Chaque année en France, des centaines de milliers de personnes sont contaminées par une MST (ou une IST), parfois même sans le savoir.
Démangeaisons, pertes anormales, douleurs pendant les rapports sexuels … sont autant de signes qui doivent vous alerter et vous pousser à consulter un médecin afin de détecter une éventuelle infection, et la traiter au plus vite. Car certaines peuvent s’avérer très dangereuses.
Dans ce dossier, découvrez les MST les plus courantes et leurs symptômes !
Cliquez sur l’un des symptômes suivants pour connaître les MST qui leur sont associées :
> Démangeaisons.
> Pertes anormales, écoulements.
> Boutons, éruptions cutanées, lésions.
> Etat grippal, fièvre, fatigue.
> Douleurs pendant les rapports, brûlures en urinant.
> Et parfois même… pas de symptômes.
À noter : nous n’avons répertorié ici que les MST et IST les plus courantes, mais il en existe d’autres, d’où l’importance de se référer à un médecin.
Ce dossier ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale.
Découvrez également notre interview d’expert : avec le gynécologue Dr Alain Tamborin, nous faisons le point sur les MST et leur traitement.
Auteur : Clémentine Fitaire.
Consultant expert : Dr Alain Tamborini, gynécologue.
Détecter une MST : des démangeaisons
Vous avez des démangeaisons, ou une sensation de brûlure au niveau génital. Même une toilette intime n’y fait rien. Les symptômes sont particulièrement gênants, les brûlures prafois “insupportables”, surtout en cas d’inflammation vulvaire ou vaginale.
Le problème peut avoir différentes causes :
> une mycose vulvo-vaginale
> une vaginite
> des morpions
La mycose vulvo-vaginale
Comment elle s’attrape :
La mycose vulvo-vaginale est due à la prolifération d’un champignon, le Candida albicans de son petit nom. Il peut s’attraper par relations sexuelles ou par contact cutané. Un déséquilibre de la flore vaginale favorise la contamination de ces champignons.
Les causes de ce déséquilibre peuvent être liées à :
- Une variation hormonale : grossesse, prise de pilule…
- La prise d’antibiotiques : ces derniers détruisant non seulement les bactéries liées à une maladie, mais aussi une partie de la flore vaginale, la rendant plus vulnérable.
- Des mauvaises pratiques d’hygiène corporelle (toilette avec un savon trop agressif, par exemple).
- Un problème vestimentaire : sous-vêtements trop serrés, en matière synthétique…
Les symptômes :
- Démangeaisons, sensations de brûlure au niveau du vagin et de la région vulvaire,
- Petites lèvres rouges, enflammées ou gonflées,
- Relations sexuelles douloureuses,
- Sensation de brûlure en urinant,
- Pertes blanches épaisses, collantes, ressemblant à du yaourt, du lait caillé.
Gravité et complications :
Les mycoses vulvo-vaginales sont très courantes chez les femmes, mais guérissent vite et sont plus gênantes que graves.
Cependant, elles sont souvent récidivantes. Il faut donc être constamment vigilante quant à son hygiène intime, et ne pas hésiter à consulter vite un médecin, dès que les premières irritations se font ressentir. Un traitement rapide pourra éviter que la mycose n’évolue vers un stade de démangeaisons très intenses voire insoutenables.
Diagnostic :
Souvent, la description des sympômes et un examen gynécologique suffisent pour faire le diagnostic. Le médecin peut parfois examiner un échantillon des pertes au microscope, dans son cabinet. Il peut également demander un bilan plus approfondi en laboratoire.
Traitements :
Le médecin vous prescrira essentiellement un traitement local :
- Une crème ou des ovules antimycosiques.
- L’utilisation d’un produit d’hygiène intime au PH alcalin.
- Si l’inflammation est très importante, le médecin vous conseillera une solution liquide anti-inflammatoire.
Durée du traitement : 3 à 10 jours.
À noter : Le partenaire peut également ressentir une sensation de brûlure durant le rapport, ou présenter des rougeurs au gland. Il devra alors utiliser un traitement local (une crème antimycosique) pendant 8 à 10 jours.
Les morpions (ou « phtiriase »)
Comment ils s’attrapent :
Pas besoin de rapport sexuel avec pénétration pour contracter ce parasite. La contamination peut en effet résulter d’un simple contact pubis contre pubis, ou par le biais de vêtements.
Les symptômes :
- Démangeaisons au niveau du pubis, mais aussi parfois des aisselles, de la barbe, des sourcils… (toutes les zones de pilosité).
- Apparition de petites taches rouges entre les poils.
- Présence de minuscules traces de sang dans les sous-vêtements.
Gravité et complications :
- Surinfection bactérienne possible, suite au grattage continu.
Traitements :
Application d’une poudre ou d’une lotion sur les zones contaminées, dont les résultats sont rapides et efficaces.
Il sera également nécessaire de désinfecter soigneusement les vêtements et les draps.
Détecter une MST : des pertes anormales, écoulements
Vous avez des pertes vaginales anormales, malodorantes qui s’accompagnent parfois de démangeaisons locales. Pour les hommes, il peut s’agir d’écoulements du prépuce.
En fonction d’éventuels autres symptômes associés à ces pertes anormales, peut être en cause :
> une vaginite
> une mycose vulvo-vaginale
> une salpingite
> une infection à chlamydiae
> une blennorragie
La vaginite
Comment elle s’attrape :
Elle est habituellement due à la présence d’un parasite transmis dans la plupart des cas par rapport sexuel.
Les symptômes :
- Sensation de brûlures vulvaires et démangeaisons.
- Douleurs pendant les rapports.
- Vaginite à trichomonas : Pertes malodorantes, abondantes, verdâtres et mousseuses.
- Vaginite à gardnerella : Pertes très malodorantes, blanc grisâtre, parfois jaunâtres, légèrement mousseuses.
Gravité et complications :
Les vaginites n’entraînent généralement pas de complications. Cependant, il est à noter que :
- Pour les femmes enceintes, certains accouchements prématurés peuvent être liés à la survenue d’une vaginite.
- Les vaginites augmenteraient également le risque de contracter d’autres IST (dont le Sida) durant des rapports sexuels non protégées.
Traitements :
Le traitement prescrit par le médecin est d’action très rapide et efficace :
- Une prise unique de comprimés.
- Dans certains cas, le médecin prescrira aussi des ovules.
En 1 ou 2 jours, les pertes disparaissent.
À noter : Pour éviter les récidives, le partenaire devra également être traité, même s’il ne présente aucun symptôme.
Détecter une MST : des boutons, éruptions cutanées, lésions
Vous avez de petits boutons (parfois faisant des excroissances), ou des lésions qui correspondent à de petites zones ulcérées, comme de petites plaies. Il peut s’agir aussi d’éruptions cutanées, de petites vésicules rouges sur vos parties génitales.
Ces manifestations peuvent révéler :
> un herpès génital
> des condylomes vulvo-vaginaux
> la syphilis
> des morpions
L’herpès génital
Comment il s’attrape :
L’herpès est une maladie de la peau qui se transmet par contact direct avec une personne porteuse du virus, par le biais de baisers, de rapports sexuels ou de contacts bucco-génitaux (fellation, cunnilingus).
Les symptômes :
La première crise d’herpès génital dure environ 10 jours et se manifeste par :
- Des lésions très douloureuses de la vulve, du vagin… parfois de l’anus, des fesses ou des cuisses.
- Une fièvre plus ou moins importante.
- Des ganglions dans l’aine.
Même sans traitement, les symptômes disparaissent généralement au bout d’une dizaine de jours, mais de nouvelles crises (“poussées”) peuvent survenir à l’occasion de périodes de stress, d’un choc psychologique, d’une grande fatigue…
Gravité et complications :
Une fois dans l’organisme, le virus de l’herpès génital y reste à vie. Il n’existe pas de traitement pour le faire disparaître complètement, et les récidives peuvent toujours survenir.
Diagnostic :
Diagnostic clinique pratiqué par le médecin.
Prélèvements cellulaires au niveau des lésions pour confirmer ce diagnostic.
Traitements :
- Médicament antiviral pendant 5 jours, sous forme de comprimés.
- Application locale d’une pommade.
Ces traitements ne peuvent pas supprimer le virus, mais peuvent limiter la durée et l’intensité des crises.
Les condylomes vulvo-vaginaux
Comment ça s’attrape :
Les condylomes (aussi appelés verrues génitales ou « crêtes de coq ») sont causés par un virus dont la transmission se fait essentiellement par voie sexuelle. Cette MST est de plus en plus fréquente chez les jeunes.
Les symptômes :
- Petits boutons irréguliers et indolores, mous, rosés ou grisâtres, ressemblant à des verrues, situés au niveau de la vulve, de l’anus, du vagin et du col de l’utérus chez la femme ; du prépuce et du gland chez l’homme.
- Certains condylomes sont plats et quasiment invisibles à l’œil nu.
Gravité et complications :
Les verrues génitales n’entraînent pas à proprement parler de « complications », mais elles peuvent proliférer et lorsqu’elles sont trop nombreuses, il faut parfois les détruire sous anesthésie générale.
Diagnostic :
Examen médical en cabinet.
Traitements :
Destruction des lésions à l’aide : d’une pommade (podophylline diluée), d’azote liquide, ou de laser (anesthésie locale, ou générale dans les cas les plus sévères).
La syphilis (ou vérole)
Comment elle s’attrape :
La syphilis est due à une bactérie : le tréponème, transmise par rapports sexuels non protégés (vaginal, anal et bucco-génital), par voie sanguine (transfusion) ou de la mère à l’enfant par le placenta.
Les symptômes :
Chez la femme :
2-3 semaines après le rapport :
- Apparition d’un chancre : petite plaie suintante, indolore, sur une lèvre de la vulve, ou encore dans la gorge, sur les amygdales, sur la langue, les lèvres, ou aussi dans la région de l’anus.
- Ganglions dans l’aine indolores ou légèrement sensibles.
6-8 semaines après le rapport :
- Eruption rosée sur tout le corps (en particulier aux racines des membres).
Chez l’homme :
2-3 semaines après le rapport :
- Apparition d’un chancre : petite plaie suintante, indolore, sur le gland.
6-8 semaines après le rapport :
- Eruption rosée sur tout le corps (en particulier aux racines des membres).
Gravité et complications :
En l’absence de traitements, les symptômes de la syphilis disparaissent spontanément. Mais la maladie peut alors se redéclarer plus tard sous formes de lésions, et s’étendre même parfois à d’autres organes… Aujourd’hui, cette évolution à un stade avancé, est très rare en France.
L’autre complication est la contamination de la syphilis congénitale à un enfant, à travers le placenta.
Diagnostic :
Par une prise de sang pour analyse en laboratoire. Les résultats sont généralement disponibles une semaine après.
Traitement :
A base d’une antibiothérapie très efficace.
Détecter une MST : un état grippal, fièvre, fatigue, courbatures
Vous présentez un état grippal, de la fièvre, une fatigue, des courbatures… plus ou moins prononcés. Ces manifestations très banales et courantes peuvent avoir de très nombreuses origines (souvent infectieuses).
Et en fonction d’éventuels autres symptômes associés, il arrive que le problème soit lié à une IST :
> une salpingite
> une hépatite B
> le Sida
> un herpès génital
La salpingite
Comment ça s’attrape :
- Les germes contractés dans certaines MST sont à l’origine d’une salpingite, en particulier le chlamydiae ou le gonocoque.
- Des examens ou gestes médicaux intra-utérins (comme une IVG), peuvent également être la cause d’une salpingite.
Les symptômes :
- Douleurs intenses dans le bas-ventre.
- Fièvre (38, 39 voire 40°C).
- Pertes vaginales anormales et sales.
Gravité et complications :
- Obstruction de la trompe menant à une stérilité tubaire.
- Risque de grossesses extra-utérines.
- Douleurs pelviennes chroniques.
Diagnostic :
- Examen gynécologique et frottis réalisés par le médecin, confirmés par une échographie.
- Prélèvement parfois effectué lors d’une cœlioscopie.
Traitements :
- Administration d’antibiotiques pendant au minimum 3 semaines.
- Repos.
- Hospitalisation nécessaire et perfusion d’antibiotiques dans le cas d’une salpingite aiguë.
L’hépatite B
Comment elle s’attrape :
L’hépatite B est une maladie du foie due à un virus qui se transmet par voie sexuelle ou sanguine. La transmission majeure au niveau mondial étant de la mère à l’enfant.
Les symptômes :
La plupart du temps, les signes cliniques sont inexistants. Cependant, après une période d’incubation de deux mois, certains symptômes peuvent apparaître :
- Grande fatigue.
- Perte d’appétit.
- Nausées.
- Ictère (jaunisse) parfois.
- Douleurs musculaires.
Gravité et complications :
Si elle n’est pas traitée, une hépatite B risque d’évoluer vers :
- une hépatite fulminante qui peut être mortelle.
- une cirrhose ou un cancer du foie.
Ces complications ne sont pas très fréquentes… mais existent !
Diagnostic :
Il nécessite d’effectuer une prise de sang qui peut être pratiquée dans n’importe quel laboratoire d’analyses, ou dans un centre de dépistage anonyme et gratuit.
À noter : chez la femme enceinte, le dépistage est systématique.
Traitements :
Aujourd’hui, on ne dispose d’aucun traitement curatif contre l’hépatite B, mais certains médicaments permettent de bloquer l’évolution du virus, et de diminuer les complications. Les plus prescrits souvent sont : le ténofovir, l’entécavir et l’interféron.
Le Sida
Comment ça s’attrape :
Le virus VIH se transmet par contact avec un sujet contaminant : par voie sexuelle, c’est-à-dire par l’intermédiaire du sperme, des secrétions vaginales, ou par voie sanguine.
La contamination peut se faire :
- D’homme infecté à homme sain ou femme saine.
- De femme infectée à homme sain ou femme saine.
- Par voie sanguine (seringues contaminées, piqûres, transfusions sanguines…).
- De la mère à l’enfant (pendant la grossesse, ou lors de l’allaitement).
Les symptômes :
Les signes cliniques ne sont pas les mêmes selon les stades de la maladie.
Signes de la primo infection : entre 1 et 6 semaines après la contamination :
- Etat grippal : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue.
- Eruptions cutanées surtout au niveau du visage et du tronc.
- Dans certains cas, des diarrhées et des douleurs abdominales peuvent survenir.
Gravité et complications :
Sans traitement, le virus va affaiblir considérablement les défenses immunitaires de l’organisme. Cela peut conduire à contracter différentes infections graves, voire mortelles qui peuvent toucher l’appareil pulmonaire, digestif, neurologique…
Traitements :
Il n’existe pas, à ce jour, de traitement permettant d’éradiquer complètement le virus VIH de l’organisme, ni de vaccin.
En revanche, pour les personnes contaminées, différents traitements antiviraux (les trithérapies) permettent de bloquer la multiplication du virus, de les détruire, et de contenir son action sur les cellules.
Mais ces traitements sont lourds, contraignants et peuvent provoquer des effets secondaires.
La prévention reste l’arme la plus sûre pour éviter de contracter le virus du Sida, et cette prévention passe par l’usage systématique de PRESERVATIFS.
Dépistage :
Après un comportement à risque (rapport sexuel non protégé, par exemple), ou pour un simple « check up », le dépistage du Sida peut être prescrit par un médecin et être effectué dans un laboratoire d’analyses, ou dans un centre de dépistage anonyme et gratuit, ou dans un centre du planning familial.
Le dépistage se fait par une prise de sang, précédée par un entretien avec un médecin.
Les résultats sont disponibles environ une semaine après le test.
À noter : Il est nécessaire d’attendre 3 mois après le comportement à risque, pour effectuer le test. La contamination n’est en effet pas détectable dans le sang avant 3 mois.
Pour vous informer, vous orienter, échanger : Sida Info Service 0 800 840 800 (24h/24) ou www.sida-info-service.org.
Détecter une MST : des douleurs pendant les rapports, brûlures urinaires
Vous avez des douleurs pendant les rapports sexuels, et/ou des brûlures en urinant. Ces symptômes nécessitent de consulter un médecin.
Ces symptômes peuvent en effet révéler une IST :
> Une mycose vulvo-vaginale.
> Une vaginite.
> Une blennorragie.
> Une salpingite.
Détecter une MST : pas de symptômes
Aussi étonnant que cela puisse paraître, certaines MST n’engendrent aucun symptôme… ou parfois si peu, que l’infection passe inaperçue. Il arrive que cette MST soit alors découverte en raison des conséquences (parfois importantes) qu’elle a provoquées.
Il peut s’agir de :
> L’infection à chlamydiae.
> La blennorragie qui, chez la femme, peut n’engendrer aucun symptôme.
> De condylomes vulvo-vaginaux.
La blennorragie
Comment elle s’attrape :
La blennorragie est une MST hautement contagieuse, qui se contracte par contact direct des muqueuses génitales. Un seul rapport sexuel avec une personne infectée peut donc être contagieux. Le germe responsable est un gonocoque.
Les symptômes :
Chez la femme :
- Pas ou peu de symptômes : parfois quelques pertes anormales.
Chez l’homme :
Les sympômes sont assez spécifiques :
- Vives brûlures en urinant (« chaude-pisse »)
- Goutte de pus au bout de la verge.
Gravité et complications :
Chez la femme : Si le traitement est négligé, la blennorragie peut évoluer vers une salpingite à gonocoque. Il y a également un risque d’altération des trompes pouvant mener à une stérilité.
Chez l’homme : La blennorragie peut aussi provoquer des douleurs urinaires et génitales chroniques. Sans traitement, il y a un risque d’atteinte des testicules menant à une stérilité.
Diagnostic : Prélèvement local et analyse en laboratoire.
Traitements : A base d’antibiotique (comprimés ou injection).
Les chlamydiae
Comment elle s’attrape :
- Lors de rapports sexuels non protégés,
- Une mycose non traitée, peut favoriser une contamination par chlamydiae
- De la mère à l’enfant (contamination au moment de l’ accouchement).
Les symptômes :
Chez la femme
- Peu ou pas de symptômes.
Chez l’homme
- Ecoulement génital sous forme d’un léger suintement clair, visqueux, peu ou pas douloureux.
- Parfois apparition d’une conjonctivite ou de douleurs articulaires.
Gravité et complications :
Non traitée, la chlamydiae peut évoluer vers une salpingite pouvant altérer les trompes et entraîner une stérilité. D’où l’importance de se faire dépister au moindre doute, malgré le caractère asymptomatique de cette maladie.
Diagnostic :
- Analyse d’urine, ou prélèvement vaginal.
- Les femmes de moins de 25 ans, plus à risques, devraient se faire dépister 2 fois par an.
Traitements :
Traitement simultané des deux partenaires par le biais d’antibiotiques pendant au moins 20 jours.
Détecter une MST : comment éviter une MST ?
Voici quelques conseils pour éviter de contracter une MST :
Hygiène :
- Pratiquer une toilette quotidienne ainsi qu’après chaque rapport sexuel.
- Choisir des sous-vêtements en coton plutôt qu’en matières synthétiques.
- Changer quotidiennement de sous-vêtements.
- Laver ses sous-vêtements à plus de 60°C.
Partenaires :
- Limiter le nombre de partenaires sexuels.
- Eviter les contacts sexuels avec des personnes atteintes d’une MST ou des personnes qui ont un comportement à risque.
Rapports :
- Utiliser des préservatifs : ils restent le moyen le plus sûr de protection contre les MST.
- Uriner après un rapport sexuel.
Santé :
- Consulter en cas de rapport à risque. Dans la plupart des cas, une MST diagnostiquée tôt, et traitée correctement, sera guérie rapidement et sans séquelles.
- Consulter régulièrement un gynécologue ou un médecin, en particulier si l’on change fréquemment de partenaire.
- Traiter systématiquement le conjoint d’une personne infectée par une MST.
À noter : La meilleure lutte contre la propagation des MST les plus graves (Sida, Hépatite B,…) reste la prévention.
Détecter une MST : où faire un dépistage ?
Vous avez des symptômes inquiétants ? Des pertes anormales, des petits boutons, des démangeaisons sur les parties génitales ?
Vous avez eu un rapport non protégé avec une personne suspecte ou contagieuse ?
Si vous répondez à l’une de ces caractéristiques, n’attendez pas, rendez-vous rapidement chez un médecin généraliste, un gynécologue ou encore un CDAG ou un planning familial près de chez vous.
> Pour trouver un planning familial près de chez vous :
Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF)
4, square Saint-Irénée – 75011 Paris
Contact : 01.48.07.29.10
Annuaire Centres de Planning Familial Français.
> Quelques adresses de Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) :
Paris :
Centre Médico-Social – CDAG/CIDDIST Belleville
218, rue de Belleville – 75020 Paris
Tél. : 01.40.33.52.00
Du lundi, au vendredi avec et sans RDV de 9h à 12h30 et 13h à 19h.
Les samedis sur RDV de 9h15 à 12h15 pour les tests de dépistage
Centre Médico-Social – CDAG/CIDDIST Figuier
2, rue du Figuier – 75004 Paris
Tél. : 01.49.96.62.70
Avec et sans RDV : du lundi au vendredi de 8h45 à 12h30 et de 13h30 à 18h45
Sur RDV : le samedi de 9h15 à 12h15
Centre Médico-Social – CDAG/CIDDIST Ridder
3, rue de Ridder – 75014 Paris
Tél. : 01 58 14 30 30
Sans rendez-vous : du lundi au jeudi de 12 à 15h
Sur rendez-vous : du mardi au jeudi, de 9h à 11h – du lundi au jeudi de 15h à 17h30 – le vendredi de 12h à 17h30 – le samedi de 9h15 à 11h15.
D’autres adresses et infos à Paris : www.paris.fr.
Lyon :
CHU de Lyon – Hôpital de la Croix-Rousse
CeGIDD Dépistage
103 Grande Rue de la Croix Rousse
69004 LYON
Tel : 04.26.73.25.84
Centre Hospitalier d’Edouard Herriot – CDAG
5 place d’Arsonval
69003 LYON
Tel :04.72.11.62.02
Centre Hospitalier de Villefranche sur Saône – CDAG
Plateau d’Ouilly
69400 VILLEFRANCHE SUR SAONE
Tel : 04.74.09.28.27
Marseille :
CeGIDD – Marseille
63 avenue Robert Schuman
13002 Marseille
Tel : 04.13.31.69.14
CeGIDD Marseille
10 rue Saint Adrien
13008 Marseille
Tel : 04.13.31.56.78
Le Spot Longchamp – Marseille
3 boulevard Longchamp
13001 Marseille
Tel : 04.91.14.05.15
Trouvez d’autres CDAG en France sur les sites :
> Sida Info : http://www.sida-info-service.org/
> Info IST : http://www.info-ist.fr/
Détecter une MST : les conseils du médecin spécialiste
Quelle est la différence entre MST et IST ?
Les maladies sexuellement transmissibles (MST), sont des maladies causées par des microbes (virus, bactéries ou parasites) qui se transmettent d’une personne à l’autre au cours des relations sexuelles.
Considérant que certaines personnes peuvent être infectées par un microbe sexuellement transmissible, mais sans présenter de symptôme d’une maladie, on emploie désormais souvent en médecine le terme d’IST, infection sexuellement transmissible, plus large que celui de MST.
Il semblerait que les jeunes femmes soient plus à risque de contracter une MST…
Quel que soit l’âge, une personne est plus à risque de MST tant qu’elle n’a pas une vie sexuelle stable avec un partenaire fidèle. C’est l’absence de précautions et la multiplication des partenaires qui accroissent les risques.
Réalisée en 2008 à l’initiative de l’ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida), la dernière grande enquête sur la sexualité en France a concerné 12.364 femmes et hommes de 18 à 69 ans. Ces derniers résultats témoignent d’une certaine évolution des comportements sexuels féminins qui tendent à se rapprocher des comportements masculins, tant en ce qui concerne le nombre de partenaires que celui de l’âge des premiers rapports. Ainsi en un demi-siècle, l’âge des premiers rapports chez la femme a diminué de 3 ans : il est désormais de 17,6 ans proche de celui des hommes qui est de 17,2 ans.
Existe-t-il, en France, des établissements qui proposent des ” check-up ” complets de toutes les MST ?
Dans toute la France, la plupart des laboratoires d’analyses biologiques réalise les prélèvements et les examens nécessaires à la détection des MST. On s’adresse à des consultations ou des établissements spécialisés, comme l’Institut Fournier à Paris, plutôt quand il s’agit de traiter des MST récidivantes et rebelles aux traitements “classiques”.
La période des vacances d’été semble propice aux propagations des MST, en particulier chez les jeunes. Quels conseils donneriez-vous pour les éviter ?
Lors des vacances, le soleil, le repos, l’absence de stress et de contraintes, l’inaction ou l’oisiveté rendent le corps et l’esprit plus disponibles pour la sexualité. Les rencontres et les occasions sont plus nombreuses et plus faciles, certaines barrières tombent. Les soirées et les nuits en discothèque longues et souvent alcoolisées contribuent à abaisser la vigilance et altérer le discernement.
La meilleure stratégie vis-à-vis des MST consiste encore dans leur prévention, et si on n’a pas pu les éviter, à les traiter le plus rapidement possible.
Au niveau européen, comment se situe la France par rapport aux MST ?
Il est difficile d’évaluer le nombre de MST car beaucoup passent inaperçues cliniquement. Une étude européenne avait retrouvé qu’il y avait moins de MST en France que dans les pays scandinaves, mais il est difficile d’affirmer s’il s’agit de la réalité, ou si les MST sont mieux diagnostiquées et recensées dans les pays scandinaves. Aux Etats-Unis, selon une étude publiée en 2008 par le Center of Disease Control (CDC), une adolescente sur quatre aurait déjà eu une MST, ce qui équivaut à environ 3 millions d’adolescentes aux Etats-Unis.
Détecter une MST : sources et notes
> « Gynécoguide : Toutes les réponses à vos questions intimes », Dr Alain Tamborini, éd. Marabout, 2008.
> « 800 questions au gynécologue », Dr Alain Tamborini, éd. Marabout, 2009.
> Le Grand Livre de la gynécologie, Collège National des Gynécologues et Obstétriciens, Eyrolles, 2013.