Le manque de désir

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Il arrive que le désir ne soit pas au rendez-vous. De nombreux facteurs peuvent en effet venir troubler la libido : maladie, déséquilibre hormonal, problèmes conjugaux, stress…

Un passage difficile au sein du couple aura souvent des répercussions sur le désir des partenaires. Parfois même, la sexualité est « utilisée » afin de régler ses comptes : ne pas éprouver de désir envers son partenaire peut être un moyen de le « punir ». La solution est alors de tenter de régler ces problèmes : la première étape sera, bien entendu, de communiquer, de mettre à plat la situation. Consulter un sexologue peut être un recours dans les cas les plus difficiles.

Mais il arrive aussi que l’un des partenaires soit victime d’une baisse de la libido sans que le couple ne connaisse de problèmes particuliers. Le responsable ? La routine, véritable ennemi du désir. Les couples se plaignent en effet fréquemment d’une baisse de désir après quelques années de vie commune, même si l’amour est toujours présent.

Enfin, si l’homme a essuyé plusieurs pannes sexuelles, ou bien souffre de problèmes d’érection, il peut plus ou moins consciemment bloquer son désir par peur de l’échec. Encore une fois, le dialogue au sein du couple est le meilleur traitement en cas de manque de désir, de problème…

Manque de désir : Les causes

Plusieurs causes peuvent être à l’origine du manque de désir. Un mal-être psychologique a des retentissements directs sur le désir. Ainsi, un épisode dépressif s’accompagne souvent d’une baisse de la libido ; le désir diminue en même temps que l’élan vital. Stress, angoisse, problèmes professionnels et fatigue sont également des ennemis du désir sexuel : préoccupé, l’esprit ne peut se laisser aller à la sensualité.

Le manque de désir peut également avoir des causes médicales.
Chez l’homme, un déséquilibre hormonal (baisse de testostérone) peut expliquer un manque de désir. Il faut également savoir qu’avec l’âge, le taux d’hormones sexuelles mâles diminue (on parle parfois d’ andropause, en parallèle à la ménopause féminine).

La prise de certains médicaments, notamment les traitements contre le glaucome, l’ hypertension artérielle… peut entraîner une baisse de la libido ; il faut alors en parler à son médecin.
Enfin, certaines maladies métaboliques ou endocriniennes, mais aussi toutes les maladies plus ou moins graves (avec parfois un retentissement psychologique important), affaiblissent l’organisme et risquent d’inhiber le désir.

Chez la femme, les hormones influent également sur le désir de la femme. Les oestrogènes, en particulier, ont un rôle fondamental sur la libido. Après un accouchement notamment, l’imprégnation hormonale se modifie et entraîne souvent une baisse de la libido, passagère la plupart du temps. Certaines pilules contraceptives peuvent parfois avoir une action inhibitrice.
Enfin, tout comme chez l’homme, beaucoup de maladies risquent de se répercuter directement ou indirectement sur la libido, le corps étant affaibli.

Manque de désir : les traitements

Les thérapies hormonales sont utilisées lorsque la baisse de libido est causée par un problème hormonal.

Chez les hommes, une baisse de libido causée par un faible taux de testostérone, peut se traiter par une thérapie de remplacement de la testostérone. Un prélèvement sanguin permet de vérifier le taux testostérone.

La testostérone est offerte en timbres apposés une fois par jour dans le dos, sur l’abdomen, sur le bras, ou sur les cuisses, en gel (qu’on applique sur la peau une fois par jour), en injection (administrée par un médecin à intervalles de 3 ou 4 semaines) ou en capsules.

Les thérapies à la testostérone comportent quelques effets secondaires et des risques qui incluent l’acné, une diminution de la production de sperme, de la rétention d’eau et une stimulation du volume de la prostate. Elles sont efficaces sur les troubles du désir seulement chez 1 homme sur 3.

D’autre part, ce traitement est à manier avec précaution car c’est un traitement à vie. Une fois mis en place, il freine la fabrication naturelle de testostérone par les testicules, ce qui suppose qu’à l’arrêt du traitement, cette sécrétion serait encore amoindrie, alors qu’elle était déjà insuffisante.

La testostérone joue également un rôle dans la fonction sexuelle des femmes même si elle se retrouve en quantités beaucoup plus faibles. Les traitements de testostérone chez les femmes sont controversés car ils peuvent causer plusieurs effets secondaires.

Certaines femmes peuvent se faire administrer de l’oestrogène (en gel, en pilules ou en timbres). Ce traitement peut avoir un effet positif sur les fonctions cérébrales et l’humeur qui affectent la réponse sexuelle. Cependant, ce type de thérapie peut augmenter le risque de maladies cardiaques et de cancer du sein.

Des doses plus faibles d’oestrogène peuvent être administrées sous la forme de crèmes vaginales, de suppositoires à émission lente ou d’un anneau placé dans le vagin. Ces médicaments parviennent à augmenter le flot sanguin dans le vagin et aident à augmenter le désir sans les risques associés à l’absorption oestrogène.

Lorsque le trouble du désir est dû à un taux de prolactine très élevé, un bilan est nécessaire, avec traitement adapté.

Changement de médicament

Lorsque la baisse de libido est causée par un médicament, votre médecin peut, la plupart du temps, vous en prescrire un autre.

Changements du style de vie et thérapies

Lorsque la baisse de libido a une cause psychologique, elle peut se traiter par des changements apportés à son style de vie et par des techniques qui aident à épanouir sa sexualité.

Exercices

Des exercices réguliers d’aérobie et de puissance peuvent améliorer l’endurance, l’image de soi, l’humeur et stimuler la libido.

Diminuer le stress

Trouver des solutions pour faire face à un stress financier, un stress relié au travail ou à des tracas quotidiens peut stimuler le désir sexuel.

Communiquer avec son partenaire

Les couples qui apprennent à communiquer dans une relation honnête et ouverte, maintiennent habituellement des liens plus forts qui conduisent à des relations sexuelles plus saines. Parler de ses préférences sexuelles peut aussi améliorer les relations intimes.

Planifier un peu d’intimité

Bien que le fait de planifier les relations sexuelles au calendrier peut paraître artificiel et ennuyant, faire en sorte que des périodes intimes deviennent une priorité peut aider à retrouver le désir sexuel.

Ajouter du piquant à sa vie sexuelle

Essayer des positions sexuelles différentes, des endroits ou des moments de la journée variables, si vous et votre partenaire êtes d’accord.

Les conseils d’un thérapeute peuvent aider à comprendre la cause de la baisse du désir sexuel. Ces thérapies comprennent habituellement des enseignements sur la réponse sexuelle, des techniques et des recommandations de lectures, de même que des exercices à faire en couple.

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