Infection à chlamydia

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Malgré la mise en avant de mesures de prévention (réalisées avec plus ou moins de succès !), l’infection à Chlamydia reste la maladie sexuellement transmissible la plus répandue en France. Elle touche essentiellement les personnes jeunes sexuellement actives.

Chlamydia trachomatis est une bactérie particulièrement contagieuse se transmettant lors de rapports sexuels non protégés, qui peut provoquer différentes types d’infections.
A noter qu’il existe d’autres bactéries de la famille Chlamydia : Chlamydia pneumoniae, responsable d’infections respiratoires ; et Chlamydia psittaci touchant les animaux, mais qui peut aussi concernée les hommes.

Chlamydia trachomatis est responsable d’infections uro-génitales chez l’homme comme chez la femme. L’inconstance des symptômes participe à la diffusion de cette maladie. Ainsi, malheureusement un grand nombre de personnes sont infectés sans le savoir, ce qui favorise la transmission de la maladie. En l’absence de symptômes de la maladie, les personnes atteintes de Chlamydia ne vont pas consulter, ni donc traiter leur maladie.

Chlamydia trachomatis peut être aussi à l’origine de la maladie de Nicolas et Favre, et aussi du trachome qui est une affection touchant les yeux d’un très grand nombre de personnes dans le monde (surtout en Asie et Afrique), et dont la complication majeure est la cécité.
En cas de doute, si vous pensez que vous êtes à risque ou avez des symptômes suspects, consultez votre médecin.

Infection à chlamydia : Les causes

L’infection à Chlamydia est l’une des maladies sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Chez les hommes et les femmes, Chlamydia trachomatis est une bactérie qui atteint principalement les organes sexuels, mais dans certains cas elle, peut toucher également les yeux.

La cause de cette infection est la transmission de la bactérie Chlamydia trachomatis lors de rapports sexuels non protégés (sans préservatif) avec un partenaire déjà infecté. Cette bactérie se transmet par l’échange de liquides biologiques, le contact des organes génitaux (rapport vaginal ou anal sans protection) et par le sexe oral.

Les personnes les plus touchées par l’infection à Chlamydia sont les jeunes femmes de 15-24 ans et les jeunes hommes de 20-24 ans ayant de rapports sexuels fréquents et non-protégés avec un partenaire déjà infecté.

Une infection par Chlamydia n’est pas toujours anodine, puisqu’elle peut toucher les trompes, engendrer des problèmes de stérilité, ou encore favoriser la survenue d’une grossesse extra-utérine (GEU). L’infection à Chlamydia est considérée comme la principale cause de stérilité au niveau des trompes (stérilité tubaire) dans les pays occidentaux.

Pour identifier le germe Chlamydia, il est nécessaire d’effectuer un prélèvement des sécrétions uro-génitales, c’est-à-dire des prélèvements à la sortie de l’urètre, au niveau vaginal… L’analyse des urines peut être aussi pratiquée (1er jet d’ urine). Une technique par amplification génique, permet de le repérer dans les urines. Si le diagnostic s’avère positif, il faudra effectuer un dépistage systématique des autres IST.

Infection à chlamydia : Les symptômes

L’infection à Chlamydia est considérée comme une maladie silencieuse c’est-à-dire qui ne présente souvent pas de symptômes.

> Chez l’homme

50 à 90 % des infections à Chlamydia passent pratiquement inaperçues chez les hommes. Pour les autres, les germes provoquent certaines manifestations après une période d’incubation de l’ordre d’une semaine environ. Les principaux symptômes sont quelques brûlures urinaires et un léger écoulement trouble, plus ou moins visqueux, au niveau du méat urinaire surtout le matin. En l’absence de traitement, l’infection peut atteindre les testicules et exceptionnellement affecter la prostate.

> Chez la femme

Comme pour l’homme, dans la majorité des cas, l’infection à Chlamydia est asymptomatique. Quelques femmes peuvent être incommodées par des pertes vaginales ou ressentir une légère douleur en urinant. La pauvreté des signes est souvent la cause d’un diagnostic tardif, celui-ci pouvant être réalisé soit par hasard à l’occasion d’un examen systématique ou lors d’une consultation pour le partenaire.

Ce délai de retard de diagnostic peut entraîner de graves conséquences car sans traitement, la maladie risque de s’étendre aux trompes et provoquer une salpingite susceptible d’entraîner une infertilité. Chlamydia trachomatis est responsable d’environ 50 % des salpingites chez les jeunes femmes.

Le médecin effectue des prélèvements locaux (sortie de l’urètre, vagin…) qui sont ensuite envoyés en laboratoire d’analyse, pour être certain du diagnostic, et pouvoir prescrire un traitement.

Infection à chlamydia : Les traitements

Une fois diagnostiquée, l’infection à Chlamydia est facile à traiter. Sa prise en charge repose sur la prévention, mais aussi le traitement curatif… sans oublier de soigner les partenaires. Les antibiotiques (cyclines) sont efficaces et il existe des traitements qui peuvent être pris en une seule fois (azithromycine) ou pendant sept jours (doxycycline). Les femmes enceintes et les nouveau-nés atteints de Chlamydia sont traités par un autre type d’antibiotique, l’érythromycine.

Après le diagnostic de la maladie, le traitement doit être effectué même en l’absence de symptômes. Bien entendu, le médecin rappelle au patient les mesures prophylactiques, comme le port du préservatif.

Les partenaires d’une personne atteinte d’une infection à Chlamydia doivent être traités, afin d’éviter toute réinfection, ou éventuellement de transmettre la bactérie à d’autres personnes… en cas de relations volages…

Le dépistage de l’infection à Chlamydia trachomatis est un moyen efficace pour détecter et traiter cette infection.

> Nos conseils :

  • Souvent aucun symptôme ne révèle cette infection à Chlamydia. C’est une des raisons de toujours utiliser un préservatif en cas de nouvelle rencontre. La principale étant bien sûr la protection du virus du sida.
  • Cette infection est souvent révélée par ses complications, dont une stérilité. N’espérez pas qu’un traitement antibiotique contre le Chlamydia permette de corriger ce problème de fertilité. Celui-ci devra être traité de manière spécifique.

Infection à chlamydia : Sources et notes

– Évaluation du dépistage des infections uro-génitales basses à Chlamydia trachomatis en France. Février 2003.

– Beani J-C., Infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas Favre), Corpus médical – Faculté de médecine de Grenoble, Mai 2005.

– Diagnostic biologique de l’infection à Chlamydia trachomatis, synthèse de rapport d’évaluation de technologies de santé, HAS, 2010.

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