Pityriasis versicolor

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Le pityriasis versicolor est une infection cutanée bénigne due à une levure (champignon) appelée Malassezia globosa (anciennement Pytirosporum ovale ou orbiculare). Il s’agit d’une mycose superficielle fréquente et cosmopolite.

Ce champignon est, en réalité, naturellement présent sur la peau, surtout lorsque la peau est grasse. C’est pourquoi cette affection cutanée apparaît essentiellement à l’adolescence, période à laquelle les glandes sébacées deviennent fonctionnelles.

Il affecte rarement les enfants et exceptionnellement les nouveau-nés et les nourrissons de moins d’un an.

Le pityriasis versicolor apparaît généralement sous forme de petites taches siégeant souvent sur le tronc, en particulier sur le haut du dos et le thorax, plus rarement sur le cou ou sur les bras. Dans de rares cas, le pityriasis se développe également sur les jambes. 

Ces taches sont brunes ou roses (parfois blanches sur les peaux noires), et recouvertes parfois d’une très fine peau. Ces symptômes se révèlent le plus souvent après une exposition solaire.

Cette mycose ne s’accompagne d’aucun autre symptôme (en particulier pas de démangeaison), et n’est gênante que par son aspect inesthétique. Le pityriasis versicolor a par ailleurs tendance à s’étendre et à récidiver.

Le traitement du pityriasis versicolor repose sur des topiques locaux (crèmes, lotions) à base d’antimycotiques. Si ce traitement permet de suspendre la propagation de l’infection, il n’est pas toujours efficace sur les taches, qui peuvent persister durant quelques années.

Pityriasis versicolor : les causes

La cause du pityriasis versicolor est infectieuse. L’agent en cause est un champignon nommé Malassezia globosa. La levure est présente à l’état normal chez neuf personnes sur dix.

Outre cette cause bien définie, des facteurs de risque ont été décrits. La levure, responsable du pityriasis versicolor, prolifère en milieu humide et en cas de chaleur.

C’est pourquoi elle contamine volontiers les peaux moites ou grasses – sous l’effet de la chaleur et du stress par exemple – ou lorsqu’il y a des déficits immunitaires profonds (les défenses immunitaires étant amoindries, ce champignon se multiplie).

Fort logiquement, l’infection se déclenche ou s’aggrave plus particulièrement durant la période estivale, lorsqu’il fait chaud et humide. Et est fréquente tout le long de l’année dans les régions tropicales et subtropicales.

D’autres facteurs externes peuvent être incriminés comme la malnutrition, une sudation importante et une mauvaise hygiène.

Les facteurs favorisants internes reconnus sont l’immunodépression, la peau grasse, etc.

Cette levure se développe donc souvent sur le tronc de l’adolescent ou de l’adulte jeune, en été, du fait des modifications de la peau induites par la transpiration.

Plus on vieillit, moins on a de risques de développer un pityriasis versicolor, puisque la peau s’assèche avec l’âge.

Pityriasis versicolor : les symptômes

Le pityriasis versicolor se présente sous forme de taches légèrement squameuses (c’est-à-dire qui pèlent).

Ces symptômes apparaissent classiquement après une exposition au rayonnement solaire. Ainsi, cette infection se révèle typiquement au printemps ou en été, rapportée à tort à une « contamination à la plage ».

La coloration de ces taches varie du jaune pâle au brun foncé et au blanc. Elles forment des dessins irréguliers dont la taille varie entre 2 et 20 mm. Sur peau noire, les lésions apparaissent grisâtres ou blanches.

L’étendue de ces symptômes est variable d’une personne à l’autre. Ces symptômes peuvent persister pendant des années, avec une visibilité plus grande en période d’exposition de la peau au soleil, du fait du différentiel entre la peau hâlée et la couleur des taches.

Les taches siègent à la partie supérieure du dos, la face antérieure du thorax, parfois les creux axillaires, les aines, les bras et les cuisses.

Le diagnostic

En plus de l’examen clinique de ces symptômes, le médecin peut effectuer un examen complémentaire : la fluorescence sous rayonnement ultra- violet (« lampe de wood »).

Cet examen simple, fait par le dermatologue, permet de confirmer le diagnostic de pityriasis versicolor. Il met en évidence une fluorescence en plaques variant du jaune verdâtre au jaune orangé. Il révèle les atteintes invisibles à l’oeil nu et permet de faire un bilan d’extension à l’ensemble du tronc, des hanches, des cuisses, etc.

Pityriasis versicolor : illustrationPin

Le pityriasis versicolor se présente sous forme de taches légèrement squameuses (c’est-à-dire qui pèlent). Leur coloration varie du jaune pâle au brun foncé et au blanc. Elles forment des dessins irréguliers dont la taille varie entre 2 et 20 mm.

Pityriasis versicolor : les traitements

La plupart des traitements du pityriasis versicolor sont locaux. Ils reposent sur les dérivés imidazolés (topiques « anti-champignons »), ou sur le sulfure de sélénium, durant plusieurs semaines. Ils sont sous forme de lotions, de crèmes…

Le traitement permet d’arrêter la propagation de l’infection. Néanmoins, les taches peuvent persister malgré une bonne conduite du traitement. Si les taches dépigmentées disgracieuses persistent, on recommande une exposition solaire modérée au retour des beaux jours, sans prendre de coup de soleil, pour accélérer la repigmentation.

En revanche, les dermatologues ne recommandent pas de faire des UVA en cabine.

Afin d’éviter les récidives, fréquentes dans cette infection, il est conseillé d’appliquer le traitement sur tout le corps. En effet, la plupart des rechutes apparaissent parce qu’il existe d’autres foyers infectieux, invisibles, sur le corps.

Le pityriasis versicolor tend à récidiver, surtout l’été. Certaines mesures préventives permettent d’atténuer l’éruption.

Ainsi, il est conseillé de :

  • éviter les vêtements favorisant la transpiration,
  • changer de serviettes de toilette régulièrement,
  • ne pas partager son linge de bain.

Généralement, un traitement de 3 semaines associé à une bonne hygiène de vie suffit pour stériliser les lésions.

Si la récidive est fréquente, on peut se laver avec un gel nettoyant moussant, pour limiter la prolifération des champignons, comme le Mycogel®.

Pityriasis versicolor : Sources et notes

> Z. Ben Said et coll. Pityriasis versicolor du nourrisson, Archives de Pe ´diatrie 2010;17:1107-1113.

> D. Chabasse, M.Therizol-Ferly. Les mycoses d’importation, Revue Française des Laboratoires, mars/avril 2 000, N” 32.

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