Obésité : le rôle de la flore intestinale
Une étude publiée dans la revue scientifique Nature* a montré que la flore intestinale joue un rôle dans l’obésité.
Une différence de richesse bactérienne
Les chercheurs ont mené leur étude sur 123 personnes non obèses et 169 obèses au Danemark, et ont étudié la composition microbienne de leurs intestins. Ils ont découvert une différence de la richesse de la flore intestinale et des espèces de bactéries présentes en différentes proportions. Ils ont ainsi pu classer la population en deux groupes.
Les individus avec une flore intestinale pauvre (23% de la population) ont dans l’ensemble une corpulence plus forte et plus de résistance à l’insuline et de dyslipidémie que ceux avec une grande diversité bactérienne.
Les personnes avec une pauvre diversité bactérienne prennent également plus de poids au cours du temps et ont plus de risque de développer des maladies telles que le diabète et des maladies cardiovasculaires. Selon le directeur de recherche à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), 80% des individus étudiés avec une flore intestinale pauvre étaient obèses.
Des futurs traitements contre l’obésité ?
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le nombre de personnes obèses a doublé depuis 1980 et 1.4 milliard de personnes âgées de plus de 20 ans sont actuellement en surpoids.
Cette découverte sur le rôle de la flore intestinale pourrait ouvrir de nouveaux horizons thérapeutiques.
* Revue du 28 août 2013. Source : nature.com
Auteur: Laëtitia Demma