Toxoplasmose et grossesse

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La toxoplasmose est une maladie infectieuse bénigne dans l’espèce humaine, sauf chez la femme enceinte qui n’a pas été immunisée auparavant et chez qui les conséquences sur le foetus peuvent être graves.

Malheureusement, on ne dispose pas de vaccin qui serait capable de protéger durant leur grossesse, les femmes contre l’agent infectieux responsable de la toxoplasmose.

Heureusement, beaucoup de femmes ont eu la toxoplasmose avant d’être enceinte. Une prise de sang réalisée avant ou en début de grossesse permettra de le vérifier. Cette prise de sang recherche les anticorps présents dans l’organisme pour savoir s’il a été en contact avec l’agent infectieux.

La toxoplasmose est une maladie parasitaire. Ce parasite se trouve dans la terre, mais aussi dans la chair de certains animaux, et dans les intestins des chats.

Aujourd’hui, les effets d’une contamination par la toxoplasmose durant la grossesse sont très rarement trouvés, et on diagnostique heureusement assez rarement des malformations (surtout des yeux, du cerveau) chez le foetus après une telle infection.

Pour les femmes qui ne sont pas immunisées, il est très important de se faire suivre régulièrement (en effectuant des prises de sang) et en appliquant les conseils d’hygiène prodigués par le médecin ou la sage femme. Une toxoplasmose chez les femmes enceintes concerne environ 1% des grossesses.

Toxoplasmose et grossesse : les causes

La cause d’une toxoplasmose est une infection transmise par toxoplasma gondii. Ce parasite se trouve dans le tube digestif du chat ou d’autres espèces animales, à l’intérieur des muscles des ovins ou des bovins. Toxoplasma gondii est aussi présent dans la terre.

La toxoplasmose peut donc être contractée en portant ses mains (porteuses du parasite) à la bouche, après avoir jardiné par exemple, ou après s’être occupé de son chat, d’avoir changé sa litière.

L’autre cause d’une contamination de la toxoplasmose peut se faire en mangeant de la viande (contenant toxoplasma gondii) mal cuite, ou des légumes mal lavés.

Après une première contamination, l’organisme va sécréter des anticorps pour lutter contre ce parasite. Ainsi par la suite, l’organisme sera protégé, immunisé contre une éventuelle autre contamination, un peu comme si l’organisme était “vacciné”.

Donc si la femme enceinte n’a pas d’anticorps spécifiques contre toxoplasma gondii, elle n’est pas protégée contre ce parasite. Et si elle est contaminée, elle va développer une toxoplasmose, une infection à risque pour le foetus.

C’est pour cette raison que si la femme n’est pas protégée contre la toxoplasmose, le gynécologue prescrit régulièrement une prise de sang pour s’assurer qu’elle ne contracte la maladie durant sa grossesse.

Toxoplasmose et grossesse : la prise de sang

Les médecins prescrivent systématiquement, à toutes les femmes enceintes pour la première fois, une sérologie au début de leur grossesse afin de savoir si elles ont été en contact ou non avec le parasite et si elles sont capables de se défendre au cas où un nouveau contact se présenterait.

La sérologie pour la toxoplasmose consiste à rechercher dans le sang des anticorps anti-toxoplasmose.

Leur présence dans le sang de la future maman prouve qu’elle a été en contact avec des antigènes du toxoplasme (molécules appartenant au parasite) et que son organisme a sécrété des anticorps spécifiques contre ce parasite.

Les anticorps anti-toxoplasmose présents dans l’organisme permettent de se défendre très rapidement contre une nouvelle attaque.

L’absence d’anticorpe prouve le contraire : la mère n’aura jamais été en contact avec le parasite. Si elle fait une toxoplasmose pendant sa grossesse, son organisme ne pourra pas éliminer rapidement le parasite qui pourra alors atteindre le foetus et provoquer des malformations.

Alors, chez ces femmes enceintes non protégées, un sérodiagnostic sera pratiqué tous les mois au cours de leur grossesse.

Les symptômes

Les symptômes d’une toxoplasmose sont en général peu importants. Et parfois même la femme enceinte peut négliger les éventuels symptômes dont elle souffrirait, passant presque inaperçus.

Cependant une toxoplasmose peut être suspectée par le gynécologue ou la sage femme en cas des symptômes suivants :

  • légère fièvre,
  • fatigue, 
  • douleurs musculaires,
  • augmentation de volume de ganglions…

En réalité, ces manifestations peuvent ressembler à une simple infection virale.

Si la femme n’est pas protégée, immunisée contre la toxoplasmose, le médecin suspectera un problème si survient ce type de symptômes. Il prescrit une prise de sang pour savoir si la femme a contracté le parasite responsable de la maladie.

Pour les femmes qui présentent cette maladie pendant leur grossesse, le risque de malformations foetales existe (malformations oculaires, cérébrales, viscérales…). Elles sont cependant devenues rares aujourd’hui grâce au dépistage systématique de la maladie pendant la grossesse.

En début de grossesse, les malformations sont peu fréquentes, mais sévères. En fin de grossesse, l’atteinte du foetus est plus courante en cas de toxoplasmose, mais moins sévère.

Ces malformations seront recherchées et analysées à l’échographie. Mais d’autres examens peuvent être réalisés pour rechercher la présence du parasite, comme une amniocentèse (examen qui comporte le risque d’interrompre prématurément la grossesse).

Toxoplasmose et grossesse : les traitements

Avant d’engager un traitement contre la toxoplasmose, le médecin gynécologue s’assure que la femme enceinte a bien contracté la maladie.

En plus de le vérifier par une prise de sang (sérologie), dès 3 mois et 1/2 (à 17 semaines d’aménorrhée), une amniocentèse permet de recherche le parasite toxoplasma gondii, et de déterminer si le foetus est touché ou pas (en 48 heures).

Si le parasite est bien présent, on administre à la femme enceinte un traitement par antibiotique.

Bien entendu, des échographies devront être réalisées pour détecter une éventuelle malformation du foetus. Et dans des cas extrêmes, une interruption médicale de grossesse (IMG) peut être discutée avec le couple, le gynécologue et les experts du Centre pluridisciplinaire du diagnostic prénatal.

En prévention, les femmes enceintes non immunisées contre la toxoplasmose, devront adopter des mesures d’hygiène rigoureuses pour éviter d’être contaminées par le parasite :

  • ne pas toucher des excréments de chat et faire attention en changeant les litières,
  • bien laver les fruits et légumes,
  • manger de la viande bien cuite,
  • éviter de manger des produits à base de lait cru.
  • se laver les mains avant et après les repas, en particulier après avoir touché de la viande crue.

Toxoplasmose et grossesse : Sources et notes

> Site du CNGOF, 2014.

> Le Grand livre de ma grossesse, Collège national des gynécologues obstétriciens français, Eyrolles, 2016.

> Item n°20, La toxoplasmose, Faculté de Médecine ULP F67000 Strasbourg, année 2006-2007.

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