Nos pieds sont sollicités tout au long de la journée. Il est donc normal qu’ils développent de temps à autres des protections naturelles, surtout au niveau de la voûte plantaire, des orteils et du talon.
Les durillons font partie d’une des protections que l’organisme « construit » afin de se protéger des nombreux frottements et appuis que les pieds subissent à répétition.
Le durillon est un épaississement large, peu épais, de la couche superficielle de la peau de certaines zones du pied.
Le durillon est une zone du pied qui s’épaissit d’environ 1 à 2 mm. Cette épaisseur est causée par ce qu’on appelle une hyperkératose, qui est une production plus importante de cellules contenant en particulier de la kératine.
La kératine est une protéine naturelle de la peau, qui se développe plus au niveau de certaines parties plus sollicitées du corps, dans notre cas la voûte plantaire ou le talon du pied, afin de former une couche protectrice.
Il faut faire attention à ne pas confondre durillons et cors. Les durillons sont peu profonds mais plus étendus, alors que le cor au pied se concentre sur une zone restreinte, et se développe plus en profondeur. Cependant leurs causes sont assez similaires : ces deux pathologies sont liées à une réaction de la peau due à un frottement ou une pression mécanique exagérée.
C’est pour cela qu’il est important de consulter un pédicure-podologue dès qu’une gêne est ressentie. Ce dernier saura quoi faire afin de vous débarrasser des durillons qui peuvent représenter une gêne à la fois esthétique et physique.
Durillons : les causes
Il existe plusieurs causes à l’apparition d’un durillon.
Le frottement et les pressions mécaniques, au niveau de la plante du pied et du talon, sont des facteurs qui favorisent l’apparition des durillons. Le durillon n’est donc que le résultat des traumatismes que la peau du pied subit. Ces derniers entrainent une hyperkératose. La kératine est une protéine naturelle de la peau qui se développe plus au niveau de certaines partie plus sollicitées du corps, dans notre cas la voûte plantaire, afin de former une couche protectrice.
Au quotidien beaucoup de facteurs peuvent entraîner l’apparition de durillons. Tels que le port de talons hauts, une position debout maintenue pendant longtemps, ou encore l’obésité.
Autre cause : le type de peau que l’on a, peut aussi entraîner des durillons. Une personne qui a tendance à avoir la peau sèche sera plus sensible au fait de développer une couche protectrice. Par extension, le manque d’hydratation de la peau du pied peut favoriser l’apparition de durillons.
Le vieillissement cutané est aussi un facteur d’apparition des durillons : une personne âgée sera plus exposée au risque d’en développer.
Un mauvais appui plantaire peut aussi être une cause de l’apparition de durillons. Le pied est calculé pour marcher d’une certaine façon. Si la personne souffre de trouble statique, elle n’aura pas forcément les bons appuis, ceux qui lui seraient naturels. Pour compenser ces mauvais appuis, les zones sollicitées, qui ne devraient pas l’être, développent des durillons.
Un excès de longueur d’un métatarsien augmentant les pressions à l’appui peut favoriser l’apparition de durillons.
Durillons : les symptômes
Le diagnostic d’un durillon est, dans un premier temps, le plus souvent visuel.
Un premier symptôme assez évident : le durillon se présente sous la forme d’une zone du pied plus épaisse, d’environ 1 à 2 mm, et plus dure.
Le durillon est d’une couleur jaunâtre plus ou moins foncée et peut causer une gêne esthétique.
En général, les durillons se développent sur la plante des pieds et les talons qui voient leur surface se durcir. L’aspect visuel est en général le premier signe d’alerte d’un début de durillon.
Autre symptôme : le durillon peut être douloureux.
Cette douleur peut se caractériser par une simple gêne, une douleur à l’appui et à la marche, jusqu’à une sensation de brûlure vive. Même si la surface du durillon semble moins sensible, étant donné l’épaisseur et la dureté de ce dernier, il se peut que l’hyperkératose ait un impact sur les couches plus profondes de la peau du pied, et provoque des douleurs intenses.
Au talon l’hyperkératose peut se fissurer provoquant des crevasses douloureuses.
Si l’hyper-appui qui provoque le durillon ne présente pas de danger chez les personnes en bonne santé, il peut entraîner d’autres problèmes et des complications parfois graves chez certains patients, et en particulier chez les patients souffrant d’un diabète pour lesquels les pathologies du pied sont parfois redoutables.
C’est pour cela qu’il est important de consulter un pédicure-podologue dès qu’une gêne est ressentie. Ce dernier saura quoi faire afin de vous débarrasser des durillons, et éviter qu’ils ne réapparaissent.
Durillons : les traitements
En termes de prévention, une bonne hydratation du pied est une solution efficace afin de limiter l’apparition de durillons. L’utilisation d’une crème hydratante après la toilette est conseillée.
Autre traitement préventif : l’usage d’une pierre ponce permet de réduire le durillon. A la sortie du bain ou de la douche, il suffit de frotter la pierre ponce à la surface du durillon. Cette dernière, constituée de minéraux volcaniques, permet d’ôter ce surplus de peau morte. Cependant, il faut être patient et ne pas essayer de retirer tout le durillon en une séance, sous risque de fragiliser la peau saine.
Pour ce qui est des mauvais appuis, une semelle orthopédique peut modifier les appuis : c’est une solution à la fois curative et durable. Elle sera conseillée par le podologue.
Pour traiter en surface de durillon, des soins podologiques peuvent être proposés et fait par un pédicure podologue. Ce dernier traitera l’hyperkératose, c’est-à-dire, l’épaisseur fine mais étendue de peau plus dure.
Si le durillon est causé par un excès de longueur d’un métatarsien du pied, il faudra recourir à la chirurgie pour venir à bout de ce problème dans la durée.
Nota bene : Ne pas hésiter à consulter un pédicure-podologue ou votre médecin dès que le durillon cause une gêne.
Durillons : Sources et notes
– Hygiène des soins en podologie, C.CLIN-Ouest. CHU de Rennes, 2006.
– Assurance maladie. Toute l’année, je prends soin de mes pieds. Sophia et vous. 2008.
Auteur : Camille Ozuru.
Consultant expert : Annette Nabères, pédicure-podologue.