Hyperpilosité (Hirsutisme)

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L’hyperpilosité (ou hirsutisme) peut être source de complexes chez bon nombre de femmes. Elles sont nombreuses à lutter avec les poils disgracieux. Cire, laser, rasoir, crèmes dépilatoires… tous les moyens sont bons, mais avec des résultats plus ou moins satisfaisants. 

En effet, pour certaines femmes, il est difficile de résoudre les problèmes de pilosité excessive : les poils reviennent et sont fort inesthétiques, ayant tendance à apparaître à différents endroits de la peau, même là où on ne s’y attend pas…

A l’adolescence, le système pileux se développe et se différencie entre l’homme et la femme. Chez certaines femmes, les poils prennent une allure plus masculine, constituant une vraie hyperpilosité. Une pathologie “affichante” qui peut avoir un fort impact psycho-social.

L’hyperpilosité recouvre en réalité deux phénomènes :

> L’hypertrichose est souvent due à une prédisposition ethnique chez les brunes. Elle se traduit par une augmentation de la pilosité sur les bras, des jambes et du visage sous forme de duvet.
Nous nous intéresserons plus particulièrement ici à l’hirsutisme, pour lequel on cherchera une pathologie spécifique.

> L’hirsutisme touche 5 à 10% des femmes. Les poils poussent drus et noirs dans des zones habituellement masculines : lèvre supérieure, favoris, menton, cou, sillon inter-mammaire, aréole des seins, ligne ombilico-pubienne, racine des cuisses et parfois même : fesses et dos.
Heureusement, il existe des solutions contre une pilosité excessive. A lire cet article sur l’hyperpilosité, des causes… au traitement.

Hyperpilosité : les causes

L’hyperpilosité se caractérise par une présence excessive de poils durs et noirs sur certaines zones du corps (visage, cou, fesses, bas du dos…). Les causes les plus courantes de l’hirsutisme sont :

> Le syndrome des ovaires polykystiques (70 à 80% des cas d’hirsutisme) qui se traduit par une augmentation inhabituelle des androgènes (hormones mâles) produites par la femme (car les femmes produisent toutes un peu d’hormones masculines).

D’autres causes beaucoup plus rares sont possibles : comme un défaut enzymatique surrénalien conduisant à une hyperproduction d’androgènes, la prise de certains médicaments fortement dosés en androgènes, la maladie de Cushing, ou encore, très rarement, une tumeur ovarienne ou surrénalienne.

> L’hirsutisme idiopathique : c’est-à-dire l’hypersensibilité des récepteurs pilaires aux androgènes. Le taux hormonal des personnes qui souffrent d’hirsutisme idiopathique est donc normal, et l’hyperpilosité n’a pas véritablement de cause hormonale.

Pour établir un diagnostic, et connaître la cause de cette hyperpilosité, dans un premier temps, une prise de sang sera prescrite afin de mesurer le taux de testostérone dans le sang et ainsi de déterminer l’origine du problème, et d’identifier la cause d’un éventuel hirsutisme. On s’orientera donc : soit vers un dérèglement endocrinien (hyper-androgénie) avec origine ovarienne ou surrénalienne ; soit vers un hirsutisme idiopathique si ce taux est normal.

Hyperpilosité : les traitements

Bien sûr, pour se libérer rapidement des poils, l’épilation est une bonne solution. Les méthodes les plus efficaces sont celles qui permettent d’arracher le poil à la racine (épilation à la cire, épilateurs électriques…), contrairement au rasoir ou la crème qui « coupent » le poil. Ces techniques, malheureusement, ne permettent pas de traiter l’hyperpilosité.

La prise en charge de l’hirsutisme peut être conduite par différents médecins spécialistes. Mais c’est le dermatologue qui coordonne l’ensemble des interventions avec le gynécologue, l’ endocrinologue, voire parfois un psychologue ou un psychiatre, afin d’identifier le traitement le plus adapté pour lutter contre la pilosité excessive.

> Si la maladie est due à un dérèglement hormonal important, le traitement (anti-androgène) aura pour objectif de rectifier le déséquilibre hormonal et de réduire l’impact esthétique.

> S’il n’y a pas de dérèglement hormonal majeur, on proposera un traitement local (une crème) pour ralentir la repousse des poils, après une épilation classique ou au laser. Dans tous les cas, il faut attendre 6 mois à un an pour constater leur efficacité.

Enfin, pour les cas d’hypertrichose, on pourra utiliser des soins esthétiques utilisant des décolorants.

L’hyperpilosité peut avoir un fort retentissement psycho-social. Les personnes qui en souffrent peuvent souffrir de dépression, de TOC, d’ anxiété, de phobie sociale, d’hypersensibilité émotionnelle parfois même associée à des perturbations de la libido.

Hyperpilosité : Sources et notes

-Céline Droumaguet, Sylvie Salenave, Jacques Young, Hirsutisme, 112680OQA_C109.fm Page 818 Samedi, 17. février 2007 11:52 11.
– Azziz R, Carmina E, Sawaya ME, Idiopathic hirsutism, Endocr Rev, 2000, 21 : 347-362.

Auteurs : Ide Parenty, Dr Nicolas Evrard.

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