Bien faire l’amour : les bons conseils à connaître !
Bien faire l’amour. Défi de taille pour certains, sujet tabou pour d’autres… ou tout simplement un vrai sujet pour de nombreuses femmes et de nombreux hommes.
L’intime et la sexualité ont pris une place très importante dans notre quotidien, brisant un à un les tabous. On devrait donc vivre l’époque d’une sexualité épanouie et décomplexée. Pourtant, le culte de la performance (touchant également les femmes) et la course à l’orgasme font émerger de nouvelles fragilités.
Bien faire l’amour passe par certains préalables et bien sûr par un savoir-faire d’ordre physique… mais aussi psychologique !
Marre de la performance !
Il y a dix ans, la problématique liée à la performance de bien faire l’amour existait déjà. Aujourd’hui, elle est devenue une norme sociale (avoir un bon travail, un bon salaire, être sportif, mince, bronzé toute l’année), mais également sexuelle (érection sur commande, rapports sexuels longs et fréquents, positions farfelues…).
Ce culte de la prouesse peut déjouer la routine, mais en pratique, les hommes sont souvent fatigués de ces injonctions tacites.
De plus, la grande enquête publiée dans Les Hommes, le sexe et l’amour (éditions Les Arènes) de Philippe Brenot, nous apprend qu’un homme sur deux estime que sexe et sentiments sont liés. Enfin, pour 60 % des hommes en couple, bien faire l’amour, c’est-à-dire un rapport sexuel réussi, est synonyme de « vivre un moment d’intimité´partagée. » Exit le mâle dominateur, égoïste, spécialiste des coïts bis repetita !
Bien faire l’amour : Stimuler
Aujourd’hui, les femmes osent dire qu’elles sont parfois insatisfaites de leur rapport sexuel. Si l’on peut se féliciter de cette émancipation, cela fait monter la pression chez l’homme qui doit de plus en plus « assurer ».
Par ailleurs, certaines femmes ont « virilisé » leurs comportements et n’hésitent plus à dire « qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec ça ? », à propos d’une panne d’érection de leur partenaire.
Chacun se met donc la pression dans son coin, l’homme se dit qu’il faut être en érection pour que sa partenaire ne se doute pas qu’il fonctionne mal, et la femme qu’elle doit être un bon coup, et donc, être correctement lubrifiée.
Stimuler… pour bien faire l’amour
Aujourd’hui, on observe une tendance nette chez les jeunes filles. Elles attendent la stimulation sexuelle de la pénétration. Cela peut provenir des codes du porno, centrés sur les fantasmes de domination masculine, où les préliminaires sont négligés.
Or, la lubrification féminine est l’équivalent de l’érection chez les hommes. La lubrification provient de la stimulation (baisers, caresses, préliminaires…), et ensuite, éventuellement, de la pénétration. Donc pour bien faire l’amour, une phase préliminaire de stimulations est primordiale.
Bien faire l’amour : L’orgasme
La jouissance à tout prix, la loi du « tout ou rien » crée des attentes très fortes, presque mécaniques au sein du couple. Avec cette course à l’orgasme, les effets s’avèrent délétères si le paroxysme sexuel n’est pas atteint.
En effet, l’homme pense : « tu n’es pas une vraie femme », ou je n’arrive pas à bien te faire l’amour, à te faire jouir, donc « je ne suis pas un vrai homme ». La sexualité ne se résume pas à deux corps qui s’emboîtent bien. Elle peut également s’envisager comme un chemin vers l’autre, mais aussi vers soi-même. On y mêle l’envie, le désir, la découverte, les sensations, les émotions, le corps et plus précisément les corps, l’esprit, les sentiments…
Si l’on envisage toujours la sexualité comme une fin et non comme un moyen, on s’interdit toute une palette de jeux, de progressivité, où l’on respecte le rythme de chacun.
L’orgasme doit et mérite d’être complet, c’est-à-dire construit avec le désir, et déboucher sur un plaisir physique et psychique. L’orgasme ne sera peut-être pas atteint à chaque fois, côté féminin surtout. Ce n’est pas (forcément) grave ! Il pourra être atteint une prochaine fois, peut-être différemment.
Bien faire l’amour : Les clés d’une sexualité épanouie
Savoir bien faire l’amour, vivre sa sexualité de façon épanouie pour l’homme comme pour la femme, cela nécessite de bien posséder certaines clés :
> Chacun son mode d’emploi ! Par exemple, le plaisir féminin ne se réduit pas à l’interrogation « clitoridienne ou vaginale ? », d’autant plus que les racines profondes du clitoris se retrouvent de chaque côté du vagin. Certaines femmes auront besoin d’une stimulation clitoridienne au début, d’autres à la fin, d’autres non. Chacun doit donc tâtonner, trouver son mode d’emploi qui n’est (heureusement) pas figé.
> N’oubliez pas de prendre du plaisir ! Certaines personnes n’obtiennent leur orgasme que dans une seule position. L’important est de ne pas s’interdire de développer d’autres positions pendant le rapport sexuel. Autrement dit, prenez votre plaisir, explorez-en les facettes, et ensuite, peut-être, pensez à l’orgasme.
> Préliminaires, c’est un peu court, messieurs ! Les femmes voudraient très souvent que ceux-ci durent plus longtemps, le temps de faire monter l’excitation et d’être suffisamment lubrifiée. En réalité, les préliminaires ne durent généralement pas plus de trois à cinq minutes. A bon entendeur…
> En cas de souci, communiquez sur ce qui va bien ! Plus il y a de gêne, moins il y a de plaisir. En d’autres termes, bien faire l’amour c’est insister sur ce qui marche, ce qui vous excite et vous procure du plaisir, au lieu de vous focaliser sur le problème !
> Si vos difficultés vous semblent impossibles à résoudre seul ou en couple, faites appel à un professionnel de la santé. Selon le problème : un médecin andrologue (pour l’homme), un gynécologue, un sexologue médecin ou pas, ou un conseiller conjugal.
> Et si jamais… En cas de pannes érectiles trop fréquentes, consultez un médecin qui pourra prescrire des médicaments vaso-actifs qui réenclencheront la mécanique de la confiance, chez l’homme. Si la femme ne s’estime pas suffisamment lubrifiée malgré des préliminaires insistants, des gels hydratants très efficaces permettent de palier ce désagrément.