Pré-ménopause : savoir détecter les premiers signes…
onnant la fin de la période de fertilité d’une femme, la ménopause n’arrive pas du jour au lendemain. Les premiers signes avant-coureur surviennent plusieurs mois voire plusieurs années avant l’arrêt complet des règles. Ces premiers symptômes font partie d’une période appelée pré-ménopause.
Quels sont ces symptômes ? Comment se manifestent-ils ? Quelles solutions sont possibles pour pallier aux inconvenances qu’ils peuvent susciter ? On vous explique cette période souvent floue qu’est la pré-ménopause.
Qu’est-ce que la pré-ménopause ?
Comme son nom l’indique, la pré-ménopause est une période précédant la ménopause. Elle est suivie de la péri-ménopause. Souvent, ces deux périodes sont regroupées sous le terme de péri-ménopause. Pourtant, il convient de ne pas les confondre car les symptômes ne sont pas les mêmes et leur proximité dans le temps avec la ménopause diffère.
La pré-ménopause débute en moyenne 2 à 5 ans avant la ménopause. Elle se manifeste généralement vers l’âge de 45 ans, mais cela varie selon les femmes. Chez certaines, la période de pré-ménopause débute à 40 ans, quand, pour d’autres, elle ne se manifeste que vers 50 ans.
Biologiquement parlant, la pré-ménopause correspond au dérèglement du fonctionnement des ovaires qui ne produisent alors plus de façon régulière les hormones (oestrogènes et progestérone).
Selon la Société Française d’Endocrinologie, la pré-ménopause peut se diviser en trois phases :
- La phase folliculaire courte où la fertilité diminue de façon importante mais où les taux des hormones, hormis ceux de FSH plasmique, sont encore normaux.
- La phase du corps jaune inadéquat où les ovulations se font tardives, les cycles se font longs et un déséquilibre hormonal survient.
- La phase d’anovulation où les hormones ont des taux se rapprochant de ceux de la ménopause et où les règles se font de plus en plus rares.
Evolution du niveau d’hormones chez la femme :
© iStock
Les symptômes et leurs causes
Si certaines femmes ne ressentent aucun symptôme avant l’arrivée de la ménopause, d’autres au contraire souffrent de nombreux maux. Tous les symptômes, sont liés à la perturbation hormonale.
Des règles irrégulières
En raison du dérèglement hormonal inhérent à l’arrivée de la ménopause, le cycle menstruel est perturbé :
- Chez certaines femmes cela se traduit par des périodes d’aménorrhée où elles n’ont leur règles qu’une fois sur trois mois.
- Pour d’autres, au contraire, les règles surviennent plusieurs fois par mois.
- Certaines femmes font l’expérience d’un changement dans le déroulé de leurs règles : moins abondantes, plus longues ou encore plus douloureuses.
Les polypes ou fibromes
Chez certaines femmes, des polypes ou fibromes peuvent se développer, expliquant ainsi l’abondance des règles ou l’apparition de spotting, c’est-à-dire de saignements en dehors de la période des règles.
La fatigue
Pour certaines femmes, la période de pré-ménopause s’accompagne de moments de fatigue. Cela peut s’expliquer par une plus forte abondance des règles et surtout par la perturbation hormonale inhérente à la pré-ménopause qui peut, dans certains cas, mettre le corps (et le moral) à rude épreuve.
Les sautes d’humeur
Qui dit perturbation hormonale, dit forcément perturbation des humeurs. Si certaines femmes ressentent des moments de grande sensibilité émotionnelle, d’autres, au contraire, se disent plus irritables durant cette période de leur vie.
C’est normal et naturel : les hormones ont un fort impact sur les émotions et si les symptômes de la pré-ménopause sont particulièrement forts, cela se ressentira sur les émotions.
Les changements physiques
Bien que rares et minimes, des changements physiques peuvent survenir durant la période de pré-ménopause :
- La poitrine et le corps peuvent être gonflés en raison de la perturbation hormonale.
- La pilosité peut se faire plus accrue.
- La peau et les cheveux peuvent devenir gras plus vite.
- Une prise de poids n’est pas à exclure.
L’augmentation ou la baisse du désir sexuel
Selon la perturbation hormonale, certaines femmes peuvent faire l’expérience d’une baisse de libido ou, au contraire, d’une augmentation du désir sexuel.
Physiquement, de nombreuses femmes peuvent souffrir de sécheresse vaginale à ce moment de leur vie.
Là encore, impossible de prévoir comment évoluera votre libido : cela dépend de la sécrétion des hormones par vos ovaires mais aussi de votre état d’esprit.
Le stress et les angoisses
Symptôme et source d’autres maux à part entière, le stress peut s’immiscer dans votre période de pré-ménopause. La raison ? Il s’agit d’un moment important et bouleversant dans la vie d’une femme. C’est le signe avant coureur du fait qu’elle ne pourra plus avoir d’enfants.
Ce stress peut être à l’origine ou s’accompagner d’angoisse sur son âge, son parcours ou sur les années à venir.
Les traitements possibles de la pré-ménopause
La pré-ménopause et l’arrivée future de la péri-ménopause, puis de la ménopause est naturelle. Il n’y a donc pas, à l’heure actuelle, de traitement à proprement parler pour ralentir le temps.
De fait, ce sont les symptômes qui peuvent être traités (pour devenir moins envahissants) et non la cause.
Les traitements hormonaux
Tous les maux liés à la période de pré-ménopause sont dus au bouleversement hormonal. Un traitement hormonal peut donc être prescrit pour amoindrir les effets de l’arrivée de la ménopause, mais seulement s’il est absolument nécessaire.
En effet, l’âge est un facteur de risque important et des examens médicaux approfondis sont nécessaires avant la prescription de tout traitement hormonal afin de déceler la présence de cholestérol, d’hypertension artérielle ou encore de diabète.
Nous vous conseillons de consulter un endocrinologue si vos symptômes sont envahissants.
Les alternatives naturelles
De nombreuses femmes soignent les maux liés à la pré-ménopause par des options naturelles comme l’homéopathie ou… l’alimentation.
Moins risquées que les traitements hormonaux, ces remèdes de grand-mère ne sont toutefois pas à utiliser n’importe comment.
N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, votre gynécologue ou à consulter un endocrinologue.