Wakamé et grenade

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Wakamé et grenade : une synergie prometteuse pour notre silhouette ?

Le wakamé et la grenade, seraient-ils un nouvel atout possible pour notre silhouette ? Les deux aliments combinés faciliteraient en effet le déstockage des graisses et leur efficacité serait due à l’association de l’acide punicique et du fucoxanthine.

L’acide punicique ou acide linolénique conjugué (ACL), est extrait de l’huile des pépins de grenade que l’on retrouve autour du bassin méditerranéen.

Les ACL favorisent la formation de la masse musculaire au détriment de la masse graisseuse, la prolifération des cellules à insuline et activeraient également des protéines kinase qui induiraient une dé-lipidation des adipocytes.

De nombreuses études commencent également à démontrer l’intérêt des extraits d’algues dans la réduction de l’absorption des lipides, avec moins d’effets secondaires que les actifs pharmaceutiques actuels. C’est ce que suggèrent les travaux d’une équipe de chercheurs de l’université d’Hokkaido (Japon) qui vient de démontrer que le pigment caroténoïde (fucoxanthine) extrait d’une algue brune : le WAKAME, aurait un effet « brûle graisse » important chez les rats.

Les algues font partie de l’alimentation des peuples de l’Asie du Sud Est depuis longtemps et au Japon elles peuvent atteindre jusqu’à 10% de la ration alimentaire quotidienne (le WAKAME est utilisé par exemple dans les salades et soupe miso de la cuisine japonaise).

Cette algue au léger goût d’huître, également présente en France principalement dans des eaux froides et tempérées de Bretagne, est aussi riche en protéines que les œufs, et source de vitamines A, B et C, en calcium, potassium, magnésium et fer (jusqu’à 4 fois plus élevés que dans les épinards).

Ces scientifiques ont réussi à démontrer que la fucoxanthine contenue dans le Wakame stimule en effet la production d’une protéine (UCP-1) capable d’oxyder les graisses et de favoriser leur dégradation chez le rat.

Or, cette protéine est particulièrement abondante dans les cellules adipeuses, ce qui laisse espérer que ce pigment d’algue pourrait aussi être efficace pour s’attaquer aux excès de tissu adipeux y compris au niveau abdominal et plus globalement permettre une perte de poids de 5 à 10%.

Sur le plan métabolique, ils ont également démontré que le fucoxanthine stimulait la production par le foie de DHA (acide docosa hexaénoïque), un lipide de la famille des oméga-3, connu pour diminuer le taux du « mauvais » cholestérol LDL, qui à son tour contribue à l’obésité et aux maladies cardiovasculaires.

(Chez les rats, une réduction de 50 % des triglycérides lymphatiques est observée pour seulement 2 mg d’actif injecté (nettement supérieur à l’activité reportée pour la catéchine de thé qui nécessite 500 mg pour obtenir le même effet). Les TG sanguins sont aussi fortement réduits (50 %). )

Elle serait, de plus, très prometteuse dans le domaine de la lutte contre le cancer du côlon.

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Se basant sur ces résultats, des recherches récentes ont démontré que l’association de l’acide pucinique et du fucoxanthine supprimait l’accumulation des gouttelettes lipidiques au sein des adipocytes (cellules du tissu adipeux) et ces résultats n’étaient pas retrouvés avec chacun des composés séparément. Le fucoxantine et l’acide punicique agissent donc en synergie, avec pour effet associé de soutenir la thermogénèse (augmenter les dépenses énergétiques) et favorisant donc indirectement le déstockage des graisses naturelles.

Toutefois, la teneur naturelle en fucoxanthine dans les algues reste trop faibles (1 %) par un apport naturel lors de leur consommation. Seuls des compléments alimentaires enrichis pourront être suffisamment actifs et associés à l’acide pucinique pour potentialiser ses effets. Les études cliniques indiquent qu’en moyenne six semaines d’utilisation sont nécessaires pour engendrer une réponse thermogénique significative, tout en portant attention à son mode de vie associé (apports caloriques et exercice physique associés).

NB : Il faut noter que le fucoxanthine en soi n’est pas la molécule finale, responsable des bienfaits susmentionnés du wakame. Ingéré avec les algues ou n’importe quel supplément naturel, le fucoxanthine passe par l’estomac pour ensuite atteindre l’intestin, là où il est transformé en fucoxanthinol. Ainsi, le fucoxanthine entre dans la circulation sanguine sous la forme fucoxanthinol, pour atteindre les tissus cibles.

Auteur : Dr Iléana De Lameth

Wakamé et grenade : une synergie prometteuse pour notre silhouette ? : sources et notes

Auteur : Dr Iléana De Lameth

Sources :

• Health Benefits of Punicic Acid: A Review 2015 P. Aruna, D. Venkataramanamma, Alok Kumar Singh, R.P. Singh

• Fucoxanthin induces cell cycle arrest at G0/G1 phase in human colon carcinoma cells through up-regulation of p21WAF1/Cip1. Das SK, Hashimoto T, Shimizu K, Yoshida T, Sakai T, Sowa Y, Komoto A, Kanazawa K. Biochimica et biophysica acta : p 328-35, 2005

• Xanthigen suppresses preadipocyte differentiation and adipogenesis through down-regulation of PPARγ and C/EBPs and modulation of SIRT-1, AMPK, and FoxO pathways. Lai CS, Tsai ML, Badmaev V, Jimenez M, Ho CT, Pan MH. Journal of agricultural and food chemistry : p 1094-101, 2012

• Brown algae fucoxanthin is hydrolyzed to fucoxanthinol during absorption by Caco-2 human intestinal cells and mice. Sugawara, Baskaran V, Tsuzuki W, Nagao A. The Journal of nutrition 132 : p 946-51, 2002

• Pharmacokinetics of fucoxanthinol in human plasma after the oral administration of kombu extract.

• Hashimoto, Ozaki Y, Mizuno M, Yoshida M, Nishitani Y, Azuma T, Komoto A, Maoka T, Tanino Y, Kanazawa K. The British journal of nutrition 107 : p 1566-9, 2012

• Seaweed carotenoid, fucoxanthin, as a multi-functional nutrient. Hayato Maeda, Takayuki Tsukui, Tokutake Sashima, Masashi Hosokawa, Kazuo Miyashita. Asia Pacific journal of clinical nutrition 17 : p 196-199, 2008

• Anim. Sci. 2004, 82, 916, Gudmundsen et al J. Nutr. 2000 130, 2943

• West dans J. Am. Coll. Nutr. 2000, 19 487S

• Am. J. clin. Nutr. 2004, 79, 1153S

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