Phimosis – Paraphimosis

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Le phimosis concerne les hommes, et souvent les très jeunes hommes… mais pas seulement.
Le phimosis, c’est aussi très souvent l’angoisse des mamans qui n’ont de cesse de décalotter le zizi de leur petit garçon pour leur éviter ça, et qui, en toute bonne foi, risquent, au contraire d’en provoquer un !

Quand le sexe du garçon n’est pas circoncis, celui-ci est recouvert d’une peau que l’on appelle le prépuce. En cas d’érection, quand le gland a du mal à sortir, quand il est gêné par le prépuce, il existe un phimosis. Ce phénomène est tout à fait normal quand le garçon est très petit. C’est vers 4 ans que le gland doit sortir sans problème, et bien se dégager du prépuce. Et pour établir un éventuel diagnostic de phimosis, il faudra s’en préoccuper à cet âge, pas avant !

Le paraphimosis, quant à lui, constitue une urgence médicale : le gland décalotté ne peut plus revenir dans son prépuce. Il ne faut pas attendre… ce dossier explique comment et pourquoi.

Alors comment faire pour éviter le phimosis, et comment le traiter ? Sachez aussi dans ce dossier comment faire avec le sexe de votre petit garçon durant ses premiers mois.

Phimosis – Paraphimosis : Les causes

Les causes de la survenue d’un phimosis dépendent en fait surtout de l’âge.

Chez le tout petit, le phimosis est souvent d’origine congénitale. Il est banal et ne pose problème que lorsque :
> L’émission des urines devient difficile,
> Se forme une poche préputiale, au cours de la miction,
> Il y a infection.

Chez l’enfant plus âgé, le phimosis est souvent consécutif à un décalottage trop vigoureux ou trop répété. Le prépuce prend alors un aspect inflammatoire.

Chez l’adulte, il peut s’agir d’un phimosis congénital peu serré, passé inaperçu, mais qui gêne les premiers rapports sexuels (cela peut provoquer un saignement, plus ou moins important, mais bénin). Le phimosis peut être causé par une maladie sexuellement transmissible (le décalottage était possible quelques jours avant), comme une syphillis, un chancre mou, une blennorragie ou d’autres balanites aiguës.

Le manque d’hygiène ou un diabète peuvent également être responsables d’un phimosis de l’adulte. Plus rarement, il peut être la conséquence d’un cancer du gland.

En cas de paraphimosis, le gland a été décalotté, mais ne peut plus revenir dans son prépuce. Si l’on ne parvient pas à remettre le prépuce en place, il faut prendre très vite l’avis d’un médecin, voire aller dans un service d’urgence.

Phimosis – Paraphimosis : Les symptômes

Les symptômes d’un phimosis ou paramphimosis ne sont pas toujours faciles à établir. Le sexe du garçon, lorsqu’il n’a pas été circoncis, est recouvert d’une peau que l’on appelle le prépuce. Cette peau recouvre le gland naturellement et y reste attaché au cours des premières années de la vie. Puis, avec les premières érections, ce prépuce s’élargit et s’assouplit pour laisser sortir le gland. On parle de phimosis lorsque l’extrémité du prépuce, l’anneau préputial, est trop étroit pour laisser le gland se « décalotter ». Il s’agit d’une affection parfois douloureuse, consécutive à une étroitesse congénitale du prépuce, à des lésions provoquées par un décalottage forcé dans la petite enfance, ou à une infection.

Jusqu’à l’âge de quatre ans, un prépuce étroit est normal, physiologique. C’est le cas chez 80% des nourrissons, une fois sur deux chez l’enfant d’un an, et deux fois sur dix chez l’enfant de deux ans. C’est vers l’âge de quatre ans qu’il est important de vérifier, avec le médecin, que l’extrémité du prépuce se dilate suffisamment.

Ce n’est pas en décalottant que l’on peut établir un diagnostic de phimosis, c’est à l’examen du prépuce et éventuellement de la miction que l’on effectue le diagnostic. Tant que l’on peut voir le méat urétral (orifice par lequel l’urine sort), il ne s’agit pas d’un vrai phimosis. Il faut savoir que le phimosis vrai est rare. Une fois sur cent, seulement, il nécessite une petite intervention chirurgicale.

Phimosis – Paraphimosis : Les traitements

Si le phimosis n’est pas douloureux, ni très important, un simple traitement local est possible. Il s’agit d’effectuer des applications d’une crème à base de cortisone qui va permettre à la peau du prépuce de se détendre. Dans 90 % des cas, ce traitement local sera suffisant.

Le traitement chirurgical est, cependant, parfois, nécessaire. Il s’agit d’une posthectomie, nom médical de la circoncision. La posthectomie peut être totale ou partielle. Elle consiste en l’ablation du prépuce. Un bilan médical et d’anesthésie est nécessaire avant l’opération.
L’intervention chirurgicale est rapide et ne nécessite pas d’hospitalisation. On ressort le soir même. L’opération peut se faire sous anesthésie générale ou locale. Une anesthésie générale est obligatoire chez l’enfant.

Les suites opératoires sont banales : pas ou peu de douleur. La cicatrisation prend entre 2 et 4 semaines. Les fils de suture tombent spontanément entre deux et trois semaines.
Pour les adultes, les activités sexuelles peuvent reprendre aux alentours de la quatrième semaine.

Le paraphimosis constitue une urgence médicale. Le gland a été décalotté mais ne peut plus revenir dans son prépuce. Il se retrouve étranglé par l’anneau préputial qui se resserre autour de lui. Le gland devient alors très rapidement violacé et oedémateux.

Lorsque cela arrive dans le bain, lors d’un décalottage, le paraphimosis est augmenté par la chaleur de l’eau. Il faut, alors, rapidement, baigner le sexe de l’enfant dans une autre eau fraîche. Mais, lors d’un paraphimosis, très douloureux, il est important d’aller vite chez un médecin ou à l’hôpital, où on saura replacer le gland dans son prépuce, si l’acte est effectué rapidement. Lorsque la lésion a plusieurs heures, seule une intervention chirurgicale est efficace.

Phimosis – Paraphimosis : Au sujet de la circoncision

La circoncision est pratiquée systématiquement dans certaines communautés religieuses (juive, musulmane). Elle a aussi ses adeptes aux États-Unis, où, pour des raisons hygiénistes, la mode est à la circoncision des enfants. Elle a aussi ses détracteurs qui la comparent à l’ excision.

Pour ceux-là, elle pourrait diminuer le plaisir sexuel. Le gland n’étant plus protégé par son prépuce serait plus dur et répondrait moins facilement aux excitations. Le prépuce, et notamment l’anneau préputial, étant très innervé, le plaisir serait plus intense lorsqu’il est conservé.

Pour les adeptes de la circoncision, au contraire, l’absence de prépuce assurerait une hygiène meilleure. Dans tous les cas, si, pour des raisons médicales, une posthectomie s’impose, on peut être rassuré, en se disant qu’autrefois le prépuce était appelé l’organe malheureux…

Le décalottage, pour ou contre ?

Pendant de nombreuses années, les médecins ont conseillé aux mamans de décalotter le sexe de leur enfant, plusieurs fois par semaine, voire à chaque bain, pour des raisons d’hygiène. Les médecins considéraient, en effet, que les smegma (des sécrétions) accumulées dans le prépuce, favorisaient les infections. Ils pensaient également, qu’un décalottage régulier permettait d’éviter le phimosis ultérieur, ou des troubles de l’érection.

Résultat, les mamans, angoissées, s’obstinaient à décalotter leur petit, en forçant sur un prépuce naturellement trop étroit pour s’ouvrir comme elles l’auraient voulu. Cela avait pour effet de provoquer des phimosis par irritation, c’est-à-dire, exactement l’inverse de ce que l’on cherchait… Les études menées depuis plusieurs années, ont montré que le décalottage ne favorisait pas l’hygiène et ne prévenait pas le phimosis.

Pour l’hygiène, les bains suffisent, à condition qu’ils soient répétés, et que chez le petit, les couches soient changées assez souvent. Les médecins conseillent donc, à présent, de ne pas toucher au prépuce des petits. Laisser faire la nature et l’enfant lui-même, est la meilleure recommandation.

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