Lymphome

LymphomePin

Un lymphome est une maladie cancéreuse du sang et des ganglions. Il existe plusieurs sortes de cancers lymphatiques selon la lignée de cellules atteintes.

Pour résumer on classe ces cancers en 2 groupes :

  • lymphome de Hodgkin,
  • lymphomes non hodgkiniens.

Le système lymphatique est un organe de défense de l’organisme. Il est composé de vaisseaux lymphatiques, de ganglions lymphatiques, avec à l’intérieur des cellules lymphatiques qui circulent dans le sang et la lymphe. Les organes lymphoïdes comme le thymus, la rate, le foie, la moelle osseuse font aussi partie du système lymphatique (chacun de ces organes jouant un rôle spécifique dans ce système immunitaire).

La maladie est représentée par la multiplication anarchique des lymphocytes dans les ganglions. Ceux-ci sont augmentés de volume, on les appelle des adénopathies.

Mais adénopathie ne signifie pas systématiquement cancer, loin s’en faut. De nombreuses maladies entraînent l’apparition d’adénopathies persistantes parfois pendant plusieurs semaines, en particulier les maladies infectieuses bactériennes, virales, parasitaires. C’est un moyen de défense de l’organisme très efficace, les ganglions jouent – entre autres – un rôle de filtre qui empêche les microbes d’envahir un organisme.

Les traitements d’aujourd’hui sont en général très efficaces et les patients guérissent. Il est néanmoins nécessaire de les surveiller régulièrement pour prendre en charge rapidement une rechute éventuelle ou l’apparition d’effets secondaires aux traitements. Les rechutes et résistances aux traitements sont d’ailleurs de plus en plus fréquentes. C’est pourquoi la recherche continue de travailler sur de nouvelles pistes thérapeutiques.

Auteurs : Dr MC Bonduelle, Dr Nicolas Evrard et Dr Ada Picard.

Lymphome : Les causes

Les causes exactes des lymphomes restent encore inconnues. Cependant, les chercheurs mettent en avant la conjugaison de facteurs, tels que les patrimoines génétiques et immunologiques, avec des causes environnementales.

Plusieurs facteurs de risque susceptibles de favoriser la survenue d’un lymphome non hodgkinien ont été identifiés. Ainsi, certaines formes de lymphomes non hodgkiniens ont plus de risque de se développer chez les personnes atteintes par le virus de l’hépatite C (VHC) ou le virus Epstein-Barr (EBV). D’après certaines études, les personnes exposées dans le cadre d’une activité professionnelle à des produits chimiques tels que les pesticides, les solvants ou les engrais, présentent également plus de risques de développer un lymphome.

Toutefois, cette cause n’est par formelle ! Un lien direct entre la survenue de la maladie et ces facteurs de risque n’a toujours pas été formellement démontré.

En revanche, il est établi que les lymphomes sont plus fréquents chez les personnes souffrant d’une faiblesse de leur système immunitaire (c’est-à-dire d’une immunodépression). C’est le cas des personnes malades du SIDA, des victimes de maladies congénitales immunodépressives, ou encore des personnes contaminées par certaines maladies infectieuses, etc. Des traitements immunosuppresseurs (par exemple ceux prescrits au décours d’une greffe) peuvent également être en cause dans une immunodépression, et ainsi favoriser l’apparition d’un lymphome.

Lymphome : Les symptômes

Le symptôme le plus classique du lymphome est la présence de multiples adénopathies, c’est-à-dire de ganglions augmentés de volume.

Les autres symptômes possibles sont généraux : fatigue, fièvre persistante, prurit, perte de poids. Ils peuvent également être des symptômes de découverte d’un lymphome.

Des adénopathies présentes depuis plusieurs semaines, palpables dans le cou, sous les bras, au niveau de l’aine doivent être surveillés. Ils peuvent, hors maladie infectieuse récente, être suspects.

Mais des ganglions atteints par un lymphome peuvent être inaccessibles à l’examen clinique.

Lorsqu’ils sont profonds, les ganglions peuvent comprimer des organes voisins, par exemple des ganglions dans le médiastin (espace entre les poumons et le coeur). Ils peuvent ainsi entraîner des douleurs, une toux, une gêne à la respiration ou à la déglutition.

En cas de découverte d’un ganglion suspect, une ponction avec une aiguille et une seringue est indispensable pour faire l’analyse de l’extrait et rechercher des cellules suspectes.

Si l’analyse oriente vers un lymphome, il faut pousser plus loin et procéder à une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement du ganglion.

Le ganglion est retiré par une petite opération chirurgicale, éventuellement par une endoscopie. Une fois le ganglion prélevé, il est envoyé en laboratoire d’analyses où les biologistes recherchent des cellules malignes lymphoïdes, mais aussi des cellules géantes de Sternberg qui sont typiques de la maladie de Hodgkin.

S’il s’avère que ces ganglions sont liés à une maladie cancéreuse, il faut rechercher les ganglions atteints dans tout l’organisme : des ganglions abdominaux, médiastinaux, etc.

Il faut aussi rechercher l’atteinte d’organes lymphoïdes comme les amygdales, la rate, le foie, la moelle osseuse ainsi qu’une extension aux autres organes.

Aussi des examens complémentaires sont prescrits pour faire ce bilan d’extension de la maladie : des prises de sang avec recherche de cellules anormales, recherche d’une anémie, d’un syndrome inflammatoire…

La visualisation de ganglions invisibles ou inaccessibles par le médecin à l’examen clinique, ou d’organes atteints par le lymphome, est possible grâce à des examens : scanners thoracique et abdominal, lymphographie qui visualiser les vaisseaux et ganglions lymphatiques, radiographies du squelette, scintigraphie, etc.

Lymphome : Les traitements

Après cette série d’examens, il est en général possible de confirmer le diagnostic de lymphome et d’identifier la catégorie de lymphome à laquelle il appartient : lymphome de Hodgkin ou lymphome non hodgkinien tel qu’un lymphome de Burkitt (atteignant les os), lymphome à cellules du manteau, mycosis fongoïde (touchant la peau), etc.

Si aucun traitement n’est entrepris, de plus en plus de ganglions seront atteints. Leur volume pourra comprimer les organes voisins et donner des signes cliniques divers : toux, essoufflement, troubles cardiaques, troubles digestifs, douleurs, et parfois même paralysies si la moelle épinière est comprimée…

Heureusement, le traitement des lymphomes est très bien codifié et ils sont souvent efficaces.

Les patients sont en général traités par radiothérapie et/ou chimiothérapie, les protocoles seront variables selon le type de lymphome et le stade d’évolution de la maladie.

Une thérapie ciblée – l’ibrutinib – est disponible depuis peu. Elle offre des résultats prometteurs contre la leucémie lymphoïde chronique et le lymphome à cellules du manteau.

Des traitements plus agressifs peuvent également être proposés : greffes de cellules souches de moelle, greffe de moelle…

Quand la rate est atteinte, elle peut être enlevée.

Après le traitement, les patients sont régulièrement surveillés : il est nécessaire de prendre en charge d’éventuelles rechutes du lymphome ou des effets secondaires aux traitements.

Lymphome : Sources et notes

– Comprendre les lymphomes non hodgkiniens, France lymphome espoir, septembre 2011.
– Lymphomes malins, université médicale virtuelle francophone, 2009-2010.

Yorum yapın