Pénétration douloureuse (dyspareunie)

Les dyspareunies (rapports sexuels douloureux) sont très fréquentes chez les femmes. Ceci est d’autant plus regrettable que les dysfonctionnements sexuels féminins sont beaucoup moins abordé ouvertement que les troubles sexuels masculins.

En effet, les difficultés et troubles sexuels de la femme semblent rester un sujet tabou. Une raison de plus pour en parler !

Il faut savoir qu’il existe trois principaux dysfonctionnements sexuels chez la femme :

  • le vaginisme ou bien la peur et l’impossibilité de la pénétration ;
  • la dyspareunie qui est la douleur à la pénétration ;
  • l’anorgasmie qui se définit comme l’absence d’orgasme pendant l’acte sexuel.

On parle de dyspareunie (« dys » = difficulté », « pareunie » = accouplement) ou de algopareunie (« algo » = douleur) lorsqu’une femme ressent des douleurs lors de la pénétration sexuelle.

Quand ce symptôme de pénétration douloureuse survient, il est important de consulter un médecin pour différencier une cause organique d’une éventuelle origine psychologique.

Les causes organiques sont nombreuses (sécheresse vaginale, infection vaginale, endométriose…) et sont envisagées en priorité par le médecin.

En cas de facteur psychologique, les raisons peuvent être liées à votre couple, votre environnement familial, professionnel… Un gynécologue pourra vous aider ou éventuellement un psychologue.

Ressentir de vives douleurs durant la pénétration est forcément très handicapant pour la vie sexuelle d’un couple. Un cercle vicieux se forme alors : le rapport sexuel devient angoissant pour la femme, ce qui génère un stress et provoque un blocage supplémentaire.

Un sentiment de culpabilité peut alors naître et du côté du partenaire masculin, l’impression de ne pas être désiré.

Pénétration douloureuse : les causes

Les causes d’une pénétration douloureuse (dyspareunie) peuvent être nombreuses, et un avis médical est souvent nécessaire pour définir ses origines.

Lors du premier rapport sexuel, la déchirure de l’hymen peut provoquer une douleur vaginale. Cela est très fréquent, et dans la plupart des cas, ne se reproduit pas lors des rapports suivants.

L’excitation sexuelle génère une lubrification naturelle du vagin. Si la pénétration est trop rapide, il se peut que le vagin ne soit pas assez humidifié, ce qui peut provoquer une douleur. Lorsque le vagin ne s’humidifie plus, ou plus suffisamment, les rapports sexuels deviennent difficiles. La pénétration peut alors devenir très douloureuse, avec une sensation de « déchirure ».

La sécheresse vaginale est un symptôme qui peut toucher toutes les femmes : notamment les femmes ménopausées, mais aussi parfois les femmes enceintes ou les jeunes mamans.

Si elles sont récurrentes, ces douleurs qui surviennent lors de la pénétration, peuvent avoir d’autres origines.

La sécheresse vaginale peut être d’origine :

  • infectieuse : favorisée par l’existence d’une mycose vulvo-vaginale, par exemple.
  • hormonale : après un accouchement, ménopause…
  • médicamenteuse : certains médicaments (comme certains anti-histaminique) peuvent favoriser ce problème.
  • psychologique : problèmes conjugaux, manque de désir, stress, fatigue…

Mycose, cystite, herpès… ces infections peuvent provoquer une douleur locale lors d’un rapport sexuel. Un ou des condylomes (sortes de verrues génitales) peuvent être aussi à l’origine de dyspareunie.

Les causes plus profondes

Lorsque la douleur se fait ressentir dans tout le bas ventre durant la pénétration, alors il peut aussi s’agir de causes plus profondes comme :

  • une endométriose,
  • un fibrome utérin,
  • une rétroversion utérine.

Le vaginisme est une contraction spasmodique des muscles du vagin empêchant la pénétration. Il est lié à une réaction incontrôlable d’ordre psychologique presque phobique de la pénétration.

Pénétration douloureuse – Dyspareunie : Les traitements

Les traitements dépendront de la cause de la dyspareunie.

En cas de douleurs lors des rapports, il est conseillé de consulter un médecin traitant ou un gynécologue, qui, après un examen et d’éventuelles analyses, posera un diagnostic précis et prescrira un traitement en fonction de la cause.

Si la seule raison identifiée est une sécheresse vaginale, il est conseillé d’utiliser des lubrifiants adaptés à la personne. Une autre solution est d’utiliser des ovules à base d’hormones, un traitement en réalité peu utilisé par les femmes. Parmi les nouveaux traitements possibles : des injections d’ acide hyaluronique dans la paroi vaginale, ainsi parfois qu’une rééducation du périnée. Même si cela peut paraître surprenant, il est recommandé d’avoir des rapports sexuels réguliers pour prévenir de la sécheresse vaginale, en effet la relation entre la muqueuse vaginale et le sperme va permettre de nourrir cette dernière. Par contre il est fortement déconseillé, lors de la douche, de se laver l’intérieur du vagin ; cela pourrait l’irriter plus qu’autre chose, il y a aussi un risque d’infection vaginale.

Pour des infections type mycose, cystite ou encore herpès, il est indispensable de consulter un gynécologue qui proposera des analyses médicales suivies d’un traitement adapté. Il ne faut pas utiliser de médicaments ou autres sans le diagnostic d’un médecin.

Si la douleur ressentie vient du vaginisme, le dialogue au sein du couple, des entretiens avec un psychothérapeute ou un psychologue permettront d’améliorer la situation.

Yorum yapın