Tuberculose

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La tuberculose est une maladie infectieuse due à une bactérie découverte par Koch et à laquelle il a donné son nom : le bacille de Koch (BK). Le nom scientifique est Mycobacterium Tuberculosis.

La tuberculose est l’une des dix premières causes de mortalité dans le monde, selon l’OMS. On estime que 1/3 des personnes dans le monde serait infecté par la bactérie Mycobacterium Tuberculosis. En2015, 170000 enfants sont décédés de tuberculose. C’est en Asie que cette maladie sévit le plus.

Autrefois la tuberculose était appelée phtisie galopante. Les tuberculeux étaient soignés dans des sanatorium, hôpitaux réservés aux tuberculeux. C’est une maladie contagieuse et mortelle. Dont la gravité est atténuée depuis la découverte des antibiotiques antituberculeux et la vaccination par le BCG.

Aujourd’hui, en France, la tuberculose est une maladie relativement rare. Il est peu fréquent d’être en contact avec un tuberculeux en France. Cependant, la maladie existe toujours, surtout dans les collectivités défavorisées (sans domicile, etc.). Les médecins doivent toujours penser à la tuberculose en cas d’une toux persistante, une fièvre vespérale chronique, une fatigue…

Il n’y a pas si longtemps, un dépistage systématique des patients infectés par le BK était effectué à l’école, à la médecine du travail et chez les personnels de santé. Les moyens utilisés étaient la radiographie pulmonaire et la cuti-réaction ou l’intradermoréaction (IDR). Le but était de repérer et de traiter le plus tôt possible les personnes atteintes afin de devancer la contamination.

La vaccination par le BCG n’est plus obligatoire en France depuis 2007. Elle est aujourd’hui recommandée dès la naissance et jusqu’à l’âge de 15 ans à tous les enfants exposés à un risque accru de tuberculose.

Le dépistage ciblé est parfois nécessaire dans les populations à risque et dans les départements où la tuberculose est un peu plus fréquente qu’ailleurs.

Tuberculose : les causes

La tuberculose est une maladie infectieuse de cause bactérienne. La bactérie en cause est le bacille de Koch.

Seules les formes respiratoires (pulmonaire, bronchique, laryngé) sont contagieuses. Le bacille de Koch se transmet par voie aérienne, par l’intermédiaire des sécrétions respiratoires et des gouttelettes de salive émises par une personne atteinte de tuberculose contagieuse. La transmission de la tuberculose peut ainsi se faire en toussant, en crachant ou en éternuant.

Si la tuberculose est contagieuse, elle l’est cependant moins que la grippe. En effet, la transmission implique une proximité prolongée avec la personne contaminée, par exemple en vivant dans le même logement que la personne contagieuse.

C’est pourquoi toutes les personnes en contact avec un sujet atteint de tuberculose ne sont pas systématiquement infectées : environ 30% des personnes très exposées sont infectées. De plus, toutes ne développeront pas une tuberculose maladie.

Lorsque la tuberculose contamine une personne pour la première fois, on parle de primo-infection. Cette phase n’est pas toujours associée à l’apparition de la tuberculose maladie (avec atteinte des poumons, voire d’autres organes). Dans ce cas, cette personne n’est pas contagieuse. Cependant, il y a un risque d’évolution vers une tuberculose maladie. Pour éviter cette évolution, il faut diagnostiquer et traiter cette primo-infection.

En cas de primo-infection, un traitement anti-tuberculeux est prescrit pendant plusieurs mois. Il est indispensable de suivre scrupuleusement le traitement pour ne pas prendre le risque de développer une tuberculose maladie.

Tuberculose : les symptômes

Quand un organisme est infecté par le BK pour la première fois, on parle de primo-infection. Le sujet ne présente le plus souvent pas de symptômes de tuberculose.

À la primo-infection, le seul signe apparent est virage de la cuti-réaction. A ce stade de la maladie, le patient n’est pas contagieux.

Suite à une primo-infection, le malade peut développer plusieurs mois – voire années – plus tard une tuberculose maladie. Les symptômes varient en fonction de la forme clinique. La plus fréquente est la forme pulmonaire. Elle associe des symptômes généraux : fièvre vespérale (présente le soir), sueurs nocturnes, fatigue, perte de poids ; et des symptômes respiratoires : toux grasse, sang dans les crachats, et douleur dans le thorax.

La tuberculose maladie est contagieuse : la bactérie est transportée dans les gouttelettes de salive et dans les crachats. Le bacille de Koch reste en suspension dans l’air. Les atmosphères confinées et la promiscuité sont propices au passage du bacille d’un individu à un autre.

D’autres formes de tuberculose existent. Dans ce cas, les foyers infectieux sont situés en dehors du poumon : la tuberculose osseuse comme le mal de Pott au niveau de la colonne vertébrale, la forme neurologique avec la méningite tuberculeuse surtout chez l’enfant, la tuberculose digestive, la tuberculose uro-génitale, etc. Les symptômes de la maladie dépendent alors de sa localisation. Plusieurs formes cliniques peuvent co-exister chez un même malade.

Pour faire le diagnostic de tuberculose, il faut mettre en évidence la bactérie (le BK) dans les crachats, dans des prélèvements d’abcès, dans le sang, et/ou les urines…

Tuberculose : les traitements

La tuberculose est une maladie que l’on peut soigner et guérir. Les traitements repose principalement sur l’éducation thérapeutique et la prescription de 4 antibiotiques pendant 6 mois.

Le traitement est contraignant, et comporte des risques d’effets secondaires, en particulier au niveau du foie. Les malades doivent être isolés le temps que les crachats se stérilisent (sans la présence de bactéries), normalement entre 10 et 15 jours, si le traitement est efficace et pris correctement.

Le malade doit être informé et surveillé de près d’un point de vue médical. Afin de s’assurer de l’efficacité du traitement, le médecin surveillera les points suivants : disparition de la bactérie (du BK) dans les crachats et de la guérison des foyers infectieux, reprise d’un bon état général, apparition éventuelle d’effets secondaires, prise correcte et régulière des médicaments par le patient, etc. Lorsque le patient va mieux, qu’il retrouve l’appétit, n’a plus de fièvre et que ses crachats sont stériles (sans bactérie), le malade n’est plus contagieux. L’isolement peut alors être suspendu.

Si un traitement anti-tuberculeux est mal suivi ou arrêté, les BK peuvent devenir résistants au traitement. Quand le traitement ne s’avère pas très efficace, cela peut être dû au fait que le patient ne prend pas correctement, ni bien régulièrement les médicaments ; si c’est le cas, il faut hospitaliser le malade et surveiller la bonne prise des médicaments.

Lorsqu’une personne est infectée, le médecin doit entreprendre une enquête : retrouver le contaminant et rechercher les personnes qui ont pu être contaminées par le malade. En commençant par l’entourage proche : la famille, la crèche collective, l’école. Il faut traiter les malades tuberculeux retrouvés pour les guérir et traiter préventivement ceux qui ont fait ou font une primo infection. Ceci dit, des patients qui ont fait une primo-infection tuberculeuse, traitée correctement, peuvent néanmoins développer la maladie tuberculeuse de nombreuses années plus tard. Ce, malgré une bonne immunité. C’est pour cette raison que ces personnes doivent être régulièrement suivies.

Bon à savoir : une étude à prouver les bénéfices du curcuma sur la tuberculose résistante aux antibiotiques.

Tuberculose : la vaccination et le dépistage

La vaccination par le BCG n’est plus obligatoire en France avant depuis 2007. En revanche, elle reste fortement recommandée chez les enfants – dès la naissance – vivant dans un milieu à risque élevé de tuberculose.

Les indications de vaccination par le BCG sont assez larges : enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse, enfant dont un des parents est originaire de l’un de ces pays, enfant vivant dans des conditions de logement défavorables, enfant résidant en Guyane et en Ile-de-France, etc. La vaccination par le BCG des nourrissons reste de mise. En effet, cette forme de prévention a largement contribué à éviter les tuberculoses graves et en particulier la méningite tuberculeuse chez les enfants.

Les complications de la vaccination sont rares. La vaccination protège les sujets à plus de 70% pendant plus de 15 ans, et protège les enfants de tuberculose grave.

En revanche, aucune étude n’a prouvé le bien fondé d’une revaccination. Ce n’est pas parce que l’intra-dermoréaction (IDR) devient négative chez certaines personnes qu’elles ne sont plus protégées. Aujourd’hui, le contrôle du BCG ne se fait donc plus et les adolescents ne sont plus revaccinés. Pour les professionnels de santé, c’est différent. Il existe des textes de lois qui définissent la conduite à tenir.

Aujourd’hui en France, le dépistage de la tuberculose n’est plus systématique. Cependant, la maladie n’a pas disparu et continue de sévir malgré l’existence de traitement. La lutte contre cette maladie se poursuit dans tous les pays par l’OMS, Médecins Sans Frontières, etc.

Un dépistage ciblé peut-être effectué chez certaines populations à risque : familles pauvres vivant dans la promiscuité, malades atteints du VIH, immigrés, alcooliques, diabétiques, personnes dénutries, personnes âgées, etc.

Tuberculose : Sources et notes

– UT Southwestern Medical Center. “New mechanism of tuberculosis infection.” ScienceDaily. ScienceDaily, 21 July 2016
– Xiyuan Bai et al. Curcumin enhances human macrophage control ofMycobacterium tuberculosisinfection. Respirology, 2016
– Tuberculose, Aide- mémoire N°104, Octobre 2016, Organisation Mondiale de la Santé.
– Généralités sur la tuberculose, www.sante.gouv.fr, juillet 2009.

Mise à jour  : janvier 2017 – par le Dr Ada Picard 

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