Hépatite B

Hépatite BPin

L’hépatite B est une maladie infectieuse du foie. Certaines hépatites sont dues à des virus et entraînent une inflammation du foie. Ce sont essentiellement les hépatites A, B, C.

Plusieurs types de virus sont responsables de ces hépatites :

  • le virus de l’hépatite A (VHA),
  • le virus de l’hépatite B (VHB),
  • le virus de l’hépatite C (VHC).

Il existe d’autres hépatites moins fréquentes (E, F, G…).

Chacune de ces hépatites a un mode de transmission différent, des manifestations plus ou moins spectaculaires mais surtout une évolution de la maladie particulière, certaines sont fréquemment bénignes d’autres risquent de devenir chroniques et entraîner des lésions chroniques au niveau du foie.

L’hépatite B est une maladie infectieuse du foie. L’OMS considère cette maladie comme un problème majeur de santé publique, au même titre que le sida. D’ailleurs, la maladie provoque, dans notre pays, plus de morts que le sida : 1 000 décès par an.

Cela dit, sur les 300 000 cas recensés d’hépatite B en France, la moitié ne nécessite pas de traitement. En effet, une fois sur deux, la maladie est bien supportée et ne provoque que de légers symptômes. On parle alors, pour les personnes concernées, de porteurs “inactifs”.

Le risque existe lorsque la maladie devient chronique. Dans ce cas, elle peut évoluer « à bas bruit », c’est à dire sans signes jusqu’à une cirrhose ou un cancer du foie. D’où l’intérêt d’un dépistage.

L’hépatite B se transmet lors de rapports sexuels non protégés, ou par voie sanguine (comme le sida et l’hépatite C). Son mode de transmission est différent de celui de l’hépatite A. Le virus se trouve dans le sang, les sécrétions sexuelles… La maladie se transmet à un individu sain dès que le virus entre en contact avec son sang. Le virus n’est pas fragile : il peut vivre à l’air libre sur des objets de toilette ; par conséquent, tout ce qui touche la peau et peut entraîner une blessure même minime ne doit pas être partagé.

Cet article vous permettra de connaître l’efficacité des traitements de l’hépatite B, et en particulier des nouveaux médicaments, mais aussi leurs effets secondaires, l’importance du dépistage, les moyens de prévention…

Hépatite B : les causes

La cause de l’hépatite B est une maladie du foie liée à la contamination par un virus ADN. Il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible (MST), c’est-à-dire qu’elle peut parfois se transmettre lors de rapports sexuels.

Les sécrétions ou liquides corporels par lesquels peut se faire la contamination sont : le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, les liquides provenant d’une plaie.

Si le partenaire sain a une plaie, il peut contracter la maladie, le virus étant en contact avec son sang. Les personnes qui ont des partenaires multiples sont plus à risque que des personnes avec une vie sexuelle stable.

Une cause importante de la transmission de cette maladie est la toxicomanie. L’hépatite B est très fréquente chez les toxicomanes qui utilisent à plusieurs le matériel d’injection des drogues (cuillère, coton, aiguille, seringue).

L’hépatite B peut être reconnue comme maladie professionnelle : il existe des mesures d’hygiène strictes dans le milieu médical. Des protocoles précis doivent être suivis par le personnel soignant pour éviter d’être contaminé : port de gants pour soigner les plaies…

Les soins dentaires, l’acupuncture sont effectués par des chirurgiens-dentistes et des médecins, ils font en sorte que le matériel utilisé pour les soins soit parfaitement stérilisé ou à usage unique.

Les transfusions de sang et dérivés sanguins aujourd’hui ne sont plus contaminés, ce serait exceptionnel : un dépistage systématique pour tous les dons du sang est effectué.

Dernier point important : les professionnels des tatouages et piercing ne doivent utiliser que du matériel à usage unique !

Hépatite B : la transmission mère/enfant

La contamination mère enfant alimente le « réservoir » mondial du virus car l’hépatite devient chronique dans 90% des cas, alors qu’elle est inférieure à 10% lors d’une contamination de l’adulte. Idéalement, dans les pays où le dépistage de la maladie est systématique chez la femme enceinte, un traitement peut être mis en place chez la future maman, avant la naissance de l’enfant.

La transmission vers l’enfant, lorsqu’elle a lieu, se fait dans les dernières semaines de la grossesse, ou, plus fréquemment, lors de l’accouchement, au moment où le bébé se trouve mis en présence du sang ou des sécrétions de sa mère.

Lorsque la mère est porteuse de la maladie, un traitement peut être immédiatement mis en place chez le bébé dès la naissance. Il s’agit d’une injection d’immunoglobulines, et d’une vaccination simultanée.

Aujourd’hui, il est donc peu probable que le virus soit transmis de la mère à l’enfant dans les pays où la détection est obligatoire.

L’allaitement n’est pas interdit. Pour la même raison : le nouveau-né étant traité dès sa naissance, et vacciné, rien ne l’empêche de boire le lait de sa mère.

Malheureusement, l’hépatite B n’est pas systématiquement détectée, ni prévenue par la vaccination des nouveau-nés à l’échelle mondiale.

Hépatite B : les symptômes

Le problème de l’hépatite B est qu’on peut l’avoir sans le savoir. Neuf fois sur dix, la maladie ne donne aucun signe clinique. C’est le piège de l’hépatite B qui peut se « chroniciser » et évoluer vers une pathologie grave du foie, sans que le malade ne s’en rende compte. D’où l’intérêt du dépistage.

Un dépistage de l’hépatite B est systématique chez la femme enceinte, il peut être aussi effectué lors d’une demande d’emprunt immobilier…

Après une période d’incubation silencieuse de deux mois, la maladie peut, dans certains cas, se manifester par les symptômes suivants :

  • une grande fatigue,
  • une perte d’appétit,
  • des nausées,
  • un ictère,
  • des douleurs musculaires.

Le médecin généraliste doit être consulté quand survient ce genre de symptômes. Il prescrira certainement des examens complémentaires (prises de sang). Si le diagnostic d’hépatite B est effectué, c’est un gastro-entérologue ou un hépatologue qui vous suivra, en même temps que votre médecin traitant.

Dans 90% des cas, la maladie va guérir spontanément après une hépatite aiguë. Dans les 10% des cas restants, elle va se chroniciser. Cela signifie, en clair, que la personne atteinte, portera le virus tout au long de sa vie. Ce qui ne veut pas dire, pour autant, qu’elle en souffrira…

En moyenne un porteur chronique sur deux restera “porteur” inactif toute sa vie c’est-à-dire sans évolution vers la cirrhose ou vers le cancer du foie.

Dans l’autre moitié des cas, il existe une maladie active, c’est-à-dire une inflammation du foie avec survenue de fibrose (cicatrices) pouvant évoluer vers la cirrhose et ses complications : cancer du foie, hémorragie digestive (varices oesophagiennes), ou insuffisance de fonctionnement du foie nécessitant une transplantation (greffe du foie).

Hépatite B : le diagnostic

Il y a deux possibilités de diagnostic : soit une hépatite aiguë, soit une hépatite chronique souvent passée inaperçue depuis le moment de la contamination.

Face à une grande fatigue ou à une jaunisse, le médecin va d’abord effectuer un examen clinique : il palpe le foie et soumet son patient à un interrogatoire rigoureux. Ensuite, en cas de doute, des examens complémentaires peuvent être demandés.

Une prise de sang grâce à laquelle, certains marqueurs vont être étudiés : les transaminases (des enzymes dont l’augmentation traduit la destruction des cellules du foie) et la bilirubine (un pigment présent dans la bile et dans le sérum (c’est l’accumulation de la bilirubine dans les cellules qui donne la couleur jaune de la peau et des muqueuses, lors d’un ictère).

L’analyse du sang permettra de déceler la présence du virus (« Antigène HBs ») et la présence d’anticorps spécifiques de l’hépatite. Les anticorps, c’est l’arme de défense de l’organisme, face aux agresseurs viraux ou bactériens.

Lorsqu’il y a contamination par le virus de l’hépatite B, des anticorps spécifiques sont fabriqués par l’organisme : en cas d’hépatite aiguë, des anticorps « anti-HBc IgM », signalant une contamination récente. En cas d’hépatite chronique ces anticorps récents sont absents.

> En cas d’hépatite aiguë, le risque immédiat est l’hépatite fulminante.
On fait le diagnostic par les symptômes (troubles de la conscience) et par la prise de sang (chute des facteurs de la coagulation normalement fabriqués par le foie). Des soins en urgence sont indispensables.
Le risque à moyen terme de l’hépatite aiguë est le passage à la chronicité. Le diagnostic se fait par la persistance du virus dans le sang 6 mois après l’épisode aigu.

En cas d’hépatite chronique le risque est l’évolution vers la cirrhose du foie et ses complications (lire plus loin).

Pour avoir un diagnostic précis, connaître l’état de santé du foie et l’évolution de l’hépatite, le médecin spécialiste prélève un petit morceau de foie, en effectuant une biopsie, sous anesthésie locale.

Heureusement, le diagnostic se fait de plus en plus avec des méthodes « non agressives », comme le Fibro Scan (échographie mesurant la « dureté » du foie) ou le FibroTest (prise de sang), ces méthodes étant validées pour l’hépatite C et en cours de validation pour l’hépatite B.

Hépatite B : les traitements

Les porteurs du virus de l’hépatite B ne nécessitent pas tous un traitement. Il ne sera prescrit que dans certains cas, notamment lors d’hépatite chronique active (qui peut évoluer vers des complications graves).

Aujourd’hui, il n’existe aucun traitement curatif définitif de l’hépatite B. Les médicaments existants, permettent de bloquer la multiplication du virus, de le faire disparaitre du sang circulant, et d’empêcher les complications.

Dans tous les cas d’hépatite chronique, les recommandations suivantes sont importantes pour ne pas favoriser l’évolution vers la cirrhose :

  • Arrêt de la consommation d’alcool,
  • Précautions pour la prise de médicaments possiblement toxiques pour le foie (comme le paracétamol),
  • Traitement des risques de surcharge en graisses (surpoids, diabète, trop de cholestérol, trop de triglycérides).
    Lorsque la maladie doit être traitée, il existe 5 traitements validés (par ancienneté : interféron, lamivudine, adéfovir, entécavir et ténofovir), les plus efficaces étant : ténofovir, entécavir et interféron.
  • Le ténofovir est un médicament antiviral utilisé également dans les traitements du VIH. Il a la faculté de diminuer considérablement la charge virale du patient.
    Il ne guérit pas la maladie, mais il permet, dans la plupart des cas de la stabiliser. La posologie est d’un comprimé par jour. Les effets secondaires sont très rares (parfois une insuffisance rénale). Le risque d’apparition de résistance à ce médicament est inférieur à 5 % à 5 ans.
  • L’entécavir est également un antiviral très efficace en première intention. Les effets secondaires sont exceptionnels. Le risque d’apparition de résistance à ce médicament est inférieur à 5 % à 5 ans.
  • L’interféron. Les interférons sont des protéines naturellement produites par le système immunitaire. Leur rôle est de défendre l’organisme contre certains agents pathogènes comme les virus. Utilisés dans le traitement des hépatites B, les interférons semblent avoir une action plus prolongée que les autres traitements, avec moins de rechute dans l’année suivant l’arrêt du traitement.

En revanche, ils provoquent des effets secondaires plus pénibles : dépression, chute des cheveux, troubles cutanés, chute des globules blancs (donc, des défenses immunitaires), syndromes grippaux…

Mais encore une fois, il n’existe pas, pour le moment, de traitement capable de guérir définitivement l’hépatite B. Les traitements existants permettent seulement de diminuer les charges virales et d’éviter ou retarder les complications hépatiques.

Hépatite B : la prévention

Sortez couvert ! Le slogan du sida est valable pour l’hépatite B. Tous les rapports sexuels doivent être protégés quand on ne sait pas si le partenaire est vacciné.

Tant que la vaccination “universelle” n’aura pas éradiqué le virus, et cela est loin d’être le cas, l’usage du préservatif est indispensable pour ne pas contaminer son partenaire non vacciné, ou pour ne pas être contaminé par son partenaire.

Pour les personnes toxicomanes, de même qu’avec le sida, il ne faut jamais utiliser de seringue usagée, ne pas partager les compresses ou les ustensiles de préparation de la drogue.

Et, dans l’entourage d’un malade, il faut éviter de partager les objets pouvant être souillés par du sang comme les brosses à dents, les rasoirs, ou les ciseaux à ongles.

Un vaccin contre l’hépatite B existe, il est efficace. Toutefois, il n’est pas obligatoire en France pour les nourrissons, mais il est largement recommandé pour tous, aussi bien pour les enfants, que pour les adolescents avant les premiers rapports sexuels et les adultes célibataires. Le personnel de santé et les sujets à risque tels que les toxicomanes doivent être vaccinés contre l’hépatite B.

Hépatite B : les conseils d’un médecin spécialiste

Entretien avec un médecin spécialiste, le professeur Thierry Poynard, chef du service d’hépato-gastroentérologie, du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris.

On se souvient du débat, en France, à propos de la vaccination contre l’hépatite B. Quel est votre point de vue ?

Ce que j’en pense ? Il faut se faire vacciner le plus tôt possible ! Le plus simple est d’intégrer la vaccination contre l’hépatite B dans le calendrier vaccinal. Parmi la population qui n’a pas eu la vaccination précoce, il faut faire vacciner les pré-adolescents tant qu’ils l’acceptent… Il faut se vacciner quand on est célibataire : il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible. Sachant que la maladie met du temps à se développer, si vous avez plus de 80 ans, vous pouvez vous abstenir. Sinon, faites-vous vacciner !

Le vaccin contre l’hépatite B présente-t-il des risques ?

Le vaccin a été mis en question, il y a quelques années, c’est vrai. On le suspectait de provoquer des poussées de sclérose en plaques. Evidemment, je ne vais pas vous dire qu’il n’y a aucun risque. Tous les médicaments ou vaccins peuvent provoquer des effets secondaires. L’ensemble des nombreuses études pratiquées depuis n’a pas montré de risque scientifiquement établi, même si un très très faible risque ne peut être définitivement écarté.

Beaucoup d’arguments sont en faveur du vaccin…

En France, nous avons des réflexes de pays riches. Nous nous défions des vaccins parce que nous oublions les risques de la maladie. Nous pensons, à tort, que les maladies pourront se traiter quand elles seront diagnostiquées. Ce n’est pas le cas de l’hépatite B. Il n’existe toujours aucun traitement définitivement curatif, et la cirrhose et le cancer du foie peuvent se constituer sans aucun symptôme. Le traitement arrivera souvent trop tard.

Le seul moyen d’éviter la maladie, c’est de se faire vacciner. C’est aussi, au plan global, le seul moyen d’éradiquer cette épidémie. Il ne faut pas oublier qu’en France 1 000 personnes meurent chaque année des suites avérées d’une hépatite B. On estime que pour une génération de Français non vaccinée, au moins 40 complications graves de l’hépatite B peuvent survenir alors que moins d’une poussée de sclérose en plaques pourrait être provoquée si ces 800 000 personnes étaient vaccinées…

Les traitements sont difficiles à supporter, quel traitement préférez-vous ?

Personnellement, je commence toujours un traitement avec la prescription des molécules ténofovir ou entécavir. Ces traitements sont mieux supportés, ils ne nécessitent pas d’arrêt de travail et ils permettent une bonne qualité de vie aux patients. Très vite, on sait si ça marche ou pas. Au bout de quatre ans de traitement, près de la moitié des patients traités ne présentent pas de récidive à court terme.

Les traitements à l’interféron sont difficiles à supporter ?

Ils provoquent des troubles importants de l’humeur, des dépressions, des phases de grande excitation aussi. Ils peuvent faire tomber les cheveux et sont très pénibles, pour un bénéfice relatif. Certes, leur durée d’action est plus prolongée après le traitement initial d’un an, mais si l’on calcule tous les désagréments liés au traitement, il n’est pas sûr que les avantages soient plus grands avec l’interféron.

Comment faire, lorsqu’un malade développe une autre maladie, en plus de l’hépatite et doit, par exemple, subir une chimiothérapie ?

C’est un problème qui peut se poser. Il peut arriver qu’une femme, par exemple, atteinte d’hépatite B jusque-là inactive, développe en plus un cancer du sein. Dans ce cas, on a remarqué que le temps de la chimiothérapie, la charge virale B augmente, sans symptôme. Cela s’explique par le fait que la chimiothérapie fait baisser les défenses immunitaires du patient.

Le virus de l’hépatite B est moins contrôlé par les systèmes de défense, le temps de la chimiothérapie. En revanche, à l’arrêt de la chimiothérapie, la réaction immunitaire est brutale et cela peut provoquer des désastres au niveau du foie. Il y’a un fort risque d’évolution vers l’hépatite très grave et la cirrhose.

Pour éviter cela, lorsque le cas se présente, il faut tout simplement prescrire un antiviral préventif, avant la mise en place de la chimiothérapie. Cela agit en deux ou trois semaines et donc ne retarde pas de beaucoup le début de la chimiothérapie. Mais il faut toujours y penser avant, pour éviter les problèmes.

Hépatite B : le témoignage d’un patient

Le témoignage de Françoise, 55 ans, qui souffre d’une hépatite B chronique, elle a suivi différents traitements…

Racontez-nous comment a débuté la maladie.

En fait, je souffre d’une hépatite B depuis bientôt trente ans. Vous voyez, ce n’est pas récent !
J’étais extrêmement fatiguée. Je n’arrivais pas à me lever le matin. Je n’avais plus envie de rien. Je n’arrivais à rien faire, ni à travailler, ni à me balader, rien ! Même rester debout, c’était difficile.
Je suis donc allée voir mon médecin. Il m’a prescrit une analyse de sang. Et c’est là qu’on a vu ce que j’avais. La prise de sang a révélé une forte augmentation de mes transaminases, ce qui est l’un des signes d’une atteinte du foie.

Vous savez comment vous avez été contaminée ?

Non. Je ne le sais toujours pas. Peut-être lors d’un accouchement, il se peut que j’aie été transfusée. Je ne le sais pas. Peut-être par transmission sexuelle… Mon mari est porteur sain du virus.

Quels traitements avez-vous suivi ?

En 1989, l’hépatologue qui me suivait m’a proposé un traitement très lourd : interféron et vidarabine. C’était infernal. J’avais des nausées épouvantables, des diarrhées, des douleurs dans les articulations et puis, j’étais toujours aussi fatiguée. Fatiguée au point de ne pas réussir à assumer les petites tâches de la vie quotidienne. Mais le traitement a marché. Je n’avais même plus besoin de surveillance. Plus aucun signe inquiétant. Plus rien. Jusqu’en 2001 où mes transaminases sont de nouveau remontées de façon inquiétante. Là, on m’a prescrit un nouveau traitement, beaucoup plus facile à supporter. Je prends un cachet de lamivudine, chaque jour.

Et maintenant, comment allez-vous ?

Je prends toujours mon traitement de lamivudine. Je le supporte bien. Je suis juste toujours très fatiguée. Je dois faire avec cette fatigue permanente. Cela veut dire que je dois beaucoup me reposer. Je ne peux pas faire de gros efforts. Je dois respecter une hygiène de vie très rigoureuse, très saine. Je ne bois pas, je ne fume pas. Je ne peux pas faire la fête, ni de sport. Mais c’est vivable. Le seul inconvénient, et qui m’angoisse beaucoup, c’est que le traitement n’est pas efficace éternellement. Un jour ou l’autre, je devrai en changer. En tous cas, si je peux me permettre un conseil, faites-vous vacciner et faites vacciner vos enfants. C’est le seul moyen d’éviter un cancer du foie…

Hépatite B : sources et notes

Sources

– Hépatite chronique B, guide affection longue durée, HAS, octobre 2006.
– Stratégies de dépistage biologique des hépatites virales B et C, Recommandations en santé publique, HAS, mars 2011.

Auteurs

Auteur : Sylvie Charbonnier.
Expert consultant : Professeur Thierry Poynard, chef de service d’hépato-gastroentérologie du Groupe hospitalier Pitié Salpêtrière (Paris).

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