Les huiles essentielles sont des composés aromatiques obtenus grâce à l’extraction spécifique de parties de plantes (l’entrainement à la vapeur) qui aboutit à un mélange très concentré et volatile des substances présentes dans la plante.
En aromathérapie, seuls les principes actifs de la plante sont utilisés. Tandis qu’en phytothérapie la partie de plante (feuille racine) est utilisée entièrement. Les concentrations en principes actifs des huiles essentielles sont donc plus élevées, plus efficaces mais aussi plus complexes à maîtriser. Il importe donc bien utiliser les huiles essentielles, en suivant les consignes suivantes.
Comment utiliser les huiles essentielles ?
- Par inhalation
Les composés des huiles essentielles sont volatiles et entrainable à la vapeur d’eau. Cette voie particulièrement est contre indiquées pour les enfants de moins de douze ans. Beaucoup de mélanges déjà existants sont présents dans le commerce. La dose classique pour une formule maison est d’une dizaine de gouttes pour un bol d’eau fumante (non bouillante, attention aux brûlures!) - Par application sur la peau ou en massage
La plupart des huiles essentielles ne doivent pas s’utiliser pures sur la peau, car elles peuvent être irritantes. On pourra les mélanger à une huile végétale comme l’huile de macadamia (qui présente l’intérêt de ne pas avoir une odeur forte et de ne pas laisser les mains grasses) ou l’huile d’amande douce, que l’on trouve facilement en pharmacie. La dose usuelle est entre 20 et 50 gouttes pour 50 ML d’huile. - Par des mélanges DIY
On peut utiliser les huiles essentielles dans des crèmes, des bases de bain neutres proposées en magasins spécialisés, des huiles végétales (etc.) pour créer nos propres produits d’hygiène. Mais attention à bien respecter les recettes préconisées ! - Par voie orale
Cette voie est la plus sensible à utiliser car la plus susceptible de provoquer des effets indésirables. Les huiles essentielles seront prises sur un comprimé neutre, ou dans une cuillère à café de miel (jamais pure !). En général, il ne faut pas dépasser la dose de 1 goutte trois fois par jour. Pour certaines huiles essentielles utilisées par voie orale, des précautions doivent être prises. Par exemple, les huiles essentielles à phénols comme la sarriette et la cannelle, on associera la prise d’une huile hepato-protectrice, comme l’huile essentielle de romarin 1,8.cinéole.
Qui peut utiliser les huiles essentielles?
Il existe certaines contre-indications à l’utilisation de des huiles essentielles, notamment lors de la grossesse. En effet, la plupart des huiles sont contre indiquées chez la femme enceinte. Pour les enfants, jamais d’huiles essentielles en dessous de trois mois ! Il existe quelques spécialités qui on été testées et sont utilisables chez les enfants de moins de six ans : des baumes calmants, des patchs respiratoires à coller sur les vêtements. Mais dans la grande majorité des cas, on ne donne pas d’huiles essentielles avant l’âge de six ans. Les huiles essentielles contenant du 1,8 cinéole sont déconseillées avant 10 ans.
Certaines huiles essentielles très courantes, notamment la Lavande officinale, sont reconnues comme des perturbateurs endocriniens. Il peut y avoir un risque de puberté précoce si utilisé chez les enfants avant 7 ou 8 ans.
Les adultes présentant des pathologies particulières, ou ayant des traitements de longue durée, doivent toujours se renseigner avant sur la possibilité d’utiliser les huiles essentielles. Par exemple, les huiles essentielles de Romarin camphré, le Romarin à Cineole, l’Eucalyptus Globulus et la menthe poivrée ne doivent pas être utilisées chez de patients épileptiques.
Comment « bien » utiliser les huiles essentielles ?
Pour se traiter avec les huiles essentielles, il est important d’être très précis dans son utilisation. La marge thérapeutique (zone entre les doses ou le médicament est efficace et ou il va devenir toxique) des huiles essentielles est très faible. Pour certaines huiles essentielles, la dose maximum journalière est d’une seule goutte (comme pour le Thym à bornéol). Il faut donc être extrêmement scrupuleux lors de la prise de ces traitements.
Une autre chose très importante est de prendre la bonne huile essentielle. Des plantes au nom similaires peuvent avoir des compositions différentes (et donc des actions bénéfiques et toxiques qui diffèrent).
La Lavande officinale et la Lavande aspic sont proches mais ont des activités légèrement différentes : on utilise la première pour décontracter les muscles ou éloigner les poux, tandis qu’on utilise la deuxième en guise d’antalgique. Le thym, aussi, présente plusieurs variétés (Thym à thymol, Thym à linalol, Thym à bornéol) qui n’ont pas les mêmes actions ni les mêmes posologies.
La seule solution pour éviter cette source d’erreur et de se référer au nom latin de l’huile essentielle, qui est une dénomination internationale, alors que, d’un laboratoire à l’autre, les dénominations peuvent varier.
Source : Ma Bible des Huiles essentielles de Danièle Festy. Editions Leduc
Auteur : Tiphaine de Rostolan