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Problèmes d’érection : des couples témoignent

L’homme a ses faiblesses et quand elles touchent la sexualité, il peut être difficile d’en parler. En cas de problèmes d’érection, l’homme ne sait pas toujours comment aborder le sujet. Il se demande ce qui lui arrive. Et c’est le cercle vicieux. Alors que quand il ose en parler, des réponses existent. Et les femmes le savent bien…

En cas de troubles de l’érection, les hommes n’aiment généralement pas en parler, ni à leur médecin, ni à leur partenaire. Le problème d’érection les atteint dans leur fierté et leur virilité. En parler serait admettre qu’il y a un problème, fut-il ponctuel.

Certains attendent donc des mois, voire des années avant de libérer la parole. Les femmes perçoivent la confidence de leur homme comme un “beau geste” de sa part, comme une preuve que ce dernier accorde de l’importance à leur sexualité.

Nous avons recueilli les témoignages d’hommes souffrant de problèmes d’érection… ainsi que les témoignages de leurs partenaires.

Dans cet article, découvrez les histoires de deux couples, aux problématiques tout à fait différentes. Et pour savoir comment agir en cas de troubles de l’érection, lisez les conseils du professeur Pierre Costa, andrologue et sexologue, chef du service d’urologie-andrologie du CHU de Nîmes.

Propos recueillis par Sylvie Charbonnier.

Mai 2011.

Problèmes d’érection : des couples témoignent : Les témoignages d’Eric et Françoise

Eric a 52 ans. Il est chef d’une petite entreprise de plomberie et passe sa vie à courir sur les chantiers. Son affaire marche bien. Françoise, sa femme, 45 ans, a quitté son emploi de vendeuse pour venir travailler auprès de lui.
Eric nous livre son témoignage sur ce qu”il appelle une érection insuffisante…

Comment vos problèmes ont-ils commencé ?

C’était la galère. J’avais des soucis sur le chantier d’une maison. Je suis rentré chez moi, je ne pensais qu’à ça. Je venais de m’engueuler avec l’architecte qui ne comprenait rien. Bref, je raconte ça à Françoise. On dîne. J’étais énervé. On va se coucher. Habituellement on a une bonne sexualité, ma femme et moi. On s’entend bien au lit. On n’a jamais eu de problème et on a toujours envie l’un de l’autre. Donc, nous avons des rapports quasiment tous les soirs. Ce soir-là : bof ! Pas la panne, mais pas une bonne érection, une érection insuffisante, si vous voyez ce que je veux dire. Je me dis que c’est parce que je suis fatigué et contrarié par toutes ces histoires dans mon boulot. Et on dort.

Cela s’est-il répété ?

Le lendemain, je ne pensais qu’à ça. Bon, ça n’était pas la première fois. Cela m’était déjà arrivé, mais jamais au premier rapport. On passe une nuit de folie et on est fatigué au bout de la troisième fois… bon ! Mais ça, ça ne m’était jamais arrivé. Bref. J’y pense toute la journée.

Le soir, ça recommence. On fait l’amour, mais pas bien. Trop vite. Pas satisfaisant. Toujours avec cette érection insuffisante. Le lendemain, je ne pensais encore qu’à ça. Bref… ça continue. Et cela continue comme ça pendant six mois !

Comment avez-vous réagi ?

Par toutes les angoisses possibles : ma femme allait me quitter, j’étais trop vieux, je n’y arriverais plus jamais, elle n’allait plus m’aimer, j’étais un minable… Je devenais agressif. Au boulot quand il y avait des blagues sur le sexe, je me sentais visé ! Je me mettais en colère pour un rien. A la maison comme au boulot. Même les enfants (ils sont grands) m’énervaient.

Vous en avez parlé à votre femme, vous avez-consulté un médecin ?

Au bout de ces six mois, je vais voir mon médecin. Je lui fais entendre à mots couverts mon problème. Pas facile de parler de ça ! Mais, il comprend. Et il me propose de faire des examens qui se sont révélés bons : pas d’hypertension, pas de cholestérol, pas de diabète. Je ne suis pas trop gros. Je fume moins… Tout va bien !

Le médecin (je sais maintenant, que ma femme lui avait parlé, mais je ne le savais pas à ce moment-là) me propose d’aller consulter un sexologue.

Que vous a proposé le sexologue ?

Il nous a proposé un drôle de traitement. Je pensais qu’on aurait eu des exercices à faire, pour que ça marche. Forcer un peu la machine quoi… Et bien non ! Tout l’inverse. Le sexologue nous impose une période d’abstinence de trois mois ! J’en revenais pas… Trois mois sans rien. On dormait ensemble. Et, le matin, au réveil, vous voyez, j’étais en forme de partout ! Et bien non. Rien. Pas le droit de s’en servir.

Par contre, on avait le droit de se faire des câlins, de se frotter, de se caresser. Comme des gamins. On est revenu à la période de l’ adolescence, un peu.
Malgré cette période d’abstinence, mon érection restait insuffisante.

Ensuite, le sexologue m’a prescrit des médicaments qui facilitent l’érection, comme les médecins disent. Et là, ça a remarché. Et comme je savais qu’on pouvait se faire plaisir sans érection, et bien, ça m’a rassuré. Et je n’ai plus jamais eu de panne !

Le témoignage de Françoise

Françoise qui a 45 ans, est un genre de super woman ! Elle est partout. Auprès des enfants, à la maison, à la comptabilité de son mari. Leur entreprise, c’est elle qui la tient à bout de bras, dans l’ombre du mari. Elle nous livre son témoignage, la réaction de son mari qui se plaignait et souffrait de sa baisse d’érection…


Comment avez-vous réagi quand votre mari a souffert de problèmes sexuels ?

Quand j’ai vu comment ce problème de baisse d’érection évoluait, je m’en suis occupé. Je voyais bien que mon mari ne s’en sortirait pas tout seul. Vous savez, les hommes ! Il souffrait à cause de ça. Je le ressentais jusque dans mes tripes. Je me demande si je n’en souffrais pas plus que lui… j’avais sa souffrance et la mienne. Et je voyais bien qu’il ne pensait qu’à ça : à la baisse de son érection, à la possibilité de la panne. Il ne me voyait même plus. Comme si j’étais devenu juste un genre de test pour voir si ça marchait pour lui. Il se fichait de ce que je ressentais. On n’avait plus d’échange. Tout était polarisé sur son sexe. J’en avais marre. Et, impossible de lui faire entendre qu’on pouvait s’en passer un peu de son sexe. Non ! Il n’y avait que ça qui comptait. Et, évidemment, en prenant les choses ainsi, ça n’allait pas marcher ! Cela a duré des mois, comme ça. Du coup, le soir j’étais tendue, pas à l’aise. Il me disait que c’était de ma faute s’il n’y arrivait pas. On s’est disputés parfois à cause de ça.

Je voyais les vacances arriver. Les enfants sont grands. Ils avaient prévu des trucs de leur côté. Et nous, on allait se retrouver pendant trois semaines, à se tester…

Alors qu’avez-vous fait ?

J’ai appelé mon médecin généraliste. Il nous connaît depuis longtemps. J’avais confiance. Il a demandé qu’Eric fasse des examens. Une fois qu’il a vu qu’il n’avait rien, qu’il n’était pas malade, il a compris que c’était dans sa tête. Que c’était de l’ angoisse, quoi. Alors, il a accepté qu’on aille consulter tous les deux un sexologue.

Vos rapports se sont-ils améliorés ?

Mon mari a enfin compris que, même s’il n’avait pas d’érection, je pouvais être contente, moi. Même, parfois, c’était mieux sans érection ! Et il a été tout surpris de ça. Alors, c’était rigolo. On se retrouvait à se faire des câlins comme des ados. C’était très excitant. On s’est bien amusés.

Et puis, après, pendant deux ou trois fois, il a pris un médicament prescrit par le médecin. Et c’est revenu. Désormais, tout va bien.

Problèmes d’érection : des couples témoignent : Les témoignages d’Arno et Sophie

Arno a aujourd’hui 66 ans. Cadre dans l’audiovisuel, il a toujours eu de grosses responsabilités. L’obligation aussi de ” paraître ” toujours au mieux de sa forme. Il y a une vingtaine d’années, il a épousé Sophie, de 26 ans sa cadette. Ils ont eu ensemble trois enfants. Il y a environ dix ans, on lui a diagnostiqué un cancer de la prostate. Opéré, il ne peut plus avoir d’érection.

Comment cela s’est-il passé avec votre partenaire ?

J’ai fait vivre un enfer à ma femme ! Je ne sais même pas pourquoi elle ne m’a pas quitté. Après mon opération toute sexualité normale, était impossible. J’entends par sexualité normale, la pénétration. Pendant les premiers mois, j’ai voulu dormir seul. Ma femme s’occupait beaucoup de moi. J’avais un peu l’impression d’être son quatrième enfant. Tout tournait autour de ma guérison, de mes traitements, de ma santé. Je pense qu’au début, j’ai profité de ce statut de « malade » pour mettre de la distance entre nous. Sophie a respecté cela.

Comment ont évolué vos rapports avec votre femme ?

Au bout d’un certain temps, j’allais mieux. Sophie a quitté son rôle « d’infirmière » pour reprendre celui d’épouse. Elle ne m’a pas demandé de dormir auprès de moi. Je pense qu’elle attendait que ce soit moi qui le lui propose. Mais elle se montrait plus câline, plus sexy aussi. Et c’est là que j’ai le plus souffert. Et que je l’ai fait le plus souffrir aussi.

Je ne supportais aucun câlin. Aucun bisou. Je savais que le petit câlin, forcément allait entraîner d’autres choses, des caresses, des préliminaires, au moins. Et puis quoi ? Je ne pouvais pas aller plus loin ! Je le savais bien. Elle aussi. Donc, dès que ma femme s’approchait de moi, je la fuyais à l’autre bout de la maison.

Quel était votre sentiment ?

J’avais l’impression de ne plus être un homme et de ne plus être tout à fait vivant. J’avais eu un cancer. Je me sentais en sursis. Et je n’avais plus d’érection. J’étais en sursis sur tous les plans. J’attendais que ma femme n’en puisse plus et qu’elle me quitte. Je ne pensais pas qu’elle allait rester et s’accrocher. Mais en même temps, toutes les preuves d’amour qu’elle me donnait, m’étaient insupportables. Justement parce qu’elles me renvoyaient à cette intimité dont je ne voulais plus.

Dès que ma femme essayait d’aborder le sujet, je me fâchais. Je la fuyais. Cela a duré au moins cinq ou six ans.

Que s’est-il passé pour que cela change ?

Un week-end, une vieille amie que je n’avais pas revue depuis tout longtemps, est venue nous voir. C’est quelqu’un de très direct. Elle m’a pris un peu de court. Elle m’a posé des questions sur moi, ma santé et surtout sur mon couple. Et, je ne sais pas pourquoi, à elle, je lui ai tout raconté. Elle m’a passé, comme on dit, un savon ! Elle m’a traité de vieux con, d’égoïste, de macho… et j’ai tout accepté. Je savais bien qu’elle avait raison. Je crois que j’avais besoin de ça. Qu’on me parle comme ça. Mais, comme je n’avais parlé de cela à personne, bien sûr tout le monde ignorait notre calvaire.

Elle m’a donc imposé d’aller consulter, d’en parler avec ma femme. Elle ne m’a pas lâché. J’avais besoin de ça.

Vous avez alors consulté ?

Nous avons, ma femme et moi, consulté un urologue. Moi d’abord, seul. Puis, nous deux. Nous avons trouvé des solutions. J’ai demandé que l’on me mette en place une prothèse. Ce n’est pas génial. Mais j’ai l’impression de pouvoir satisfaire mon épouse. Tout cela a pris du temps. Il a fallu voir un sexologue, accepter de revenir à des situations d’intimité. Mon épouse était patiente. Elle montrait (je ne sais pas si c’était vrai) que la pénétration n’avait pas d’importance pour elle. Que les caresses et les câlins, en revanche, lui étaient indispensables. Depuis, nous allons mieux. J’ai parfois de nouvelles angoisses. Elle est beaucoup plus jeune que moi… Mais nous sommes toujours ensemble. Et toujours fiers d’avoir pu préserver notre famille. J’aime ma femme bien plus qu’avant. Mieux, je crois que du temps des pénétrations. J’ai découvert une partie de sa sexualité que j’ignorais avant.

Le témoignage de Sophie

Sophie est une très belle femme qui s’est mariée jeune avec Arno, un homme, plus âgé que son propre père. Elle a toujours eu une admiration et un respect indéfectibles pour Arno. Elle a aujourd’hui 46 ans.

Comment avez-vous vécu les premiers moments quand votre mari a eu ses problèmes de santé ?

Quand Arno, mon mari, est tombé malade (cancer de la prostate), j’étais terrifiée. J’avais tellement peur de le perdre ! Nous avions trois enfants encore très jeunes. Surtout nos deux filles qui n’avaient pas cinq ans. Ce qui m’épouvantait, c’était l’idée que mes enfants pourraient grandir sans leur père, après ce maudit cancer de la prostate. Et moi, me retrouver sans lui. Je me suis beaucoup occupée de lui. Je pense que j’ai eu tort certainement d’endosser en quelque sorte la blouse de l’infirmière. Je voulais être partout pour le rassurer : la maman qui s’occupait des enfants, la femme au travail, l’épouse dévouée. Je voulais lui simplifier la vie au maximum. Pour qu’il guérisse. N’importe quelle épouse aimante, aurait fait la même chose. J’ai peut-être voulu en faire un peu trop. Je lui ai peut-être trop montré ma force, à un moment où lui se sentait si faible et si fragile. Je pense que ça a dû lui faire peur.

Quel était votre quotidien ?

Nous faisions chambre à part. Au début, il l’a souhaité parce qu’il avait du mal à dormir. Il souffrait et ne voulait pas déranger mon sommeil. Puis l’habitude a été prise. Nous ne dormions plus ensemble. J’en ai souffert beaucoup. Ce n’est pas le sexe qui me manquait, mais les bisous, les câlins, la tendresse, la chaleur de son corps contre le mien.

Très souvent, j’ai essayé de lui en parler. Mais je voyais bien qu’il ne le voulait pas.

Ce qui était vraiment dur dans cette période, c’était quand je rentrais le soir. J’étais heureuse de le retrouver. J’avais envie de lui sauter au cou, de le prendre dans mes bras. De lui montrer mon amour. Immédiatement, il se défilait. Je sais qu’il avait peur que je n’en demande davantage. Cela le renvoyait à son impuissance.

Comment les choses se sont améliorées ?

Un jour j’ai déjeuné avec une de mes amies proches. Et je me suis effondrée. Je lui avais raconté. Sa réponse m’avait choquée : prends un amant ! Je ne voulais pas d’amant. Pas d’autre. Je voulais juste la tendresse de mon mari.

Puis un jour il est allé consulter un sexologue. Il ne me l’a pas dit tout de suite. Il a fait la démarche tout seul. Mais après il m’en a parlé et m’a demandé de l’accompagner aux consultations suivantes. C’était jour de fête !

Comment cela s’est passé après cette consultation ?

La thérapie a été longue. Il a fallu le ré-apprivoiser. C’était assez excitant, en fait… Et surtout chargé d’espoir ! Le premier soir où nous nous sommes retrouvés tous les deux dans le lit conjugal… je vous assure ! On aurait dit deux jeunes mariés. Pire, deux novices ! Sur les conseils du thérapeute, Arno m’a caressée. Il a cherché en fait ce qui me faisait plaisir. Et il a découvert des choses que nous ignorions tous les deux ! Petit à petit, ces jeux ont pris plus d’importance. Au bout d’un certain temps, on était tout pressés tous les deux de nous retrouver. Je sais qu’Arno souffrait toujours de ne pas avoir d’érection. Mais il avait passé un stade. Nous nous amusions ensemble.

Votre mari a ensuite consulté un urologue…

Moi, je me serais contentée de ça. Mais il a voulu absolument qu’on lui pose une prothèse. Il voulait être complet !

On l’a fait. Mais, plus pour lui que pour moi. Nous sommes progressivement redevenus un couple. Il a changé totalement de comportement. Il était agressif, coléreux, pendant toute cette période difficile. Il est redevenu l’homme gai et drôle et charmant et attentif, que j’avais épousé. Et moi, je suis redevenue sa femme !

Problèmes d’érection : des couples témoignent : Les conseils du médecin spécialiste

Questions au professeur Pierre Costa, sexologue, andrologue, chef du service d’urologie, au CHU de Nîmes, auteur de ” couple : le plus fragile des deux n’est pas elle “, chez Anne Carrière.
A lire les conseils de notre médecin spécialiste…

Quelles sont les causes les plus fréquentes des problèmes d’érection ?

La première cause, c’est l’âge. Mais, il faut savoir que c’est très progressif. On ne se retrouve pas en panne le jour de son anniversaire ! Cela vient doucement. Une panne de temps en temps. Et encore ! Cela dépend des personnes. Je connais des hommes qui ont été en grande forme sexuellement toute leur vie.

Ensuite, la deuxième cause, ce sont certaines maladies. Les maladies chroniques, le diabète, par exemple. Ou certains cancers. Un cancer de la prostate peut entraîner une impuissance. Et puis quand on a une maladie lourde, avec des traitements lourds, c’est plus difficile d’être très performant sexuellement, ça va de soi.

Il peut y avoir des raisons psychologiques ?

Il y a bien sûr l’ anxiété de la performance. L’homme a peur de l’échec. Il se sent en situation de faiblesse et c’est la panne. Et un homme en panne, c’est très différent d’une femme qui ne jouit pas, par exemple. Quand un homme a des problèmes d’érection, il a l’impression que c’est toute son identité qui est touchée. Il se sent diminué.

Cela peut venir de troubles liés à l’enfance. Un homme, par exemple, qui a eu une mère castratrice et qui a peur des femmes. Ce qu’on appelle une immaturité sexologique.

Cela peut être aussi une panne liée à un conflit dans le couple. On a souvent l’exemple de la femme qui se venge de son mari trop exigeant, en ayant des migraines le soir. Et bien, l’homme peut en faire autant. Et régler un conflit par la privation de sexe. Quand il n’y a plus d’amour dans un couple, tout n’est que lutte de pouvoir. Le sexe est un territoire de guerre : je me venge en te brimant sexuellement, en te refusant du plaisir. Et à ce jeu-là, souvent, c’est la femme la plus forte. L’homme est fragile. Son érection est fragile. Il suffit de peu, d’une parole qui rabaisse et c’est la panne.

Et après, une fois que ça s’installe, c’est un cercle vicieux. L’homme doit reprendre confiance en lui. Mais s’il est auprès d’une femme qui joue avec sa confiance, il n’y arrive pas… Ou s’il reste sans en parler à personne et qu’il se construit une image de lui-même dégradée, il a du mal à en sortir.

Alors que doit faire la femme, quand son homme a des problèmes d’érection ?

Je dirai surtout ce qu’elle ne doit pas faire. Elle ne doit surtout pas :

> faire des reproches (tu n’as plus envie de moi… tu es nul… tu en veux une autre, etc.)

> vouloir prendre les choses en main. « Je vais m’occuper de toi… » : cela renvoie l’homme à une situation d’infantilisation qu’il ne pourra pas supporter. Pas, non plus, de petite tenue affriolante quand il rentre du boulot ! Cela ne peut que l’inquiéter (Qu’est-ce qu’elle me veut ? Je ne vais pas réussir à la satisfaire…).

> ne rien faire qui puisse lui faire perdre sa confiance.
La phrase à retenir : un homme a besoin d’être rassuré avant d’être excité !

Alors, quels conseils donneriez-vous à la femme en cas de panne sexuelle chez son partenaire ?

Faire comme si de rien n’était. Faire comme si on ne s’en apercevait pas. Si la femme voit que son homme est en train de se focaliser sur ses problèmes d’érection, elle peut détourner son attention. Porter ses mains sur des endroits excitants pour elle, guider ses caresses. Et montrer beaucoup de plaisir à cela (au risque de simuler un peu…). Bref, détourner son attention. Faire en sorte qu’il s’occupe d’elle et qu’il s’oublie un peu lui-même.

Il faut valoriser son partenaire. Et c’est souvent ce qui se passe. Les études montrent que, dans 76 % des cas, les femmes se montrent rassurantes avec leurs hommes.

Problèmes d’érection : des couples témoignent : Sources et notes

– Pierre Costa, Couple : le plus fragile des deux n’est pas elle, Editions Anne Carrière, 2010.

– Jia-Yi Dong, Yong-Hong Zhang, Li-Qiang Qin, Erectile Dysfunction and Risk of Cardiovascular Disease: Meta-Analysis of Prospective Cohort Studies, J Am Coll Cardiol, 2011.

– McMahon CG, Treatment of erectile dysfunction with chronic dosing of tadalafil, Eur Urol, 2006.

– Tolebem G., Amer M., Arvis G. Impuissance sexuelle d’origine organique : diagnostic et traitement. Editions techniques.-Encycl. Med. Chir. (Paris, France), Reins-Organes génito-urinaires, 18395 A10, 5-1990.

– Kubin M. et al. Epidemiology of erectile dysfonction. Int. J. Impot. Res. 2003.

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