Le coup de lapin, ou coup de fouet, est un traumatisme cervical qui provoque une entorse (plus ou moins grave) des vertèbres du cou.
Souvent provoqué par un changement de vitesse brutale (accélération ou décélération), le coup de lapin est fréquent lors des accidents de voiture et des tamponnements, même à faible vitesse.
La plupart du temps, les lésions cervicales engendrées par le coup du lapin se réparent bien. En cas d’accidents violents, toutefois, ce traumatisme peut avoir des conséquences très graves sur les nerfs et la moelle épinière.
Les mécanismes du coup du lapin
Le coup du lapin est causé par un mouvement violent de la tête qui bascule vers l’arrière et après vers l’avant, qui engendre une hyperextension des articulations du cou.
Ce brusque mouvement impacte les vertèbres cervicales et peut provoquer des lésions des tendons ou des ligaments du cou, voire le pincement d’un nerf du cou entre deux vertèbres, ou au pire des lésions osseuses vertébrales, voire un retentissement sur la moelle épinière.
La gravité du coup du lapin est proportionnelle à la violence du traumatisme.
Les symptômes
Les symptômes du coup du lapin varient en fonction de l’importance du traumatisme.
Les symptômes en cas de traumatisme peu sévère
1) Les premiers symptômes :
Dans les cas peu sévères, le premier symptôme du coup du lapin est la douleur au niveau du cou et de la zone cervicale (épaules, dos, bas du crâne), qui apparaît généralement quelques heures après le traumatisme.
Cette douleur est souvent accompagnée par une raideur et une limitation des mouvements du cou. Il se peut que la douleur irradie vers le bras, allant parfois jusqu’aux doigts.
2) Dans les deux ou trois jours qui suivent, d’autres symptômes peuvent apparaître :
- des maux de tête souvent localisés à une moitié du crâne,
- des nausées,
- des douleurs dorsales ou des douleurs lombaires.
Ces malaises peuvent être accompagnés de vertiges, de trous de mémoire et de problèmes de concentration.
Ces manifestations disparaissent généralement dans les trois mois qui suivent le traumatisme.
Les symptômes en cas de traumatisme sévère
En cas de traumatisme plus sévère, les symptômes seront plus importants liés aux complications provoquées par le traumatisme.
Coup du lapin : les séquelles et complications
En cas de coup du lapin, un traumatisme cervical faible ne devrait pas laisser de séquelles sur une colonne vertébrale saine.
Dans les cas les moins graves, la contusion ou l’étirement se limitent aux muscles et aux structures articulaires de la zone cervicale, avec un oedème local et une contracture musculaire.
Dans les cas les plus graves, il peut y avoir une entorse cervicale grave, une rupture des ligaments, une hernie discale cervicale, une fracture vertébrale… avec des conséquences sur les nerfs ou la moelle épinière.
Quand consulter ?
Même quand le traumatisme est mineur, il est important d’intervenir sur ces inconforts pour éviter que la douleur et la raideur cervicales puissent devenir chroniques.
Il est donc conseillé de consulter un médecin. Celui-ci examine cliniquement le patient, en analysant et après une palpation, mobilisation… de la zone cervicale, jugera la nécessité de faire une radiographie cervicale, un scanner ou un IRM pour vérifier les structures tendineuses, ligamentaires, osseuses, et… l’absence de lésions neurologiques.
En cas de traumatisme violent, il est conseillé de ne surtout pas bouger, et d’attendre les secours pour rejoindre l’hôpital le plus proche où le patient sera soumis aux examens nécessaires pour vérifier l’absence de lésions graves.
Coup du lapin : les traitements
Après avis médical, en cas de traumatisme mineur, il est déconseillé d’immobiliser le cou : il est préférable de continuer les activités normales de la vie quotidienne, tout en évitant des mouvements brusques.
Le fait de continuer à utiliser les muscles et les articulations du cou favorisera la guérison.
Si les symptômes liés au coup du lapin sont plus importants et en fonction des résultats de l’examen clinque voire des examens complémentaires (radiographie, IRM…), des médicaments antidouleur ou anti-inflammatoires, ou des décontracturants musculaires peuvent être prescrits.
Une minerve plus ou moins souple peut être mise en place.
Dans les cas extrêmes, une intervention chirurgicale est réalisée.
Coup du lapin : comment l’éviter ?
Pour ce qui est des coups du lapin causés par un accident de voiture, la prévention passe par des mesures de sécurité routière : il est important de toujours conduire de façon vigilante, d’utiliser les ceintures de sécurité et d’avoir une voiture équipée d’appuie-têtes.
Sources :
– Critère d’évaluation des pratiques : Bilan kinésithérapique de la cervicalgie, Techniques de réadaptation et rééducation,HAS, 2005.
– Rachialgies aux urgences, Faculté de médecine de Grenoble, Dr Carole Paquier, 2003.