Le cancer des os est une tumeur maligne développée à partir des cellules osseuses. Le cancer est une masse de tissu qui se développe de manière incontrôlable et anormale, et qui vient remplacer le tissu sain par du tissu malade.
Le cancer des os peut être primitif ou secondaire. Dans le premier cas, cela signifie qu’il s’agit d’un cancer qui commence au niveau des os. C’est une tumeur maligne qui se développe sur un os de l’organisme, le plus souvent sur le fémur, ou à proximité du genou.
Ce type de tumeur qui est heureusement assez rare, survient plus souvent chez des jeunes. Son origine est très mal connue.
Les quatre principaux types de cancers primitifs sont :
- le myélome multiple (le plus commun),
- l’ostéosarcome (le deuxième le plus commun),
- le chondrosarcome,
- le sarcome d’Ewing.
Lorsqu’il s’agit d’un cancer dit secondaire, on parle de métastase osseuse. Celle-ci résulte de la migration des cellules cancéreuses d’un cancer primitif (rein, sein, prostate, cerveau, os, thyroïde, etc.) vers les os. Ces métastases peuvent toucher les côtes, les os du bassin, les os du crâne, les vertèbres… Elles sont de mauvais pronostic, surtout si elles sont multiples.
Les métastases osseuses sont les cancers des os les plus fréquents chez l’adulte. Chez l’enfant et l’adolescent, les plus fréquents sont les cancers primitifs, l’ostéosarcome et le sarcome d’Ewing en première ligne.
Cancer des os : Les causes
Les causes des cancers des os dépendent du type de tumeur.
1 – Les métastases osseuses
Ce sont les cancers des os les plus fréquents chez l’adulte. Ils sont secondaires à un cancer primitif. Les métastases osseuses sont le plus souvent secondaires à un cancer du sein, de la prostate, du poumon, de la thyroïde, du rein, etc. Les cellules cancéreuses migrent et s’implantent à distance dans les os. Puis se mettent à proliférer.
2 – Le myélome multiple
Les causes du myélome multiple ne sont pas connues. Néanmoins certains facteurs de risque ont été répertoriés : âge supérieur à 60 ans, sexe masculin, exposition à des radiations ionisantes ou à certains agents chimiques, etc.
3 – Les autres tumeurs osseuses
Les causes des tumeurs osseuses primitives, autres que le myélome multiple, ne sont pas connues. Le seul facteur de risque connu est la maladie de Paget, qui expose à un risque accru d’ostéosarcome.
Ce que l’on sait, est que l’ostéosarcome apparaît préférentiellement chez les adolescents et se développe à partir des ostéoblastes (cellules osseuses qui fabriquent l’os).
Le chondrosarcome se développe chez les plus de 40 ans à parti des chrondroblastes (cellules qui fabriquent le cartilage osseux).
Quant à la tumeur d’Ewing, elle apparaît chez les enfants de 2 à 20 ans, et cette tumeur se développe à partir des cellules nerveuses embryonnaires.
Cancer des os : Les symptômes
Le symptôme le plus fréquent du cancer des os est la douleur, ressentie au niveau de la tumeur. Il s’agit d’une douleur sourde, pénible et persistante, sans rapport avec l’activité physique. Elle peut réveiller la nuit.
D’autres symptômes peuvent être associés : fièvre, fatigue, sueurs nocturnes, douleur neurologique (comme la sciatique), etc.
Certaines tumeurs, cependant, ne causent aucun symptôme, et sont découvertes à l’occasion d’examens complémentaires. Parfois, la tumeur est palpable.
L’os atteint par le cancer étant plus fragile, il arrive qu’une fracture ou une fissure osseuse survienne de façon spontanée, sur la localisation du cancer.
La localisation de la tumeur dépend du type de cancers.
En cas de myélome multiple, les douleurs peuvent siéger sur tous les os. Dans l’ostéosarcome, ce sont plutôt les os autour du genou, de la hanche ou de l’épaule qui sont touchés. Dans le chondrosarcome, ce sont le bassin et la partie haute du fémur. Quant au sarcome d’Ewing, il atteint préférentiellement le pelvis, le fémur, le tibia, les côtes, etc.
Enfin, les métastases osseuses siègent surtout au niveau du squelette axial (côtes, colonne vertébrale, crâne, partie supérieurs du fémur, etc.).
De manière générale, une douleur qui persiste ou une fracture qui survient sans traumatisme particulier, doit attirer l’attention du malade et de son médecin. Et entraîner la prescription d’examens complémentaires, comme une prise de sang, une radiographie, ou des examens d’ imagerie médicale ( IRM, scanner, scintigraphie).
Cancer des os : Les traitements
Avant de mettre en place un traitement, une biopsie (prélèvement du fragment de l’os malade) est nécessaire pour confirmer le diagnostic, et connaître la nature du cancer. Pour savoir, en particulier, s’il s’agit d’une tumeur primitive (de l’os lui-même) ou d’une métastase (cancer secondaire). Une fois le prélèvement osseux effectué, celui-ci est adressé dans un laboratoire d’analyses où l’on recherchera des cellules cancéreuses. On peut ainsi voir s’il s’agit d’une métastase – et dans ce cas connaître la localisation primitive (le cancer d’origine : sein, prostate…) – ou d’une tumeur primitive de l’os.
Le traitement de premier choix des cancers de l’os est la chirurgie. L’intervention chirurgicale permet d’ôter le maximum d’os malade, et comble le « trou » par de l’os prélevé ailleurs (greffe osseuse), ou par des résines synthétiques.
Il arrive – beaucoup plus rarement aujourd’hui, qu’une amputation soit nécessaire pour enrayer la maladie.
Le traitement chirurgical est par ailleurs utile pour traiter une fracture ou la prévenir lorsqu’un os est fragilisé par le cancer.
Aujourd’hui, les traitements par chimiothérapie ont énormément progressé. La chimiothérapie a pour but d’éliminer les cellules qui ont échappé à l’exérèse tumorale, ou de réduire la taille de la tumeur avant le traitement chirurgical.
La radiothérapie et l’hormonothérapie sont souvent utilisées pour traiter les métastases.
Cancer des os : sources et notes
Auteurs : Dr Ada Picard et Dr MC Bonduelle.
Sources :
– Hospices civils de Lyon, Hôpital Édouard Herriot, Tumeurs osseuses, octobre 2013.
– Tumeurs osseuses de l’enfant et de l’adolescent, Question ENC n° 154, R Vialle (Ho^pital Armand Trousseau – Paris).
– V. Pointillart et coll. Métastases osseuses, Encyclopédie Médico-Chirurgicale, 14-798.