Stérilisation féminine

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La stérilisation féminine à visée contraceptive nécessite une opération chirurgicale ou une intervention beaucoup plus simple sans chirurgie ni anesthésie générale.

Quelle que soit la méthode : le résultat est le même. La femme ne pourra plus avoir d’enfant. D’un point de vue strictement légal – depuis la loi de 2001 – la décision est personnelle, n’appartient qu’à la femme. Mais une chose est sûre, il faudra bien réfléchir avant de se décider…

Une décision “encadrée” par la loi

La stérilisation à visée contraceptive est autorisée en France depuis la loi du 4 juillet 2001 (loi n°2001-588). Cette loi précise que cette stérilisation n’est pratiquée qu’après une décision personnelle de la “femme majeure” et qui doit “avoir exprimé une volonté libre, motivée et délibérée”. En pratique, cela signifie qu’à la première consultation, le médecin (un gynécologue) doit informer la personne sur les risques médicaux et les conséquences de l’intervention, et un dossier d’information écrit doit être remis à l’intéressée. Dernier point : un délai de réflexion de quatre mois est obligatoire avant l’intervention.

Une opération pour ligaturer les trompes

L’intervention chirurgicale se fait par coelioscopie : de fins instruments et une mini-caméra sont introduits dans le bas de l’abdomen. L’opération dure en principe moins d’une heure. La femme est hospitalisée de 24 heures à 48 heures. Une anesthésie générale est nécessaire (consultation d’anesthésie obligatoire avant l’intervention). Ensuite, la femme qui travaille s’arrête en moyenne durant une semaine. Les risques sont assez rares : infection, mauvaise cicatrisation… avec aussi des risques relatifs à l’anesthésie. Il s’agit de la solution la plus souvent pratiquée. La stérilisation est immédiate après l’opération.

La stérilisation féminine : Une solution sans chirurgie, ni anesthésie

Une solution moins “lourde” a été conçue pour parvenir à une stérilisation des femmes qui le souhaitent. Une méthode mise au point dans les années deux-mille pour une stérilisation chez la femme, consiste à placer un petit implant à l’intérieur des trompes utérines (de Fallope). Cela est effectué par les voies naturelles. Le gynécologue réalise une hystéroscopie : une fine sonde munie d’une mini-caméra est glissée dans le vagin pour être montée dans l’utérus. Le gynécologue visualise les deux orifices correspondant aux trompes pour y insérer un petit implant (de plusieurs millimètres de long en forme de ressort). L’intervention dure environ 1/2 heure. Beaucoup de femmes disent que ce n’est pas vraiment douloureux, un peu comme la mise en place d’un stérilet. Ensuite, on peut rentrer chez soi, et reprendre ses activités tout de suite ou le lendemain. Par cette méthode, la femme ne reste que quelques heures à l’hôpital ou la clinique.

Avec cette technique, la stérilisation n’est effective que trois mois plus tard. Date à laquelle, le gynécologue effectue un contrôle pour être sûr que l’implant est toujours en place (par une radiographie). Les complications de cette technique sont rares (comme la perte de l’implant par voie naturelle ou dans la cavité abdominale). Parfois, le gynécologue ne parvient pas à mettre en place l’implant, la femme devra revenir une prochaine fois pour une nouvelle tentative.

La stérilisation féminine : Nos conseils

Voici quelques conseils liés à une stérilisation chez une femme :
> Soyez certaine à 100 % avant de prendre votre décision. Il est arrivé que des femmes qui ont subi une stérilisation définitive… demandent quelques années plus tard aux médecins d’avoir un enfant !

> Concernant la technique utilisée, le plus important est d’être en parfaite confiance avec votre gynécologue. Vous pouvez éventuellement prendre conseil auprès d’autres femmes qui ont subi cette intervention. Éventuellement prenez l’avis d’un autre médecin.

Sources et notes :
– Étude Esthyme. Stérilisation selon le procédé Essure : vécu des femmes. Enquête milticentrique retrospective.
– Le grand livre de la gynécologie, Collège national des gynécologues obstétriciens français, Eyrolles, 2013.
– Scarabin C. et al. Gynécologie, Obstétrique, Fertilité (35), 2007, 1123-28.
– Kerin J.F. et al. The safety and effectiveness of a nee hysteroscopic method for permanent birth control : results of the first Essure pbc clinical study. Aust N Z J Obstet Gynaecol Nov; 2001; 41(4): 364-70. Legifrance.

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