Ce qui inquiète les ados aujourd’hui

Pin

Publi-communiqué

L’adolescence est une étape délicate de la vie de chacun, pleine de changements et de bouleversements. Les ados grandissent et changent physiquement, mais ils commencent aussi à faire face à des nouvelles problématiques et responsabilités : la crise financière et économique mondiales, les premiers amours, l’augmentation du chômage, le réchauffement global de la planète, le rapport avec leurs parents…

L’avenir professionnel est dans toutes les pensées des adolescents. Depuis leur naissance, ils sont « bercés » sur fond de chômage, de crises sociale et économique, de récession…

Un mélange anxiogène qui génère une pression importante pour les jeunes. Les contextes socio-économique, politique et environnemental sont loin d’être au beau fixe.

Pour ce qui est de la vie privée, gérer les relations avec l’entourage n’est pas toujours chose aisée. Amis, parents, petit(e)-ami(e), des conflits peuvent éclater et provoquer des inquiétudes voire des angoisses chez les adolescents.

Comment la jeune génération gère-t-elle tout cela et se projette-t-elle dans l’avenir ? Quelles sont aujourd’hui les inquiétudes de nos adolescents ?
Pour le savoir, la Fondation Pfizer pour la santé et le bien-être des enfants et des adolescents, a effectué différentes enquêtes. Dans cet article on fait le point sur les principaux résultats de ces études.
 

Auteurs : Marie Debize et Elide Achille.
Expert consultant : Monique Dagnaud, sociologue, maître de conférences et directrice de recherche à l’EHESS et à l’Institut Marcel Mauss.

Ce qui inquiète les ados aujourd’hui : Les études et l’emploi

Publi-communiqué

” Je suis très inquiète pour mon bac et pour le choix de mes études supérieures », explique Camille, 17 ans, élève en 1ère STG à Paris.
« Je sais plus ou moins ce que je veux faire, mais j’ai vraiment peur de ne pas réussir à exercer un métier que j’aime ».

Cédric, 20 ans, est étudiant en marché de l’art. Son angoisse ? Ne pas réussir à percer : « je me suis engagé dans une voie difficile ; ce milieu est très fermé et il faut nouer les bons contacts pour prendre le train en marche sinon c’est fini ».

Une pression palpable des parents

Cette inquiétude du chômage ou de louper le coche est exacerbée, pour certains, par la pression parentale. L’enquête qualitative Ipsos Santé menée en 2007 pour la Fondation Pfizer révèle que les conflits et les pressions entre les ados et leurs parents sont souvent liés à la réussite scolaire « Mon père me met la pression pour tout : les notes, le code, le permis de conduire… ça m’épuise », témoigne Clémentine, 18 ans.

L’avis de l’expert

« On vit dans une société de la peur. Les parents s’identifient tellement à leurs enfants qu’ils en oublient qu’ils les stressent », indique le Docteur Caroline Thompson, docteur en psychologie clinique et thérapeute familial, « les ados pensent, alors, que leurs parents n’ont pas confiance en eux, en leurs capacités ».

Ce qui inquiète les ados aujourd’hui : La société négative

Publi-communiqué

” Le monde est loin d’être très positif. Entre la crise économique, la montée de la pauvreté, les guerres partout dans le monde… Les médias n’arrêtent pas de surfer sur les sujets négatifs. Résultat : les gens sont de plus en plus égoïstes et individualistes. Je ne sais pas vraiment à quoi me raccrocher “, raconte Sandrine, 18 ans, lycéenne à Paris.

” Et ça ne va pas s’arranger “, relance Cédric, ” les gens ne se parlent plus, regardez le comportement des passants dans la rue ! Personne ne vous sourit ou vous dit juste bonjour. On vous regarde bizarrement de la tête au pied “.

L’avis de l’expert

Comment expliquer cette sinistrose, ce désabusement ambiant ? ” Les adolescents sont nés et grandissent dans un climat de dégriserie par rapport aux générations précédentes qui ont connu le plein emploi, de grands mouvements culturels, des lois d’émancipation des individus comme les femmes… “, explique Monique Dagnaud, sociologue, maître de conférences et directrice de recherche à l’EHESS et à l’Institut Marcel Mauss.

Ce qui inquiète les ados aujourd’hui : L’avenir de leur pays et la politique

Publi-communiqué

Durant ces années difficiles, les jeunes (ou les ados) se posent également des questions sur le tournant que va prendre la France, sans trop de convictions. « Je vais voter pour la première fois cette année, mais je ne sais pas pour qui. Ce sera un vote par défaut, car je ne crois pas du tout aux politiques. Ils ne pensent pas une seule seconde aux jeunes alors que nous sommes leur avenir », s’agace Jean.

« Je parle politique à table avec ma famille, comme bon nombre de mes amis », révèle Camille, 17 ans, « je ne suis pas encore en âge de voter, mais je me pose des questions comme celle sur les retraites : on n’est pas encore entré sur le marché du travail que tout le monde nous dit qu’on va devoir travailler toute notre vie ».

L’avis de l’expert

« Dans les années 80 et 90, période où sont nés les jeunes d’aujourd’hui, les sociétés européennes et la France, en particulier, se sont confrontées à la mondialisation. Cette domination économique reléguant la politique au second plan et donc à une certaine forme d’impuissance a créé, chez les jeunes, un relatif désenchantement par rapport aux utopies politiques », justifie la sociologue Monique Dagnaud.

Ce qui inquiète les ados aujourd’hui : Leurs relations personnelles

Publi-communiqué

« Quand je me dispute avec mon copain, ça me tracasse beaucoup. Ça me prend la tête de m’énerver sur des broutilles ; je mets beaucoup d’énergie là-dedans », relate Clémentine, 18 ans.

Une inquiétude que partage Camille : « j’ai un petit copain depuis un an et demi et j’ai peur qu’il me quitte. J’en ai parlé avec mon médecin car ça m’angoissait énormément. Cette peur s’expliquerait par le départ de la maison de mon père quand j’étais petite ».

Quid des relations avec les parents ?
L’étude Ipsos Santé 2012 réalisée pour la Fondation Pfizer porte sur les différences entre les générations. Elle révèle de nombreux malentendus et incompréhensions entre les générations. « Je ne parle pas avec mon père, car il critique toujours tout : mes amis, mes sorties, mes goûts… C’est impossible de discuter avec lui », répond Clémentine.

L’avis de l’expert

« Les parents ne doivent pas sous-estimer les émotions et les sentiments de leurs enfants car ces derniers estiment que leurs problèmes personnels ou scolaires sont aussi importants que ceux de leurs aînés », révèle le Dr Caroline Thompson, thérapeute familial. «Les ados considèrent ce manque d’intérêt parental comme une marque de défiance ; ils pensent que leurs parents ne croient pas en leurs capacités, ce qui est très souvent faux ».

La Fondation Pfizer pour la santé de l’enfant et de l’ adolescent s’implique dans le soutien et la promotion de projets et d’actions destinés à conduire les jeunes à l’âge adulte dans les meilleures conditions médicales, sociales et sociétales possibles tout en privilégiant une approche de solidarité intergénérationnelle.

Sources et notes :
– Etude qualitative et quantitative « regards croisés ados/adultes » Ipsos Santé menée auprès de 807 adolescents de 15 à 18 ans et de 822 adultes de 25 ans et plus interrogés Online, du 12 au 19 janvier 2012, pour le compte de la Fondation Pfizer.
– Daniel Marcelli,Guillemette de La Borie, Tracas d’ados, soucis de parents, Albin Michel, 2002.

Yorum yapın