HIV

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Le Sida – HIV

Le SIDA signifie Syndrome d’immunodéficience acquise ; c’est une maladie qui est due à l’invasion de l’organisme par un virus qui s’appelle le virus de l’Immunodéficience Humaine – VIH. La maladie apparaît plusieurs mois après l’invasion de l’organisme par le VIH.

Le SIDA est une maladie mortelle qui peut être évitée. C’est une maladie mortelle qui entraîne une diminution des capacités naturelles de l’organisme à se défendre contre les maladies infectieuses et le cancer.

C’est une maladie sexuellement transmissible. Le virus responsable se transmet d’un individu à un autre, même s’il n’est pas encore malade. Elle peut être évitée par l’utilisation systématique des préservatifs lors de rapports sexuels (indispensable en cas de nouveau partenaire !).

C’est une maladie à déclaration obligatoire, il faut dépister les porteurs du virus le plus tôt possible afin de les traiter, les traitements par trithérapies ont considérablement amélioré les choses.

Le SIDA est une maladie très grave qui se traite aujourd’hui au prix d’effets secondaires importants, les médicaments prolongent la vie des patients, mais ne les guérissent pas.

Les campagnes d’information ne doivent pas faiblir, il faut motiver toute personne à toujours se protéger lors de rapports sexuels, informer les jeunes. Et les moins jeunes doivent avoir un rappel de l’information sur la prévention et sur la gravité de cette maladie qui est toujours mortelle malgré une amélioration des traitements. Les campagnes d’informations ont malheureusement tendance à se relâcher, et les comportements sont parfois moins responsables.

Il n’y a aujourd’hui aucun vaccin qui protège du SIDA. Mais des équipes scientifiques s’y attellent et certains résultats sont très prometteurs.

Sida (HIV) : la transmission

Le SIDA est une maladie infectieuse de cause virale. Les modes de transmission du VIH d’une personne à l’autre est aujourd’hui parfaitement connues.

Une personne contaminée risque de transmettre le virus VIH, dès l’instant où le virus est dans l’organisme et se multiplie. Le VIH se transmet par le sperme, les sécrétions vaginales, le sang et le lait maternel.

La transmission du virus la plus commune est la transmission sexuelle. Une personne infectée peut contaminer son partenaire lors des rapports sexuels génitaux, oro-génitaux ou ano-génitaux. C’est-à-dire lorsque le virus (contenu dans les sécrétions) est en contact avec une muqueuse (c’est le tissu qui tapisse la bouche, le vagin, le pénis, l’anus). Ainsi, les rapports sexuels non protégés (c’est-à-dire sans préservatifs) sont en cause dans la contamination.

Le VIH se trouve aussi dans le sang des malades. Ainsi, une personne saine peut se contaminer avec un objet souillé par le sang d’une personne porteuse du VIH. C’est ce qui se passe chez les toxicomanes, pour lesquels l’échange de seringues ou de tout autre matériel, comme des pailles pour sniffer, représente une cause fréquente de contamination. Le risque existe également pour le personnel soignant, exposé malencontreusement au sang d’un patient séropositif. Cela peut arriver par exemple lorsqu’une infirmière se pique après avoir fait une piqûre au malade.

Contrairement à ce qu’on pourrait craindre, les baisers ne transmettent pas la maladie. Aucun cas de transmission par voie lacrymale ou salivaire n’a à ce jour été observé !

Le laboratoire d’analyse ne détecte la séropositivité généralement que 6 semaines minimum après la contamination. À ce moment-là, le patient ne souffre encore d’aucuns symptômes. En effet, une personne contaminée par le virus du SIDA ne tombe pas malade tout de suite, elle est peut quand même transmettre le virus.

Sida (HIV) : les symptômes

Le SIDA connaît plusieurs stades d’évolution au sein desquels les symptômes sont variables d’un individu à l’autre.

  1. Le stade A
    Le stade A fait suite à la contamination au VIH. Deux à six semaines après la contamination, le virus se multiplie et des symptômes peu spécifiques peuvent apparaître dans 75 % des cas : fièvre, douleurs musculaires, éruption cutanée, ganglions grossies, ulcérations buccales, etc. Plus rarement, l’infection peut causes des manifestations plus sévères, comme une pneumopahie ou une méningite. La prise de sang montre alors une baisse des globules blancs et une cytolyse hépatique (augmentation des enzymes hépatiques). Mais il arrive aussi qu’aucun signe particulier ne se manifeste, la contamination étant alors asymptomatique. En quelques jours, les symptômes généralement disparaissent. Et s’ensuit une période asymptomatique qui peut durer plusieurs années. Dans un quart des cas, des ganglions grossis apparaissent dans l’aine, au niveau du cou, ou des aisselles.
  2. Le stade B
    Le stade B est le stade dit pré-SIDA. Il est caractérisé par d’autres symptômes comme la survenue de petites infections cutanées ou muqueuses récidivantes : folliculite, candidose, zona, verrues, etc. Et également par des symptômes généraux : fièvre, sueurs, diarrhée chronique, etc. La prise de sang montre une diminution des globules blancs, une baisse des plaquettes, et une anémie.
  3. Le stade C
    Le stade C correspond au stade SIDA à proprement parler. C’est la phase qui correspond à l’immunodépression induite par le virus. Celle-ci explique la survenue d’infections dites « opportunistes » (c’est-à-dire qui profite de la baisse des défenses immunitaires d’un organisme) et de tumeurs. Parmi ces affections, le plus souvent graves, il y a la pneumocystose, la toxoplasmose, la tuberculose, les lymphomes, la maladie de Kaposi, etc.

Le VIH peut lui-même provoquer une infection de l’encéphale (encéphalite) ou une atteinte nerveuse périphérique.

Sida (HIV) : les tests de dépistage

Pour faire le diagnostic de SIDA ou de séropositivité (contamination par le VIH), il faut faire des tests de dépistage. Ceux-ci permettent de rechercher la présence d’anticorps du virus.

Si ces anticorps sont présents, le test est séropositif pour le VIH. Dans ce cas, le patient risque de transmettre le virus, même s’il n’est pas malade. Généralement, un 2ème test est effectué pour confirmer la séropositivité. Si aucun anticorps n’est détecté, le patient est alors séronégatif (pour le VIH).

Une personne qui a contracté le virus du SIDA n’est pas tout de suite séropositive. Il faut attendre au minimum 6 semaines après l’exposition au risque pour que la séropositivité se déclare. Ce qui ne veut pas dire que la personne ne peut transmettre le virus, pendant ce laps de temps.

Il ne faut pas avoir peur du test de dépistage. Il est rapide, et peut être anonyme. Ce test de dépistage est gratuit s’il est pratiqué dans un centre prévu pour (anonyme et gratuit). Il existe de nombreux centres de dépistage dans la France entière.

Depuis 2015, en France, on peut effectuer soi-même un test de dépistage VIH que l’on peut acheter à la pharmacie. Il s’agit de l’autotest VIH. On peut se le procurer sans ordonnance, il coûte environ 25 euros. Même les mineurs peuvent l’acheter dans une pharmacie sans autorisation parentale.

Informer sur le dépistage

En France, 30 000 personnes ignorent leur séropositivité en France. Face à l’enjeu majeur qu’implique ce constat, l’ENIPSE (Equipe Nationale d’Intervention en Santé dans les Entreprises) et l’AIUS ( Association Interdisciplinaire post-Universitaire de Sexologie) ont mis en place avec le soutien du Laboratoire Janssen une campagne d’information et de dépistage dans des salons érotiques dans lesquels le public touché est très varié. Après Le Bourget en mars, Rouen et Toulouse en novembre, la prochaine intervention aura lieu à Lyon les 12 et 13 décembre.

En dehors de cette campagne, le travail de prévention réalisé par l’ENIPSE (www.enipse.fr) est essentiellement orienté vers le dépistage précoce à travers la promotion des TROD (Test de Dépistage Rapide à Orientation Diagnostique) et les ADVIH (Autotests de Dépistage du VIH) commercialisés depuis septembre 2015 et disponibles sans ordonnance en pharmacie.

Les préservatifs

Les préservatifs sont le seul moyen d’éviter d’attraper le SIDA ou d’autres maladies sexuellement transmissibles lors de rapports sexuels.
En cas de changements de partenaire, il est indispensable de se protéger avec un préservatif.

Lorsque qu’une relation de couple s’instaure dans la durée, il est conseillé d’effectuer un dépistage du VIH avant de se passer de préservatif. Cela permet de s’assurer qu’aucun des partenaires ne soit séropositif. Mais attention ces tests sanguins doivent être faits au moins 6 semaines mois après le dernier rapport « à risque ».

Lors de rapports avec un nouveau partenaire, il est indispensable d’utiliser à nouveau des préservatifs : non seulement pour se protéger soi-même, mais aussi pour protéger le partenaire habituel. Se protéger et protéger les autres, c’est aussi les respecter.

Depuis plusieurs années, les préservatifs féminins existent. Ils peuvent être installés quelques temps avant les rapports sexuels et maintenus un moment après… contrairement aux préservatifs masculins qui doivent être mis juste avant un rapport sexuel et enlevé juste après.
Les femmes peuvent ainsi choisir de se protéger elles-mêmes.

Le port du préservatif est donc essentiel, cependant il ne faut oublier d’autres précautions, comme le cunnilingus. Ainsi, une femme séropositive peut transmettre le virus VIH à son partenaire, si un cunnilingus est effectué pendant la période des règles de la femme. En revanche, un homme séropositif ne risque pas de transmettre par la salive le virus VIH à sa partenaire.

Sida (HIV) : les traitements

Le traitement du SIDA comporte plusieurs dimensions : le traitement préventif et curatif des infections « opportunistes », les vaccinations contre certaines infections, et enfin le traitement antirétroviral contre le VIH.

Le traitement antirétroviral (appelé ainsi car le VIH fait partie de la catégorie des rétrovirus) est le traitement qui permet de diminuer la charge virale dans l’organisme, et de ralentir ainsi l’évolution de la maladie. Ces traitements, souvent en association, sont indiqués au stade SIDA de la maladie, ou lorsque les défenses immunitaires sont franchement affaiblies.

Aujourd’hui les traitements antirétroviraux sont plus efficaces, mais ne guérissent pas la maladie (les virus VIH restent présents dans l’organisme, même s’ils sont beaucoup moins nombreux – charge virale diminuée). Ces médicaments prolongent cependant très largement la survie des malades. Ce sont des traitements lourds, difficiles à accepter, et avec des effets secondaires. Cependant la tolérance au traitement s’améliore d’année en année grâce à l’avancée des recherches.

Plus la maladie est traitée tôt, et mieux cela se passera par la suite.
Le traitement du SIDA ou d’une personne séropositive est l’affaire d’un médecin spécialiste (infectiologue), même si le médecin généraliste peut assurer la surveillance médicale du patient, et assurer une partie de sa prise en charge. En plus du traitement anti-VIH, le médecin doit aussi traiter les infections opportunistes, les effets néfastes des médicaments anti-VIH, etc.

Toute personne susceptible d’avoir pris un risque (échange de seringues, rapports non protégés, etc.) devrait se faire dépister.

Lorsqu’un risque a été pris (exposition à du sang contaminé, rapport sexuel non protégé avec une personne à risque, échange de seringues souillées, etc.), il est possible de prendre un traitement préventif dans les 48 heures. Dans une telle situation, il est conseillé de se rendre aux urgences d’un hôpital. Un médecin évaluera avec vous le risque de contamination par le VIH. Sera alors prise, ou non, la décision d’un traitement antirétroviral d’une durée de 4 semaines. Ce traitement n’a d’intérêt que s’il est démarré dans les 48 heures qui suivent la situation à risque. Des contrôles seront effectués après le traitement.

Sida (HIV) : la prévention

La prévention contre le VIH repose sur des précautions simples :

  1. Lors de rapports sexuels, d’utiliser des préservatifs en suivant attentivement leur mode d’emploi. De faire attention en les sortant de leur emballage, de ne pas les percer avec les ongles ou les dents, de ne pas utiliser de corps gras pour les lubrifier (parce qu’il se forme une réaction avec le latex qui les rend poreux et fragiles), etc.
    Le préservatif reste le meilleur moyen d’éviter la maladie !
  2. Pour le personnel soignant et les personnes qui s’occupent des malades sidéens, un moyen efficace de prévention contre une contamination par le VIH est de mettre des gants, de suivre les règles d’hygiène et de sécurité préconisées. Cette mesure de prévention est d’ailleurs très largement répandue par les professionnels de santé, les paramédicaux et les personnes travaillant dans des établissements de santé.
  3. Pour les toxicomanes, il est impératif de n’utiliser que des kits d’injection stériles individuels à usage unique. Ils sont vendus en pharmacie. De même pour les pailles pour sniffer : un paille par personne à n’utiliser qu’une fois. Parmi les toxicomanes, malheureusement un certain nombre souffre du SIDA ou sont séropositifs.
  4. Une bonne prévention contre le virus VIH signifie plus de dépistage. En effet, on estime qu’environ 30 000 personnes ignorent leur séropositivité, ce qui signifie un risque de transmission du virus HIV. La connaissance d’une séropositivité engendre la mise en place de mesures de précaution pour éviter les risques de contamination.
  5. Maintenant, tous les dons de sang sont vérifiés et revérifiés. Il serait très très exceptionnel que le VIH puisse être transmis par ce biais.

Un traitement préventif

Depuis fin 2015, des personnes séronégatives et qui sont à risque de contracter le sida (consommateurs de drogues injectables, travailleurs du sexe, certains homosexuels qui ont des rapports non protégés…) peuvent bénéficier du traitement par Truvada®, un traitement qui associe des antiviraux. Cette prescription se fait dans le cadre d’une ATU (Autorisation temporaire d’utilisation), signifiant qu’elle ne peut être proposée que par certains médecins spécialistes. Ce traitement qui coûte cher est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Même si le meilleur moyen de se protéger lors de rapports sexuels, reste de loin l’utilisation du préservatif, ce médicament (pris avant, pendant et 24 heures après la prise de risque) permettrait de réduire de plus de 80% les risque de contracter le virus VIH. Pour ce traitement, on parle de Prep (prophylaxie pré-exposition).

Sida (HIV) : les préservatifs

Les préservatifs sont le seul moyen d’éviter d’attraper le SIDA ou d’autres maladies sexuellement transmissibles lors de rapports sexuels.

En cas de changements de partenaire, il est indispensable de se protéger avec un préservatif.

Lorsque qu’une relation de couple s’instaure dans la durée, il est conseillé d’effectuer un dépistage du VIH avant de se passer de préservatif. Cela permet de s’assurer qu’aucun des partenaires ne soit séropositif. Mais attention ces tests sanguins doivent être faits au moins 6 semaines mois après le dernier rapport « à risque ».

Lors de rapports avec un nouveau partenaire, il est indispensable d’utiliser à nouveau des préservatifs : non seulement pour se protéger soi-même, mais aussi pour protéger le partenaire habituel. Se protéger et protéger les autres, c’est aussi les respecter.

Depuis plusieurs années, les préservatifs féminins existent. Ils peuvent être installés quelques temps avant les rapports sexuels et maintenus un moment après… contrairement aux préservatifs masculins qui doivent être mis juste avant un rapport sexuel et enlevé juste après.
Les femmes peuvent ainsi choisir de se protéger elles-mêmes. Le port du préservatif est donc essentiel, cependant il ne faut oublier d’autres précautions, comme le cunnilingus.

Une femme séropositive peut transmettre le virus VIH à son partenaire, si un cunnilingus est effectué pendant la période des règles de la femme. En revanche, un homme séropositif ne risque pas de transmettre par la salive le virus VIH à sa partenaire.

Sida (HIV) : Sources et notes

– Pour un élargissement du test du dépistage du VIH, communiqué presse, Inserm, juin 2007.
– Les réservoirs du VIH mieux identifiés : vers de nouvelles stratégies thérapeutiques, information presse, Inserm, Chum, Université de Montréal, juin 2009.
– Item n° 85 : Infection à VIH, Pilly – Pre´paration ECN – Item 85 – Collège des Universitaires des Maladies Infectieuses et Tropicales.
– Site du Service-Public.fr – septembre 2015.
– Auto-tests de dépistage de l’infection par le VIH. Questions-Réponses, HAS, mars 2015.

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