Maux de tête, gonflement des seins, ballonnement abdominal : nombreuses sont les femmes qui doivent faire face à ces symptômes tous les mois, quelques jours avant le début des règles.
Le syndrome prémenstruel (SPM) est représenté par des manifestations cycliques bénignes apparaissant chez certaines femmes avant les menstruations. Les troubles apparaissent en général dans la semaine qui précède l’apparition des règles et disparaissent rapidement avec elles.
C’est un ensemble de symptômes subjectif et sa fréquence est difficile à déterminer avec précision. De nombreuses femmes en âge de procréer ressentent un malaise avant leurs règles mais peu d’entre elles présentent un syndrome prémenstruel à proprement parler.
Ce syndrome est plus prononcé à partir de 35 ans ; il disparaît à la ménopause puisqu’il n’y a plus de règles donc plus de cycles. Dans les formes sérieuses, la période difficile peut s’étendre sur deux semaines, les troubles apparaissant dès le milieu du cycle, au moment de l’ovulation jusqu’aux premiers jours des règles, les signes cliniques sont prononcés.
Nombreuses sont les femmes qui ont un ou plusieurs de ces signes avant-coureurs des règles. On parle de syndrome prémenstruel quand il entraîne une dégradation de la qualité de vie affective et/ou professionnelle et quand ils apparaissent régulièrement avant les menstruations, disparaissent rapidement et complètement dès le premier jour des règles, ce, sur plusieurs cycles consécutifs.
Mais quels sont les causes exactes de ce syndrome prémenstruel ? Et quels traitements peuvent être proposés pour y remédier ou, du moins, pour soulager ces symptômes gênants précédant les règles ? Trouvez la réponses dans cet article…
Syndrome prémenstruel : les causes
On ne connaît pas exactement la cause exacte du syndrome prémenstruel, mais on sait qu’il a une composante psychique et une composante physique. Un déséquilibre hormonal est la cause assez « classiquement » avancée du syndrome prémenstruel, avec une insuffisance en progestérone d’où un excès relatif d’oestrogènes, une origine génétique est possible.
Parmi les causes que le médecin explore : une origine métabolique, endocrinienne, psychologique, une carence en vitamines et/ou minéraux est aussi envisagée. Une alimentation déséquilibrée et riche en sel favoriserait également le syndrome prémenstruel, ainsi qu’une consommation excessive d’alcool ou de caféine.
Bien entendu, le médecin s’intéresse au mode de contraception de la femme, un changement de pilule, par exemple, pouvant engendrer un syndrome prémenstruel.
Les signes cliniques du syndrome prémenstruel peuvent être multiples et variés, temporaires.
Parmi les symptômes les plus courants du syndrome prémenstruel on trouve :
- des maux de tête,
- des douleurs aux seins,
- un ballonnement abdominal,
- des difficultés à se concentrer,
- une sensation de perte de contrôle de la situation,
- une fatigue,
- des troubles digestifs à type de diarrhée ou de constipation,
- voire des nausées ou des vomissements, ou
- un ballonnement abdominal,
- les jambes lourdes,
- des troubles du sommeil et
- des troubles du comportement alimentaire avec une augmentation de la sensation de faim…
Aucun examen ne permet de diagnostiquer le syndrome prémenstruel. On demande aux femmes de noter chaque jour les signes cliniques ressentis et ce, pendant quelques mois afin de déterminer si les symptômes sont bien liés au cycle menstruel et pour en vérifier la constance, et ainsi mieux cerner les causes…
Tous ces signes disparaissent en 24 à 48 heures dès l’apparition des règles.
Syndrome prémenstruel : les traitements
Plusieurs traitements peuvent être proposés en cas de syndrome prémenstruel.
Un traitement progestatif peut être prescrit ; il comblera une éventuelle insuffisance en progestérone. Le progestatif aura donc un effet anti-oestrogénique. Prescription entre le 15ème et 25ème jour du cycle.
Des médicaments anxiolytiques seront proposés parfois aux femmes dont la composante psychique prédomine.
Les phlébotoniques peuvent être prescrits pour les jambes lourdes.
Les traitements à base d’extraits de plantes riches en vitamine E peuvent être utiles à condition qu’ils soient de bonne qualité.
Lorsque les traitements n’apportent pas d’amélioration, une pilule adaptée supprimera les syndromes prémenstruels puisqu’elle supprime le cycle hormonal ovarien.
Les femmes doivent aussi surveiller leur poids pour déceler si certaines prises de poids ne seraient pas dues plutôt à de mauvaises habitudes alimentaires.
A côté de ces traitements, certains conseils peuvent être donnés : un changement d’alimentation et de rythme de vie pendant la semaine précédant les règles peut être intéressante pour diminuer certains symptômes d’un syndrome prémenstruel : diminuer la consommation d’excitants (café, thé, épices, chocolat, alcool), éviter les repas copieux, augmenter la consommation de fruits et de légumes riches en vitamines.
Il est également conseillé d’éviter le stress et d’avoir plutôt des activités favorisant détente et relaxation.
Avoir un sommeil régulier et suffisant durant cette période et faire de l’exercice physique aident à diminuer les troubles physiques de cette période prémenstruelle.
Syndrome prémenstruel : sources et notes
– Julia Potter, Jean Bouyer, James Trussell, Caroline Moreau, « Premenstrual Syndrome Prevalence and Fluctuation over Time: Results from a French Population-Based Survey », Journal of Women’s Health, vol. 18, janvier 2009.
– Sébastien Bohler, Syndrome prémenstruel : un manque de plaisir, in SCAN 2011.
– American College of Obstetricians and Gynecologists: Premenstrual Syndrome. ACOG Committee Opinion 155, 1995.