Les cycles menstruels commencent à la puberté et se terminent à la ménopause. Ils correspondent à l’ensemble des phénomènes physiologiques qui préparent l’organisme féminin à une éventuelle fécondation.
En général, la durée d’un cycle menstruel est de 28 jours, mais il n’est pas toujours régulier et peut être plus long ou plus bref. Il peut varier d’une femme à l’autre, et les émotions fortes comme les voyages peuvent également jouer un rôle dans la durée du cycle.
Le cycle menstruel est contrôlé par des hormones. Les règles (ou les menstruations) sont la manifestation la plus visible du cycle, c’est la période des pertes de sang. Par convention, le premier jour des règles correspond au premier jour du cycle.
Il existe deux phases dans le cycle menstruel : la phase folliculaire et la phase lutéale.
La phase folliculaire
C’est la première partie du cycle. Elle correspond à la croissance d’un follicule (contenant l’ovocyte) dans un ovaire, jusqu’à l’ovulation.
Cette première phase du cycle menstruel débute à la fin des règles et dure environ 10 jours, du 4ème au 14ème jour. Au 14ème jour, c’est l’ovulation : un follicule qui arrive à maturité, va produire un ovule qui va sortir de l’ovaire.
A la naissance, chaque femme a environ 500 000 ovocytes (ou ovules) dans les ovaires : la plupart vont s’atrophier et disparaître. 450 seulement vont mûrir, et être ovulés (un par cycle menstruel).
La phase folliculaire se caractérise par la sécrétion d’oestrogènes qui sont produits par les follicules ovariens. Cette sécrétion hormonale augmente progressivement jusqu’au 12ème ou 13ème jour et baisse ensuite.
L’hormone FSH (hormone folliculo-stimulante), qui est une hormone hypophysaire (provenant de la base du cerveau), agit sur les ovaires : elle va stimuler les follicules ovariens pour assurer leur développement, et pour que l’un d’entre eux devienne mature.
L’ovulation va être provoquée par l’augmentation de sécrétion de l’hormone FSH, associée au pic de sécrétion de LH (Luteinizing hormone – autre hormone hypophysaire).
Lors de cette phase et tout au long du cycle menstruel, la muqueuse utérine s’épaissit : elle passe de 0,5 mm à la fin des règles, à 3 mm au moment de l’ovulation.
Quelles sont les causes de la sécheresse vaginale ?
Les causes de la sécheresse vaginale sont multiples et plus ou moins complexes selon les femmes.
La baisse d’hormone due au cycle menstruel est l’une d’entre elles.
Le cycle menstruel : la phase lutéale
La phase lutéale est la deuxième partie du cycle menstruel. Elle se situe après l’ovulation :
Un follicule se rompt et se modifie en « corps jaune ». Le corps jaune, en plus des oestrogènes, va sécréter la progestérone qui prépare l’endomètre à une éventuelle nidation de l’embryon. S’il n’y a pas de fécondation, le corps jaune disparaîtra au bout de 12 jours.
Sous l’influence de la progestérone, la muqueuse de l’utérus se transforme et s’épaissit encore pour recevoir l’oeuf en cas de fécondation.
Au 28ème jour du cycle, la muqueuse utérine atteint l’épaisseur de 5 mm.
Sans fécondation, la muqueuse de l’utérus se détruit progressivement : ce sont les règles.
Pour en savoir plus : lire aussi notre dossier consacrée entièrement à la phase lutéale
Les règles en trois questions
A quoi sont-elles dues ?
Les règles sont dues à une chute du taux d’hormones libérées par les ovaires, ce qui déclenche le détachement de la muqueuse utérine (endomètre) et l’écoulement sanguin s’il n’y a pas eu de fécondation. Cette chute de la partie superficielle de l’endomètre est due à une contraction rythmique des artères, ce qui entraîne la destruction du tissu.
Combien de temps durent-elles ?
La durée des règles varie d’une femme à l’autre et selon les circonstances. En général, elles durent entre deux et huit jours, en moyenne cinq jours.
Les règles quand on prend la pilule…
Les saignements qui ont lieu lors de l’arrêt de la pilule (contraception oestro-progestative) n’ont pas de rapport avec la menstruation physiologique. Il s’agit en fait d’une hémorragie génitale provoquée par la chute brutale des hormones dans le sang. Ce ne sont pas de « vraies règles » car l’ovaire n’a pas véritablement fonctionné.
Le cycle menstruel : les modifications de température
Chez la femme, on observé une modification de sa température lors de son cycle menstruel :
- Le jour de l’ovulation correspond à la température la plus basse du cycle.
- Après l’ovulation, la température corporelle augmente d’environ 0.5°C pendant la phase lutéale.
- Puis la température diminuera, s’il n’y a pas eu fécondation (rencontre entre un ovule + spermatozoïde).
L’analyse de ces variations de la température corporelle est à l’origine d’un mode de contraception naturel, basé sur la mesure quotidienne de la température : la méthode thermique.
Le principe consiste à relever la température corporelle tous les matins (avant de se lever, à la même heure) pour établir ce qu’on appelle la courbe de température. En suivant cette courbe, il est possible d’identifier les jours féconds de la femme : en effet, lorsque la température corporelle de la femme augmente de à 0.5°C, cela signifie que la femme est en période d’ovulation.
Mais soyons clair : cette méthode de contraception basée sur l’analyse des modifications de la température corporelle n’est pas fiable. Si on veut un moyen de contraception efficace, mieux vaut choisir une autre solution : stérilet, patch ou pilule contraceptive, etc.
A l’inverse, pour les femmes désirant une grossesse et qui ont du mal à être enceinte, l’analyse des modifications de température peut aider à savoir quand avoir un rapport sexuel, et connaître la période où la fécondité serait la plus favorable.
La maturation des follicules
L’ovulation qui se produit chaque mois, environ tous les 28 jours, se fait selon un processus très spécifique au niveau ovarien. Dans les ovaires, plusieurs follicules co-existent, mais un seul sera sélectionné pour devenir le follicule mûr qui se rompra lors de l’ovulation.
Le follicule éclate le 14ème jour du cycle en moyenne, sous l’effet d’une montée brutale des hormones FSH et LH. Il libère l’ovocyte mûri devenu ovule qui quitte l’ovaire pour se rendre dans la trompe correspondante (pour une éventuelle fécondation avec un spermatozoïde).
La régulation des cycles menstruels
Le cycle menstruel est sous la dépendance d’hormones : les oestrogènes et la progestérone sécrétées par les ovaires. Ce sont elles qui régulent les cycles menstruels, mais il faut savoir que le fonctionnement de ces hormones ovariennes est lui-même sous le contrôle d’hormones libérées par le cerveau, comme la FSH ou la LH sécrétées par l’hypophyse, une petite glande située à la base du cerveau.
Pour mieux comprendre, un aperçu des organes sexuels internes de la femme :