Varicelle

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La varicelle est une maladie infectieuse, bénigne dans la plupart des cas. C’est le virus varicelle-zona qui en est responsable.

La varicelle est une maladie infantile très contagieuse. Le virus se transmet dans l’air d’un individu à un autre par les gouttelettes de salive. La maladie est contagieuse dès la période d’incubation (l’enfant est déjà infecté par le virus mais n’est pas encore malade), et bien sûr pendant toute la période de maladie.

La plupart des enfants attrape la varicelle pendant une période d’épidémie. Quand elle survient, il est très difficile de l’éviter.

La varicelle est plus sévère chez l’adulte, et peut-être grave chez une personne immunodéprimé´e et chez la femme enceinte.

Après avoir été malades, les enfants sont protégés contre la maladie pendant toute leur vie car leur organisme a appris à fabriquer des anticorps anti-varicelle qui lutteront contre le virus.

Quelques enfants échappent à la varicelle, ils peuvent alors l’attraper à l’âge adulte puisqu’ils n’ont pas été immunisés.

Le virus de la varicelle peut transmettre deux maladies. La varicelle est l’expression de la première contamination, c’est-à-dire de la primo-infection.

Ensuite, le virus peut se nicher au bout des nerfs dans des structures nerveuses que l’on appelle des ganglions nerveux. Le virus peut ainsi se réactiver à l’âge adulte, au moment d’une fatigue, d’un stress, d’une période d’immunodépression… et provoquer l’apparition d’un zona dans la zone nerveuse concernée.

Varicelle : les causes

La varicelle est une maladie de cause virale. Elle est la plus contagieuse des maladies éruptives. Elle se contracte le plus souvent dans le cadre d’épidémies, en général dans l’enfance entre 1 et 14 ans.

Le virus Varicelle Zona, en cause dans la varicelle, se contracte par le biais de gouttelettes de salive. Une personne infectée peut en contaminer une autre, même avant d’avoir présenté les premiers signes de la varicelle. C’est notamment à cause de cela que la maladie évolue par épidémie.
Ainsi, une personne non immunisée, c’est-à-dire qui n’a jamais contracté le virus Varicelle Zona, est à fort risque d’être contaminée.

Les manifestations de la maladie étant plus graves à l’âge adulte, il peut être conseillé à certaines personnes de se faire vacciner. Le vaccin contre la varicelle est largement utilisé depuis des années au Japon, aux USA…

En France, il est recommandé aux jeunes à partir de 12 ans qui n’auraient pas déclaré de varicelle étant petit.

Il est également recommandé aux personnes immunodéprimées, ainsi qu’aux femmes en âge de procréer, au cas où celles-ci ne seraient pas immunisées.

Avant de proposer ce vaccin, le médecin peut proposer une prise de sang, pour effectuer une « sérologie » de la varicelle pour confirmer l’absence d’immunisation. En effet, on peut doser dans le sang les anticorps anti-varicelle que l’organisme a fabriqué au moment de la maladie. On dira alors que la sérologie est positive si les anticorps sont présents, négative si on ne trouve aucun anticorps contre la varicelle.

Varicelle : les symptômes

Le diagnostic de varicelle est facile à faire pour le médecin. Les symptômes sont assez typiques, et surviennent toujours au cours d’une épidémie de varicelle. Les symptômes associent une fièvre et une éruption cutanée caractéristique. Cette dernière se manifeste par l’apparition de petits boutons rouges plus ou moins nombreux qui se transforment en bulles remplies d’un liquide clair.

Ces vésicules sèchent ou forment des croûtes qui tombent en 5 jours environ.

Les boutons apparaissent d’abord sur le thorax puis s’étendent sur le visage et les membres. Il y a plusieurs poussées qui se répètent durant 10 à 15 jours.

Autre symptôme ennuyeux de la varicelle, ce sont les démangeaisons (autrement dit le prurit). Les boutons sont souvent prurigineux, incitant les enfants à se gratter. Ces lésions peuvent entraîner une surinfection cutanée et occasionner des cicatrices.

Parfois, la varicelle prend une forme tellement légère que la maladie passe inaperçue. C’est pourquoi il suffit seulement de l’apparition de quelques boutons chez un enfant ou un adulte en période d’épidémie pour supposer le diagnostic de varicelle. Les boutons disparaissent sans laisser de cicatrice sauf en cas de lésions de grattage

Il arrive (mais c’est rare) que la maladie soit grave. Soit parce que le virus est très virulent et les symptômes cliniques importants. Soit parce que le patient est fragile comme les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées, les personnes atteintes d’un cancer ou sous chimiothérapie.

La maladie peut être lourde de conséquences chez la femme enceinte. En effet, le virus peut infecter le bébé qu’elle porte, provoquer des malformations si la varicelle est contractée pendant les premiers mois de la grossesse. Aussi, le bébé peut naître avec la varicelle.

Varicelle : les traitements

Il n’y a pas de traitement spécifique de la varicelle. La guérison se fait par elle-même.

Cependant, le médecin peut prescrire des traitements pour diminuer les démangeaisons. Ces médicaments s’appellent des anti-histaminiques.

Il prescrit aussi un produit antiseptique à passer sur les boutons. Cela permet d’éviter qu’ils ne s’infectent et ne laissent des cicatrices indélébiles. Aujourd’hui, les antiseptiques sont incolores.

Depuis quelques temps, il est recommandé aux les médecins de ne plus prescrire de traitements anti-inflammatoires si l’enfant est suspect d’avoir la varicelle. En effet, certains anti-inflammatoires (aspirine ou ibuprofène) sont prescrits pour faire diminuer la fièvre chez l’enfant, et peuvent être auto-administrés par les parents.

Mais attention : si votre enfant a de la fièvre, qu’il y a une épidémie de varicelle dans son entourage et qu’il n’a lui-même pas eu la varicelle, ne lui donnez pas d’anti-inflammatoires, au risque de développer une réaction majeure de complication infectieuse très grave (heureusement très rare). Demandez conseil à votre médecin !

Par ailleurs, il faut penser évidemment à couper court les ongles des enfants et à les garder propres. Ce, afin de diminuer le risque de lésions de grattage et de surinfection dans le cadre des démangeaisons.

Il n’y a pas de mesures particulières d’isolement des malades puisque la période de contagion commence avant l’apparition de la maladie : mais il vaut mieux garder les enfants à la maison jusqu’à ce qu’ils se sentent mieux, c’est-à-dire au bout de 5 à 6 jours.

Quand les signes cliniques sont importants : par exemple une très grosse éruption, un prurit qui empêche de dormir, l’apparition de signes pulmonaires ou neurologiques, le médecin peut proposer une hospitalisation.

Exceptionnellement, un traitement antiviral peut être prescrit. Les malades immunodéprimés savent qu’ils sont mal protégés contre les maladies microbiennes. Ils doivent éviter les enfants en période d’épidémie.

Varicelle : sources et notes

– Item n° 84 : Infections a` herpes virus de l’enfant et de l’adulte immunocompe´tents, Pilly – Pre´paration ECN – Item 84 – Collège des Universitaires des Maladies Infectieuses et tropicales.

– Calendrier vaccinal 2014, Ministère de la santé.

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