Méningite de l’enfant : savoir réagir !
Une méningite chez un enfant fait souvent peur. A juste titre, car en fonction du germe responsable de la méningite, les symptômes et les conséquences peuvent être majeurs.
Comme son nom l’indique, la méningite est l’inflammation des méninges, ces membranes qui entourent notre cerveau.
Les méningites sont plus fréquentes les mois d’hiver. Normal, puisque c’est l’époque des rhumes et autres infections ORL, et c’est le plus souvent la porte d’entrée pour développer une infection méningée. Le plus souvent, c’est un virus qui est responsable d’une méningite, les autres fois une bactérie (méningocoque, pneumocoque…).
Quand un enfant se met à avoir mal à la tête, à vomir, à souffrir d’une raideur de la nuque, à s’affaiblir, alors les parents s’inquiètent, se demandant si le mal n’est pas plus grave, on redoute une méningite. Cette infection est d’autant plus difficile à diagnostiquer que l’enfant est jeune, car les signes sont généralement moins typiques.
A noter aussi que des vaccins existent pour prévenir des méningites dues à des bactéries. Certains de ces vaccins sont recommandés pour les enfants de manière systématique.
Aussi est-il important de savoir comment détecter les premiers symptômes d’une méningite chez un enfant, et comment se déroule la prise en charge… Ce dossier rédigé avec un pédiatre, fait le point sur les causes, les symptômes, les traitements… d’une méningite de l’enfant.
Méningite de l’enfant : les causes
Les germes en cause dans une ménigite chez un enfant provoquant cette infection, ne se logent pas au départ au niveau des méninges. Ce sont des virus ou des bactéries qui proviennent d’un foyer infectieux, au niveau de la gorge ou des oreilles. La méningite peut donc faire suite à un rhume qui dégénère, à une otite ou à des oreillons qui se compliquent, etc.
Méningite due à un virus ou une bactérie
Dans la plupart des cas (environ 8 fois sur 10), la méningite est virale : l’entérovirus est l’agent infectieux le plus fréquent, même si l’on rencontre parfois le virus des oreillons, le virus de l’herpès ou de la varicelle.
Dans 20% des cas, la méningite est d’origine bactérienne et ce sont essentiellement trois microbes qui en sont responsables :
- l’Haemophilus Influenzae
- le méningocoque
- le pneumocoque
A noter : contre ces trois microbes, des vaccinations existent.
La méningite à Haemophilus influenzae
Avant la vaccination, Haemophilus influenzae était la cause la plus fréquente de méningite, notamment chez le nourrisson et chez le petit enfant. Même si le vaccin ne couvre pas toutes les souches d’Haemophilus influenzae, il protège quand même de la plupart d’entre elles.
Il faut pourtant savoir que le vaccin n’est efficace qu’au bout de deux doses injectées. La première vaccination se fait à deux mois, la deuxième à trois mois, la troisième à quatre mois.
La vaccination des bébés a permis la quasi-disparition de la méningite à Haemophilus influenzae, en France. Mais on recense encore une cinquantaine de cas par an.
La méningite à méningocoque
Le méningocoque (on devrait dire les méningocoques) est l’un des germes fréquemment en cause de la méningite de l’enfant quel que soit l’âge de l’enfant : on le retrouve une fois sur quatre chez les enfants de moins de 5 ans atteints de méningite bactérienne ; et plus d’une fois sur deux, chez les enfants de plus de 5 ans.
Le méningocoque est un germe particulièrement agressif. Il peut provoquer des épidémies, voire de petites endémies dans les collectivités, les crèches ou les écoles. On le retrouve plus fréquemment en automne ou en hiver, après les périodes de grippes et de rhumes. On compte environ 300 cas de méningites à méningocoque, chaque année.
Un vaccin est désormais incorporé au calendrier vaccinal : contre le méningocoque du groupe C, responsable d’un tiers des méningites à méningocoque. Depuis peu, il existe un vaccin contre le méningocoque B, cela tombe bien puisque ce germe est fréquent dans les méningites bactériennes (mais ce dernier vaccin n’est pas (encore ?) recommandé de façon officielle dans le calendrier de vaccination).
La méningite à pneumocoque
En cause : le pneumocoque que l’on retrouve le plus souvent dans les méningites du nourrisson (depuis la quasi-disparition de l’Haemophilus influenzae). Malheureusement, l’usage trop fréquent des antibiotiques, lui a permis de développer des souches résistantes à la pénicilline notamment.
On compte chaque année environ 600 à 700 méningites à pneumocoque.
Un vaccin existe : il a été commercialisé il y a de nombreuses années, et est recommandé dans le calendrier vaccinal. Il est effectué à 2 mois, 4 mois et 16 mois. Il a permis une diminution du nombre des méningites à pneumocoque, de l’ordre de 30%, et même de 80%, chez les enfants de 0 à 23 mois.
Le problème : il existe de nombreuses espèces de pneumocoque et, jusqu’à l’année dernière, le vaccin ne protégeait pas de toutes. La bonne nouvelle est que son spectre est de plus en plus large, c’est-à-dire que le vaccin proposé permet de protéger d’un nombre de plus en plus élevé de pneumocoques.
Et les autres microbes…
Les autres germes (ou microbes) responsables d’une méningite sont beaucoup plus rares. Cependant, il peut arriver que l’enfant présente une méningite à bacille de Koch (BK), le bacille de la tuberculose.
C’est en effectuant une ponction lombaire qu’on pourra le savoir. Ces causes infectieuses sont rares. Elles se trouvent essentiellement chez les populations migrantes ou chez les petits enfants atteints d’un déficit immunitaire.
En période néo-natale, il peut arriver que l’enfant soit infecté par contamination materno-fœtale, lors de l’accouchement. L’infection peut alors être due aussi à un streptocoque, à Escherichia coli ou à Listeria.
Méningite de l’enfant : les symptômes
Pas toujours facile de repérer une méningite. Surtout chez le petit enfant qui ne peut pas exprimer clairement sa douleur. On doit penser à la méningite, lorsque l’enfant présente certains symptômes.
Symptômes de méningite chez un enfant
- forte fièvre,
- maux de tête,
- raideur au niveau de la nuque avec une contracture des muscles prévertébraux,
- vomissements en jet,
- hypersensibilité cutané,
- photophobie : la lumière vive le gêne,
- troubles de la conscience.
Symptômes de méningite chez un bébé
Il faut savoir que plus l’enfant est jeune, plus le diagnostic est difficile à établir. Chez un bébé, il faudra faire attention à ces signes qui peuvent révéler une méningite :
- d’éventuels troubles du comportement,
- des pleurs inexpliqués,
- un teint gris,
- une nuque molle (et pas raide, comme chez les plus âgés),
- la fontanelle bombée (sur le haut du crâne).
Face à l’un ou plusieurs de ces symptômes, il faut penser à la possibilité d’une méningite et agir le plus vite possible.
Car, si la méningite virale est dans la plupart des cas bénigne, la méningite bactérienne peut, elle, avoir des conséquences gravissimes, voire mortelles. Il faut donc intervenir le plus rapidement possible pour en éviter les complications.
Signe important : le purpura
Un symptôme qui peut être grave : le purpura (des taches rouges sur le corps).
Le purpura correspond à l’apparition de petites taches rouges qui apparaissent sur tout le corps de l’enfant et qui ne s’effacent pas lorsqu’on appuie dessus.
En fait, cela correspond à une sortie des globules rouges du sang hors des capillaires. Ces globules rouges s’accumulent dans la peau (le derme) et forment des taches rouges.
Des taches rouges : un signe d’urgence !
C’est donc le signe d’une mauvaise vascularisation des vaisseaux périphériques. Au stade initial, le purpura peut être un bon indicateur, un bon indice pour ne pas rater le diagnostic de la méningite, notamment la méningite à méningocoque. Mais il faut savoir qu’il peut se transformer en purpura fulminans qui est alors une forme grave, voire mortelle de septicémie (d’infection généralisée).
L’apparition d’un purpura constitue donc une urgence médicale. Dès l’apparition de ces taches sur le corps de votre enfant, vous devez faire très vite et l’emmener aux urgences les plus proches.
Méningite de l’enfant : la ponction lombaire
Certes, la ponction lombaire est un examen impressionnant et désagréable, aussi bien pour l’enfant que pour ses parents. Cependant, c’est le seul examen permettant de poser avec certitude un diagnostic de méningite et en connaître l’origine.
La ponction lombaire est le prélèvement d’un peu de liquide céphalorachidien. Ce liquide entoure nos méninges et notre moelle épinière. L’analyse de ce liquide céphalorachidien va permettre de trouver les germes responsables de la méningite et donc de pouvoir adapter le bon traitement antibiotique (s’il savère nécessaire).
Comment se passe l’examen ?
C’est un moment pas très agréable à passer : l’enfant est couché sur le côté, en chien de fusil, les genoux sous le menton et les bras serrés autour des jambes. Après une anesthésie locale, le médecin fait pénétrer une aiguille fine et creuse, entre deux vertèbres du bas du dos (c’est impressionnant mais sans risque). C’est ainsi qu’il prélève un peu de liquide céphalorachidien. Il n’est pas rare que l’enfant ait mal à la tête après cet examen ou souffre de nausées. Mais cela ne dure pas.
Les quelques millilitres de liquide sont alors envoyés en urgence au laboratoire pour être analysés. Pour cela, le liquide est mis en culture, le temps pour le germe de pousser et de d’être identifié. Ce n’est qu’après que le bon antibiotique pourra être choisi, si la méningite est due à une bactérie.
Résultats de la ponction lombaire
Le résultat de la ponction lombaire est considéré comme normal, lorsque le liquide céphalorachidien est d’aspect clair, avec :
- 0-2 cellules / mm3
- Protéines : 0.20 – 0.40 g/l
- Glucose : 50% de la glycémie
- Examen bactériologique négatif et culture négative.
Le résultat de la ponction lombaire est anormal, pathologique quand :
- liquide clair avec 5 à 300 lymphocytes et une culture bactérienne négative : il peut s’agir d’une méningite virale.
- liquide clair avec 100-200 lymphocytes, et l’identification de bacilles tuberculeux : il peut s’agir d’une méningite à bacille de Koch.
- liquide trouble purulent, avec plus de 200 leucocytes neutrophiles, et la présence de méningocoques ou pneumocoques, ou Haemophilus : il s’agit alors d’une méningite bactérienne.
Méningite de l’enfant : les complications
La méningite, quelle que soit son origine, peut entraîner des complications plus ou moins vitales ou invalidantes. C’est la rapidité de la mise en place du traitement qui pourra éviter ces complications qui sont de trois ordres :
> Etat de choc
L’invasion infectieuse est telle que l’enfant peut mourir de choc sceptique. Sa fièvre s’élève considérablement. L’enfant peut convulser et sombrer dans le coma et malheureusement parfois décéder brutalement. Le purpura fulminans est souvent en cause.
> Les complications neurologiques
L’infection franchit la barrière méningée et envahit le cerveau et d’éventuelles zones importantes.
> Les complications sensorielles
L’infection peut toucher les zones visuelles ou auditives, ce qui peut avoir pour conséquence, la perte de la vue ou de l’audition. Les surdités par lésion de l’oreille interne, ne sont pas rarissimes.
Méningite de l’enfant : les traitements
Lorsque la méningite est d’origine virale, le traitement antibiotique n’est pas nécessaire. Il peut même présenter plus d’inconvénients que d’avantages, dans la mesure où, utilisé trop fréquemment, il permet aux germes de devenir résistants. Les signes cliniques de la méningite virale disparaissent le plus souvent au bout de trois à huit jours. En attendant, la seule conduite à tenir est de surveiller la fièvre et à la faire baisser pour éviter les convulsions.
Traitement en cas de méningite d’origine bactérienne
Lorsque la méningite est d’origine bactérienne, un traitement antibiotique s’impose. Si, pendant des années, la pénicilline a été utilisée, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Pour la seule raison que les microbes s’y sont habitués et sont devenus résistants. Les médecins utilisent donc des céphalosporines de troisième génération, choisies en fonction des résultats de l’antibiogramme (qui permet de savoir quel antibiotique sera efficace sur quel germe grâce à la ponction lombaire).
La durée du traitement est d’une dizaine de jours (variable selon la bactérie retrouvée).
L’enfant doit être hospitalisé, le temps de son traitement pour une meilleure surveillance.
Toutes les personnes ayant été en contact avec l’enfant, doivent recevoir un traitement préventif. Un traitement antibiotique : rifampicine pendant deux jours, ou spiramycine pendant cinq jours. Dans certains cas, une vaccination peut être proposée.
Et les vaccins ?
La vaccination est possible contre certaines méningites, elle très efficace et sans effet secondaire. Tous les pays n’ont pas la même politique vaccinale. Les trois méningites bactériennes (Hémophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C) ont un vaccin préventif efficace.
La méningite à méningocoque C peut être évitée, et les cas de ces méningites peuvent reculer grâce à cette vaccination. C’est le seul moyen existant de prévenir cette maladie grave et parfois mortelle. En Angleterre, les autorités sanitaires ont mis en route une vaccination de masse qui a permis de réduire de 90% les infections à méningocoque C. A noter aussi que le vaccin contre la méningite B est désormais disponible en France. Il n’est cependant pas officiellement recommandé dans le calendrier vaccinal.
Le vaccin contre le méningoque C recommandé à partir de deux ans
En France, quatre types de vaccins existent contre le méningocoque :
- le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C, aujourd’hui recommandé pour tous les enfants et les jeunes adultes par les autorités médicales. Cependant encore trop de d’enfants ou d’ados ne sont pas vaccinés.
- le vaccin contre les méningocoques A + C
- le vaccin tétravalent contre les méningocoques A, C, Y, W135 (dans les centres de vaccination seulement). Cette vaccination est obligatoire avant certains voyages.
- le vaccin contre le méningocoque B est recommandé en France pour des populations ciblées : personnels de laboratoire de recherche, peronnes avec des facteurs de risque d’infection invasive à méningocoque, et encore des groupes de personnes en situations particulières (épidémies, grappes de cas…).
La vaccination est aussi le meilleur moyen de protéger les personnes qui ont été en contact avec un enfant atteint d’une méningite à méningocoque.
Méningite de l’enfant : les vaccins
La vaccination est possible contre certaines méningites, elle très efficace et sans effet secondaire. Tous les pays n’ont pas la même politique vaccinale. Les quatre méningites bactériennes (Hémophilus influenzae, pneumocoque, méningocoques B et C) ont un vaccin préventif efficace.
La méningite à méningocoque C peut être évitée, et les cas de ces méningites peuvent reculer grâce à cette vaccination. C’est le seul moyen existant de prévenir cette maladie grave et parfois mortelle. En Angleterre, les autorités sanitaires ont mis en route une vaccination de masse qui a permis de réduire de 90% les infections à méningocoque C.
Le vaccin contre le méningoque C recommandé à partir de deux ans
En France, quatre types de vaccins existent contre le méningocoque :
- le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C, aujourd’hui recommandé pour tous les enfants et les jeunes adultes par les autorités médicales (dans le carnet de vaccination).
- le vaccin contre les méningocoques A + C
- le vaccin contre la méningocoque B
- le vaccin tétravalent contre les méningocoques A, C, Y, W135 (dans les centres de vaccination seulement). Cette vaccination est obligatoire avant certains voyages.
La vaccination est aussi le meilleur moyen de protéger les personnes qui ont été en contact avec un enfant atteint d’une méningite à méningocoque.
Méningite de l’enfant : les conseils du pédiatre
Est-ce que la méningite reste une maladie grave ?
Bien sûr ! D’abord, c’est une pathologie fréquente chez l’enfant. Vous entendez régulièrement parler d’école ou de crèches fermées, pour cause d’épidémie de méningite. Les enfants, notamment ceux qui vivent en collectivité, notamment pendant l’hiver ou l’automne sont sujets à des infections ORL.
Les méningites sont la plupart du temps des complications de ces infections ORL. On peut encore mourir de méningite. Même si dans la plupart des cas heureusement il s’agit de méningites virales, relativement bénignes. Cependant, dans certains cas, il s’agit d’une méningite bactérienne qui peut provoquer la mort d’un enfant en quelques heures. Il est donc très important de poser rapidement un diagnostic.
Quels sont les signes que les parents peuvent repérer ?
La fièvre, bien sûr. En premier. Un enfant qui a plus de 39° C de fièvre, doit être surveillé pour envisager une éventuelle méningite. Surtout s’il a des maux de tête ou une raideur de la nuque. Mais il ne faut pas attendre.
Face à une forte fièvre, il faut immédiatement appeler le médecin. Lui saura repérer des symptômes que les parents ne connaissent pas forcément.
Et c’est au médecin aussi d’informer les parents justement, sur des signes importants qui peuvent les mettre en alerte. Comme, par exemple, le purpura. Si les parents voient des taches rougeâtres apparaître sur le corps de leur enfant et que ces taches ne s’effacent pas à la pression, il faut immédiatement emmener l’enfant à l’hôpital, ou appeler son médecin qui le fera hospitaliser. Et surtout il faut accepter que soit pratiquée une ponction lombaire. Cet examen a mauvaise réputation, à tort : c’est le seul moyen de poser le diagnostic de méningite et de déterminer le bon traitement.
Et la vaccination ? Est-elle efficace ?
La vaccination contre Hémophilius influenzae a permis de quasiment éradiquer cette cause de méningite. Il existe des vaccins contre la plupart des bactéries responsables de méningites. Le vaccin contre le pneumocoque est très efficace. Le vaccin contre le méningocoque C vient d’être intégré au calendrier vaccinal. Et depuis peu, on dispose d’un vaccin contre le méningocoque du groupe B. Il faut savoir que la maladie régresse grâce à cette vaccination. Il est donc très important de faire vacciner son enfant, pour le protéger.
Méningite de l’enfant : le témoignage d’une maman
Le témoignage de Solange, maman d’un petit Yannis qui a été victime d’une méningite.
Votre enfant a eu une méningite lorsqu’il était tout bébé. Racontez-nous…
Yannis avait cinq mois. Il avait reçu toutes ses vaccinations, et il allait à la crèche depuis quelques semaines. C’était l’hiver. Il a directement attrapé un rhume qui s’est transformé en otite. Enfin, le coup classique. Il avait de la fièvre et était fatigué. Le médecin lui avait prescrit des antibiotiques.
Une semaine plus tard, il avait toujours de la fièvre. Et même pire, sa fièvre ne faisait qu’augmenter. Je suis retournée voir le médecin qui m’a demandé si je lui donnais bien ses médicaments. Bien sûr, que je les lui donnais correctement ! Dans la nuit, il a eu une sorte de gastro. Il s’est mis à vomir. Il avait vraiment beaucoup de fièvre.
Avec mon mari, on a paniqué et on l’a emmené aux urgences. Et je crois qu’on a bien fait. Il aurait pu mourir. A l’hôpital, on lui a tout de suite fait une ponction lombaire et le diagnostic est tombé : méningite à méningocoque. Il avait plus de 40° C de fièvre. Quand on est arrivés aux Urgences, il s’est mis à convulser. Juste en arrivant dans le hall. C’était terrible.
Ensuite, comment cela s’est passé ?
Notre enfant est resté hospitalisé trois semaines. Il avait un début d’abcès cérébral. Les médecins avaient très peur des séquelles. Notre enfant recevait les traitements par perfusion. Un tout petit bébé branché de partout. C’était très impressionnant, mais il a été sauvé.
Et je peux dire qu’à l’hôpital, j’ai rencontré des parents dont l’enfant avait eu la même chose, mais qui n’avait pas pu être sauvé. Cela va très vite. Quelques heures et vous pouvez perdre votre enfant.
Il va bien maintenant ?
Oui. On a eu un peu peur qu’il ait du retard. Il n’a pas parlé très tôt. Il n’a pas marché très tôt. Je ne sais pas si c’est en rapport avec la méningite qu’il a eue. Mais il va très bien.
Cela fait plus de deux ans et demi maintenant. Et ça va. Mais, c’est nous, mon mari et moi, qui sommes totalement choqués. Dès qu’il a de la fièvre, on a tendance à paniquer. On le surveille beaucoup. Plus probablement qu’un enfant qui n’aurait pas eu cette maladie. On sait que ça peut aller vite.
Méningite de l’enfant : Sources et notes
> Instruction n° DGS/RI 1/2011/33 du 27 janvier 2012 relative à la prophylaxie des infections invasives à méningocoque Et Annexe.
> Méningite / Infections invasives à méningocoques. Ministère de la santé, 5 novembre 2014.
> Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Calendrier simplifié des vaccinations 2014. Site internet : INPES. Saint-Denis (France) ; 2014.
> Avis du Haut conseil de santé publique relatif à l’utilisation du vaccin Bexsero de 25 octobre 2013.