Le plus souvent, elle fait suite à une chute sur l’épaule, le coude ou la main lors d’une activité sportive : vélo, équitation ou encore… snowboard.
Bien entendu se casser la clavicule fait mal ! Et l’immobilisation de cette région sera nécessaire.
Dans la majorité des cas, le traitement d’une fracture de la clavicule passe par l’immobilisation de l’épaule. Une opération chirurgicale est, sauf exception, réservée aux fractures plus complexes, avec déplacement osseux ou complication vasculaire (atteinte d’un vaisseau) ou neurologique (atteinte d’un nerf).
Après le traitement qu’il soit chirurgical ou non, une rééducation de l’épaule peut être nécessaire, mais pas systématique. Elle sera recommandée pour un sportif qui doit vite retrouver de la force et de la mobilité. Elle peut être aussi nécessaire chez une personne âgée pour qu’elle ne soit pas handicapée pour ses mouvements et ses gestes de la vie quotidienne.
La fracture peut se produire simplement sur la clavicule, ou en cas d’accident plus gave dans un contexte de polytraumatisme, avec des fractures d’autres os.
A lire cet article sur la fracture de la clavicule, rédigé avec un chirurgien orthopédiste (spécialiste des os et des articulations).
Fracture de la clavicule : les causes
La fracture de l’épaule est assez fréquente. Les causes sont traumatiques, suite à choc avec un impact reçu directement sur la clavicule. L’autre cause est liée à une chute avec là encore un impact sur la clavicule.
Une fracture de clavicule se manifeste souvent chez des personnes assez jeunes, plus fréquemment des hommes, à la suite d’une activité sportive : snowboard, rugby, vélo de route, VTT, équitation, moto-cross…
Mais parfois le traumatisme n’est pas engendrer par une activité physique particulière, et la cause peut être alors “toute bête”, à l’occasion d’une chute chez soi ou à l’extérieur.
A noter que dans certaines professions manuelles à risque, une fracture de la clavicule peut aussi survenir : chez des agriculteurs, couvreurs, manutentionnaires…
Situé en haut du thorax, entre l’os du sternum et l’articulation de l’épaule, la clavicule est un os assez fin et assez saillant en forme de “S”. Du côté externe, la clavicule participe à l’articulation de l’épaule (articulation acromio-claviculaire).
Sous la clavicule se trouvent des vaisseaux et nerfs. En cas de fracture multiple de la clavicule ou très déplacée, ils peuvent être lésés… des examens complémentaires peuvent être demandés pour bien évaluer ces lésions. Ces complications peuvent compliquer la prise en charge du patient, et nécessite l’intervention d’un chirurgien orthopédiste.
Fracture de la clavicule : les symptômes
Les symptômes d’une fracture de la clavicule sont généralement toujours les mêmes. La fracture de la clavicule est assez simple à diagnostiquer à l’examen clinique. Elle se manifeste par une douleur, un oedème et un hématome, parfois une déformation (l’os est saillant).
Dans 75 % des cas, la fracture de la clavicule est nette et concerne le « tiers moyen », ce qui correspond environ au milieu de l’os. En examinant le patient, le médecin fait souvent vite le diagnostic.
Mais en plus de l’analyse des symptômes dont souffre le patient et de l’examen clinique, le médecin va demander des examens complémentaires.
Une radiographie est toujours nécessaire pour déterminer la topographie de la blessure : déplacement osseux et, le cas échéant, le nombre, la taille, la position des différents fragments.
Un scanner peut être demandé quand la radiographie ne suffit pas, ou pour évaluer – plus tard – l’avancée de la consolidation. Si on suspecte une complication vasculaire, on réalise un écho-doppler ; et en cas d’éventuelles atteintes nerveuses : un électromyogramme.
C’est un médecin généraliste, ou un médecin urgentiste, ou parfois un chirurgien orthopédiste (surtout pour les cas compliqués) qui prend en charge un patient souffrant d’une fracture de la clavicule.
Fracture de la clavicule : les traitements
Dans la majorité des cas d’une fracture de la clavicule, c’est cette option qui est choisie : l’épaule est immobilisée – bras en écharpe ou port d’anneaux de serrage.
La consolidation varie selon l’âge des patients : environ trois semaines chez l’enfant ; quatre à six semaines chez l’adulte. En cas de fracture en plusieurs fragments, la consolidation sera plus longue et peut entraîner la formation d’une bosse plus ou moins visible sous la peau (cal vicieux).
Une intervention chirurgicale est préconisée quand la clavicule est fracturée aux extrémités ou lorsqu’elle s’accompagne de lésions à proximité (nerfs, vaisseaux, tendons). L’os est consolidé par la pose d’une plaque vissée. L’avantage est que l’on retrouve rapidement une bonne mobilité de l’épaule. L’inconvénient : même bien réalisée, l’opération chirurgicale laisse une cicatrice.
Cette intervention nécessite aussi parfois plus tard une seconde intervention pour retirer la plaque. Même si elle reste un acte de seconde intention (hors fractures très déplacées), la chirurgie peut être proposée chez les personnes dont l’activité l’exige : sportifs ou personnes qui ont besoin de retrouver rapidement leur mobilité.
Il peut se produire des séquelles suite à la fracture de la clavicule et à ses traitements. En cas de traitement non chirurgical, les séquelles les plus fréquentes sont des cals vicieux, c’est-à-dire une consolidation de l’os dans une mauvaise position. Ils sont peu gênants, mais sont aussi parfois inesthétiques, formant une bosse sous la peau.
L’opération chirurgicale, quant à elle, peut favoriser la survenue d’une pseudarthrose : il s’agit d’une absence de consolidation de l’os qui peut nécessiter une nouvelle intervention (moins de 5 % des fractures opérées).
Après ces traitements, une rééducation peut être nécessaire. Elle n’est pas indispensable après une fracture de la clavicule puisque l’épaule conserve en partie sa mobilité.
Mais cette mobilité peut être gênée, contrariée et nécessiter des massages, et des étirements afin de retrouver une bonne amplitude de mouvements.
De la même manière, après une opération chirurgicale, il faut penser à masser la cicatrice tous les jours, afin d’éviter les adhérences qui provoquent des douleurs, des picotements et une gêne de la mobilité.