cancer de la gorge

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Le cancer de la gorge est un cancer relativement fréquent. On parle aussi de cancer de l’oro-pharynx. Il peut correspondre à l’atteinte de différents organes, car, en fait, la gorge comprend le larynx, le pharynx, le fond de la cavité buccale, les amygdales.

Ces cancers concernent plus souvent les hommes que les femmes. Heureusement, les traitements disponibles pour soigner un cancer de la gorge sont nombreux.

Ces cancers de la gorge sont assez fréquents, en partie du fait de l’augmentation du nombre de fumeurs surtout chez les femmes. A noter aussi que la consommation d’alcool est un facteur de risque à prendre en considération dans le développement des cancers de la gorge. Ces cancers font partie de ce que les médecins nomment les cancers de la tête et du cou.

Il s’agit généralement d’un carcinome épidermoïde (dans environ 90% des cas des cancers de la tête et du cou), mais il peut parfois s’agir d’un autre type de cancer (lymphome de l’amygdale). Les hommes sont les plus touchés, surtout entre 50 et 70 ans.

Les symptômes qui doivent alerter sont assez nombreux. Si une douleur de la gorge, ou de l’oreille, une difficulté à avaler, ou une voix modifiée persistent, l’avis d’un médecin est indispensable.

En fonction de la localisation du cancer, le traitement sera différent. Et par exemple, selon la localisation du cancer dans le larynx, la stratégie thérapeutique peut être différente… Bien entendu, ce traitement change en fonction du stade de découverte de ce cancer.

Heureusement de nombreux traitements sont disponibles : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, et depuis peu de nouveaux médicaments d’immunothérapie.

Cancer de la gorge : les causes

Plus que de causes, pour les cancers de la gorge, on préfère parler de facteurs de risque.

Le tabac et l’alcool sont de loin les principaux facteurs de risque du cancer de la gorge.

La part attribuable au tabac sur le cancer du pharynx, serait de 76 % pour les hommes, et de 46 % pour les femmes. Cela montre le facteur déterminant que joue la cigarette dans la survenue de ces tumeurs…

Concernant les boissons alcoolisées, leur part attribuable pour les cancers de la bouche et du pharynx est estimée à 70 %, chez les hommes.

L’association tabac – alcool est particulièrement néfaste pour ces cancers. L’alcool interviendrait localement comme un solvant, capable ainsi de favoriser la diffusion des substances cancérigènes du tabac à travers les muqueuses au niveau de la gorge.

Aussi, les personnes consommant beaucoup d’alcool et qui sont aussi fumeurs devront être très vigilants, et en particulier consulter au moindre symptôme suspect.

A noter que certains cancers de la gorge peuvent être dus à une infection au virus HPV (papillomavirus), contractée à la suite de rapports sexuels oraux.

Le cancer de la gorge ne signifie pas énormément en terme médical. Il s’agit plus précisément d’un cancer du pharynx, du larynx, du sillon amygdo-glosse… Et façon globale, on parle de cancer de la tête et du cou qui englobe différents types de tumeurs.

Le cancer du larynx (près de 4 000 cas par an) touche, en grande majorité, les hommes. Il peut être révélé par des douleurs de la gorge ou une modification de la voix par atteinte des cordes vocales, des crachats avec du sang, un ganglion dans la région du cou…

Il est plus difficile d’avoir des données épidémiologiques sur les seuls cancers du pharynx, car ils sont “comptabilisés” avec les les cancers de la bouche, de la lèvre et de la langue (tête et cou). En tout cas, ces cancers sont aussi plus nombreux chez les hommes.

Cancer de la gorge : les symptômes

Différents symptômes doivent alerter et inciter à consulter :

  • un mal de gorge qui ne passe pas (qui dure plus de 15 jours),
  • la voix qui demeure enrouée,
  • une toux qui persiste,
  • la découverte de crachats de sang,
  • une douleur à l’oreille,
  • une difficulté à avaler,
  • un ganglion (une boule) sous le menton ou dans le cou…

Tous ces symptômes nécessitent l’avis d’un médecin : un médecin généraliste ou un spécialiste, comme un ORL ou un stomatologue.

Il arrive aussi que lors de soins dentaires, le dentiste découvre une lésion au fond de la bouche, dans la gorge qui nécessitera des investigations particulières.

Le praticien interroge le patient sur ses symptômes.

Il pose de nombreuses questions sur les antécédents (éventuels autres cancers, consommation de tabac, alcool…). Il examine aussi attentivement le patient. A noter que l’ORL est mieux équipé pour regarder le fond de la gorge, et a plus l’habitude de le faire. En consultation, il peut visualiser l’état de santé des cordes vocales et des différentes parties du larynx, à l’aide d’une mini-sonde qu’il passe par le nez du patient. Cet examen n’est pas très agréable, mais il est indispensable.

Ensuite, le médecin peut prescrire des examens complémentaires (scanner, IRM…), ou prescrire des médicaments pour traiter le problème (s’il ne s’agit pas d’une tumeur).

En cas de forte suspicion de cancer (ou si le diagnostic est établi), l’ORL adresse le patient chez un spécialiste en oncologie. Pour être certain du diagnostic, un prélèvement au niveau de la gorge et son analyse en laboratoire sont indispensables.

D’autres fois, c’est la tumeur prélevée lors de l’opération chirurgicale qui sera analysée.

En fonction du résultat de cette analyse en laboratoire et du bilan (réalisé par des examens pour connaître précisément la localisation et l’extension éventuelle du cancer), différentes traitements et différentes stratégies thérapeutiques peuvent être mis en place.

Cancer de la gorge : les traitements

Les traitements diffèrent en fonction de la localisation et de l’étendue de la tumeur. Comme pour tout cancer, il est important qu’il soit détecté à un stade précoce. Ce traitement est prescrit et mis en place dans un service spécialisé (aujourd’hui seuls certains centres de soins sont autorisés à prendre en charge les patients souffrant de cancers).

C’est une équipe pluridisciplinaire (chirurgien, oncologue médical, radiothérapeute…) qui prend en charge le patient. L’opération est souvent nécessaire, parfois pour enlever une partie plus ou moins importante du larynx (laryngectomie) par exemple. Cela nécessitera ensuite une rééducation, jusqu’à l’utilisation d’un appareil externe pour pouvoir parler, si l’intervention a été importante.

La radiothérapie est aussi souvent indiquée. La radiothérapie peut s’effectuer une fois par jour, durant 4 à 6 semaines. Une curiethérapie peut aussi être prescrite. Parmi les effets secondaires de la radiothérapie, beaucoup de patients souffrent du problème de manque de salive, d’une perte de goût… si les rayons ont touché et détruit des glandes salivaires ou des fibres nerveuses sensorielles au niveau de la bouche.

A noter qu’une nouvelle modalité de radiothérapie permet de limiter la survenue des effets secondaires (comme une sécheresse salivaire). La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) est de plus en plus utilisée dans les cancers de la gorge.

La chimiothérapie est également souvent proposée, beaucoup des cancers de la gorge sont dits “chimiosensibles’, c’est-à-dire qu’ils régressent sous l’action des médicaments de chimiothérapie. Ce traitement est parfois indiqué avant une intervention chirurgicale (chimiothérapie néo-adjuvante), cela permet de réduire la taille de la tumeur et de pouvoir mieux l’opérer.

De nouveaux médicaments d’immunothérapie apparaissent pour les cancers de la gorge (les cancers ORL et de l’oesophage), ils donnent des résultats encourageants, mais d’autres études seront nécessaires pour confirmer leurs effets. Ces nouveaux médicaments sont pour l’instant utilisés pour les formes avancées du cancer de la gorge (avec métastases). Par ces traitements, les défenses immunitaires du patient agissent contre le cancer. Un de ces traitements (le nivolumab) par exemple intervient sur une protéine présente à la surface de certains lymphocytes (PD-1) qui normalement empêchent, freinent le système immunitaire d’agir. Ce médicament est un anticorps dirigé contre cette protéine PD-1. Ce médicament a montré son efficacité dans d’autres cancers, comme le mélanome.

Une étude a récemment montré l’efficacité du nivolumab chez des patients touchés par un carcinome épidermoïde à un stade avancé (récidivant et métastatique).

Cancer de la gorge : Sources et notes

> Site Inca (2014),

> Site IARC working group reports. Attributable causes of cancer in France in the year 2000. Lyon : Circ 2008.

> Salaspuro MP. 2003. Alcohol consumption and cancer of the gastrointestinal tract. Best Pract Res Clin Gastroenterol 17 : 679-94.

> Remontet L, et al, 2003. Evolution de l’incidence et de la mortalié par cancer en France de 1978 à 2000. Institut de veille sanitaire. 1-218.

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