Infection vaginale

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Quel que soit votre âge, sachez que vous n’êtes pas la seule : dans la vie d’une femme il arrive que l’on soit victime d’une infection vaginale, voire plusieurs.

Une infection vaginale est une pathologie très fréquente généralement pas grave si un traitement est rapidement mis en place. On parle d’infection vaginale ou de vaginite.

La flore vaginale normale contient entre 100 millions et 1 milliard de germes par ml de sécrétions vaginales :

Certains de ces germes présents sur la muqueuse vaginale sont indispensables au bon équilibre de cette flore, à une lubrification nécessaire, ainsi qu’une protection contre les infections.

A l’inverse, lorsque l’équilibre des micro-organismes qui composent la flore du vagin et la vulve, subit des modifications notables, cela peut engendrer une infection vaginale.

Rougeurs, démangeaisons, picotements… les troubles qui peuvent affecter le vagin sont divers et nombreux et sont très souvent gênants pour celles qui en souffrent, mais normalement ils ne sont pas graves. Ce sont les manifestations les plus courantes d’une infection vaginale.

Certaines femmes peuvent être plus sujettes que d’autres à une infection vaginale. On estime que 5 % des femmes font plus de 4 récidives de mycose vaginale par an.

En cas de symptômes d’infection vaginale, il est indispensable de consulter un médecin généraliste ou un gynécologue, afin qu’il puisse vous proposer un traitement adapté.

Quels sont les bons gestes pour prévenir les mycoses vaginales ?

Les infections vaginales, dont les mycoses vaginales, peuvent être éviter grâce à quelques gestes simples à appliquer dans la vie quotidienne. Nous vous partageons tous nos conseils.

Infection vaginale : les causes

Le vagin, tout comme notre bouche ou notre nez, n’est pas stérile et comporte des micro-organismes (comme des bactéries et des champignons) inoffensifs tant que la flore est équilibrée.

Plusieurs causes extérieures peuvent troubler cet équilibre et donc nous exposer à différents maux.

Par exemple, la prise d’antibiotiques en cas de maladie, détruit les « mauvaises » bactéries, mais également les « bonnes » bactéries vaginales qui nous protègent. L’équilibre de la flore vaginale est rompu, les champignons qui étaient présents de façon limitée vont pouvoir se développer, et de ce fait, une infection vaginale risque de s’installer.

Il arrive que des infections vaginales soient dues à l’activité sexuelle, notamment aux rapports avec un partenaire lui-même infecté. Il est donc important d’utiliser un préservatif pour limiter la transmission des infections.

L’utilisation de déodorants ou de produits hygiéniques peut entraîner des allergies, et du même coup favoriser une infection vaginale.

Les variations hormonales (règles, grossesse, ménopause) peuvent favoriser la survenue d’une infection vaginale.

Contrairement à la croyance populaire, on n’« attrape » pas une infection vaginale en allant à la piscine. Mais les produits antiseptiques contenus dans l’eau sont parfois agressifs pour des muqueuses fragiles.

Quant aux toilettes publiques, le risque de contracter une infection vaginale est extrêmement minime…

Infection vaginale : les symptômes

Différents symptômes plus ou moins gênants peuvent alerter une femme en cas d’infection vaginale. Rappel des signes qui doivent vous inquiéter :

> Les démangeaisons qui se localisent généralement à l’intérieur du vagin ou au niveau de la vulve (vulvite). Mais ces démangeaisons peuvent être liées à une infection de tout type, comme un herpès génital, une allergie, ou une maladie de peau…

> Des brûlures lorsque l’on urine.

> Des sécrétions vaginales – ou des glaires cervicales – sont naturellement produites par l’organisme. Elles sont incolores, inodores, et leur importance varie en fonction de chaque femme et du moment de leur cycle. Elles sont tout à fait normales et leur présence ne doit pas inquiéter. En revanche, un changement de couleur, d’odeur ou de consistance peut révéler une infection vaginale.

> Des douleurs ressenties lors de l’acte sexuel à l’entrée du vagin peuvent être dues à une infection vaginale :

  • Si la douleur se situe davantage dans le vagin, il peut s’agir d’une mycose.
  • Si la douleur est plus profonde, il peut s’agir d’une infection plus grave de la vessie ou des ovaires, etc.

Mais attention, des douleurs perçues en faisant l’amour ne correspondent pas toujours forcément à une infection vaginale, d’autres maladies sont éventuellement recherchées par le médecin.

> Des modifications de la muqueuse de la vulve ou de la peau autour, peuvent être les symptômes d’une infection vaginale.

Infection vaginale : les traitements

Les traitements des infections vaginales dépendent du type d’infection. Le médecin prescrira des antibiotiques en cas d’infection vaginale bactérienne.

  • Les infections vaginales d’origine sexuelle (IST) se traitent par antibiotiques.
  • Les autres (non transmissibles), c’est-à-dire la grande majorité (mycoses), nécessitent un traitement anti-mycosique (ouvules) et souvent un rééquilibrage de la flore vaginale, surtout en cas de récidives.

Certaines femmes présentent des récidives d’infections appelées vaginoses dues à la prolifération anormale de bactéries contenues dans le vagin, comme Gardnerella vaginalis.

Ces récidives d’infections sont dues la plupart du temps à un déséquilibre de la flore vaginale. La répétition ou l’accumulation de traitements antibiotiques aggravent les choses.

Il faut donc rééquilibrer la flore vaginale soit avec des probiotiques, soit avec des traitements à base d’oestrogènes locaux – ovules ou crèmes – soit les deux.

Quelle hygiène ?

Chez les femmes ne présentant pas de facteurs de risque ou n’ayant pas d’antécédents infectieux particuliers, la façon de se vêtir (pantalons serrés) n’influe pas sur la survenue d’une infection vaginale, et il leur suffit d’adopter les règles d’hygiène de base :

> Il est conseillé de se laver quotidiennement à l’eau sans savon, pour éviter de perturber le ph naturel au niveau vulvaire. C’est le meilleur moyen de limiter le risque d’infection vaginale. Les douches vaginales ne sont pas conseillées puisqu’elles peuvent entraîner des infections.

> Lorsque vous vous essuyez après être allée aux toilettes, pensez à vous essuyer d’avant en arrière et non l’inverse pour éviter d’amener des bactéries dans la vulve.

> Pour éliminer les bactéries présentes dans la vessie, buvez beaucoup d’eau et urinez souvent. Pensez à bien adopter une position assise lorsque vous faites pipi (et non en équilibre au-dessus de la cuvette) afin de permettre à la vessie de se vider complètement et éviter ainsi que l’urine ne stagne à l’intérieur. Cela pourrait entraîner une infection vaginale. Urinez aussi avant et après les rapports sexuels.

Évitez les parfums, les colorants et les déodorants avec tout ce qui est en contact avec la vulve ou le vagin : serviettes hygiéniques, tampons périodiques, papier hygiénique.
Pour certaines femmes plus sensibles : évitez les bains moussants, certains produits détergents ou assouplissants peuvent être irritants.

> Évitez de porter des pantalons de cuir ou des jeans serrés, des culottes en nylon ou en synthétique, ou des collants si les parties génitales ne sont pas protégées par une partie entièrement en coton.

> Ce qui a été en contact avec la région anale (voire en cas de sodomie) doit être lavé à l’eau et au savon ou un désinfectant similaire, avant d’entrer en contact avec la vulve ou le vagin.

> Utilisez des préservatifs, ne prenez aucun risque dans les pratiques sexuelles, n’ayez de rapports sexuels qu’avec des partenaires que vous connaissez et assurez-vous qu’ils ont une bonne hygiène intime (savon et eau) et faites des tests de dépistage tous les 2 ans avant d’abandonner le préservatif.

Aux femmes sujettes à de fréquentes infections vaginales, on recommande également de
– ne jamais garder un maillot mouillé hors de l’eau – que ce soit à la piscine ou à la mer – mais de se changer le plus rapidement possible.
– Il est aussi recommandé de ne pas utiliser de produits agressifs pour la toilette.
– réduire au strict minimum le port de protège-slips.
– privilégier les sous-vêtements en coton, au moins temporairement.

Infection vaginale : sources et notes

– Chaine B, Janier M. : Infections génitales. Encyclopédie Médico-Chirurgicale : Médecine d’urgence. 2009; 25-090-B-40.

– Bianchi A. : Dépistage systématique des infections urogénitales à Chlamydia trachomatis, mythe ou réalité ? Revue Française des Laboratoires. 2003 Jan;2003(349-S1):39-42.

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