Les oreillons sont une infection virale aiguë, le plus souvent bénigne. Elle résulte d’une contamination par le virus ourlien. Il s’agit d’une maladie très contagieuse qui sévit par épidémie surtout durant la petite enfance. Avec une transmission qui a lieu le plus souvent en milieu scolaire. Elle se transmet par les gouttelettes de salive.
Le virus a un tropisme glandulaire, c’est-à-dire qu’il se loge de préférence dans certaines glandes en particulier les parotides (glandes salivaires situées en avant des lobes des oreilles). Il peut aussi atteindre le pancréas, les testicules, et, plus rarement, le système nerveux. Et provoquer, respectivement, une pancréatite, une orchite, une méningite ou une encéphalite.
La période d’incubation (entre le moment où l’organisme est atteint par le virus et l’apparition des signes de la maladie) dure environ 3 semaines. Par ailleurs, le malade est contagieux environ 7 jours avant l’apparition de la maladie et durant les 7 jours qui suivent.
Il guérit le plus souvent sans complications. Une personne qui a attrapé les oreillons est immunisée et ainsi protégée toute sa vie contre ce virus.
Le vaccin contre le virus (deux doses à 12 et 18 mois) est très efficace. La couverture vaccinale reste cependant insuffisante (90 %) pour espérer une éradication de la maladie.
Oreillons : Les causes
Les oreillons sont une maladie virale infectieuse très contagieuse. Ils sont causés par la contamination par le virus ourlien. Celui-ci se contracte d’enfant à enfant par le biais des gouttelettes de salive infectées, de manière directe ou indirecte.
La contagiosité d’une personne infectée dure une quinzaine de jours : une semaine avant l’apparition des oreillons et une semaine après l’apparition des premiers symptômes.
L’école est bien souvent le lieu mis en cause dans la contamination par les oreillons. La maladie se développe 19 jours en moyenne après la contamination.
Si la vaccination est très efficace dans la prévention de la maladie, l’absence de vaccination expose à la maladie à tous les âges. Et c’est justement là que demeure le risque le plus important des oreillons. Celui le plus à craindre étant la stérilité, qui peut atteindre les jeunes hommes pubères lorsque les oreillons se manifestent par une atteinte testiculaire (autrement dit d’une orchite). Malheureusement, la survenue tardive des oreillons (à la puberté notamment) est de plus en plus fréquente. Cela est la conséquence du fait, qu’en France, la couverture vaccinale n’est respectée qu’à 90 %. À cause de cela, une éradication de la maladie n’est pas encore envisageable de nos jours.
Oreillons : Les symptômes
Le petit malade a de la fièvre et le visage déformé par une parotidite. En effet, les glandes parotides atteintes par le virus sont gonflées par l’inflammation. Au début, la tuméfaction est unilatérale, puis se latéralise. Elle refoule le lobule de l’oreille en haut et en dehors, comble le sillon re´tro-maxillaire et peut donner au visage un aspect en forme de poire. Cette tuméfaction des glandes parotides est douloureuse.
La parotidite se manifeste dans 70 % des cas d’oreillons. En plus de la tuméfaction, l’inflammation de la parotide peut provoquer d’autres symptômes, comme une douleur à l’oreille (autrement dit une otalgie) et une gêne à la mastication.
La fièvre est, quant à elle, modérée et ne perdure qu’un jour ou deux.
D’autres symptômes peuvent e^tre associe´s : une pharyngite, des ganglions cervicaux, une atteinte des glandes salivaires, et des maux de tête.
Il arrive aussi que la maladie passe complètement inaperçue.
Le diagnostic des oreillons se fait essentiellement à partir de ces symptômes cliniques qui sont, somme toute, assez typiques de la maladie. La prise de sang a peu d’intérêt. Mais une sérologie (recherche d’anticorps) peut éventuellement confirmer l’infection par le virus des oreillons.
Les autres manifestations des oreillons, comme la méningite, la pancréatite ou l’orchite (inflammation du testicule), sont plus rares, mais elles peuvent être dangereuses.
Chez les garçons pubères, en particulier, l’orchite peut se compliquer d’une stérilité. Et c’est là que réside le danger de cette maladie.
Oreillons : Les traitements
Dans sa forme la plus classique, lorsque l’infection se localise uniquement dans la parotide, il n’y a pas de traitement contre les oreillons. L’évolution est le plus souvent favorable avec une résolution des symptômes en 8 à 10 jours, sans séquelles. Le médecin peut cependant prescrire des traitements symptomatiques, comme des antalgiques pour lutter contre la douleur et des antipyrétiques pour lutter contre la fièvre. Le repos est bien sûr conseillé, afin de ne pas sur-solliciter l’organisme qui s’efforce de lutter contre l’infection en stimulant son immunité.
En revanche, une pancréatite, une orchite, une encéphalite ou une atteinte des nerfs crâniens, impose une hospitalisation.
Enfin, le meilleur des traitements est d’éviter l’apparition de la maladie, en se faisant vacciné. Le vaccin n’est pas obligatoire en France, mais demeure fortement recommandé chez les enfants peu après la naissance. Celui-ci repose sur deux injections à 12 et 18 mois. Il est souvent associé au vaccin contre la rougeole et contre la rubéole. La vaccination est bien tolérée et n’entraîne que de rares effets indésirables.
La vaccination reste en effet le meilleur moyen de protéger d’une atteinte des testicules chez les garçons pubères, et donc un risque de stérilité. Ou d’autres éventuelles complications parfois graves (pancréatite, encéphalite…).
Oreillons : Sources et notes
– Item n° 97 : Oreillons, Pilly – Pre´paration ECN – Item 97 – ©CMIT (Collège des Universitaires des Maladies Infectieuses et Tropicales).
– INPES (Institut National de Prévention et d’éducation pour la santé), Calendrier des Vaccinations 2014.