Mal à la tête

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Mal à la tête. Le problème est si fréquent ! Un coup de fatigue, un stress… et le mal de tête survient. Très souvent, il s’agit d’une céphalée de tension. La céphalée est le nom médical pour le mal de tête.

Il existe de très nombreux types de maux de tête ou céphalées que l’IHS (International Headache Society = Société internationale des céphalées) a individualisé selon des critères propres à chacun, et qui permettent leur diagnostic. Un exemple : la migraine qui concerne en France environ 7 millions de personnes, est un type particulier de mal de tête. Et tous les maux de tête ne sont pas des migraines.

Il existe différents maux de tête mais deux grands types de céphalées se distinguent : les primaires et les secondaires.

Les céphalées primaires sont considérées comme des maladies en elles-mêmes ; alors que les céphalées secondaires sont des douleurs dont les symptômes sont issus d’une maladie, d’une manifestation d’une pathologie particulière.

L’intensité des maux de tête varie en intensité, quant à ses localisations, des signes qui l’accompagnent, de leur durée, des circonstances d’apparition, etc. Parfois le diagnostic se fait simplement après un examen clinique au terme d’une consultation, d’autres fois (c’est beaucoup plus rare) des examens complémentaires peuvent être prescrits.

Quels sont les différents types de maux de tête, ses causes… et quand s’inquiéter ? Et quels en sont les traitements ?

Mal à la tête : Les causes

Les céphalées primaires sont des maux de tête classés en quatre sous-catégories, liées à leurs causes :

1 – Les migraines
Il arrive fréquemment que les gens traduisent leur mal de tête par une migraine. Or il faut bien faire la distinction entre la migraine et les autres céphalées.

La migraine est une douleur spécifique débutant le plus souvent par un côté de la tête (hémi-crânienne) et irradiant éventuellement vers le reste du crâne au fur et à mesure qu’elle augmente. C’est une douleur habituellement pulsatile, c’est-à-dire qu’elle « bat comme un pouls ». Elle est souvent associée à des symptômes comme des nausées, voire des vomissements, et à une gêne à la lumière et au bruit. La douleur migraineuse est aggravée par l’effort physique.

2 – Les céphalées de tension
Il faut savoir que les migraines et les céphalées de tension sont les maux de tête les plus fréquents. Certaines personnes peuvent être atteintes des deux.

La céphalée de tension est caractérisée par une sensation typique d’étau autour du crâne. La douleur est bilatérale et elle n’est pas pulsatile mais répond à une pression, comme le ferait un casque trop serré. Elle peut éventuellement être accompagnée d’une gêne au bruit ou à la lumière mais pas aux deux, et elle n’est pas aggravée par l’effort physique.

Les céphalées de tension sont trop souvent étiquetées de « psychogènes » alors que les mécanismes des céphalées de tension sont multifactoriels. Dans les formes épisodiques, la céphalée de tension est probablement liée à une tension musculaire excessive (notamment du cou) qui est favorisée par des facteurs posturaux et le stress. Dans la forme chronique qui peut être très invalidante, il est probable que la céphalée de tension résulte d’un mauvais fonctionnement des systèmes de contrôles de la douleur dont l’origine est encore inconnue.

3 – Les algies vasculaires de la face
Elles sont caractérisées par une douleur soudaine, comme un coup de poignard dans l’oeil ou dans la région entourant l’oeil, dans la région frontale, ou temporale, ou vers la pommette. L’intensité de cette douleur est inversement proportionnelle à sa durée.

Ces douleurs peuvent durer entre 15 minutes et trois heures, et peuvent survenir une à plusieurs fois par jour et ce, sur plusieurs semaines. Elles sont associées à d’autres signes au niveau de l’hémiface douloureuse comme un larmoiement, un oedème des paupières, une rougeur oculaire ou l’obstruction d’une narine. La personne est souvent en grand état d’agitation motrice.

4 – Les autres maux de tête
Les autres céphalées primaires correspondent essentiellement aux céphalées dites « circonstancielles » En effet, ce mal de tête peut être déclenché par un effort physique, un effort de toux ou une activité sexuelle…

Une céphalée de ce type exige une consultation par un médecin, éventuellement complétée par des examens. Cette attitude est obligatoire lors des premiers épisodes afin d’éliminer tout risque d’anévrisme et d’éviter le risque de sa rupture. Ce n’est que devant la répétition de ces maux de tête dans ces circonstances, et la normalité des examens complémentaires que le diagnostic de céphalée primaire pourra être porté.

Une céphalée secondaire est particulièrement suspectée quand une céphalée survient chez un sujet qui n’en décrit habituellement pas, et lorsque le mal de tête apparaît brutalement : ce que les médecins appellent une « céphalée en coup de tonnerre ».

Les affections pouvant entraîner des céphalées secondaires sont nombreuses, et couvrent pratiquement tout le champ de la médecine. Ces maux de tête peuvent être le résultat de dysfonctionnements bénins (sinusite aiguë, infection virale,…), ou parfois plus graves (maladie inflammatoire, méningite, tumeur cérébrale…), voire potentiellement mortelle (hémorragie méningée par rupture d’anévrisme).

C’est la raison pour laquelle un avis médical est absolument nécessaire.

Mal à la tête : Les traitements

Le diagnostic des différentes céphalées se fait par un médecin appliquant une démarche systématique qui est avant tout basée sur les signes cliniques.

Cette démarche clinique laisse une très grande part à l’interrogatoire (le médecin pose au patient d’innombrables questions sur ses douleurs, les circonstances de survenue…), et peut dans certains cas nécessiter la réalisation d’examens complémentaires notamment radiologiques.
Un médecin généraliste est le premier praticien à consulter, en cas de difficulté de diagnostic, ou de traitement, un neurologue peut aussi être consulté. Le patient peut également se rendre dans un centre anti-douleur.

Les traitements commencent généralement par un médicament antalgique (contre la douleur d’ailleurs souvent pris en auto-médication : aspirine, paracétamol, ibuprofène.

Pour d’autres médicaments, il faudra consulter pour un diagnostic précis. Des médicaments antalgiques plus puissants peuvent être prescrits.

Mais des traitements spécifiques seront donnés en fonction du diagnostic. En cas de migraine, on prescrit généralement contre les crises de la dihydroergotamine ou des triptans. Ou quand les crises se répètent des traitements de fond comme une bêta-bloquant.

Pour les autres types maux de tête plus rares et plus spécifiques (algie vasculaire de la face, liés à un anévrisme…), l’intervention d’un médecin spécialiste de la douleur ou un neurologue proposera le traitement précis.

Mal à la tête : Sources et notes

> Vaincre la migraine, Raoul Relouzat et Jean-Pierre Thiollet, Anagramme, 2012.
> Les Tribulations d’une migraineuse, Delphine Rey, Éd. Anne Carrière, 2007
> Migraine et céphalée, Marie-Germaine Bousser, Anne Ducros, Hélène Taube, Hélène Ollat, Éd. Doin

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