L’orgelet est un petit bouton qui apparaît à la base d’un cil. Il s’agit d’une folliculite d’un cil, c’est-à-dire d’une infection d’un follicule pileux de la paupière. Celle-ci est due à une bactérie, le plus souvent le staphylocoque doré. Cette infection est bénigne et sans gravité.
On confond souvent l’orgelet avec un chalazion. L’examen de la tuméfaction permet de faire la différence entre les deux. Tandis que l’orgelet provoque une petite tuméfaction douloureuse du bord libre de la paupière – parfois centrée par un cil – le chalazion cause une rougeur, voire une petite boule qui surélève la paupière.
Dans le chalazion, l’inflammation se situe dans les glandes de Meibomus (glandes sébacées situées dans la paupière). Il est important de différencier ces deux diagnostics, car leur traitement est différent.
Certains pathologies, comme le diabète de type 2 ou les états immunodéprimés, favorisent l’apparition de l’orgelet.
L’orgelet se soigne par des soins locaux et une pommade antibiotique, active sur le staphylocoque doré, à appliquer 3 fois par jour pendant 8 jours.
Il arrive, rarement, que l’infection à staphylocoque se complique d’une infection cutanée, avec une propagation de l’infection au delà de la paupière. Dans ce cas, un traitement antibiotique par voie orale pourra être proposé.
L’orgelet est un petit bouton qui apparaît à la base d’un cil. On confond souvent l’orgelet avec un chalazion.
Orgelet : les causes
La cause de l’orgelet est le plus souvent une infection bactérienne à staphylocoque doré. Certaines personnes y sont souvent sujettes que d’autres. Les causes de cette prédisposition sont diverses.
La blépharite, inflammation chronique de la paupière, constitue un terrain propice à l’apparition d’orgelets.
Sans parler de véritable cause de l’orgelet, on peut parler de facteur favorisant : les personnes diabétiques et les personnes immunodéprimées (c’est-à-dire les sujets dont les défenses immunitaires sont réduites) sont plus propices que les personnes non immunodéprimées, à souffrir d’orgelets.
Aussi, l’habitude de se frotter les yeux, l’utilisation de produits cosmétiques de mauvaise qualité, ou encore l’usage des lentilles, lorsqu’elles ne sont pas manipulées avec des règles d’hygiène stricte, peuvent provoquer des orgelets. Ces causes peuvent être évitées par de simples règles de prévention.
Attention donc aux causes infectieuses, et en particulier aux produits cosmétiques pour les yeux… il ne faut pas prendre n’importe lesquels ! Il faut utiliser des produits spécifiques « pour les yeux », avec un risque de contamination bactérienne réduit par rapport aux autres produits.
Pour ne pas développer un orgelet, il faut éviter de s’échanger les produits de maquillage, ne pas utiliser les vieux mascaras qui traînent depuis des mois, tailler les crayons à yeux régulièrement, prendre des marques de qualité, etc.
Les porteurs de lentilles doivent suivre strictement le mode d’emploi, les utiliser le temps prévu, les manipuler avec des mains propres, les tremper le temps prévu par le fabricant dans les bains antiseptiques.
Et puis au moment de la toilette, il ne faut pas oublier les paupières, elles se lavent avec de l’ eau potable tiède ou des produits spécifiques pour les yeux.
Orgelet : Les symptômes
Avant que l’orgelet ne se voit, le patient peut ressentir une douleur, quelquefois vive, voire une sensation de corps étranger sous la paupière. C’est souvent le premier symptôme de l’orgelet. La paupière peut alors être gonflée. Un à deux jours plus tard, la paupière rougit, est douloureuse, et laisse apparaître une petite tuméfaction à la base d’un cil : c’est un orgelet. Cette tuméfaction est de la taille d’un grain d’orge, d’où le nom d’orgelet. Elle évolue le plus souvent vers une pustule, c’est-à-dire vers un bouton surmonté d’un point blanc rempli de pus.
Grâce à des soins d’hygiène locaux, les symptômes s’estompent spontanément en une ou deux semaines. Un traitement antibiotique local est parfois indiqué. Parfois, l’orgelet s’enkyste. Très rarement, il se propage aux tissus voisins, par exemple sur une autre zone cutanée proche de la paupière. Dans ces cas, il faut consulter son médecin traitant ou son ophtalmologiste.
Les symptômes de l’orgelet ne doivent pas être confondus avec ceux du chalazion. Ce dernier est une réaction inflammatoire due à un engorgement d’une glande de Meibomius (glande sébacée de la paupière). Cette glande grossit et s’enkyste parfois, ce qui se traduit par une petite bosse qui bombe la paupière. L’évolution et le traitement n’est pas le même.
Orgelet : Les traitements
Le traitement de l’orgelet repose en premier lieu sur les soins d’hygiène locaux : lavage des paupières au sérum physiologique et compresses d’eau chaude.
Celles-ci doivent être stériles, et imbibées d’eau bouillie tiédie. On les place doucement sur les paupières et les cils sans frotter. Cette technique « de grand-mère » reste utile pour deux raisons : elle soulage la douleur et la chaleur fait mûrir l’orgelet, qui disparaîtra plus vite.
Attention, il faut utiliser une compresse neuve à chaque utilisation !
Dans certains cas, le médecin traitant ou l’ophtalmologiste peut prescrire une pommade ophtalmique à base d’antibiotiques actifs sur le staphylocoque doré. Celle-ci doit être appliquée sur le rebord des paupières, sans toucher la peau avec le tube. La pommade fond au contact de l’oeil et se répartit sur la cornée et la conjonctive.
Attention : les traitements ophtalmiques doivent provenir d’un tube neuf, ouvert depuis moins de une semaine ou 15 jours. Dès que l’orgelet est terminé, il faut jeter le tube même s’il reste de la crème.
Si l’orgelet persiste ou semble s’aggraver, il faut aller consulter de nouveau. Il arrive que l’infection se propage sur une autre zone du visage. Dans ce cas un traitement antibiotique oral sera indiqué. Le mieux étant de laisser le médecin juger de la meilleure attitude thérapeutique à adopter.
Orgelet : sources et notes
– Collège des ophtalmologistes universitaires de France. Pathologie des paupières. Site internet : Campus d’ophtalmologie de l’université médicale virtuelle francophone. Nantes (France) ; 2010.
– Item n° 87 : Infections cutane´omuqueuses bacte´riennes et mycosiques, Pilly
– Préparation ECN Collège des Universitaires des Maladies Infectieuses et Tropicale.