Intolérance au lactose

Intolérance au lactosePin

Mal au ventre, ballonnements… et si c’était les signes d’une intolérance au lactose ? L’intolérance au sucre de lait (le lactose) est-il un phénomène courant ? Mais comment se manifeste-t-elle ? Quels sont les traitements ? Toutes les réponses à vos questions.

Le lactose est un sucre contenu dans les produits laitiers. A titre d’exemple, il y a environ 7 g de lactose pour 100 ml de lait humain, contre 5 g pour 100 ml de lait bovin.

Quels aliments contiennent du lactose ?

On trouve du lactose dans tous les produits laitiers (fromages, les yaourts…) et dans tous les aliments qui contiennent du lait (par exemple, dans le chocolat au lait…) A noter que plus le fromage est « coulant », moins il contient de lactose.

On le retrouve également dans des produits que l’on n’aurait jamais soupçonné contenir du lactose, par exemple dans : certaines sucreries, le pain, et, aussi saugrenu que cela puisse paraître, également dans certaines charcuteries tel que le saucisson.

Attention : ces dernières années, on a beaucoup entendu parler de l’intolérance aux protéines de lait. Il ne s’agit pas du tout de la même chose.

L’intolérance au lactose n’a strictement rien à voir avec l’intolérance aux protéines de lait. Une personne peut être intolérante à l’un ou à l’autre… ou parfois cumuler les deux.

Intolérance au lactose : les causes

La cause de l’intolérance au lactose est liée à la mauvaise digestion de cette substance présente dans le lait, suite à l’absence d’une enzyme dans l’organisme, la lactase.

En principe le lactose est « coupé », lors de la digestion, par une enzyme que l’on appelle la « lactase » avant d’être digéré. Il se transforme alors en glucose et en galactose. Ces derniers sont assimilés par l’organisme.

Présente chez la majeure partie des personnes pendant les premières années de vie, la lactase tend à régresser au fur et à mesure du développement. Cette régression normale se fait de façon plus ou moins rapide. C’est vers l’âge de 40 ans que l’intolérance au lactose atteint un pic maximal.

Les causes du manque de cette enzyme digestive (hypolactasie) peuvent être différentes, mais le déficit de lactase est rarement causé par une prédisposition génétique.

L’hypolactasie peut être primaire ou secondaire.

L’hypolactasie primaire

En cas d’hypolactasie primaire, la réduction de cet enzyme est progressive. Parfois elle se manifeste déjà lors de la diversification alimentaire du bébé, mais souvent elle commence plus tard, avec l’âge.

L’hypolactasie secondaire

En cas d’hypolactasie secondaire, les fonctions de cette enzyme sont altérées par une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (colite ulcéreuse, maladie de Crohn, etc.) ou par certains traitements (radiothérapie, antibiothérapie…).

Intolérance au lactose : les symptômes

Les symptômes d’une intolérance au lactose sont extrêmement variables selon la concentration en enzymes ou la sensibilité, voire l’adaptabilité des personnes concernées.

Ces symptômes apparaissent normalement entre une et trois heures après l’ingestion de produits contenant du lactose, mais le délai d’apparition de ces signes peut aller jusqu’à 24 heures.

Les symptômes d’ l’intolérance au lactose sont :

  • des ballonnements,
  • des douleurs abdominales accompagnées de borborygmes et de gaz,
  • des crampes abdominales,
  • voire des diarrhées (plus fréquentes chez l’enfant),
  • parfois encore des nausées pouvant aller jusqu’à des vomissements.
  • dans certains cas, cela se traduit par une constipation.

L’intensité de ces symptômes est très variable, et dépend également de la quantité de lactose ingérée, mais aussi du déficit en enzyme de la personne.

Le diagnostic d’intolérance au lactose est souvent difficile à poser. En effet, les symptômes de cette intolérance sont souvent les mêmes que ceux de l’intestin irritable qui concerne 10 à 30% de la population.

Il n’y a pas de test complétement fiable simple et peu onéreux permettant d’affirmer un diagnostic d’intolérance au lactose. Toutefois, un test très simple qui consiste à faire absorber du lait ou du lactose à un individu, et calculer la concentration de ce dernier dans le sang est possible. Sa présence prouvera simplement que la lactase n’a pas agi.

Intolérance au lactose : les traitements

Généralement, c’est un médecin spécialiste de la nutrition (nutritionniste) ou de la digestion (gastro-entérologue) qui prend en charge les problèmes d’intolérance au lactose.

Le traitement de l’intolérance au lactose consiste principalement à limiter les aliments contenant cette substance.

Une fois que l’intolérance au lactose identifiée, il est possible de mettre en place un régime d’exclusion. En effet, l’éviction de certains aliments en contenant, permettra de diminuer les symptômes et soulager le patient.

Attention cependant aux carences que cela peut entraîner sur le long terme, en effet les produits laitiers comportent des nutriments indispensables à l’organisme : du calcium, du phosphore, du zinc, des vitamines (A, B, B12, etc.).

De plus, les régimes restrictifs peuvent entraîner une moins bonne absorption de ces nutriments s’ils étaient apportés par d’autres aliments. Votre médecin vous conseillera peut-être de compenser cela par des apports complémentaires en calcium ou en vitamine D pris de manière spécifique.

Pour lutter contre une intolérance au lactose, sachez qu’il existe aussi des laits délactosés en vente dans le commerce. Il est également possible de prendre des probiotiques sous forme de yaourts ou de gélules, afin de compenser l’absence d’ingestion de lait.

Enfin, il est possible de continuer à boire du lait et de manger toutes sortes de produits laitiers, en ayant parallèlement une supplémentation en lactase, qui existe sous forme de gélules.

Intolérance au lactose : sources et notes

A. Marteau, P. Marteau, Entre intolérance au lactose et maldigestion, ah. Nutr. Diét., 40, Hors série 1, 2005.

AAIA. L’allergie au lait: les faits.

Yorum yapın