Le choléra

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Le choléra est une infection intestinale aiguë très contagieuse, qui provoque une diarrhée profuse. Celle-ci est responsable d’une déshydratation sévère potentiellement mortelle. Sans traitement approprié, l’issue peut être fatale en quelques heures.

Le choléra est une affection fréquente. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il y a chaque année 3 à 5 millions de cas de choléra, avec 100 000 à 120 000 décès.

Le traitement basé sur la réhydratation, permet de soigner 80 % des cas de choléra.

Le cholera est provoqué par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Le cholera est endémique dans de nombreux pays en voie de développement.

Comme toutes les infections à transmission féco-orale, les mesures de lutte contre le choléra incluent la prévention individuelle (règes d’hygiène de base) et collective. Celle-ci comprend l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement, essentiels pour réduire l’impact du choléra et des autres maladies à transmission hydrique.

Quant au vaccin, même s’il n’est efficace que dans 50% des cas, il constitue un moyen complémentaire de lutte contre le choléra, et reste obligatoire dans certains pays.

Cependant, il ne doit pas remplacer les mesures d’hygiène. Les voyageurs doivent se renseigner au préalable sur les obligations vaccinales du pays de destination.

Choléra : Les causes

Le choléra est une maladie très contagieuse. La cause et un bacille qui se transmet d’un malade à un individu sain, par l’intermédiaire de ses selles contaminées. Cette transmission peut être directe : par les mains, le linge, voire les selles. Ou indirecte à partir d’eaux stagnantes empoisonnées, de produits frais ou congelés, d’aliments crus souillés, comme les légumes, les fruits, ou les fruits de mer.

Le choléra sévit préférentiellement dans les régions tropicales : surtout en Afrique et en Asie, en Inde (delta du Gange et du Brahmapoutre) au Bangladesh, au Pakistan, etc. Et plus largement dans les lieux où l’hygiène est déficiente : dans les zones de concentration de population ou de promiscuité, typiquement dans les camps de réfugiés.

La cause du choléra est une contamination par la bactérie Vibrio cholerae. On l’appelle aussi le vibrion cholérique. C’est une bactérie qui sécrète une toxine responsable de la maladie. Le réservoir du bacille est l’homme.

Le vibrion cholérique colonise l’intestin de la personne qui l’a ingéré. La bactérie se multiplie alors et diffuse une toxine, la toxine cholérique, un poison violent. Et c’est justement cette toxine qui cause la diarrhée profuse caractéristique du choléra.

Cette bactérie est sensible aux températures élevées, c’est-à-dire qu’elle meurt lors de la cuisson des aliments.

Choléra : Les symptômes

Les symptômes du choléra surviennent 2 heures à 5 jours après la contamination.

La diarrhée aqueuse profuse est le principal symptôme. Celle-ci est très violente et peut faire perdre jusqu’à 15 litres voire 20 litres d’eau par jour. Y sont associés des vomissements qui inévitablement aggravent une déshydratation déjà majorée par la diarrhée.

Une soif intense caractérise la déshydratation. Il n’y a bien souvent, peu ou pas de fièvre. La perte de poids peut être massive, d’autant plus chez l’enfant et le nourrisson.

Le choléra est une urgence ! La baisse de la tension artérielle peut être un symptôme de gravité. À force de se déshydrater, le volume sanguin peut s’affaiblir au point que le coeur ne puisse plus rien pomper et… finir par s’arrêter. C’est le collapsus cardio-vasculaire. Si le volume sanguin n’est pas rétabli en urgence, l’issue peut être mortelle.

En revanche, si la déshydratation est jugulée, le malade guérit en quelques jours. Le pronostic est plus grave chez les enfants, les personnes âgées et les sujets fragiles.

Il ne faut pas confondre le choléra avec une toxi-infection alimentaire, dont les symptômes sont moins criants et l’évolution moins grave.

Le vibrion cholérique peut être retrouvé à l’examen direct au microscope dans les selles. En laboratoire, sa mise en culture est facile, mais il ne faut pas attendre les résultats de cet examen avant de réhydrater le patient… au risque que son état s’aggrave !

Choléra : Les traitements

Le seul traitement est un traitement symptomatique avec une réhydratation massive. Pour compenser les pertes d’eau, il faut parfois prescrire plusieurs litres d’eau salée par jour. Soit par voie orale si l’état du malade le permet, soit par perfusions tant que la voie orale n’est pas possible.

Dans les états graves, il est possible de donner des traitements antibiotiques, mais le vibrion cholérique tend à devenir résistant.

Les vaccins ne sont pas très satisfaisants, et ne protègent pas les petits enfants. Ils protègent seulement 50 % des personnes vaccinées durant seulement 6 mois.

Comme toutes les infections, la prévention joue une place prépondérante dans l’éradication de la maladie. Sur un plan collectif et personnel.
Dans le monde, la prévention repose sur l’éducation sanitaire des populations, la distribution d’eau potable dans les régions défavorisées, et l’assainissement des eaux.

Les mesures d’hygiène doivent être rigoureuses dans les pays en voie de développement :

  • Ne boire que de l’eau fraîchement bouillie ou en bouteille fermée, décapsulée devant soi.
  • Ne consommer que des légumes et fruits cuits ou épluchés, et surtout pas de fruits de mer crus. Tous les produits cuits (cuisson récente) sont exempts de vibrion cholérique, celui-ci étant détruit dès que la température est élevée.
  • Ne pas consommer de produits alimentaires congelés.

Pour les voyageurs qui doivent aller en zone d’endémie pour une courte période, si les conditions d’hygiène sont risquées, la prise préventive de traitements antibiotiques peut être discutée.

Un traitement par antibiotique peut être donné pour les cas graves de choléra, mais en raison de l’apparition de souches multi-résistantes aux antibiotiques, ce traitement est rarement envisagé.

La vaccination, à condition de s’y prendre tôt, est une manière complémentaire de se protéger. Celle-ci est obligatoire dans certains pays.

Choléra : Sources et notes

– Le choléra, Aide-mémoire n°107, février 2014, Organisation Mondiale de la Santé.

– Item n° 194 : Diarrhe´e aigue¨ et de´shydratation chez
le nourrisson, l’enfant et l’adulte.

– Item n° 302 : Diarrhe´e aigue¨ chez l’enfant et chez l’adulte (avec le traitement), Pilly – Pre´paration ECN – ©CMIT.

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