Le torticolis : pour guérir au plus vite

 torticolisPin

Voilà un problème que l’on risque de connaître au moins une fois dans sa vie. Le torticolis est douloureux, gène les mouvements normaux de la nuque et parfois des épaules. La personne qui en souffre adopte souvent une attitude de “cou tordu” qui reste en fait en position antalgique.

Souvent, le torticolis a un début brutal, mais généralement sa cause est bénigne. La douleur peut devenir handicapante et irradier jusque dans le dos ou dans les bras, et peut même empêcher les mouvements de la tête et du buste.

Le torticolis est une douleur liée à une contracture des muscles du cou, parfois du plus important d’entre eux : le sterno-cléido-mastoïdien. Il peut survenir suite à un mouvement brusque, une réaction musculaire lié à un désordre ligamentaire ou vertébral, un léger traumatisme, à un effort inadapté. Il peut également survenir en cas de maladies, comme lors d’un état grippal, ou un problème sur une dent de sagesse. Généralement, les symptômes apparaissent brusquement, souvent le matin au réveil, et normalement elles disparaissent toutes seules. Si la douleur persiste, des investigations particulières sont indispensables.

À noter qu’il existe, chez les nouveau-nés, des torticolis congénitaux qui demandent une prise en charge spécifique, dès les premières semaines.

Torticolis : Les causes

Le torticolis peut avoir différentes causes. En fonction des troubles dont se plaint le patient, des circonstances de survenue du torticolis… ces causes diffèrent. La douleur et la réduction de l’ampleur des mouvements du cou, sont caractéristiques du torticolis. La tête est légèrement inclinée vers l’avant ou l’arrière ; selon les cas, on parle de dystonie cervicale. La douleur peut irradier dans tout le dos, les épaules et descendre parfois jusqu’aux bras et dans les mains. Les mouvements de la tête sont fortement diminués, et particulièrement douloureux.

Les éventuels symptômes – en plus du cou bloqué, doivent être analysés : fourmillements dans les doigts, perte ou diminution de sensibilité dans les mains, forte majoration des signes à la toux, etc.

Certaines personnes sont plus fragiles que d’autres, et ont plus de risques d’avoir des problèmes cervicaux : les automobilistes qui ont subi un traumatisme (comme le cou du lapin), ou plus généralement toutes celles qui souffrent d’ arthrose cervicale qui peut être la cause du torticolis.
Le médecin généraliste est le premier à consulter. Pour les problèmes plus complexes, l’avis d’un médecin rhumatologue ou d’un ostéopathe peut être nécessaire.

Généralement, pas besoin d’examens approfondis. Le médecin se contentera de palper la nuque et le dos. Selon l’importance de l’éventuel traumatisme (accident de la route ou sportif), il peut demander une radiographie de contrôle. Il s’assure aussi qu’il n’y a pas de fièvre pouvant signaler une maladie comme une angine ou une grippe, pouvant causer des signes identiques.
En cas de torticolis récidivant, ou qui ne s’améliore pas, il faut réaliser un bilan plus complet avec des explorations d’imagerie médicale (radiographies, voire irm, ou une prise de sang).

Autres causes : le torticolis peut être lié à des problèmes plus sérieux qu’une simple contracture. Une maladie inflammatoire, une atteinte infectieuse, un rétrécissement du canal cervical, une tumeur… peuvent aussi être à l’origine d’un torticolis, s’accompagnant assez souvent d’autres symptômes.

Torticolis : Les traitements

Si la plupart du temps, il s’agit d’une affection bénigne qui guérit d’elle-même en quelques jours – même sans traitement, il arrive que le problème soit plus complexe.

En cas de torticolis, il peut être conseillé de s’allonger, de façon à décharger la colonne vertébrale du poids de la tête. Cela participe à soulager la douleur. La chaleur peut également aider à décontracter les muscles du cou : prendre un bain chaud, appliquer une poche de chaleur souple, disponible en pharmacie.

Le mieux est de pouvoir s’accorder une ou deux journées de répit, chez soi au repos. Attention aux manipulations intempestives du cou, elles doivent être réservées aux médecins qui ont une grande expérience dans ce domaine. Localement toujours, un traitement à base avec une pommade décontracturante et anti-inflammatoire peut être efficace. Parfois après un traumatisme, un collier en mousse (genre de minerve souple) peut être gardé quelques jours.

Par voie générale, les médicaments disponibles sont variés, et nécessitent le conseil d’un médecin. Ce dernier peut prescrire des antalgiques, des décontracturants, des myorelaxants, des anti-inflammatoires. Parfois un traitement par acupuncture peut agir. Au bout de trois, quatre séances, le patient est fixé pour apprécier les améliorations… ou non.

Mais si des causes spécifiques sont trouvées (infection, tumeur…), une prise en charge particulière sera nécessaire.

Torticolis : Sources et notes

– Critère d’évaluation des pratiques : Bilan kinésithérapique de la cervicalgie, Techniques de réadaptation et rééducation, HAS, 2005.
– Rachialgies aux urgences, Faculté de médecine de Grenoble, Dr Carole Paquier, 2003.

Yorum yapın