Nez qui coule, éternuements répétés, larmoiements… sont les signes d’une rhinite allergique. Plus communément appelée rhume des foins, la rhinite allergique est une réaction à des composants extérieurs, les allergènes.
La rhinite peut être saisonnière et se déclencher en réaction aux pollens et se manifester souvent au printemps, mais cela dépend de la période de floraison de la plante.
Mais elle peut également être chronique (ou perannuelle) et sévir toute l’année s’il s’agit d’allergènes présents quotidiennement dans l’environnement de la personne (comme les acariens, les poils d’animaux, la poussière…).
L’allergie est une réaction inflammatoire du corps qui considère – à tort ! – comme dangereuse une substance qui normalement est anodine. Quand l’organisme entre en contact avec l’allergène, il s’en protège en déclenchant toute une série de réactions biologiques qui aboutit aux manifestations allergiques.
Les rhinites allergiques sont de plus en plus fréquentes. Elles ont augmenté de 20% en vingt ans et aujourd’hui environ un quart de la population française est touchée.
Il n’y a pas d’âge spécifique pour développer une rhinite allergique, cela peut commencer à tout moment de la vie. Toutefois, après 65 ans cela devient rare de développer de nouvelles allergies.
Ce sont souvent les enfants, adolescents et jeunes adultes (18 et 30 ans) qui sont le plus frappés.
Rhinite allergique : les causes
La rhinite allergique est une maladie inflammatoire des muqueuses des voies respiratoires supérieures provoquée par le contact avec des substances allergènes qui se trouvent dans l’air.
Les pollens sont souvent en cause en cas de rhume des foins. Différents allergènes peuvent être responsables sur des périodes différentes de l’année :
- les pollens de cyprès, de janvier à février ;
- du bouleau et du frêne de mars à avril ;
- les graminées au mois de juillet (les herbes des prairies, le foin et le gazon);
- l’ambroisie (surtout en région lyonnaise) et à la fin de l’été.
A côté des pollens, il existe également d’autres causes, d’autres allergènes continuellement présents dans l’environnement et qui peuvent être à l’origine d’une rhinite : acariens, moisissures, poils de chat ou d’autres animaux, poussière…
On distingue donc la rhinite allergique saisonnière (ou rhume des foins) qui survient chaque année à la même saison, de la rhinite allergique chronique (ou perannuelle) qui dure toute l’année.
L’environnement dans lequel on habite et/ou travaille peut influencer l’intensité crises allergiques : ainsi, la fumée de tabac, les feux de cheminée, la pollution de l’air… ne sont pas des facteurs déclencheurs de la maladie, mais en aggravent cependant les symptômes.
A noter que le facteur héréditaire joue un rôle important dans l’apparition de la maladie.
Rhinite allergique : les symptômes
Les symptômes d’une rhinite allergique sont assez faciles à identifier :
- le nez qui coule, ou qui démange,
- des éternuements à répétition,
- une toux,
- une altération du goût, de l’odorat et parfois de l’acuité auditive (surtout chez les enfants).
- les yeux sont souvent aussi irrités (conjonctivite allergique).
Lorsque ces symptômes durent plusieurs jours ou semaines, d’autres symptômes peuvent se manifester :
Rhinite allergique et rhume
Les symptômes de la rhinite allergique peuvent parfois être assez similaires aux signes d’un rhume. Ce qui change entre les deux est que l’allergie n’est pas accompagnée de fièvre, et peut durer pendant des mois, alors qu’un rhume dure environ une semaine.
Rhinte allergie et asthme
Il y a un lien entre rhinite allergique et asthme. 25% des personnes atteintes d’une rhinite allergique ont de l’asthme, tandis que 70 % à 80 % des asthmatiques souffriraient de rhinite allergique. Il est donc important de ne pas négliger une rhinite allergique et de la traiter puisqu’elle favorise l’asthme.
Le diagnostic
Après un examen clinique avec de nombreuses questions que posent le médecin au patient, des examens particuliers sont souvent indispensables.
Il est souvent possible de déterminer le type d’allergène qui conditionne l’allergie en procédant à deux tests chez le médecin allergologue :
- le test cutané (prick-tests) et
- une prise de sang (dosage des IgE spécifiques).
Ces examens ne présentent aucun risque et sont quasi indolores.
Rhinite allergique: Les traitements
En cas de rhinite allergique, plusieurs traitements sont possibles pour soulager le patient.
– Des mesures d’éviction. C’est le tout premier traitement de l’allergie. Cependant, il n’est pas toujours facile, ni pratique de pouvoir éviter les allergènes responsables des troubles.
– Avant la période des pollens : il est possible de prendre un médicament antihistaminique (comprimé ou sirop) quelques jours avant le pic de pollens.
– Pour les rhinites légères : un antihistaminique est le traitement de base (certains disponibles sans ordonnance).
– Pour les rhinites modérées : un antihistaminique et un traitement de corticoïdes locaux (en gouttes).
– Pour les rhinites allergiques très sévères : d’autres traitements spécifiques peuvent être prescrits, comme des corticoïdes en comprimés.
– Des traitements homéopathiques peuvent être également proposés.
– Une désensibilisation chez le médecin : aujourd’hui beaucoup d’ allergies aux pollens peuvent être traitées par désensibilisation (par des gouttes sous la langue, des comprimés ou des injections sous-cutanées).
Nos conseils :
– Si vous ne parvenez pas à soulager correctement vos allergies, n’hésitez pas à demander à votre médecin traitant de consulter un médecin allergologue.
– Si vous êtes allergique aux pollens et que vous partez en séjour à la campagne, prenez des médicaments avec vous. Et évitez la voiture décapotable…
Rhinite allergique: Sources et notes
– Hordé P., Le guide des allergies aux pollens, Flammarion, 2005. Demoly P. et al., Les allergies. Collections Rumeurs et réalités, Médi-text, 2004, vol. 2. Association asthme et allergie.
– Site internet du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) : www.pollens.fr.
– Bousquet J., et al. European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI).“Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma (ARIA)”. Allergy, 2003 Mar ; 58 (3) : 192-7.
– Le grand livre des allergies, Collectif, ed. Eyrolles, 2014.