L’interdiction de fumer dans les bars, restaurants, cafés… et la hausse constante des prix peut bien être l’occasion pour des fumeurs d’arrêter définitivement la cigarette. Pour y parvenir, les substituts nicotiniques peuvent être de très bons alliés.
Ces substituts à la nicotine peuvent s’acheter sans ordonnance en pharmacie. Il en existe plusieurs types : patch, gomme, inhaleur, comprimé.
Trouvez dans notre dossiers des informations sur le mode de fonctionnement des différents substituts nicotiniques ainsi que des conseils pratiques pour bien s’en servir.
Pourquoi est-on accro ?
Le cerveau possède – “malheureusement” – des récepteurs pour une substance contenue dans les cigarettes : la nicotine. En fumant, la nicotine “monte” au cerveau et provoque la sensation de plaisir qui au cours du temps rend accro. Cet apport crée une dépendance physique et fumer devient un “besoin” pour le cerveau. A ce besoin du cerveau s’ajoute l’habitude du geste pour le fumeur, qui est aussi difficile à perdre.
Lorsque le fumeur s’arrête, il peut souffrir de sensations de manque, de stress, d’irritabilité, de troubles du sommeil, d’une augmentation de l’appétit… On parle de syndrome de sevrage. Les substituts nicotiniques sont un bon moyen pour éviter ces symptômes.
Remboursement des substituts nicotiniques
Depuis le 1er février 2007, l’ Assurance Maladie rembourse à hauteur de 50 euros par an le traitement à base de substituts nicotiniques. Pour être remboursé, il faut avoir une ordonnance de substituts nicotiniques. On ne sera remboursé qu’en différé, le tiers payant ne s’appliquant pas dans ce cas.
D’après l’Assurance Maladie, patchs, inhaleurs, gommes et comprimés sont remboursés dans les marques Niquitin®, Nicotinell®, Nicorette®, Nicogum®, Nicopass®, Nicopatch®.
Les substituts nicotiniques : Le patch
Voici les différents substituts nicotiniques et leur mode de fonctionnement respectif :
Le patch anti-tabac
Le patch anti-tabac (ou patch nicotine) est utilisé pour combattre les sensations de manque en nicotine. En diffusant à travers la peau, la nicotine pénètre dans l’organisme, et va gagner le cerveau (les récepteurs appropriés).
Le traitement avec les patchs anti-tabac dure en moyenne entre trois et six mois. Progressivement, les dosages des patchs seront diminués pour que le corps perde l’habitude d’avoir un apport en nicotine.
Le patch anti-tabac diffuse de la nicotine en continu mais ne protège pas des envies soudaines et puissantes de s’allumer une cigarette ! Pour ces envies soudaines, on peut s’aider “d’astuces comportementales”, mais surtout on peut utiliser un autre type de substitut nicotinique : gomme, comprimé…
Les comprimés
Contrairement au patch nicotine, le comprimé anti-tabac implique une gestion plus directe de son envie de prendre une cigarette. La prise du comprimé à la nicotine remplace le geste d’allumer une cigarette.
Souvent parfumé à la menthe, on doit le laisser fondre sous la langue pendant 20 à 30 minutes. Là encore, le traitement ne doit pas dépasser généralement les six mois.
Les gommes
Les gommes à mâcher apportent aussi la dose de nicotine nécessaire pour pallier la sensation de manque. Le geste est remplacé par la prise d’une gomme à la menthe ou aux fruits.
On recommande aux fumeurs de la mâcher lentement au début et de la passer contre la muqueuse de la joue. Les gommes sont sans sucre et permettent d’éviter le grignotage excessif car elles occupent la bouche. Gardez la gomme au moins 30 minutes en bouche.
L’inhalateur
C’est un dispositif qui permet d’inhaler de la nicotine un peu comme on le fait avec une cigarette, mais sans l’inconvénient d’absorber toutes les substances toxiques du tabac. Il ressemble à un fume-cigarette dans lequel on place une recharge.
Nos conseils
- Evitez dans un premier temps certaines situations “à risque” provoquant l’envie de fumer (soirée, café, amis gros fumeurs…), mais ne restez pas non plus enfermé chez vous !
- Les femmes enceintes comme les fumeurs coronariens peuvent prendre des substituts nicotiniques,
- N’hésitez pas à prendre plusieurs types de substituts nicotiniques (gommes + patchs) dans les moments difficiles.
- Attention de ne pas diminuer trop tôt et trop rapidement les doses de patchs.
- Si les substituts nicotiniques ne sont pas la “bonne” solution, vous pouvez appeler Tabac Info Service au 0 825 309 310. Ou consulter votre médecin traitant ou un centre anti-tabac (plus de 600 en France).
- A lire notre dossier : Les consultations anti-tabac. C’est pour vous ?.
Pour en savoir plus :
Découvrez aussi notre dossier complet avec un test médical, des conseils pratiques et l’interview d’un tabaocologue : S’arrêter de fumer avec patchs, gommes….