L’anxiété est un symptôme connu de tous. Elle se définit par un mal-être psychologique qui mêle un sentiment d’insécurité à des pensées négatives anticipatoires. La personne anxieuse s’inquiète de ne pas maîtriser son environnement et imagine des scénarios…encore plus inquiétants.
L’anxiété peut également se manifester par des sensations physiques plus ou moins intenses (sueurs, palpitations cardiaques, douleur abdominale, mal de dos, boule dans la gorge, tremblements, diarrhée, etc.). On distingue généralement quatre types de troubles anxieux : les crises d’angoisse (autrement appelées attaques de panique), le trouble panique, les phobies, la phobie sociale (ou anxiété sociale) et les TAG (troubles anxieux généralisés). Ces derniers sont parmi les plus fréquents et touchent davantage les femmes que les hommes.
L’anxiété est un trouble très fréquent dans notre société. Elle se manifeste différemment en fonction des personnes, avec des symptômes plus ou moins évidents, et plus ou moins théâtraux.
L’anxiété résulte d’une tendance à anticiper les événements pour soulager une peur plus ou moins justifiée. De cette anticipation résultent des ruminations qui entretiennent le cercle vicieux de l’anxiété. Plus on lutte contre la peur, plus on a peur, en somme… Pour sortir de ce cercle vicieux, retrouver un apaisement psychique et prévenir les conséquences à long terme sur la santé, il est conseillé de faire une psychothérapie ou de développer une activité régulière permettant de se recentrer : activité sportive, créative, yoga, méditation, coloriage, etc.
Pratiquée tous les jours, la méditation de pleine conscience et/ou la cohérence cardiaque peuvent, par exemple, atténuer l’anxiété de manière profonde et efficace. En fonction de la sévérité de l’anxiété, une approche médicamenteuse pourra être employée.
Anxiété : les causes
Les causes de l’anxiété sont différentes d’une personne à l’autre. Si les facteurs déclenchant l’anxiété sont environnementaux, il existe des susceptibilités individuelles génétiques et psychologiques.
Certains traits de personnalité ou encore certaines histoires de vie peuvent être en cause dans l’apparition d’une anxiété. Il n’est pas rare de retrouver des antécédents de conflits familiaux, d’anxiété intrafamiliale, ou encore des traumatismes affectifs, dans l’histoire de la personne anxieuse.
La cause de l’anxiété réside dans la peur, plus ou moins consciente, de revivre une expérience douloureuse passée. Ce vécu, imprimé dans l’esprit du patient (que l’on appelle “conditionnement”), l’amène à redouter une répétition et à anticiper celle-ci.
Ces ruminations anxieuses ne font qu’entretenir la peur et accroître la tension physique : tension musculaire, accélération du rythme cardiaque, nausées, etc . Ces sensations physiques peuvent elles-mêmes entretenir la tension anxieuse. C’est ce qui se passe dans les attaques de panique et le trouble panique. La simple sensation de boule de gorge (ou de vertiges, etc.) peut faire craindre la survenue d’une nouvelle attaque. Ce qui induit l’anxiété est en quelque sorte un auto-conditionnement, basé sur des expériences passées.
Il existe par ailleurs des affections médicales et des prises médicamenteuses ou toxiques (cannabis, etc.) à même de favoriser une anxiété.
C’est pourquoi, en consultant un médecin, celui-ci doit s’interroger sur les causes de l’anxiété, et à vérifier l’absence d’une hyperthyroïdie, d’hypoglycémies, de liens éventuels avec une prise de médicaments ou de produits psycho-affectifs… Le médecin doit également chercher des facteurs déclenchant liés au contexte, comme une maladie grave, une situation sociale ou familiale particulière. Enfin, il n’est pas rare que l’anxiété s’associe à des troubles psychiatriques précis, comme une dépression, une dépendance à l’alcool, voire à d’autres toxiques. Enfin, l’anxiété est souvent présente chez les enfants et adultes TDAH ou concernés par un haut potentiel intellectuel.
Anxiété : les symptômes
Les symptômes de l’anxiété sont très variables d’une personne à l’autre. Ils peuvent être assez silencieux, comme ils peuvent être expressifs.
Il n’est d’ailleurs pas rare qu’une personne en apparence calme soit en fait une grande anxieuse ! La peur n’est en effet pas toujours verbalisée. Ainsi, des symptômes comme une difficulté de concentration, un malaise psychologique, une irritabilité, des soucis exacerbés, une agitation, des problèmes de sommeil, une baisse de libido, peuvent témoigner d’une anxiété.
Il n’est pas rare que ce soit l’entourage qui fasse remarquer cet état : « tu es tendu en ce moment », « tu n’es pas comme d’habitude », etc.
En fonction du contexte de survenue, il est possible d’identifier un éventuel facteur déclenchant l’anxiété. Ce peut être une pression professionnelle par exemple. Dans ce cas, l’anxiété se calme le plus souvent le week-end et pendant les vacances. Si l’anxiété survient en soirée ou dans les lieux peuplés, ont peut suspecter une anxiété sociale ou une agoraphobie, etc.
Les symptômes de l’anxiété s’accompagnent le plus souvent de symptômes physiques : bouche sèche, sueurs, mains froides (ou chaudes, ou moites), sensation d’un noeud dans l’estomac ou boule dans la gorge, vertiges, etc. La diarrhée, les douleurs dans le dos, dans le ventre, les tremblements, le besoin d’uriner plus fréquemment (etc.) sont d’autres symptômes physiques de l’anxiété. Bref autant de manifestations connues pour beaucoup de monde, mais que l’on ne relie pas toujours à l’anxiété !
Si ces symptômes sont légers, il n’est pas pas indispensable de rencontrer un psychologue ou un psychiatre. Mais lorsque ces symptômes persistent, s’aggravent et deviennent gênant dans la vie quotidienne – avec des conséquences sur le travail, la vie de couple, la vie de famille, etc. – une prise en charge spécifique est indispensable. Le risque est de laisser s’installer une anxiété chronique… et de développer une dépression, une addiction et d’éventuels problèmes de santé psychosomatiques.
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Anxiété : les traitements
Les traitements de l’anxiété sont définis par le médecin ou le psychiatre, en étroite collaboration avec son patient. Ils dépendent de la sévérité du trouble et de la demande de la personne.
Le premier “traitement” de l’anxiété est l’écoute empathique et l’information du patient. Le médecin doit expliquer le mécanisme de l’anxiété et les différentes manière de la soigner. Des mesures de bonne hygiène de vie sont par exemple recommandées : baisse éventuelle de la consommation de café, pratique régulière d’une activité physique, diminution – ou arrêt – des consommations de cannabis ou autres substances toxiques, bonne hygiène de sommeil, etc. On peut aussi se lancer dans des activités apaisantes comme le yoga, la méditation, le dessin, etc. En plus, une thérapie cognitive et comportementale est souvent nécessaire, même si certains psychologues préfèrent l’approche psychanalytique.
La thérapie cognitivo-comportementale consiste d’abord à identifier les situations qui déclenchent l’anxiété puis à mettre à plat les pensées irrationnelles. L’objectif est de réorganiser les attitudes et les réactions peu adaptées et exagérées du patient. C’est un travail qui s’effectue de manière progressive par étape : de la prise de conscience… au changement d’attitude et de réaction, en passant par l’acceptation des émotions. Le patient a besoin d’être guidé dans cette thérapie par un médecin expérimenté ou un psychothérapeute. Quelques séances peuvent suffire.
De nouvelles thérapies ont vu le jour et portent un espoir pour l’anxiété. C’est le cas de la thérapie cogntive basée sur la pleine conscience. Elle permet de prendre du recul, de prendre conscience de ses ruminations et autres mouvements de pensée et d’accepter – sans lutte – les états émotifs et les conditions externes qu’on ne peut pas changer. Les programmes de méditaition de pleine conscience, comme le MBCT ou MBSR sont efficaces sur l’anxiété.
Les traitements médicamenteux ne sont pas obligatoires. Mais ils peuvent être prescrits en complément d’une thérapie cognitive et comportementale. Parmi eux, des benzodiazépines ou encore des antidépresseurs sérotoninergiques peuvent être prescrits. Si le médecin en préscrit, il est recommandé de ne pas prendre ces médicaments au-delà de 8 à 12 semaines (car il existe des risques de dépendance à ces produits). Parfois, les antihistaminiques peuvent être prescrits pour apaiser l’anxiété. D’autres préfèrent l’homéopathie, les huiles essentielles, l’acupuncture ou la phytothérapie, comme le millepertuis, la valériane, l’extrait de kava.
Quand une anxiété aigue survient, posez-vous au calme, prenez quelques respirations, mettez-votre main sur le ventre, concentrez-vous sur votre corps, et laissez-vous aller à votre respiration. Laissez-vous faire, il n’y a rien à faire… Juste à respirer. Et écrivez, dansez, chantez…Cela peut vous aider à extérioriser les émotions, contre lesquels il ne faut pas lutter. Une brumisation (ou un bain) aux huiles essentielles de lavande, de marjolaine ou d’orange douce peut également vous aider à accéder plus facilement à l’apaisement.
Dans tous les cas, n’attendez pas l’aggravation de votre anxiété pour consulter. Mieux vaut en parler assez tôt à un médecin ou un psychothérapeute. Et enfin, plus on est motivé à guérir de l’anxiété, plus on a de chances de s’en libérer.
Anxiété : sources et notes
– Diagnostic et prise en charge en ambulatoire du trouble anxieux généralisé de l’adulte. Recommandation pour la pratique clinique. Anaes, mars 2001.
– Manuel de Classification Diagnostique des maladies mentales, DSM-5. 2015.
– Utiles dans l’anxiété, les benzodiazépines restent une solution temporaire, communiqué de la Haute Autorité de Santé, du 29/06/2015.
– Mes huiles essentielles antistress, Danièle Festy – Éditions Leduc