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Témoignages : le calvaire de l’hyperphagie

Impossible de se contrôler… Manger (et parfois manger beaucoup !) est devenu une pulsion quasi-incontrôlable.

En terme médical, on parle d’hyperphagie, encore appelée hyperphagie boulimique. Ces personnes s’avouent désarmées face à leur comportement et… à leur problème de poids.

L’hyperphagie boulimique touche aussi bien les hommes que les femmes, alors que la boulimie touche, en général, plus les femmes.

Il existe des traitements adaptés à chacun afin de soigner l’hyperphagie. Un suivi psychologique est à envisager sérieusement ainsi que des séances chez un(e) nutritionniste, qui peut aider le patient à réapprendre à manger correctement, pour reconstruire avec patience son rapport à l’alimentation. Car il est évident que pour ces patients, le problème est surtout comportemental, et concerne leur rapport avec les aliments…

Lisez les témoignages très émouvants sur l’hyperphagie : Audrey, Laetitia, Marie et Francine font part de leur souffrance, et en même temps de leur courage. Chaque témoignage est différent et rempli de sincérité, et vous permettra de mieux comprendre la situation de ces personnes qui vivent l’hyperphagie au quotidien.

Pour en savoir plus sur cette maladie, sur ses causes et ses traitements, lisez aussi l’interview exclusive du Dr Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, qui nous éclairera sur les différents aspects de l’hyperphagie.

Propos recueillis par Ladane Azernour-Bonnefoy.

Le calvaire de l’hyperphagie : le témoignage d’Audrey

Audrey, 34 ans, maman de 2 enfants. Son témoignage…

> Qu’est-ce qui a déclenché vos troubles du comportement alimentaire ?

Ma mère était très préoccupée par la minceur, par la « bonne » nourriture, saine, équilibrée et en quantité raisonnée, et moi je n’étais pas maigre. Mes repas étaient « fliqués », quantifiés, les bonbons étaient rarissimes, je devais faire attention « à mon petit ventre », tout était très cadré et mon pseudo-surpoids m’était rabâché jusqu’à mes 10/11 ans où je chipais en cachette les aliments interdits.

Puis, à partir de 11 ans, j’ai commencé à me vivre comme « grosse » (que je n’étais pas). La nourriture me paraissait de plus en plus irrésistible. J’ai commencé alors à ne plus pouvoir m’arrêter sur les aliments « interdits », à en acheter en cachette, à ne plus savoir me freiner du tout en l’absence de ma mère et de là à ne plus dissocier « manger » et « avoir faim »…

> Avez-vous eu des périodes moins difficiles ?

Non, car ensuite j’ai vécu avec mon fiancé, un ancien obèse devenu mince. Il est mort dans un accident. Quelques mois sans manger, où ma mère me trouvait « bien » car j’étais « mince ». Puis, la stupeur passée, j’ai recommencé à engloutir tout ce qui me tombait sous la main. Pour apaiser ma souffrance, pour combler ce vide, n’importe quoi pourvu que ce soit calorique et très assaisonné !

J’ai ensuite rencontré mon actuel mari, j’ai deux enfants, et 20 kg de plus qu’à mes 20 ans. Sous le regard méprisant et les discours moralisateurs de ma mère, (j’ai encore des bouffées d’agressivité quand je me remémore le calcul des ½ cuillères que me servait ma mère), j’ai fait quelques régimes yoyos. Plus je voulais contrôler, moins je contrôlais !

> Comment avez-vous trouvé une solution ?

J’ai décidé de ne plus faire de régime. J’étais grosse et c’était ainsi. Je savais que toute lutte se soldait par un échec et par une prise de poids encore plus importante. Puis en allant sur les forums d’aufeminin, j’ai entendu parler des méthodes Apfeldorfer et Zermati. J’ai appris à laisser parler mes envies. A n’écouter que moi, à faire confiance à mon corps et surtout à prendre du plaisir à manger. J’ai fondu comme neige au soleil !

> Vous estimez-vous sortie de ce que vous appelez la nourriture-doudou ?

Je ne me considère pas vraiment comme guérie. En cas de stress extrême, les vieux démons pointent leur nez, mais tellement moins ! Je n’ai vraiment plus peur de ça, je sais que je tiens la clef ; je me fais confiance, je m’écoute… Je ne serais jamais mince, mais ce n’est pas grave. J’ai fait la paix avec mon corps…

J’accepte avec bienveillance mes envies compulsives de manger et ça, ça change tout.

Le calvaire de l’hyperphagie : le témoignage de Laetitia

Laetitia, 25 ans, maman de 3 enfants. Son témoignage…

> Quand avez-vous commencé à manger sans pouvoir vous arrêter ?

J’ai eu une enfance pas facile. Des attouchements par mon beau-père… Un père aimant et qui me soutenait, mais qui travaillait beaucoup. Une belle-mère qui me haïssait.

Jusqu’à mes 15 ans, j’étais une fille grande et maigre. Je pesais 47 kg pour 1m70. Puis on m’a envoyé chez ma mamie pour cause de mauvaise entente avec ma belle-mère. Je suis tombée dans une profonde dépression et c’est là qu’a commencé, je pense, le début de ma maladie. En deux mois, j’ai pris 15 kg, je suis passée de 47 kg à… 61 kg.

> Est-ce que vous avez essayé de perdre du poids ?

Non. Ça a même empiré. Une fois le bac en poche, je n’ai pas fait d’études. J’ai voulu voler de mes propres ailes. J’ai commencé à travailler dans une chaîne de restauration rapide très connue. Cela a contribué à ma rechute. J’y mangeais midi et soir. Je mangeais en dehors des heures de repas : des glaces, des gâteaux au chocolat. Je ne me nourrissais plus de légumes. Et puis, au fil du temps, je me suis mise à acheter des « cochonneries ».

En 2005, je suis tombée enceinte de mon premier enfant. J’ai pris 17 kg que je n’ai pas reperdu. J’ai continué à manger. J’étais déjà dans une profonde dépression, je me sentais mal avec le papa, je n’aimais pas faire l’amour, je ne m’épanouissais dans rien, ma fille était la seule personne qui me raccrochait à la vie.

> Comment êtes-vous actuellement ?

En 2007, j’ai repris 22 kg après une nouvelle grossesse et je suis arrivée à 102 kg ! En mars 2009, j’ai décidé de maigrir, j’ai réappris à manger sainement. J’ai perdu 17 kg en deux mois, et en mai 2009, j’apprends que je suis à nouveau enceinte. Je ne peux et ne veux pas avorter, car je veux ce bébé. Au début de ma grossesse, je pesais 85 kg, à la fin 95 kg. Depuis, c’est le bonheur de les avoir tous les trois. Avec mon conjoint, ça va beaucoup mieux. Mais mon enfance a gâché ma vie.

Actuellement, je suis incapable de rester une heure sans manger quelque chose. A chaque fois je me sens coupable, très mal, c’est horrible et je me dit que demain j’arrête. J’essaie… mais je n’y arrive pas.

> Pourriez-vous donner un exemple de journée type ?

Au lever, je bois un énorme café au lait avec 5 ou 6 tartines de pain beurré, sans faim aucune. J’ai juste besoin d’engloutir. Après avoir déposé les enfants à l’école, je mange un paquet de gâteaux, du thé très sucré. Quand ma grande revient de l’école à 11 h 20, je fais manger normalement les enfants, et moi je continue sur ma lancée : chips, gâteaux, thé, et de vraies « cochonneries » toute la journée. J’ai préparé un fondant au chocolat pour 8 personnes et j’en ai mangé la moitié. Au dîner, je mange avec les autres, des pommes de terre, du steak et encore des gâteaux. Je passe mes journées à manger.

> Qu’envisagez-vous de faire ?
J’ai toujours su que quelque chose n’allait pas, depuis que j’ai 18 ans, mais j’ai toujours ignoré cela. Mais je ne me sens pas encore prête à en parler à un psychologue. J’ai déjà fait un pas en racontant à mes frères ce que j’ai eu comme soucis dans ma petite enfance. Mes copines sur les forums m’aident beaucoup aussi. Et témoigner comme ça, même anonymement, m’aide à réaliser ce qu’il s’est vraiment passé.

Le calvaire de l’hyperphagie : le témoignage de Marie

Marie, 30 ans, maman de 3 enfants. Son témoignage…

> Depuis quand avez-vous des problèmes d’hyperphagie ?

Enfant, vers l’âge de 4 ou 5 ans, je ressentais déjà ce besoin irrépressible de me remplir, à n’importe quel moment de la journée. Un jour, à 6 ans, ma mère m’a surprise dans la cuisine en train d’engloutir un paquet de céréales. Je me souviens encore de la honte ressentie, la seule excuse me venant alors en tête étant que la date de péremption approchait et qu’il ne fallait pas les jeter.

Plus tard, je dépensais presque tout mon argent de poche dans la nourriture. Pas en achetant des bonbons chez le boulanger, comme les autres enfants. J’achetais aussi du fromage, des biscuits apéritifs, tout et n’importe quoi. Et entre-temps, j’avais appris qu’il fallait se cacher pour ne pas susciter de questions chez les autres.

> Comment se manifestait votre hyperphagie ?

En période de crises, je rentrais après les cours, je m’enfermais dans ma chambre où j’avais caché de la nourriture, et là, la séance de torture commençait. Un ou deux fromages, des paquets de gâteaux, des cacahuètes, des chips, parfois des yaourts par packs entiers, des paquets de bonbons. Et après cette orgie, alors que je me sentais déjà très mal, je devais ensuite subir le dîner familial au cours duquel il était inconcevable de ne pas manger pour ne pas attirer l’attention.

Les crises survenaient par phases. Parfois, je savais que j’allais en faire une plusieurs heures à l’avance. Plus j’essayais de me raisonner pour ne pas céder, pire était la suivante.

Je me croyais folle : j’entendais bien parler d’anorexie (ce n’étais pas mon cas), ou de boulimie (mais je ne me faisais pas vomir !), mais rien ni personne ne parlait d’un cas comme le mien.

Vers la fin de l’adolescence, j’ai connu aussi quelques épisodes de boulimie et d’anorexie, mais ça n’a pas duré. Alors que l’hyperphagie ne me quittait pas.

> En connaissez-vous l’origine ?

Les crises se sont espacées en vieillissant. Vers l’âge de 20 ans, elles sont devenues beaucoup moins régulières. Lorsque je suis partie de chez mes parents et vécu seule puis avec mon ami, j’ai un peu mieux réussi à les contrôler. De là à en conclure que ce trouble du comportement est lié à ma relation avec ma mère, il n’y a qu’un pas, et je pense, en effet, avec le recul, que c’est directement par opposition à elle, à l’image qu’elle a de moi et qu’elle aimerait que je reflète, que j’ai vécu ça.

> Est-ce qu’aujourd’hui, vous vous considérez comme guérie ?

Je ne suis pas à l’abri de refaire une crise de temps en temps, mais j’ai appris à les contourner lorsque je m’y prends suffisamment tôt. Le désœuvrement est mon pire ennemi, et ma vie actuelle me laisse peu de temps pour ne rien faire, donc je suis moins souvent en situation de crise. Je refuse aussi que mes enfants me voient dans cet état là, donc ils m’aident à me maintenir hors de l’eau.

Ma mère m’a entraînée chez des nutritionnistes sans succès puisque mon problème de poids venait de mes orgies cachées. J’ai pris rendez-vous chez un psy qui ne m’a rien apporté de plus que les nutritionnistes. Depuis 3 ans, je suis suivie par une endocrinologue pour d’autres soucis. Même si rien n’a été posé officiellement, je pense qu’elle se doute de ce que je vis. Elle me donne des conseils, m’écoute, et ce type de thérapie me convient mieux qu’une psychothérapie traditionnelle.

Le calvaire de l’hyperphagie : le témoignage de Francine

Francine, 45 ans, maman d’un enfant. Son témoignage…

> Pouvez-vous nous parler de votre hyperphagie que vous qualifiez de compulsive ?

Avant de souffrir d’une hyperphagie compulsive, j’ai commencé à manger de façon anarchique vers l’âge de 8 ans. Mes parents ont divorcé et je l’ai vraiment très mal vécu. Ma mère est partie vivre à l’étranger avec son nouveau mari, elle a eu d’autres enfants. Je suis restée en France avec mon père. Il n’a pas refait sa vie, mais il était très malheureux et ne me voyait pas. J’ai donc grandi toute seule. Lorsque je rentrais de l’école, je mangeais un peu n’importe quoi. Plus je mangeais, plus ma mère me manquait. Mais au moins, pendant les rares moments de « gavage », je ne pensais pas à elle. J’avais un sentiment de plénitude, qui ne durait que le temps du remplissage de ce vide par le goûter, le dîner, et entre les deux, par tout ce qui me tombait entre les mains… Mon père ne s’apercevait de rien.

> Jusqu’à quand cela a-t-il duré ?

Pour mes 10 ans, ma mère devait revenir fêter mon anniversaire. Elle est bien venue, mais avec un bébé de presque de 2 ans dans les bras. Je n’avais pas été prévenue, personne, ni mon père, ni mes grands-parents, et surtout ni elle, n’ont jugé bon de me prévenir que j’avais une petite sœur. Le choc a été terrible. J’ai eu l’impression de disparaître. Je n’avais pas de notion de vengeance, mais j’étais très consciente de la souffrance et de la douleur engendrées.

Puis, ma mère a disparu à nouveau pendant 2 ans, et je l’ai revu pour mes 12 ans. Cette fois, c’est elle qui a eu un choc. Elle a toujours été très attentive à sa silhouette. Là, elle a vu sa propre fille transformée en petite boulotte, le visage défiguré par la graisse. Je n’avais rien de la petite adolescente légère et charmante qu’elle s’attendait à voir ! J’ai vécu un bonheur intense de la voir déçue et désemparée grâce à moi. Je tenais là un moyen de lui faire du mal. Et je ne me suis pas gênée !

Suite à cela, j’ai continué à manger de façon compulsive. La moindre contrariété et je remplissais mon vide avec tout ce qui me tombait sous la main. Il m’est même arrivé de faire la poubelle de la maison à 2 heures du matin parce que je n’avais rien à me mettre sous la dent et que j’avais jeté des restes ! J’arrivais à me dégoûter !

> Comment vous en êtes-vous sortie ?

Par plusieurs « électrochocs » : le décès de mon père alors que je venais d’avoir 19 ans. Ma mère avait eu 2 autres enfants, elle ne m’adressait la parole que pour me dire que j’étais grosse et me mépriser, rien de nouveau. J’étais à la fac et un garçon que je n’avais jamais remarqué, m’a demandé si je pouvais l’aider pour certains cours. De fil en aiguille, nous sommes devenus amis. Il a commencé à me mettre à l’aise et un jour, il m’a carrément demandé pourquoi je ne faisais pas plus attention à ma ligne, avec le « joli » visage que j’avais… C’était la première fois de ma vie que quelqu’un faisait attention à moi.

> Avez-vous été aidé par un psy pour votre hyperphagie ?
J’avais 23 ans quand je suis allée voir un psy qui m’a orientée vers un nutritionniste. J’ai mis 3 ans à perdre ce que j’avais pris en 15 ans. Je suis débarrassée des kilos, mais pas de mon envie compulsive de manger dès que quelque chose va de travers… Aujourd’hui, je suis mère d’un garçon de 15 ans. Je n’ai pas voulu d’autres enfants car je craignais une fille, je ne voulais pas non plus faire de différence entre mes enfants. Je suis attentive à ce que je mange, je ne peux pas m’empêcher de me remplir dès que je m’ennuie ou que je suis inquiète ou pour n’importe quelle mauvaise raison. Pour cela j’ai toujours en stock des carottes, des radis, des choux-fleurs que je grignote dès que me prend l’envie de me remplir ! Je n’ai aucun plaisir à déguster, c’est une véritable corvée que j’essaie d’expédier le plus rapidement possible, par crainte de retomber dans l’excès !

Le calvaire de l’hyperphagie : les conseils du médecin spécialiste

Entretien avec le Dr Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute. Il donne plein d’informations et de conseils sur l’hyperphagie…

> Quelle est la différence entre la boulimie et l’hyperphagie ?

Dr Gérard Apfeldorfer : La définition n’est pas exactement la même. Le nom exact de l’ hyperphagie est l’« hyperphagie boulimique ». Dans les deux cas, il y a une perte de contrôle de son alimentation : on mange de grosses quantités d’aliments souvent gras et sucrés, dans un temps minimal. La différence entre l’hyperphagie boulimique et la boulimie, réside dans le fait que les boulimiques classiques utilisent des méthodes de contrôle de poids dont la plus connue est le vomissement. D’autres utilisent des laxatifs, ou des alternances entre les périodes boulimiques et les jeûnes où ces personnes ne mangent plus rien pour « éponger ». Elles font du sport de façon frénétique pour éliminer.
Pour schématiser, les hyperphages ne se font pas vomir et on souvent des problèmes de poids.

> Pensez-vous que l’obsession de vouloir manger léger à tout prix, puisse être à l’origine de l’hyperphagie boulimique ?

Dr G. A. : Si l’on prend en compte uniquement le souci du poids, il finit par aboutir à une restriction : on doit éliminer un certain nombre d’aliments qui sont grossissants. Le résultat est d’écarter toute une série d’aliments qu’on aime bien et qui deviennent de plus en plus désirables. Cela aboutit à ce qu’on appelle la « restriction cognitive », laquelle, à un stade avancé, conduit certaines personnes à être au régime, à perdre le contrôle et à avoir de la boulimie/hyperphagie.

> L’hyperphagie est-elle un trouble typiquement féminin ?

Dr G. A. : Si la boulimie est majoritairement féminine, l’hyperphagie boulimique est mixte. Les hommes eux aussi mangent goulûment en perdant le contrôle, mais semblent moins enclins à se faire vomir. Jusqu’à présent, les considérations esthétiques étaient moins préoccupantes pour les hommes, mais cela semble être en train de changer : les hommes sont en train de devenir des femmes comme les autres !

> Peut-on espérer se sortir de l’hyperphagie ?

Dr G. A. : Oui, on peut se sortir de la boulimie et de l’hyperphagie avec un traitement adéquat et mixte. Il y a en effet deux volets importants. D’une part, il s’agit d’un travail sur le comportement alimentaire, destiné à se réconcilier avec tous les aliments qu’on aime, manger sans culpabilité, retrouver ses sensations alimentaires et être capable de s’arrêter dès que l’on ressent la satiété. Le deuxième volet est une thérapie pour réapprendre à réagir autrement qu’en mangeant, face aux situations problématiques de la vie et aux réactions émotionnelles.

> Que pourriez-vous conseiller aux personnes souffrant d’hyperphagie ?

Dr G. A. : Il faut d’abord voir s’il s’agit d’une hyperphagie qui nécessite un suivi psychologique. Commençons par rétablir une alimentation attentive : prenons le temps de déguster lentement et plaisamment ses aliments en prêtant attention à leur goût, afin d’être capable de s’arrêter dès qu’on se sent rassasié.

Pour manger ainsi, il faut bien sûr être au calme, être apaisé intérieurement. Si on constate que manger ainsi est impossible, soit parce qu’on culpabilise de manger les aliments dont on a envie, soit parce qu’on est débordé par ses émotions, alors il faut faire appel à une aide extérieure professionnelle.

Sources et notes
– Gérard Apfeldorfer, Maigrir c’est dans la tête, éd. Odile Jacob, 2009.

– Pour plus d’informations sur l’obésité et le surpoids, rendez-vous sur : www.gros.org.

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