Difficile d’y couper ! Un très grand nombre d’adolescents doivent affronter ce trouble de la peau… de manière plus ou moins importante. Et 20 à 30% d’entre eux devront recourir à un avis médical.
Boutons, points noirs et comédons peuvent vite devenir un cauchemar, à une période où le corps est en pleine mutation.
Car l’acné commence généralement aux approches de la puberté, même avant l’apparition des règles ou des caractères sexuels secondaires.
Elle est précédée de l’apparition de sebum vers l’âge de 10-12 ans. La peau est alors grasse et boutonneuse. Puis l’acné à proprement parler se manifeste vers l’âge de 12 ans pour les filles, et 13 ans en moyenne pour les garçons.
L’acné prédomine sur le visage, le cou et le haut du dos. Elle s’atténue et disparaît, normalement, à la fin de l’adolescence. Parfois, l’acné perdure chez l’adulte jeune.
L’évolution est spontanément régressive dans la plupart des cas, avec une disparition vers l’âge de 20 ans, parfois plus pour les filles. Les soins locaux, parfois associé à un traitement, permettent de réduire considérablement l’acné.
Inutile de se priver de chocolat ou encore de se laver le visage quatre fois par jour, l’acné n’est ni une affaire d’hygiène, ni causée par des aliments. Il s’agit d’un trouble de l’adolescence où les hormones jouent un rôle prépondérant. Si l’acné s’estompe vers 20 ans, certains jeunes adultes continuent d’en souffrir jusqu’à un âge avancé .
Acné : les symptômes
Les symptômes de l’acné sont cutanés. La peau a un toucher gras et un aspect luisant. Sur celle-ci se développent des boutons, préférentiellement au niveau du visage (nez, front, joues, menton), du décolleté, et du haut du dos.
Il existe plusieurs formes de lésions cutanées typiques de l’acné.
1 – Les comédons
Ils sont plats, voire légèrement relevés, et centrés par un point noir. D’où leur appellation de « points noirs ». Ils siègent sur les zones grasses de la peau.
2 – Les microkystes
Reconnaissables à leur couleur, on les appelle communément les « boutons blancs ». Ils sont légèrement surélevés et enferment un mélange de kératine, de sébum, et de kératine. D’où leur coloration blanche. Ils peuvent évoluer défavorablement, sous forme de comédons, voire se compliquer de véritables lésions inflammatoires (papulo-pustules).
3 – Les papulo-pustules
Il s’agit des symptômes de l’acné les plus gênants sur le plan esthétique. Les papules sont des élevures rouges parfois douloureuses, inférieures à 5 mm de diamètre, qui peuvent évoluer vers des pustules. C’est le terme qu’on leur donne lorsqu’elles sont surmontées d’un contenu purulent jaunâtre.
4 – Les nodules
Ce symptôme est rare, mais c’est le pire ! Le nodule d’acné est une lésion inflammatoire profonde qui fait plus de 5 mm de diamètre. Elle peut se compliquer d’un abcès, et évoluer vers une cicatrice.
Acné : les causes
La cause principale de l’acné est une inflammation des follicules pilosébacés (structure de la peau qui produit le poil).
En temps normal, ces follicules sécrètent du sébum, une substance grasse, qui protège la peau.
À la puberté, les hormones se réveillent. Le garçon, comme la jeune fille, vont produire des hormones mâles (androgènes) en grande quantité.
La quantité de sebum s’accroît alors sous l’influence de ces causes hormonales. Celles-ci donnent à la peau un aspect gras et luisant. Cette production de sebum est un préalable à la constitution de l’acné.
Parfois le follicule se bouche, le sébum s’accumule alors dans le canal du follicule pour former un comédon, autrement appelés « points noirs ». Les causes des points noirs ne sont pas précisément connues.
A l’intérieur de la glande, le sebum bloqué peut être infecté par une bactérie, normalement présente sur notre peau (propionibacterium acnes), ce qui déclenche une réaction inflammatoire : c’est le bouton rouge.
En résumé, les causes de la production de sebum sont hormonales, et celles des boutons sont plutôt inflammatoires. Des causes environnementales peuvent par ailleurs être incriminées, comme la pollution atmosphérique, une alimentation riche en toxines, etc.
Acné : les traitements
Avant d’envisager la mise en place de traitements de l’acné, quelques consignes d’hygiène méritent d’être suivies :
> La toilette du visage, et des zones concernées, doit être faite une à deux fois par jour. Il faut éviter les produits agressifs, et le classique savon de Marseille, et préférer les savons surgras et les pains dermatologiques à PH neutre.
> Quand un bouton apparaît, il ne faut surtout pas le triturer, il ne partira pas plus vite ! Au contraire, en le pressant ou en essayant de le crever, on risque d’étendre l’infection et de léser encore plus la peau. Les boutons doivent être tamponnés avec un antiseptique et éventuellement avec une lotion ou une crème antibiotique prescrite par le médecin.
Quant aux points noirs, il est possible de les exprimer à l’aide d’une simple pression des doigts.
> Il vaut mieux éviter le soleil car il masque les lésions qui réapparaissent, encore plus importantes, à l’arrêt de l’exposition
> Avoir une alimentation équilibrée, c’est préférable pour l’ensemble de l’organisme, et donc pour la peau. On sait que certains oligo-éléments et certaines vitamines sont particulièrement indiqués pour une bonne santé de la peau.
Quant aux traitements dermatologiques à proprement parler, ils sont de deux sortes : locaux (en application sur la peau) et généraux. Ces traitements sont de plusieurs types : anti-inflammatoires, antibiotiques, ou kératolytiques (contres les comédons).
En fonction de la cause de l’acné, des traitements hormonaux pourront être envisagés (comme la pilule ou les anti-androgènes).
En cas de cicatrices laissées par l’acné, sachez qu’il existe aujourd’hui des traitements (utilisant le laser) pour les faire disparaître ou les atténuer.