Thermalisme

ThermalismePin

Le thermalisme repose sur l’utilisation des eaux thermales et de leurs composants à des fins thérapeutiques ou de remise en forme.

La France compte plus de 1 200 sources d’eaux bienfaisantes ; leur composition chimique particulière leur confère des vertus thérapeutiques reconnues par l’Académie de Médecine. Il existe plus de 150 établissements thermaux dans l’hexagone et l’Outre-mer. Ces eaux sont classées en 5 grandes catégories : bicarbonatées, sulfatées, sulfurées, chlorurées et oligo-métalliques.

Depuis 1986, l’OMS a reconnu la validité scientifique de la médecine thermale.

Les différents soins

Les eaux thermales sont déclinées sous différentes formes et utilisées dans 3 types de soins :

> Les soins externes ou généraux : douche, bain, application de boue, pulvérisation…

> Les soins internes ou locaux : aérosolthérapie, inhalation, irrigation nasale, gargarisme, douche gingivale, bain local, irrigation vaginale…

> La cure de boisson.

Les indications

La médecine thermale a pour vocation d’être indiquée pour certaines maladies.
La Sécurité sociale a défini 12 grands domaines thérapeutiques pour le thermalisme :

> La rhumatologie : rhumatismes chroniques, arthrose, tendinites, lombalgies, séquelles de traumatismes ostéo-articulaires. Il s’agit de la première indication du thermalisme.

> Les indications respiratoires : rhinites, sinusites, pharyngites, asthme…

> La dermatologie : eczéma, psoriasis, cicatrices hypertrophiques, urticaire rebelle, rosacée, affections du cuir chevelu, séquelles de brûlures.

> Les affections digestives et les maladies métaboliques : colopathies fonctionnelles, surpoids ou obésité, hyperlipidémies, diabète…

> La gynécologie : douleurs pelviennes, troubles de la ménopause…

> La phlébologie : varices, séquelles de phlébite, mais aussi les premiers symptômes d’une insuffisance veineuse.

> Les affections des muqueuses bucco-linguales : maladies parodontales, aphtoses, glossites…

> Les affections urinaires : prévention des récidives de lithiases urinaires, infections urinaires récidivantes…

> Les affections psychosomatiques : anxiété, somatisation, asthénie, troubles du sommeil, dépression chronique.

> Les maladies cardio-artérielles : artérite des membres inférieurs, hypertension artérielle, maladie de Raynaud…

> Les troubles du développement chez l’enfant, comme une instabilité psychomotrice, l’ énurésie.

> La neurologie : douleurs d’origine neurologique tels que névrites, polynévrites, séquelles de zona, handicap moteur séquellaire d’une affection neurologique telle qu’une hémiplégie…

Thermalisme : La double orientation thérapeutique

En plus de l’indication principale, une seconde orientation thérapeutique peut être choisie.
Le curiste bénéficiera ainsi du nombre de séances prévues pour l’orientation principale, ainsi que d’autres séances prévues pour l’orientation secondaire.

Durée d’une cure

Une cure thermale dure 3 semaines, durée jugée nécessaire pour que puissent s’exercer au mieux les effets bénéfiques du traitement, mais aussi pour provoquer une rupture avec l’environnement habituel.

Aujourd’hui, de nombreuses stations thermales proposent également des cures libres médicalisées ou des séjours de remise en forme, d’une durée d’un week-end, d’une semaine ou plus. Ainsi, il existe des cures thermales pour cesser de fumer, pour être aidé à perdre du poids, etc. Ces soins thermaux d’une durée brève ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie.

Le thermalisme dans le système de santé français

Contrairement à la thalassothérapie, la cure thermale est un soin qui peut être remboursé, sous certaines conditions, par la Sécurité sociale.

C’est au médecin traitant de prescrire la cure et de choisir, avec le patient, la station thermale la mieux adaptée à la pathologie ; c’est lui également qui remplit le formulaire de demande de prise en charge.

Mais attention : même prescrite par votre médecin, la cure thermale n’est pas automatiquement remboursée. La caisse d’Assurance maladie accepte, ou non, le remboursement. En fonction des ressources du patient, elle peut éventuellement accorder en plus une indemnité journalière pour les frais de transport et d’hébergement.

Une fois sur place, le médecin thermal établit le programme de soins à l’issue de la visite d’entrée. En milieu de cure, le patient rencontre à nouveau le médecin thermal pour un examen-bilan intermédiaire ; en fin de cure, le médecin et le curiste font le bilan du séjour. Un rapport de cet entretien est remis au médecin traitant. Le thermalisme français a cet avantage de rassembler des médecins compétents en médecine thermale, mais aussi généralement dans la spécialité traitée dans leur station.

Source : INC 2013

Pour plus d’informations :
www.medecinethermale.fr
Le site officiel du thermalisme français : www.cneth.org

Yorum yapın