J’attends des jumeaux !

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J’attends des jumeaux… panique ou pas ? En France, 1 grossesse sur 80 donne naissance à des jumeaux, et l’on estime à 15 000 le nombre de naissances multiples par an.

Il n’y a donc rien d’exceptionnel ! Mais en plus de certains impératifs matériels futurs, l’arrivée de jumeaux (voire de triplés) intrigue toujours.

Effectivement, même si les grossesses gémellaires sont devenues fréquentes ces dernières années et que leur suivi jouit d’une certaine routine et d’un protocole bien établi, les grossesse multiples demandent une attention particulière. Aussi, il n’est pas rare que l’accouchement se fasse dans une maternité particulière, équipée d’un service de néonatalogie et disposant des technologies de surveillance adaptées.

Il faut par ailleurs savoir que le suivi médical de la grossesse (des bébés, comme de la maman) peut être plus ou moins important en fonction du type de la grossesse gémellaire, mais aussi de l’âge de la femme, de son état de santé…

Aussi, il n’est pas toujours évident pour les futurs parents de jumeaux de trouver d’autres parents qui se trouvent dans – ou ont vécu – la même situation afin de pouvoir profiter de leurs expérience et conseils. Rares sont ceux qui trouvent plusieurs familles de “jumeaux” dans leur entourage.

Si vous attendez des jumeaux, voici un dossier complet rédigé avec un gynécologue-obstétricien spécialiste, qui vous éclairera sur le sujet. Et plus spécialement sur le suivi médical.

Auteur : Ladane Azernour-Bonnefoy.
Consultant expert : Professeur Jean-Claude Pons*, Professeur des Universités – Praticien Hospitalier au CHU de Grenoble.

J’attends des jumeaux ! : vrais ou faux jumeaux

Qu’est-ce que la gémellité ?

Jumeau signifie : le même jour. Dans le langage courant, on admet communément que lorsque deux enfants naissent d’un même utérus et donc d’une même mère, à quelques secondes ou minutes d’intervalle, ce sont des jumeaux.

Les jumeaux peuvent être plus de deux. On parle alors de naissances multiples : triplés, quadruplés… octuplés !

Pourquoi des jumeaux ?

Parce qu’il arrive que lors de la division cellulaire de l’œuf, celui-ci se sépare et donne naissance à deux œufs complets. Ou parce qu’au lieu d’un seul ovule, plusieurs arrivent à maturation au cours d’un cycle, et sont fécondés par plusieurs spermatozoïdes.

Il existe différents types de gémellité :

  1. Les jumeaux monozygotes ou ” vrais jumeaux “
  2. Les jumeaux dizygotes ou ” faux jumeaux “
  3. Les jumeaux semi-monozygotes

Jumeaux monozygotes ou “vrais jumeaux”

Un zygote est un œuf, aussi parle-t-on de jumeaux monozygotes lorsque les jumeaux sont issus d’un même œuf divisé en deux. Mono signifiant « unique » en grec. Ils se ressemblent comme un individu et son reflet dans un miroir (ou comme deux gouttes d’eau !), car ils partagent le même patrimoine génétique (le même ADN) et sont bien évidemment du même sexe.

Cependant certains facteurs environnementaux, voire quelques modifications de gènes chez l’un ou l’autre des jumeaux, peuvent entraîner des différences minimes.
C’est ainsi que l’empreinte digitale, leur voix, l’iris de leurs yeux (partie colorée de l’œil) peuvent être différents car ils ne dépendent pas uniquement de l’ADN.

Pourquoi des jumeaux monozygotes ?

On ne le sait pas encore vraiment. La gémellité monozygote n’a pas encore livré tous ses secrets, bien que certaines observations laissent à penser qu’elle est plus fréquente chez les femmes très jeunes, ou à l’inverse, chez les femmes à grossesse tardive.
De même, une ovulation ayant lieu après le 14ème jour du cycle menstruel, pourrait donner lieu à un gamète de « qualité différente », d’où une séparation en deux d’un œuf prévu pour être unique.

Jumeaux dizygotes ou “faux jumeaux”

Lorsque vous avez plusieurs ovules au cours d’un cycle, il peut arriver que deux ou plusieurs d’entre eux soient fécondés par des spermatozoïdes. Vous aurez alors des jumeaux dizygotes, communément appelés « faux jumeaux ».

Ce terme n’est ni très élégant, ni très juste puisqu’ils sont quand même nés le même jour. Ils ont un matériel génétique différent, comme n’importe quel enfant né d’une même fratrie et se ressemblent autant que des frères ou des sœurs nés à des années d’intervalle. Ils peuvent donc être de sexe différent.

Et les jumeaux semi-monozygotes ?

C’est un cas très exceptionnel qui vaut cependant la peine d’être évoqué. Il s’agit de la fécondation d’un même ovule par deux spermatozoïdes différents.
En effet lors de la dernière étape de maturation de l’ovule, celui-ci se divise en deux, donnant l’ovule qui sera fécondé + un « globule polaire » qui a le même patrimoine génétique que l’ovule et qui sera en principe détruit. Or, il arrive que celui-ci ne disparaisse pas et qu’il soit fécondé par un spermatozoïde. Ce qui donnera lieu à des jumeaux semi-monozygotes.
Ils ont le même patrimoine génétique maternel, mais leur ADN paternel sera différent, car issu de deux spermatozoïdes différents. Ils peuvent donc être de sexe différent.

J’attends des jumeaux ! : les causes des grossesses gémellaires

On ne peut affirmer avec certitude qu’il existe des « familles » à jumeaux. C’est vrai pour la gémellité dizygote, pas pour les monozygotes.

Cependant, il existe des facteurs multiples entraînant des grossesses multiples :

Les traitements contre l’infertilité

Ces dernières années, de nombreux traitements inducteurs d’ovulation, ont vu le jour. Qu’il s’agisse de stimulation hormonale pour avoir une surproduction d’ovules ou de fécondations in-vitro (FIV), les grossesses multiples sont fréquentes. Notez cependant que dans le cas de FIV, le risque de monozygotie n’est pas exclu puisque l’œuf peut également se diviser après avoir été replacé dans l’utérus !

Les hormones

L’ovulation est sous la dépendance de plusieurs hormones (FHS, LH, œstrogène, progestérone). Or le taux élevé de certaines hormones peut entraîner des ovulations nombreuses, et par conséquent : plusieurs fécondations, donc une grossesse gémellaire.

L’alimentation

Les produits laitiers augmentent la concentration d’une hormone de croissance appelée IGF (Insuline Like Growth Factor), laquelle joue un rôle dans l’ovulation. Les femmes Africaines ont naturellement un taux élevé d’IGF. Il a été constaté que certains légumes (telles que les patates douces : les yams) contiennent une substance ressemblant aux oestrogènes, hormones nécessaires à l’ovulation. Leur consommation en grande quantité par certaines femmes en Afrique, entraînerait aussi un taux élevé de grossesses gémellaires.

L’âge

Après 35 ans, les poly-ovulations sont fréquentes chez les femmes. Mais les anomalies de développement sont aussi fréquentes, d’où un taux de fausse couche un peu plus élevé. Résultat : la fréquence des grossesses gémellaires dizygotes augmente jusqu’à 37 ans puis diminue.

La parité

La parité est le nombre d’enfants qu’une femme a eu. Lorsqu’elle n’en a pas, on parle de nullipare, puis au fur et à mesure des accouchements, on parle de primipare (un enfant), deuxième pare (deux enfants), etc. Plus une femme a d’enfants, plus elle a de chances (ou de risques, selon l’angle où vous vous situez) d’avoir des jumeaux.

La luminosité

En théorie, il se pourrait que la lumière ait une influence sur une glande hormonale située dans le cerveau, laquelle entraînerait des ovulations multiples. C’est la raison avancée pour expliquer le nombre plus élevé de naissances gémellaires entre janvier et avril (donc une fécondation au cours des mois les plus lumineux). C’est aussi l’hypothèse en faveur des grossesses multiples dans les régions scandinaves, où le soleil de minuit (des étés aux très courtes nuits), pourrait induire une poly-ovulation.

Les origines ethniques

Les Asiatiques sont celles qui ont le moins de grossesses gémellaires : 3 pour 1000 naissances, contre 8 pour 1000 chez les Caucasiennes, et 16 pour 1000 chez les Africaines. Ceci est certainement dû au taux d’hormones, responsable d’une poly-ovulation et de la qualité de la nidation au niveau de l’utérus.

Peut-on choisir d’avoir des jumeaux ?

Non, il est inutile d’aller vivre tout un été en Suède pour bénéficier des 6 mois de luminosité, de vous concocter un régime à base de lait, fromages, yaourts et de patates douces ou d’attendre d’avoir 42 ans pour avoir vos enfants, car l’efficacité de ces mesures n’est pas garantie du tout !

Il n’existe pas un, mais plusieurs facteurs déterminant une grossesse gémellaire. Il n’y a donc aucun moyen de vous programmer des jumeaux, même si vous en avez très envie.

Par ailleurs, la maîtrise du nombre d’embryons est plutôt difficile. Et le problème des médecins, en cas de traitement de PMA (procréation médicalement assistée) est surtout d’empêcher ou de limiter au maximum la survenue d’une grossesse gémellaire qui reste une grossesse à risques.

J’attends des jumeaux ! : le développement des jumeaux

Le développement des jumeaux dans l’utérus de la maman est différent selon le type de gémellité : di – ou mono – zygote. Dans ce dernier cas, il est également dépendant du stade de leur séparation. Les fœtus peuvent se développer chacun dans une cavité amniotique ou avoir un même placenta ou pas…

Les jumeaux dizygotes

Les jumeaux dizygotes correspondent à un seul type placentaire : bichorial-biamniotique

Il s’agit de jumeaux issus de la fécondation de deux ovules par deux spermatozoïdes. Ils ont donc un sac amniotique (= poche des eaux) et un placenta (= chorion) séparés.

Les jumeaux monozygotes

Les jumeaux monozygotes correspondent à trois types placentaires possibles :

  1.  Bi-amniotique/bi-choriale

    Il s’agit d’un seul œuf, fécondé par un seul spermatozoïde. La séparation se fait dès les premières heures après la fécondation, au stade appelé « blastomère ». Cela donne lieu à des jumeaux monozygotes, ayant chacun un sac amniotique et un placenta.
    C’est le même développement que pour des jumeaux dizygotes, aussi est-il difficile de savoir s’ils sont mono ou di-zygotes tant que des signes tels que le sexe ou des caractères biologiques ou morphologiques les distinguant ne sont pas apparus.
  2. Bi-amniotique/mono-choriale

    Il s’agit de jumeaux monozygotes dont la séparation s’est faite au stade de « bouton embryonnaire », soit au début de la deuxième semaine après la fécondation. Les fœtus partagent un même placenta mais se développent dans deux poches des eaux différentes.
  3. Mono-amniotique/mono-choriale

    La séparation de l’œuf se fait au stade dit « disque embryonnaire », à la fin de la deuxième semaine de développement. Les jumeaux ont alors une seule poche des eaux et un seul placenta.
    La grossesse est un peu plus difficile dans ce cas et doit être étroitement surveillée. Les cordons ombilicaux des fœtus peuvent s’enrouler, ce qui risque d’entraîner, dans des cas extrêmes, le décès de l’un d’eux.

J’attends des jumeaux ! : les complications

Le nombre de grossesses multiples a augmenté de 80 % depuis les années 70. La cause ? Surtout en raison des traitements de procréation médicalement assistée qui sont plus courants qu’autrefois, et de l’augmentation du nombre de grossesses tardives (avec l’âge, on a plus de chances… ou de risques, d’avoir des jumeaux).

Plus de 2/3 des parents apprennent la nouvelle au cours de la première échographie. Joie immense pour certains parents… embarras pour d’autres, pour les parents cette information est accueillie de manière différente, avec bien sûr la perspective qu’il va falloir sérieusement s’organiser !

En plus de cette projection sur l’avenir de l’univers familial, le père comme la mère devront aussi être très attentifs aux explications du gynécologue, car une grossesse gémellaire doit être particulièrement bien suivie, différents incidents ou accidents plus ou moins graves peuvent en effet survenir. Les risques de complications sont plus importants en cas de grossesse multiple : saignement pour la mère, risque d’ accouchement prématuré…

Les éventuelles complications

Voici deux cas particuliers d’éventuels problèmes pouvant concernés une grossesse gémellaire :

Le syndrome transfuseur-transfusé

Le syndrome transfuseur-transfusé est une complication des grossesses gémellaires monochoriales. Ces grossesses sont monozygotes (« vrais » jumeaux) et caractérisées par des communications entre les vaisseaux sanguins des deux placentas. Du fait des pressions, le passage de sang s’effectue de l’un vers l’autre. Le risque est d’aboutir à la naissance de bébés de poids différents, l’un gros pléthorique très rouge, l’autre amaigri pâle et anémié. Le jumeau transfuseur présente le plus souvent un retard de croissance intra-utérin (RCIU), et a des risques de complications. Mais ne vous affolez pas pour autant, ce syndrome est rare, et des traitements existent.

On ne peut pas éviter un tel syndrome, mais il faut le repérer le plus tôt possible pour le traiter avant la survenue de complications graves.

Le diagnostic n’est pas toujours fait avec certitude pendant la grossesse. On le suspecte fortement grâce à l’échographie après mise en évidence d’une inégalité de croissance des deux jumeaux. Le jumeau transfuseur paraît hypotrophique. Il existe une diminution de la quantité de liquide amniotique. Le jumeau transfusé paraît gros et il présente une trop grande quantité de liquide amniotique.

Le syndrome transfuseur-transfusé apparaît généralement au 2ème trimestre de la grossesse. Les risques sont l’avortement, l’accouchement prématuré, ou la mort in utero du foetus transfuseur.

Heureusement, des thérapeutiques existent. Certaines équipes d’obstétriciens se proposent de coaguler au laser les anastomoses entre les deux circulations foetales. Beaucoup d’enfants ont pu être sauvés grâce à cette méthode.

Le cas particulier des siamois

Ce nom vient de deux frères originaires de Siam (anciennement la Thaïlande). Il s’agit de jumeaux monozygotes dont la séparation en deux se fait encore plus tardivement et de manière incomplète. Les foetus restent réunis par une partie du corps.

En fonction de l’endroit et de la façon dont les organes vitaux sont accolés, on peut envisager l’éventualité d’opérer des siamois à la naissance. Heureusement, grâce à l’échographie, on peut dépister très précocement des siamois et avoir accès à l’interruption médicale de grossesse.

J’attends des jumeaux ! : Interview du spécialiste

Quelle est la part de l’hérédité dans la gémellité monozygote ?

L’hérédité est bien sûr un facteur de risque. Si tous les membres de votre famille sont des jumeaux, les risques (ou les chances) d’en avoir sont élevées. Ainsi, les femmes jumelles ont deux fois plus de jumeaux que la population générale. Par ailleurs, les groupes sanguins A et O sont plus fréquents chez les jumeaux dizygotes.

Peut-on avoir de faux jumeaux de deux pères différents ?

La superfécondation est définie par la fécondation quasi synchrone par deux pères différents de deux ovocytes ovulés en même temps.
Le problème de la superfécondation a été soulevé par le naturaliste français Buffon en 1774 donnant comme explication possible à la naissance, en Louisiane, d’un enfant blanc et d’un enfant noir. Quelques années plus tard, la première thèse de médecine soutenue aux Etats-Unis, en 1810, rapportait un cas identique : l’un des enfants était blanc et l’autre métisse. L’arbre généalogique et l’histoire de la mère était largement en faveur de la thèse de la superfécondation.
Cinq études bien documentées ont été publiées dans lesquelles l’analyse des groupes sanguins et des groupes tissulaires HLA permettent d’affirmer que deux jumeaux dizygotes ont deux pères différents. La réalité rejoint la fiction et le mythe d’Amphitryon.

Est-ce qu’une grossesse gémellaire est encore considérée comme une grossesse à risques ?

Oui. Pour les bébés, le risque principal reste la prématurité. Pour la mère, c’est l’hémorragie.

Existe-t-il maleureusement un risque de mort in utero d’un des jumeaux ?

La mort d’un jumeau malheureusement est une éventualité non exceptionnelle au cours de la grossesse. Les causes peuvent être les mêmes qu’en cas de grossesse unique : hypertension artérielle maternelle, anomalies placentaires. Il existe aussi des causes spécifiques liées à la gémellité : syndrome transfuseur-transfusé, enroulement des cordons en cas de grossesse monoamniotique.
Quelle que soit la qualité du suivi de la grossesse, on dispose de peu de moyens pour prévenir l’éventuelle mort in utero d’un jumeau.
En cas de souffrance fœtale chronique, une surveillance attentive peut permettre de réaliser une césarienne si nécessaire. Toutefois cette césarienne entraîne une naissance prématurée du jumeau en danger qui peut être parfois sauvé. Mais cette naissance prématurée peut être préjudiciable à l’autre jumeau qui ne présentait pas de souffrance fœtale chronique.

J’attends des jumeaux ! : Témoignage de Virginie, 34 ans

Virginie, 34 ans, est la maman d’Hannah, 7 ans, et de Mathilde et Théo, 2 ans 1/2.

Comment avez-vu su que vous attendiez des jumeaux ?

Il y avait des possibilités de grossesse double puisque j’avais pris un médicament inducteur d’ovulation, donc nous savions que les risques étaient un peu plus grands, mais nous n’y pensions pas vraiment.

J’ai eu des doutes en voyant le taux de BHCG mais en sachant que cette indication est peu fiable. C’est resté au niveau de la plaisanterie entre mon mari et moi. Jusqu’à ce que j’ai des saignements qui me poussent à consulter aux urgences de ma maternité vers un mois de grossesse. On m’a fait une écho et l’interne m’a dit “Ah, mais Madame… c’est une grossesse gémellaire !”

Quand avez-vous su que c’était des ” faux jumeaux ” ?

Vers un mois et 1/2 de grossesse, j’ai dû faire une autre échographie plus poussée, et l’échographe m’a dit que c’était des faux jumeaux.

Comment s’est déroulée la grossesse ?

Un peu difficile, avec des saignements en début de grossesse qui m’ont forcé à annuler des vacances et à rester un peu alitée, puis des vomissements sans cesse, même la nuit, pendant 3 semaines. J’avais perdu 7 kg et je me sentais un peu faible.
Et puis vers 3 mois et 1/2, je me suis sentie vraiment bien, mon gynéco n’avait pas voulu prendre de risques et me faire reprendre le travail car ma première grossesse avait été vraiment difficile, donc j’ai pu me reposer quand je le voulais.

Et puis à 29SA mon col était ouvert à 2, donc on m’a hospitalisée trois jours pour surveillance et pour un traitement avec des injections de cortisone pour accélérer la maturation des poumons au cas où les bébés se décideraient trop tôt. Et j’ai été alitée jusqu’à 36SA.
Mais au final, ça ne s’est pas trop mal passé, j’ai évité l’hospitalisation (à part ces 3 jours), et j’ai pu être à la maison sous surveillance pour m’occuper aussi de mon ainée, c’était important que je sois là avec elle.

Et l’accouchement ?

Les bébés étaient bien placés, le plus bas avait la tête en bas, et l’autre était en siège, une situation idéale. On n’a donc pas du tout envisagé de césarienne. Mon gynéco avait juste peur que je parte trop tard pour la maternité car j’accouche rapidement.

Et finalement après 2 mois alitée, j’ai pu me lever à 36SA, marcher, monter en voiture… une vie normale pendant 15 jours ! J’en rêvais !

Il a été décidé de me déclencher à 38SA, mon col étant hyper favorable (ouvert à 3) tout s’est passé merveilleusement !

On m’a fait tout de suite une péridurale, puis on m’a mis en perfusion l’ocytocine, et 3 heures plus tard mon fils est arrivé… et sa soeur a présenté ses fesses 4 minutes plus tard.

Mon fils avait un peu souffert pendant l’accouchement donc il est resté avec sa soeur en couveuse avec un peu d’oxygène pendant 2 heures, et on m’a ramené d’abord ma fille qui a tout de suite tété, puis mon fils. Nous sommes restés tous les trois pendant un bon moment (je n’avais plus la notion du temps).

Et maintenant, sont-ils complices ?

Maintenant à 3 ans, ils sont complices, oui, mais pas plus que ça !

Je pense que la présence de leur grande sœur aide à ce qu’ils ne soient pas trop collés, et puis ce sont deux enfants bien différents avec un caractère bien trempé pour les deux !

Mais oui ils sont complices dans le sens où deux enfants du même âge ont certains centres d’intérêt en commun, ils inventent surtout beaucoup de bêtises !

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