Entre produits laitiers riches en matières grasses et d’autres à faibles teneur, nous sommes beaucoup, à ne pas savoir lesquels choisir pour garder notre taille et affiner notre ligne. De nouvelles recherches suggèrent cependant que ceux à faibles teneur pourraient être bénéfiques pour notre santé mentale.
Au Japon, une étude réalisée par l’Université de Tohoku et publiée dans la revue Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, a montré que ceux qui consommaient une quantité plus élevée de lait ou bien de yaourt à faible teneur en matières grasses étaient moins susceptibles de développer certains symptômes de dépression.
La dépression est l’un des troubles psychologiques les plus fréquents en France. Selon des études, 10 à 25 % des femmes et 5 à 12 % des hommes risquent de présenter une dépression majeure au cours de leur vie. Elle engendre une modification pénible de l’humeur et un ralentissement de l’activité intellectuelle et motrice.
Principal acteur de cette recherche, le professeur Nagatomi note que des études antérieures ont également associé l’apport de produits laitiers gras avec la dépression. Les effets positifs ou négatifs n’avaient quant à eux pas été concluants.
Les chercheurs ont donc voulu étudier si la consommation de certains produits riches et faibles en matières grasses influait ou non sur le risque de développer quelques aptitudes à la dépression.
Le peu de matières grasses dans les produits laitiers pourrait réduire le risque de dépression
Sur un échantillon de plus de 1.100 adultes, tous âgés de 19 à 83 ans et dont la majorité sont des femmes, chacun a dû répondre à un questionnaire (âge, sexe, alimentation globale, mode de vie, état de santé, etc..) qui révélait à quelle fréquence ils consommaient les produits laitiers contenant des matières grasses.
Les produits laitiers les plus connus sont : le lait, les laits fermentés (yaourts) la crème (glacée ou non), le beurre ou encore les fromages. Certains produits comme les margarines, yaourts et autres boissons lactées sont spécifiquement destinés aux personnes ayant trop de cholestérol dans le sang.
Résultats : l’équipe de chercheurs a identifié des symptômes dépressifs chez 31.2% des hommes et 31.7% des femmes. De plus, ceux ayant déclaré consommer des produits à faible teneur entre une et quatre fois par semaine auraient moins de risques de développer des signes de dépression.
Conclusion : une plus grande fréquence de consommation de produits laitiers à faible teneur en matières grasses peut être associée à une prévalence plus faible de symptômes dépressifs.
Des recherches à approfondir
Dès lors, comment expliquer à contrario qu’aucun lien n’a par exemple été identifié entre la consommation de produits laitiers entiers et les troubles nerveux et mentaux ? En fait, les scientifiques émettent l’hypothèse que les acides gras « trans » (ce sont des acides gras insaturés) dans le lait entier – qui sont associés à la dépression – ont été compensés par un acide aminé contenu dans le lait et connu sous le nom de tryptophane.
Dans l’organisme humain, le tryptophane est indispensable et représente environ 1 % des acides aminés présents dans les protéines (le plus rare des 20 acides aminés). Il est cependant requis pour la synthèse de la sérotonine et de l’hormone du sommeil, la mélatonine.
D’autres études complémentaires doivent être réalisées afin d’identifier en profondeur les mécanismes illustrant le lien entre les produits laitiers à faible teneur en matières grasses et le risque amoindri de développer une dépression.
Source : http://www.medicalnewstoday.com/articles/316956.php