L’urticaire correspond en général à une allergie qui se manifeste par des éruptions au niveau de la peau.
Elle peut être grave si elle s’étend au niveau des yeux, de la bouche et du larynx. Elle se présente comme des piqûres d’orties avec des plaques plus ou moins rouges sur la peau, plus ou moins gonflées et très prurigineuses (elles démangent).
On peut distinguer deux types d’urticaire, en fonction de leur évolution et durée :
L’urticaire aigüe
L’urticaire aigüe se manifeste par une crise isolée et ponctuelle, d’origine souvent allergique, qui peut avoir une durée de quelques heures à quelques jours.
Une crise d’urticaire aigüe est une manifestation allergique cutanée fréquente et bénigne dans la majorité des cas.
Cependant, elle peut parfois aboutir à un oedème de Quincke, une urgence médicale. Il est donc important de bien surveiller que l’allergie n’est pas sévère et de signaler vos allergies à tout personnel soignant.
L’urticaire chronique
On parle d’urticaire chronique quand la durée des éruptions cutanées se prolongent au-delà de 6 semaines, et peuvent durer des mois, voire des années.
En cas d’épisodes fréquents d’urticaire, il est donc conseillé de consulter un médecin allergologue ou un dermatologue afin d’identifier la cause précise qui est à l’origine des éruptions cutanées et d’intervenir avec un traitement adapté.
Urticaire : les causes
La cause la plus fréquente de l’urticaire est une allergie secondaire. L’organisme considère un allergène comme dangereux, et quand il entre en contact avec cette substance, il déclenche une réaction allergique pour s’en défendre.
Le corps libère alors une substance chimique, l’histamine, qui agit à différents niveaux de l’organisme et qui est à l’origine des éruptions cutanées et des démangeaisons.
Cette allergie secondaire peut être induite par plusieurs facteurs, avoir différentes causes :
- l’absorption de médicaments (antibiotiques souvent de la famille des pénicillines, anti-inflammatoires non stéroïdiens…) ;
- l’absorption de certains aliments (fraises, fruits exotiques, crustacés et poissons, chocolat, tomates, oeufs, baies, noix…) ;
- des piqûres d’insectes (guêpe, abeille, …) ;
- les piqûres de méduses, qui sont très douloureuses et peuvent être graves ;
- une allergie par contact (poils d’animaux, latex, produits cosmétiques, savons, parfums…).
D’autres causes :
- Une atteinte virale, bactérienne, ou parasitaire peut aussi être à l’origine d’une crise d’urticaire.
- Le froid intense, l’exposition au soleil et les efforts intenses peuvent également être la cause d’une crise d’urticaire.
- Le tabac, l’alcool et le café ne sont pas des causes de l’urticaire, mais ils peuvent en aggraver les symptômes.
Si les crises d’urticaire se répètent, il est recommandé de consulter un médecin allergologue, qui en déterminera la cause.
Urticaire : les symptômes
Le symptôme principal de l’urticaire est l’apparition de plaques rouges sur la peau.
Généralement, elles sont arrondies, légèrement enflées et sont accompagnées de démangeaisons, de rougeurs et de picotements. L’éruption se manifeste dans la majorité des cas sur des zones limitées de peau, mais elle peut parfois être plus étendue (on parle alors d’urticaire généralisée ou géante).
Les symptômes de l’urticaire disparaissent normalement en environ 24 heures, sans laisser de cicatrices ni de signes.
L’éruption peut parfois se représenter après quelques heures sur d’autres parties du corps.
Si par contre, l’urticaire s’étend progressivement, les plaques atteignent le visage, les yeux, les lèvres sont gonflées, le patient a des picotements dans la gorge, c’est une complication de l’urticaire, il y a un risque de passage à un oedème de Quincke qui est une urgence médicale : il est nécessaire d’appeler votre médecin qui fera sans doute une piqûre de cortisone afin d’éviter que l’oedème ne s’aggrave au niveau des voies respiratoires et entraîne des difficultés majeures pour respirer.
Quand les crises d’urticaires sont importantes, récidivantes, quand l’allergène responsable n’est pas identifié ou quand un oedème de Quincke est apparu, ces situations amènent à faire un bilan pour déterminer la cause de l’allergie.
Urticaire : les traitements
Avant d’avoir recours aux traitements, la lutte contre l’urticaire commence par éviter l’allergène.
En général, l’éviction de l’allergène et la prescription éventuelle d’un petit traitement antihistaminique par voie générale ou seulement local est suffisant pour traiter une crise d’urticaire. L’évolution de l’urticaire est en effet souvent favorable.
Attention ! Certains traitements antihistaminiques risquent d’entraîner une somnolence, il est donc conseillé de ne pas conduire après la prise du médicament. Votre médecin vous le dira, tenez compte de son conseil.
Si la crise d’urticaire est légère, ne se reproduit pas, on en restera là.
Si le patient a un jour fait un oedème de Quincke (piqûre de guêpe, allergie au latex…), il vaut mieux qu’il ait sur lui un kit d’adrénaline (auto-injection) pour pouvoir traiter l’allergie rapidement et sans attendre le médecin si elle se reproduit. Il est nécessaire d’éviter l’allergène à l’avenir.
Il est nécessaire de marquer sur le carnet de santé ou sur une carte portée sur soi les allergies connues pour que tout personnel soignant en soit informé: allergie à l’aspirine, à la pénicilline, aux piqûres de guêpes, au latex,…
De même pour les enfants, le signaler sur les feuilles de renseignements destinées à l’infirmerie au début de chaque année scolaire.
Urticaire : sources et notes
– Ismaili, N., Urticaire chronique : comment explorer, comment traiter et expliquer au patient ?, 8e Congrès Français d’Allergologie, Paris, CFA 2013.
– Nosbaum A, Auge F, Nicoals J-F, Physiopathologie de l’urticaire et approches thérapeutiques. Rev Med Interne, 2010.