Mycoses

Les mycosesPin

Les mycoses sont des affections de la peau et de ses annexes (poils, cheveux, ongles) ou des muqueuses (tissus qui tapissent la bouche, le tube digestif, les voies respiratoires, les organes génitaux…).

Elles sont dues à des champignons microscopiques dont les plus fréquents sont le candida albicans et les dermatophytes. Des champignons plus rares peuvent parfois être à l’origine d’infections mycosiques telles que l’aspergillose, la crytococcose, la pneumocytose…

On dit que les mycoses sont des maladies fungiques. Elles sont quelque peu inesthétiques quand elles siègent au niveau des parties découvertes de la peau.

Comment attrape-t-on une mycose ?

Les sièges de prédilection de développement d’un champignon se situent préférentiellement : dans les zones de macération de la peau, dans l’humidité et la chaleur : au niveau des grands plis de l’aine, des aisselles, du pli inter fessier; au niveau des pieds, des ongles, du cuir chevelu ; et aussi des muqueuses de la bouche, de l’intestin, du vagin, du gland, des voies respiratoires…

Généralement, les mycoses ne sont pas graves et peuvent être traitées de façon efficace. Il est possible de les éviter dans une certaine mesure : éviter les macérations, mettre des slips en coton, avoir une hygiène correcte…

Mycoses : les causes

La cause des mycoses est l’atteinte de la peau ou des muqueuses par des champignons microscopiques qui se multiplient.

De nombreux microbes vivent sur la peau et sur les muqueuses dans l’intestin, le vagin dont un certain nombre de champignons ; on dit que ces microbes sont saprophytes c’est-à-dire qu’ils vivent en équilibre les uns avec les autres et s’empêchent mutuellement de trop se développer : c’est la flore saprophyte.

Quand des conditions changent, un climat trop humide, pas assez d’hygiène, trop d’hygiène, le taux d’acidité du milieu est modifié… la flore saprophyte est modifiée, et les champignons se développent, se multiplient anormalement : une mycose survient.

Autre exemple : quand les bactéries du tube digestif sont détruites par la prise d’antibiotiques pour traiter une bronchite, elles n’empêcheront plus les champignons de se multiplier et une mycose se manifestera.

Des traitements antibiotiques peuvent déséquilibrer la flore saprophyte (non pathogène) du tube digestif, du vagin, et favoriser ainsi des infections mycosiques : muguet, diarrhées mycosiques, infections vaginales.

Autre cause, ou plus précisément facteur favorisant : le diabète peut favoriser le développement de maladies fungiques.
L’apparition de mycoses peut être aussi imputable à une baisse de l’immunité, par exemple dans le cadre d’une maladie immunodépressive ou au cours d’un traitement médical.

Mycoses : les symptômes

Les mycoses dues à candida albicans s’appellent des candidoses.

Dans la bouche, cette candidose s’appelle le muguet. Il se présente sous la forme d’ulcérations douloureuses avec un enduit blanc sur fond rouge.
L’intestin peut être infecté par le candida albicans en particulier lors de traitements antibiotiques : l’infection provoque une diarrhée ; si on le cherche, on retrouve le champignon dans les selles.

Chez la femme : la vulvo-vaginite mycosique (mycose vaginale) est fréquente, elle est due à candida albicans et entraîne des démangeaisons importantes, des douleurs à type de brûlures, des pertes blanches, des rapports sexuels douloureux.

L’intertrigo des plis est aussi une mycose qui affecte les grands plis de la peau : la macération et l’humidité favorisent le développement des champignons. Exemple : l’atteinte du pli inter fessier chez les nourrissons.

Le pied d’athlète entre les orteils est aussi une mycose : elle apparaît souvent l’été, quand les pieds sont toute la journée dans des chaussures fermées, sans aération. C’est une mycose douloureuse, donnant parfois des fissures, une desquamation.

Le pytiriasis versicolor sévit plutôt l’été au niveau de la poitrine, des épaules, du cou : il se présente sous la forme de petites taches rouges, prurigineuses qui deviennent brunes puis guérissent en laissant une dépigmentation transitoire persistant tout l’été jusqu’à l’année d’après.

Les dermatophytoses dues à microsporum canis ou trichophyton donnent la teigne du cuir chevelu provoquant classiquement une chute des cheveux loclisée. Cette mycose est contagieuse.

L’onychomycose au niveau des ongles donne des ongles jaunâtres, des taches brunes sur des ongles mous.

Mycoses : les traitements

Les mycoses, en dehors d’un contexte pathologique particulier, ne sont pas graves et se traitent bien malgré la durée parfois longue du traitement, et les récidives possibles.

Le traitement des mycoses est basé sur des antifongiques locaux (crèmes, vernis pour les ongles…). Ils sont aussi éventuellement prescrits par voie orale ou injectable selon le champignon responsable ou selon le terrain.

Il existe plusieurs formes galéniques de traitements antifongiques, des formes orales et injectables bien sûr, mais aussi des formes locales :

  • des vernis pour les ongles,
  • des shampooings pour la teigne,
  • des lotions ou des crèmes pour la peau,
  • des ovules pour les vulvo-vaginites.

Pour éviter d’attraper une mycose, un certain nombre de précautions sont à prendre pour limiter la macération, l’humidité :

  • une hygiène cutanée correcte et quotidienne, mais pas excessive,
  • un séchage scrupuleux entre les grands plis, entre les orteils,
  • des chaussures ouvertes l’été,
  • des sous-vêtements (en particulier les slips) en coton.

Pour les femmes, après être allée à la selle, s’essuyer de l’avant vers l’arrière pour ne pas souiller le vagin et la vulve avec des matières fécales.

Pour éviter une mycose des pieds, on recommande d’éviter la macération : surtout en cas de chaleur, de chaussures fermées par obligation (longue marche), de transpiration.

Si des mycoses se répètent malgré les traitements, le médecin propose de réaliser une prise de sang pour rechercher un éventuel diabète, ou immuno-déficience…

Mycoses : sources et notes

– Develoux M. Bretagne S. Candidoses et levuroses diverses. Encycl. Méd. Chir. (Elsevier SAS, Paris), Maladies Infectieuses, 8-602-A-10, 2005 ; 1-15.

– André M. Mycoses vaginales, premier responsable : Candida albicans. Impact Médecin Hebdo 1999; n° 453:367.

– Gevrey M. Infections à Chlamydia trachomatis : priorité au dépistage. Impact Médecin Hebdo 1999; n° 453:38-40.

Yorum yapın