Les douleurs neuropathiques

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Les douleurs neuropathiques (ou encore appelées douleurs neurogènes) sont considérées comme des douleurs chroniques. Elles sont provoquées par la lésion ou l’irritation d’une structure nerveuse centrale ou périphérique, ou un dysfonctionnement.
La douleur est épuisante… mais elle empêche également de se reposer. Elle entraîne souvent des insomnies et perturbe le quotidien, ce qui augmente la sensibilité à la douleur… C’est un cercle vicieux. De plus, les personnes souffrant de douleurs neuropathiques sont bien souvent seules dans la gestion de leur maux.
A la longue, ces patients deviennent irritables, parfois agressifs, et c’est l’entourage qui en subit les conséquences. Les répercussions sont familiales et également professionnelles. D’où l’importance de consulter pour avoir une prise en charge de cette douleur si particulière.
Les douleurs neuropathiques sont des douleurs spécifiques, très différentes de la douleur dite « classique », comme un mal de tête ou suite à une chute, un traumatisme.
Elles se manifestent par des décharges électriques, des picotements, des fourmillements, des sensations de brûlure, ou à l’inverse des sensations de froid douloureux. Ces douleurs sont lancinantes et parfois importantes, expliquant qu’avec le temps, elles ont une répercussion sur le moral.
La douleur neuropathique est comme un puzzle : chaque patient a une douleur différente qui peut survenir de manière spontanée ou être déclenchée par un effleurement ou un mouvement, qui ne devrait pas entraîner de douleur en temps normal. Pour les patients, il n’est pas vraiment facile d’être correctement pris en charge, ils peuvent avoir du mal à trouver le médecin leur apportant la bonne solution. Et il faut admettre que les traitements dont on dispose, n’apportent pas toujours les résultats attendus.

Douleurs neuropathiques : les causes

La douleur neuropathique peut avoir différentes causes, avec différents symptômes.

Les fibres neveuses qui transmettent les sensations (on parle des fibres sensitives) sont touchées. Les origines des douleurs neuropathiques sont diverses car l’atteinte des nerfs peut être provoquée, entre autres, par : le zona ; le diabète ; des traumatismes tels que des accidents de type brûlure, fracture, coupure ; des problèmes ou maladies rhumatologiques, ou neurologiques ; les séquelles d’une opération chirurgicale; la prise de certains médicaments tels que ceux prescrits dans les chimiothérapies (à base de platine).

Autrement dit, la douleur neuropathique peut correspondre à une altération des nerfs, ou des terminaisons nerveuses, comme cela se produit en cas de diabète (un taux de sucre (glucose) trop élevé dans le sang, altère à la longue le fonctionnement des petites fibres nerveuses). Cette douleur peut aussi être liée à une maladie neurologique proprement dite, comme en cas de sclérose en plaques.

Il n’est pas toujours facile de soigner la cause proprement dite des douleurs neuropathiques, et dans le cas où la cause de la lésion a pu être traitée, il arrive que ces douleurs persistent plus ou moins longtemps, de façon plus ou moins intensive…. En effet, le système nerveux peut garder en mémoire les douleurs et les retranscrire comme si rien n’avait changé.

Il faut savoir aussi que ces douleurs neuropathiques sont parfois associées à d’autres douleurs, comme des douleurs articulaires, ou musculaires liées à la maladie qui est la cause de la neuropathie, ou en raison d’une autre affection.

C’est aussi parfois en cas de stress, de fatigue, d’énervement, que ces douleurs neuropathiques peuvent réapparaître ou s’exacerber.

Douleurs neuropathiques : les traitements

Les douleurs neuropathiques nécessitent des traitements spécifiques et adaptés. Malheureusement, souvent ces traitements ne donnent pas entière satisfaction au patient qui se plaindra toujours de troubles cependant diminués.

L’évolution de ce type de douleur se fait sur le long terme : plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les antalgiques classiques n’ont aucun effet sur les douleurs neuropathiques. Les médicaments utilisés sont généralement les anti-épileptiques et les anti-dépresseurs. Il faut généralement attendre 3 à 4 semaines pour véritbalement évaluer l’action de ces médicaments. Ils peuvent avoir quelques effets indésirables, comme une somnolence, une variation du poids, des vertiges…

La personne souffrant de neuropathie n’a pas forcément une déprime associée et encore moins une épilepsie, cependant ces classes de médicaments agissent sur les messages de transmission de ce type de douleur et les apaisent.

Seul un médecin est habilité à diagnostiquer le type de douleur. Il peut utiliser un formulaire appelé DN4, comportant des questions précises sur les manifestations de la douleur. Ce questionnaire demande 5 minutes de consultation, et aide à poser le diagnostic de douleur neuropathique. Il est factuel car basé sur des éléments précis, utilisant des mots qui correspondent formellement à ce type de douleur.

Si les douleurs persistent et qu’elles s’avèrent vraiment gênantes, voire handicapantes, il faut trouver une solution pour éviter que les choses ne s’aggravent. Car les éventuelles insomnies, la fatigue, l’anxiété… risquent d’aggraver ces douleurs neuropathiques.

Le médecin spécialiste le plus approprié à traiter ce genre de douleurs est le neurologue, ou encore un spécialiste exerçant dans un centre anti-douleur. Si les douleurs neurogènes durent et surtout
Contre les douleurs neuropathiques, parallèlement aux traitements médicamenteux, d’autres solutions peuvent être envisagées : comme la stimulation transcutanée consistant à placer une éléctrode sur la peau de la région qui souffre, l’acupuncture, la relaxation, l’hypnose…

Douleurs neuropathiques : Sources et notes

> Sabatowski R, Galvez R, Cherry DA, Jacquot F, Vincent E, Maisonobe P et Versavel M.: Pregabalin reduces pain and improves sleep and mood disturbances in patients with post-herpetic neurlagia: results of a randomised, placebo-controlled clinical trial.
> J.Vibes ; Les douleurs neuropathiques ; Ed Estem Masson, Paris, déc 2002.
> Leroux P ; Syndrome du canal carpien et mobilisation des nerfs ; Kinesither ; Rev ; 2007.

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