Mesdames, comment stopper la chute des cheveux ?

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Retrouver des dizaines de cheveux dans votre brosse ou sur votre oreiller vous tétanise ? C’est normal, la chute de cheveux est un désagrément le plus souvent réservé aux hommes !

En effet, si un crâne dégarni n’a rien de choquant chez nos congénères masculins, cela est beaucoup plus gênant chez une femme, les canons de la féminité présentant souvent une crinière volumineuse et chatoyante…

En fait, perdre ses cheveux, c’est normal.

Le cheveu suit un cycle de 3 phases : une phase de croissance «anagène» (pendant environ 5 ans), une phase de transition «catagène» (pendant quelques semaines), puis une phase de chute «télogène».

Ce cycle de croissance est directement lié à des facteurs génétiques et hormonaux. Ainsi, une chute brutale, anormale ou excessive des cheveux s’explique très souvent par un dérèglement hormono-génétique.

On considère qu’au-delà d’une perte de 100 cheveux par jour, la chute est pathologique. Si l’on constate une perte de cheveux éparse qui paraît importante, ou en cas de perte de cheveux localisée, il est conseillé de consulter un spécialiste. Ce dernier pourra déterminer l’origine de la chute.

Heureusement, il est possible de trouver un traitement contre la chute des cheveux survenant chez une femme, à condition auparavant d’en déterminer précisément la cause.

Découvrez quels sont les différents types de chute de cheveux et leurs traitements.

Auteurs : Clémentine Fitaire et Dr Nicolas Evrard.

Chute des cheveux chez la femme : les raisons

Il arrive que la raison de la chute des cheveux soit évidente pour la femme qui se fait traiter pour un cancer, par exemple, en raison d’un traitement par chimiothérapie, ou une radiotherapie dirigée sur le crâne.

Mais en dehors de ces cas, le médecin que l’on consultera posera de nombreuses questions, en particulier sur les éventuels médicaments que la femme prend.

En consultation

En cas de chute de cheveux anormale, le meilleur spécialiste est certainement le dermatologue. Sachez que certains d’entre eux sont mêmes spécialisés dans la prise en charge de la chute des cheveux.

En plus de pratiquer un examen général (antécédents de maladies, prise de médicaments…), le médecin examinera de manière attentive vos cheveux, il pourra même réaliser des explorations complémentaires (prélèvements sur le cuir chevelu, des cheveux), mais aussi une analyse de sang.

Au terme de cette consultation (avec parfois l’aide d’examens), le médecin indiquera l’origine de la perte de cheveux. Il arrive que la cause soit mécanique : en tirant trop sur leurs cheveux en se coiffant, en faisant des tresses – on parle d’alopécie “du peigne chaud”… il peut alors se produire une perte de cheveux par une dégénérescence des follicules.

Chute des cheveux chez la femme : la chute de cheveux passagère

La chute de cheveux diffuse passagère :  c’est quoi ?

Une chute de cheveux diffuse passagère est nommée effluvium télogène, car elle accélère le passage du cheveu à la phase télogène (phase de chute).

Ce type de chute concerne les pertes de cheveux occasionnelles ou réactionnelles qui surviennent suite à :

  • un changement brutal (accouchement, régime alimentaire strict avec un risque de carence) ou
  • un choc (stress, deuil, dépression…).

Comment se présente-t-elle ?

Elle se caractérise par une chute de cheveux diffuse sur l’ensemble du cuir chevelu, aiguë mais passagère. De plus, elle est réversible, c’est-à-dire que les cheveux repousseront spontanément et totalement.

Les causes de la chute de cheveux passagère 

Les causes provoquant cette chute de cheveux diffuse et heureusement passagère sont les suivantes :

– Une chute de cheveux saisonnière : également appelée « effluvium physiologique ». A l’automne par exemple, il semblerait que les cheveux tombent davantage que le reste de l’année.

– Une carence alimentaire : la chute des cheveux est parfois due à un manque de vitamines et de minéraux, il peut donc être conseillé de suivre une cure de complémentation alimentaire, à base de vitamine B, de fer, de zinc… pour en limiter l’importance.

– Le stress, la fatigue : être trop stressé, ce n’est pas bon pour la santé ! Et pour les cheveux non plus… En effet, tous les troubles d’ordre psychologique comme le stress, la dépression, le deuil, la fatigue, peuvent entraîner une chute des cheveux.

– La chute de cheveux post-partum : comme cela est expliqué précédemment, les hormones jouent un rôle essentiel sur la durée de vie de nos cheveux. Pendant la grossesse, le taux d’oestrogènes augmente considérablement et agit généralement de façon bénéfique sur les cheveux en stimulant leur croissance.

Après l’accouchement, ce taux va brutalement diminuer, et entraîner alors une chute plus ou moins importante de cheveux. Mais cette alopécie est passagère, et un traitement local sous forme de lotion permet d’en réduire la gravité.

– L’utilisation de produits capillaires trop agressifs.

Les solutions

Tout d’abord, le médecin procèdera à un examen clinique général. Il observera aussi le cuir chevelu de la patiente, et procédera éventuellement à des examens complémentaires comme un dosage hormonal.

Différentes solutions seront alors proposées s’il s’agit rien de particulier n’est retrouvé et s’il s’agit bien d’une chute de cheveux passagère :

> Application d’une lotion capillaire spécifique à base de vitamines qui peuvent avoir un effet bénéfique. Le produit s’applique directement à la surface du cuir chevelu.

> Une cure de compléments alimentaires peut parfois être indiqué en cas de chute des cheveux. On peut recommander des compléments alimentaires à base de vitamine B, fer, zinc, oligo-éléments, sels minéraux…

Attention, cependant, de ne pas vous ruiner en produits et lotions pas toujours utiles. Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien. Et surtout si cela ne se solutionne pas, n’éhistez pas à reconsulter.

Chute des cheveux chez la femme : l’alopécie androgénique

L’alopécie androgénique : C’est quoi ?

L’alopécie androgénique concerne un homme le plus souvent, mais peut aussi concerner une femme. Cette alopécie est directement liée à l’influence des hormones, plus précisément les androgènes, hormones masculines présentes aussi chez la femme.

Comment se présente-t-elle ?

L’alopécie androgénique féminine se manifeste par une chute progressive sur des zones bien délimitées. Un éclaircissement progressif apparaît sur la raie médiane, accompagné d’une diminution globale de la densité de la chevelure. Cette alopécie féminine est chronique et irréversible : les cheveux tombés ne repousseront pas.

Les causes de l’alopécie androgénique : surtout liées aux hormones

Chez l’homme comme chez la femme, la croissance des cheveux dépend directement du taux d’androgènes (hormones masculines). Ce taux varie selon les personnes, et s’il est trop élevé, il favorisera la chute des cheveux.

Une hypersensibilité du follicule pileux aux androgènes peut aussi provoquer une chute de cheveux anormale.

Par ailleurs, un dysfonctionnement de la thyroïde (hyper- ou hypothyroïdie) doit être aussi éventuellement exploré, en fonction des symptômes.

– La ménopause peut aussi générer une chute de cheveux, car les hormones féminines chutent brutalement.

– Une prédisposition héréditaire : Chacun possède un « capital cheveux », génétiquement prédéfini, qui va s’épuiser plus ou moins vite. Si dans votre famille, l’alopécie androgénique est courante, il y a de fortes chances que vous soyez aussi concernée par ce problème.

Les solutions

Un système de classification décomposé en 3 stades, appelé « classification de Ludwig », permettra d’évaluer la gravité de la chute.
Au préalable une prise de sang peut être effectuée chez la femme, avec le dosage du fer sérique, mais aussi des dosages hormonaux pour déceler une éventuelle hyperandrogénie.

> Si le diagnosctic d’alopécie androgénique est confirmé, le médecin pourra prescrire un traitement au minoxidil : une lotion qui s’applique 2 fois par jour sur le cuir chevelu. Ce traitement ne doit pas être interrompu, même si les cheveux continuent de tomber, ce qui est un phénomène normal les premiers jours de l’application. Le minoxidil n’est pas remboursé par l’Assurance maladie.

> Un traitement hormonal peut également être prescrit.

> Si aucun traitement ne fonctionne, il est possible de recourir à des implants capillaires. Cette technique consiste à prélever des cheveux là où la chevelure est dense, et de les réimplanter là où elle est plus clairsemée. Le résultat est plutôt satisfaisant pour les patientes, surtout avec les nouvelles techniques, mais les effets ne sont visibles qu’au bout d’un an environ.

Chute des cheveux chez la femme : la pelade

La pelade : c’est quoi ?

La pelade est une maladie qui peut toucher un homme ou une femme, provoquant la chute des cheveux sur certaines zones du cuir chevelu, sous forme de « plaques » ou « trous ». Cependant, le follicule pileux n’est pas détruit, et la chute n’est donc pas irréversible. La pelade peut apparaître à tout âge, en particulier à l’enfance et l’adolescence, et peut récidiver.

Comment se présente-t-elle ?

La pelade se présente sous forme de plaques sans cheveux, et dans certains cas de façon diffuse sur la tête.

Causes de la pelade

La pelade est une maladie dont les causes exactes sont encore inconnues, mais il semblerait qu’elle soit liée à un phénomène auto-immun : le système immunitaire attaquerait les follicules pileux en bloquant leur développement.

Les traitements

En cas de pelade, un traitement immunosuppresseur sera proposé : les corticoïdes. Ils peuvent être administrés par injection dans la zone chauve, mais avec parfois des risques d’effets secondaires, comme une atrophie de la peau sur la zone concernée.

Un autre traitement, réservé à l’adulte, est l’application d’une pommade à base de diphénylcyclopropénone (DCP) ou d’acide squarique dibutylester (SADBE). Mais là encore, des effets secondaires comme des démangeaisons, ou un érythème (rougeur) peuvent survenir.

Chute des cheveux chez la femme : les conséquences psychologiques

Alors que chez un homme la calvitie est plutôt fréquente et relativement bien acceptée, chez la femme, la perte des cheveux entraîne souvent un véritable complexe. Face aux canons de la beauté véhiculés par notre société, on comprend aisément les conséquences psychologiques qu’une alopécie peut engendrer.

Les femmes concernées ont souvent beaucoup de mal à franchir la porte d’un spécialiste pour en parler, et la honte, le mal-être, la dépréciation de soi, accompagnent leur quotidien.

On ne peut donc que conseiller, dès les premiers signes d’une chute anormale de cheveux, de consulter un médecin qui pourra trouver au plus vite les origines de ce trouble, et prescrire les traitements adéquats.

Chute des cheveux chez la femme : les astuces pour camoufler une calvitie

Pour camoufler une calvitie, différentes astuces, différentes solutions peuvent être envisagées. Ces solutions peuvent, par exemple, être envisagées en cas de perte importante et temporaire de cheveux.

> On trouve aujourd’hui des perruques particulièrement réalistes qui permettent aux personnes ne désirant pas passer par la case médicament ou chirurgie, de camoufler leur alopécie.

Un foulard noué sur la tète, un serre-tête, et autres bandeaux peuvent aussi être de bons subterfuges pour cacher la perte de cheveux. Et contrairement aux idées reçues, le port régulier d’un bonnet ou d’une casquette ne favorise pas la chute des cheveux.

> Si vous peignez toujours vos cheveux en suivant la même raie, ils auront tendance à se clairsemer à ce niveau. Changez donc régulièrement votre raie de côté !

> Parmi toutes les solutions disponibles, les médecins recommandent de rester méfiants face aux produits vendus en grandes surfaces, censés freiner la chute des cheveux. En effet, ils sont souvent chers et peu efficaces.

Chute des cheveux chez la femme : les conseils du médecin spécialiste

L’interview du Dr Pascal Reygagne, dermatologue et directeur du centre Sabouraud spécialisé dans la peau et les cheveux, à l’hôpital St-Louis à Paris.

Face à une chute anormale des cheveux, qui doit-on consulter en priorité ?

Face à une chute anormale et prolongée des cheveux, il faut consulter un dermatologue qui est le spécialiste de la peau mais aussi du cuir chevelu et du cheveu. Fuyez les instituts « pseudo-scientifiques », sans médecins, qui vous vendront des soins et des produits inefficaces à des prix exorbitants.

En cas d’alopécie androgénique, mis à part le minoxil, que peut prescrire le médecin comme médicaments ou traitements hormonaux ?

  • Le Propécia® chez l’homme ;
  • Une contraception adaptée ou un traitement anti-hormones mâles (acétate de cyprotérone) chez la femme, mais uniquement si les règles sont irrégulières ou en cas d’hyperpilosité, d’acné ou de cheveux gras.

De plus, ce traitement doit être associé à une pilule classique ou à des hormones féminines. Dans tous les cas, ces traitements sont sur prescription médicale uniquement.

Comment se fait la pose d’implants capillaires ?

Cette intervention n’est pas douloureuse et se passe sous anesthésie locale. Elle est pratiquée par des dermatologues ou des chirurgiens plasticiens. En revanche, la pose d’implants capillaires n’est donc pas remboursée par l’ Assurance maladie.

Chute des cheveux chez la femme : le témoignage de Virginie

Virginie, 31 ans, a été traitée pour une chute exagérée de cheveux. Elle nous livre son témoignage…

A quel moment vos cheveux ont-ils commencé à tomber ? Quel âge aviez-vous ?

J’ai commencé à perdre mes cheveux, à l’âge de 16 ans environ. Cela se manifestait par une transparence qui est apparue progressivement au niveau supérieur du crâne, autour de la raie médiane. Mes cheveux qui était très épais se sont peu à peu affinés, et d’autres symptômes sont apparus comme des démangeaisons fréquentes, et le cuir chevelu qui regraissait rapidement.

Avez-vous rapidement consulté un médecin ? Si oui, qui ?

Oui j’ai consulté de nombreux médecins et dermatologues. J’ai fait une analyse de sang pour contrôler mon taux de fer qui s’est avéré tout à fait correct. Les médecins m’ont prescrit des médicaments qui se sont tous avérés vains : Minoxidil®, ampoules en tout genre, shampoing à base de placenta, vitamines B6 en comprimés ou par piqûres, complémentation en fer, masque d’huile de ricin sur le cuir chevelu… Devant l’inefficacité de tous ces produits et leur coût significatif, j’ai cessé de les prendre au bout de quelques années, en 2004.

Que s’est-il passé ensuite ?

J’avais un peu renoncé à l’idée de soigner cette chute de cheveux, mais lors de ma grossesse, ils se sont mis à repousser et redevenaient beaux ! J’avais de nouveau une masse de cheveux normale ! Pareil pour la deuxième grossesse. En revanche, après chacun des accouchements (après l’allaitement), ils retombaient à nouveau en grande quantité. Suspectant une cause hormonale, je suis donc allée voir un endocrinologue qui a réalisé un bilan s’avérant tout à fait normal.

Et vous avez fini par trouver une solution ?

Oui, depuis un an je me supplémente en levure que j’achète dans un supermarché. J’en prends 2 comprimés à chaque repas, ainsi que de l’acide folique que j’achète en pharmacie.

J’ai également arrêté de prendre ma pilule contraceptive, et j’utilise un autre moyen de contraception. Au bout de 9 mois, les résultats ont été concluants : mes cheveux tombaient beaucoup moins, et au bout d’un an, ils ont commencé à repousser ! Ma raie médiane est beaucoup moins clairsemée, même si le volume de ma chevelure n’est pas encore tout à fait celui de ma jeunesse… mais j’ai bon espoir.

Chute des cheveux chez la femme : sources et notes

– Pierre Bouhanna, Pascal Reygagne et al., Pathologie du cheveu et du cuir chevelu, Masson, Paris, 1999.

– http://dermato-info.fr

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