La variole est une maladie cutanée virale très contagieuse, potentiellement mortelle. Elle se transmet d’un individu à l’autre par les sécrétions respiratoires ou les gouttelettes de salive provenant des personnes infectées présentant les symptômes de la maladie.
Ceux-ci associent une fièvre, un syndrome douloureux, et une éruption cutanée caractéristique évoluant vers des cloques et des croutes.
Suite à une campagne de vaccination mondiale menée par l’OMS, la variole a été déclarée éradiquée. C’est un anglais, Jenner, qui découvrit la vaccination à la fin du dix-huitième siècle : il observa, dans les épidémies de variole, que les patients qui avaient eu la variole de la vache (la vaccine) étaient plus ou moins protégés de la maladie. Fort de cette observation, Jenner entreprit d’introduire le virus de la vaccine sur une plaie (en effectuant une scarification). Le principe de la vaccination était née…
La vaccination contre la variole était obligatoire jusque dans les années 80 dans certains pays. En France, aucun cas de variole n’a été déclaré depuis plus de 40 ans.
Grâce à la mise en place en 1967, d’une politique active de vaccination contre la variole par l’OMS, la variole a disparu en 10 ans. Le dernier cas de variole a été déclaré en 1977 en Somalie. En 1979, l’OMS a déclaré que la variole était éradiquée.
Variole : Les causes
La variole est une maladie de cause virale, extrêmement contagieuse, et potentiellement mortelle. Elle est due au virus variolique qui appartient à la famille des orthopoxvirus. Elle se transmet par la salive, les sécrétions respiratoires, et par contact avec les lésions cutanées provoquées par le virus. Le seul réservoir de virus est l’Homme, et le virus se transmet d’Homme à Homme.
Le malade est contagieux à partir du premier jour de l’éruption cutanée jusqu’à la chute des croûtes (jusqu’à 21 jours) et plus particulièrement durant la première semaine de l’éruption. Une fois contaminé, le délai d’incubation (délai avant l’apparition des premiers symptômes) du virus de la variole est compris entre 7 et 17 jours, avec une moyenne de 14 jours.
Aujourd’hui, la variole a été totalement éradiquée. Les seules souches disponibles se trouvent dans deux laboratoires aux USA et en Russie. Les autres ont été détruites. Ces souches ont été conservées, à la demande de l’OMS, pour pouvoir continuer des travaux de recherche sur cette maladie virale. Une fois ces travaux terminés, il est prévu de détruire toutes les souches de la variole.
Si la variole réapparaît, la cause à craindre serait un geste mal intentionné, probablement à des fins terroristes. En effet, à cause de sa contagiosité, la variole peut être utilisée comme arme biologique.
Un médecin qui fait le diagnostic de variole doit immédiatement avertir les autorités sanitaires, c’est une urgence internationale.
Symptômes et Complications
Entre le moment où quelqu’un est exposé au virus de la variole et l’apparition des premiers symptômes (période d’incubation), 12 jours en moyenne se seront écoulés. La période d’incubation varie de 7 à 17 jours.
Les premiers symptômes de variole sont les suivants : une fièvre élevée, de la fatigue, des maux de tête et des maux de dos. Des éruptions cutanées apparaissent, surtout au visage, aux bras et aux jambes 2 à 3 jours plus tard. Ces éruptions commencent par des lésions papuleuses plates, se transformant peu après en petites vésicules (lésions remplies de liquide transparent), pour ensuite devenir pustuleuses (remplies de pus blanchâtre). Les pustules (lésions remplies de pus), habituellement logées profondément dans la peau, sont rondes et dures. À mesure que les pustules continuent de grossir, la personne atteinte de variole éprouve habituellement beaucoup de douleur et continue à avoir une forte fièvre. Des croûtes commencent à se former vers le 8e ou le 9e jour après le début des éruptions. Puis, les croûtes tombent, laissant des cicatrices creuses.
La mort survient dans environ 30 % des cas de variole majeure (forme commune) chez les personnes non vaccinées. Parmi les personnes vaccinées, le taux de mortalité chute à environ 3 %. Une variante de cette maladie, la variole mineure, présente un taux de mortalité de moins de 1 %. Ces chiffres proviennent des taux de mortalité enregistrés avant 1972 (année du dernier cas de variole survenue naturellement). De nombreux décès sont causés par des infections bactériennes dans les lésions; par conséquent, il est primordial de bien nettoyer les plaies. La mort des victimes de variole survient normalement au cours de la deuxième semaine après l’apparition des symptômes.
Diagnostic
La variole peut être dépistée dès l’apparition des symptômes décrits précédemment. Les premiers symptômes de variole (lors des 3 premiers jours) peuvent être confondus avec ceux de la varicelle et d’autres maladies similaires. Toutefois, dans les cas de varicelle, les lésions sont surtout concentrées sur le tronc, alors que les éruptions dues à la variole sont davantage présentes sur le visage, sur les bras et sur les jambes.
Les symptômes de la variole sont beaucoup plus importants (par ex. une forte fièvre, des douleurs musculaires) que ceux de la varicelle, et toutes les éruptions cutanées dues à la variole évoluent au même rythme. Les lésions se transforment toutes en même temps en papules, puis en vésicules et enfin en pustules. Dans le cas de la varicelle, les éruptions se produisent à des stades divers : sous forme de papules dans certaines régions du corps, sous forme de vésicules ou de pustules dans d’autres, mais les 3 formes peuvent être présentes en même temps.
Pour confirmer le diagnostic de la variole, un professionnel de la santé portant des gants et un masque doit prélever un échantillon du liquide à l’intérieur des vésicules ou des pustules, ou une particule de croûte. Le diagnostic peut être rapidement confirmé au laboratoire à l’aide d’un microscope électronique et en faisant une culture du virus présent dans la croûte ou le liquide.
Traitement et Prévention
Il n’existe pas de traitement spécifique connu contre la variole, bien que des recherches se poursuivent pour tenter de créer un médicament capable de détruire le virus. La diminution de la fièvre, la prévention de la déshydratation, un bon nettoyage des plaies et l’utilisation d’antibiotiques pour toute infection secondaire d’origine bactérienne sont des mesures essentielles pour les patients atteints de variole.
Dès qu’un cas de variole est diagnostiqué, on doit immédiatement veiller à isoler la personne atteinte. De plus, quiconque ayant été en contact avec cette personne doit être, isolé, vacciné et surveillé de près pour déceler le moindre signe de maladie. Un vaccin administré dans les 4 jours suivant l’exposition au virus peut prévenir ou réduire considérablement les symptômes de la maladie.
Actuellement, l’utilisation d’un vaccin antivariolique n’est approuvée que pour les personnes présentant des risques particuliers de contracter la maladie. Le personnel de laboratoire travaillant avec le virus doit aussi être vacciné. Si une épidémie survenait, un programme de vaccination à grande échelle pourrait être mis en place, selon les recommandations des instances gouvernementales.
Le vaccin antivariolique contient le virus de la variole bovine (la vaccine), et non le virus de la variole. Le virus de la vaccine, qui est apparenté au virus de la variole, permet au système de défense du corps humain (système immunitaire) de produire des anticorps contre le virus de la variole. Le vaccin est sans danger et était régulièrement administré à la population avant 1972. Certaines personnes présentent cependant des risques plus élevés d’effets secondaires liés à ce vaccin – la plupart des réactions sont d’intensité légère, mais certaines sont importantes. Il s’agit entre autres des personnes souffrant d’eczéma ou d’autres problèmes de peau, des femmes enceintes et des personnes dont le système immunitaire est affaibli telles les personnes atteintes de cancers comme la leucémie ou le lymphome, et les individus ayant subi une transplantation d’organe.
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