Tout savoir sur la liposuccion

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Mis à part les quelques veinardes des magazines, on a tous, hélas, ici ou là, un petit bourrelet de graisse en trop : des hanches trop marquées, des bras trop forts, ou un début de double menton. Et avec l’âge ou avec les grossesses, les petits bourrelets deviennent invivables et le double menton devient triple, alors certaines envisagent un remède radical : faire une liposuccion. Avec quelques conditions, cependant…

Découvrez dans ce dossier, à qui s’adresse en priorité la liposuccion (ou lipo-aspiration) et pour quelles régions du corps. Sachez tout de l’opération : avant, pendant, après. Puis apprenez les nouvelles techniques et le prix d’une telle intervention. Enfin, lisez les conseils d’un chirurgien esthétique et le témoignage de Patricia qui raconte son expérience.

Auteur : Sylvie Charbonnier.
Consultant expert : Dr Franck Ouakil, chirurgien esthétique.
Mai 2008.

Tout savoir sur la liposuccion : Pour qui ?

Une chose à savoir sur la liposuccion : ce n’est pas pour les personnes obèses !

Les résultats sont spectaculaires à condition que l’excès de graisse à retirer, soit localisé, et à condition que la peau soit suffisamment élastique et tonique pour pouvoir se “redraper” après le retrait de la graisse.

En aucun cas, la liposuccion ne peut traiter la cellulite répartie sur tout le corps (la peau d’orange).

Les régions du corps concernées

La liposuccion a pour objectif de déloger les amas graisseux localisés. Ces poches de graisse apparaissent pour des raisons morphologiques ou qui surviennent après une grossesse ou chez la femme ménopausée.

Un exemple : la culotte de cheval. Certaines femmes peuvent être minces, tout en ayant des hanches trop larges. Envisager des régimes alimentaires sévères ne sert à rien. La personne risque de se retrouver décharnée, mais elle gardera toujours sa culotte de cheval. Il s’agit là d’une bonne indication pour la liposuccion.

Autre bonne indication : le ventre, chez l’homme et les fameuses “poignées d’amour”.

En règle générale, ça marche très bien sur le ventre, les hanches, la culotte de cheval, les genoux. Ça marche beaucoup moins bien sur toute la région située au-dessus de l’ombilic, mis à part les bras et le double-menton.

Tout savoir sur la liposuccion : Tout sur l’opération

Comment ça se passe avant l’opération ?

Depuis la loi Kouchner en 2005, seuls les chirurgiens plasticiens peuvent pratiquer cette intervention.

Un bilan pré-opératoire doit impérativement être effectué, comprenant une consultation avec un anesthésiste. La liposuccion est en effet contre-indiquée dans certains cas : les grands obèses, les femmes qui fument et prennent la pilule, en raison des risques non négligeables de phlébite ou d’ embolie pulmonaire.

Le chirurgien devra analyser votre “cas” avec attention. L’opération n’est pas conseillée si votre peau manque d’élasticité. Dans cette éventualité, il faut envisager un complément, à la liposuccion, comme un lifting, ou choisir de ne pas intervenir. Votre praticien vous fera une ordonnance d’un panthy que vous devrez essayer dans le magasin d’équipement médical ou d’orthopédie pour vérifier qu’il est bien à votre taille. Il sera utilisé juste après l’opération.

Pendant l’opération

L’opération consiste à enlever la graisse par aspiration. Pour cela on utilise des petites canules (sortes de grosses aiguilles souples) de trois à quatre millimètres de diamètre, perforées à leur extrémité, qui sont glissées sous la peau. Les canules employées maintenant sont très fines, ce qui empêche de retirer de trop gros volumes de graisse et ce qui minimise les irrégularités après l’intervention. Les incisions se font, le plus souvent, dans un pli cutané naturel. Ainsi les cicatrices sont très petites, peu visibles et s’estompent avec le temps.

En début d’intervention, la graisse est “gonflée” avec un cocktail à base de sérum physiologique et d’un vaso-constricteur qui évitera les saignements.

La liposuccion ne nécessite en principe pas d’ hospitalisation (on entre le matin, on sort le soir). Elle peut être pratiquée soit sous anesthésie locale (quand la zone à traiter est petite et bien localisée), soit, le plus souvent, sous anesthésie générale (lorsque la liposuccion est plus importante ou qu’il y a plusieurs zones à traiter), parfois avec une péridurale.

Le panthy est mis en place juste après l’intervention, pendant que vous êtes encore sur la table d’opération. Il tiendra le rôle de pansement compressif et diminuera l’œdème post-opératoire. C’est sous le panthy que la peau se rétractera et prendra sa nouvelle forme.

Suites opératoires

Non seulement vous pourrez marcher dès le lendemain, mais vous devrez marcher et bouger pour éviter les risques de phlébite. Un traitement anticoagulant préventif pourra être prescrit. Mais vous devrez aussi vous reposer. Les chirurgiens conseillent cinq jours de repos absolu. Il n’est donc pas question de reprendre le travail avant huit jours, dans le cas de liposuccion importante.

Le premier contrôle a lieu huit jours après l’intervention. Les fils tomberont seuls ou vous seront retirés dans les deux semaines qui suivent l’opération. Vous devrez garder le panthy, jour et nuit, pendant un mois (une ouverture est prévue pour les besoins urgents).

Les bleus (ecchymoses) disparaissent au bout de deux à trois semaines, mais le gonflement (œdème) disparaît à 80 % en un mois et demi.

Tout savoir sur la liposuccion : Nouveautés et… prix

Les nouvelles techniques sont :

La Vibro-lipo-scupture® : Cette technique permet de traiter les graisses “dures”, notamment chez les personnes de plus de cinquante ans ou en cas de ré-intervention. A la canule d’aspiration, est adapté un appareil vibrant qui va aider à “casser” les cellules graisseuses.

La liposuccion au laser : La technique est plus douce et moins traumatisante, mais plus longue. Le laser pulvérise les cellules graisseuses sous-cutanées. Elle évite l’aspiration.

Les ultrasons trans-cutanés : La graisse est détruite sélectivement et en petite quantité par les ultrasons. Les suites sont beaucoup plus douces, mais l’efficacité est contestée. De toutes les façons, les ultrasons ne permettent pas un lifting de la peau, contrairement à ce qu’on a voulu laisser croire…

Combien ça coûte ?

Comme toujours en chirurgie esthétique, tout dépend du chirurgien et de la clinique.

Suivant l’indication, il vous faut compter entre 2500 et 4500 euros. En moyenne :

> Culotte de cheval : 2500 euros.
> Menton : 1700 euros.
> Ventre : 2500 euros.
> Genoux : 1000 euros.

Le chirurgien vous remettra un devis détaillé. Vous aurez un délai obligatoire de quinze jours de réflexion avant de vous décider.

Tout savoir sur la liposuccion : Conseils d’un chirurgien esthétique

Entretien avec le docteur Franck Ouakil, chirurgien esthétique.

Quelle est votre opinion sur la liposuccion ?
Pour l’instant, c’est la meilleure intervention pour traiter des excès de graisse. Rien ne peut détrôner cette intervention. Ni la lipolyse, ni les ultrasons. C’est une très bonne opération, à condition qu’elle soit bien indiquée. Il vaut mieux ne rien faire du tout que pratiquer une liposuccion dans de mauvais cas.

A qui s’adresse la liposuccion ?
Surtout pas aux obèses ! La liposuccion donne de très bons résultats dans les cas d’excès de graisse localisé. Lorsque je reçois des patientes, je les mets en garde par rapport à ça. Et surtout, j’examine attentivement la qualité de leur peau. Une liposuccion chez une femme dont la peau n’est pas suffisamment élastique, c’est nuisible ou au mieux cela ne sert à rien. On se retrouve avec des irrégularités et des surplus de peau, pire encore que l’aspect initial. Dans ces cas là, je préfère refuser d’intervenir. En revanche, il y a des cas où la technique est parfaitement efficace : les bras, les genoux, le menton, le petit bedon, les fesses, les cuisses, les hanches. Mais je reste prudent au-dessus de l’ombilic.

Faut-il envisager un régime alimentaire associé à la liposuccion ?
Parfois, oui, mais pas toujours. Chez des jeunes, par exemple, lorsque l’excès de graisse est lié à une morphologie particulière, chercher à mincir ne sert à rien, même s’il est toujours conseillé d’avoir une activité sportive. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une personne qui a grossi, avec le temps, ou après des grossesses, on peut proposer toute une panoplie de soins associés, des drainages, des massages, des appareils de musculation qui vont apporter une aide supplémentaire. Une alimentation équilibrée et une activité sportive sont toujours un plus, c’est évident.

Tout savoir sur la liposuccion : Témoignage de Patricia

Le témoignage de Patricia, 28 ans.

Quelle est votre expérience de la liposuccion ?
Je ne suis pas très grosse, mais j’avais des masses graisseuses à certains endroits. Notamment au niveau des bras, des hanches, de l’intérieur des cuisses et des genoux. Ça me gênait psychologiquement. Vous savez au bout d’un certain temps, on fait une fixation… On ne pense plus qu’à ça ! Je n’étais pas comme ça avant quand j’étais plus jeune. Je ne me reconnaissais plus et j’étais vraiment mal à l’aise. Alors je me suis renseignée sur Internet et j’ai trouvé un chirurgien.

Quand avez vous été opérée ?
Il y a un peu plus de deux mois, maintenant.

Est-ce que vous êtes satisfaite ?
Maintenant, ça commence à se voir. Mais les premières semaines, on ne voyait pas la différence et j’avoue que j’ai eu un moment de doute. Je pensais que l’opération avait raté. J’ai cru que ça ne marchait pas. Surtout sur les bras… Comme il n’y a pas de panthy, pas de compression, au niveau des bras, il faut attendre que la peau se remette toute seule en place et c’est plus long. Au niveau des hanches, il y a le panthy. Et puis sur les hanches, j’ai vu la différence tout de suite. Les genoux, il m’a fallu trois semaines. Et les bras, ce n’est pas fini. Je vois que c’est mieux qu’avant, mais ce n’est pas encore complètement terminé.

Vous vous sentez mieux ?
Oui. Bien sûr. Même si ce n’est pas tout à fait terminé. D’autant plus que j’ai profité de l’intervention pour suivre un régime. J’ai perdu cinq kilos. Ça m’a motivé pour faire attention à ce que je mange et pour reprendre une activité sportive. Oui, ça va mieux.

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